LA GOUVERNANCE DES PEUPLES ET DES CITOYENS,

NON CELLE DES ÉTATS/NATIONS

*

A propos de :

L’IRAK

 

CONTRE LA VIOLENCE
HÉGÉMONIQUE DE L'EMPIRE US-OTAN :
LA SECTE PENTAGONISTE DE
L'AXE AMERICANO-SIONISTE
(
ET SES VALETS)

B/B (Bush/Blair) : l'alliance de l'hypocrisie (double discours) et du cynisme (immoralité) :

celle de l'Impérialisme et du Fascisme

Pour preuve :

Londres : réquisitoire cinglant contre le gouvernement par la famille Kelly

LONDRES (AFP) - 25/9/3 - Le gouvernement britannique a été accusé jeudi d'"abus cynique de pouvoir" par l'avocat de la famille du scientifique David Kelly, ajoutant encore au discrédit qui affecte le Premier ministre Tony Blair à propos de sa gestion de la crise irakienne. Le juge Brian Hutton rendra ses conclusions définitives en novembre ou décembre de cette enquête spectaculaire dans les rouages du pouvoir destinée à faire la lumière sur les raisons du suicide à la mi-juillet de l'expert en armement irakien.
Au total 74 témoins, dont le Premier ministre Tony Blair et son ministre de la Défense Geoff Hoon, ont défilé comme témoins depuis le 11 août. Au dernier jour de l'enquête, consacré aux conclusions des avocats des différentes parties, Jeremy Gompertz, représentant la famille Kelly, n'a pas mâché ses mots. Selon lui, l'entourage de M. Blair était décidé à utiliser David Kelly comme un "pion" contre la BBC pour démolir l'accusation d'un reportage de la radio-télévision publique selon laquelle le gouvernement avait "gonflé" la menace irakienne pour justifier la guerre. "Si, comme la famille le pense, il y a eu une stratégie de livrer le nom de Kelly (à la presse), il s'agit d'un abus cynique de pouvoir et cela mérite la condamnation la plus forte possible", a-t-il accusé. Ses attaques sont surtout assassines pour Geoff Hoon, qui devrait servir de fusible pour protéger Tony Blair, selon les analystes.
Il a ainsi dénoncé "l'hypocrisie des déclarations publiques de M. Hoon", qui a nié toute stratégie du gouvernement pour rendre public le nom de David Kelly. Or le ministre de la Défense lui-même était un "supporteur enthousiaste de la proposition de publier le nom de (David) Kelly", a-t-il accusé. Bref, il aurait menti, suggère l'avocat. Pour lui, "le gouvernement avait en tête de nommer (David) Kelly" et revenait à M. Hoon la décision finale sur la façon de s'y prendre. Le jugement de Me Gomperz est sans appel contre le soutien qu'il qualifie de "risible" du MoD à David Kelly, soulignant qu'un officier de presse ne lui a consacré que 46 secondes pour le prévenir de la publication de son nom. Un sentiment partagé par l'avocat de la BBC, Andrew Caldecott, qui a dénoncé "l'indifférence cynique" de M. Hoon dans son témoignage. La défense du gouvernement, Jonathan Sumption, a rejeté comme "complètement injustifiée" la position de la famille Kelly, qui repose sur l'hypothèse "fausse" que l'Etat doit garantir l'anonymat à ses fonctionnaires. Il a souligné que "le gouvernement n'était pas, et n'a jamais été, engagé dans une croisade contre la BBC" mais qu'il ne pouvait laisser passer "l'accusation très sérieuse" que le gouvernement avait rendu "plus sexy" le dossier de septembre 2002 sur les supposées armes de destruction massive en Irak. L'assesseur du juge Hutton, James Dingemans, a relevé dans ses conclusions que le gouvernement voulait que ce dossier soit "aussi fort que possible". Il a également noté la "confusion" autour de la capacité de l'Irak à déployer des armes de destruction massive en 45 minutes et regretté que l'information ait été "sortie de son contexte".
Aucune arme de destruction massive n'a été retrouvée en Irak, plus de quatre mois après la fin des combats majeurs, et Tony Blair traverse sa pire crise de crédibilité auprès d'une opinion publique qui l'accuse d'avoir menti.
Mercredi, la BBC, citant une source anonyme au sein de l'administration Bush, a affirmé qu'aucune trace d'arme de destruction massive n'a été trouvée en Irak par l'Iraq Survey Group (ISG), équipe anglo-américaine composée de 1.400 scientifiques, experts militaires et du renseignement.

La CIA a préféré dire que ce rapport intermédiaire, dont la publication est prévue en octobre, ne contiendra pas de conclusion définitive sur leur présence ou non dans ce pays.

 

Il en aura fallu du temps à L'ONU pour admettre l'illégalité de la guerre en Irak
et, par voie de conséquence, celle de l'occupation actuelle
par l'Empire US-OTAN et sa secte pentagoniste...

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US GO HOME !

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Kofi Annan : la guerre en Irak était "illégale"

NATIONS UNIES (AP) - 16/9/4 - La décision américaine d'entrer en guerre en Irak sans l'accord du Conseil de sécurité des Nations unies était "illégale", a affirmé mercredi le secrétaire général Kofi Annan sur les ondes de la BBC.
"J'espère ne plus voir menée, avant longtemps, une opération du type de celle menée actuellement en Irak, sans l'accord de l'ONU et le soutien d'une grande partie de la communauté internationale", a-t-il affirmé dans un entretien à la BBC World service.
La Charte des Nations unies autorise les Etats à faire l'emploi de la force armée avec l'accord du Conseil de sécurité pour faire respecter les règles ou résolutions de l'ONU, comme c'était le cas lors de la guerre de Corée en 1950 ou celle du Golfe en 1991.
Dans le cas de l'Irak, en 2003, les Etats-Unis ont abandonné l'idée d'obtenir l'aval des Nations unies quand il était clair qu'une résolution ne serait jamais votée. A ce moment là, Kofi Annan avait souligné qu'une guerre sans l'appui des Nations unies était illégitime.
"Si les Etats-Unis et d'autres décidaient d'employer la force armée en dehors du cadre de l'ONU et de manière unilatérale, ils ne seraient pas en conformité avec la Charte". Après avoir été interpellé à trois reprises sur le sujet mercredi, Kofi Annan a fini par dire : "Selon nous et selon la Charte, c'était illégal". Il a également souligné que la poussée de violences étouffant actuellement l'Irak mettait en péril la tenue d'élections nationales en janvier.

Un oléoduc saboté par la rébellion (1), près de Kirkouk

Un oléoduc a été saboté près de Kirkouk, dans le nord de l'Irak.
Le baril de pétrole brut a ouvert en forte baisse à New York (2).
Marwan Ibrahim - AFP - mardi 16 novembre 2004, 0h01- (3).

Notes du rédacteur (Roger Ripert)

1. La "rebellion" [sic] : de fait, la résistance irakienne à l'occupation illégale de l'Irak par les forces US-OTAN.
2. On aurait pu penser le contraire ???
3. 0 h 01 ??? Minuit et une seconde, quelle précision !

 

BLAIR/BERLUSCONI : OUT OF EUROPE !

 

A l'heure du réchauffement climatique/effet de serre (provoqué par le SIC - Société Industrielle de Consommation), défi sans précédent auquel l'humanité se voit à présent confrontée, il semblerait que la perfide Albion (le gouvernement britannique en place), par la voix de son porte-parole Tony Blair (le valet principal de l'axe américano-sioniste), ainsi que le sieur Berlusconi n'aient pas encore compris le message populaire qui leur a été adressé : le temps du double discours, du colonialisme et des croisades sont révolus...

Agitons encore davantage les drapeaux alternatifs arc-en-ciel pour nous débarrasser au plus tôt du couple Blair-Berlusconi, ces néo-fascistes qui ternissent l'image de l'Europe et qui nous mènent droit au mur.

Roger Ripert

LONDRES (AFP) - 11/4/4 - Le Premier ministre britannique Tony Blair, qui se rend cette semaine à Washington pour s'entretenir avec le président George W. Bush, a déclaré samedi que la crise actuelle en Irak était une "lutte historique" que la coalition menée par les Etats-Unis devait remporter.
.Dans une interview qui devait être publiée dimanche dans l'Observer, M. Blair a affirmé que son gouvernement ne faiblirait pas devant cette épreuve. "Nous sommes engagés dans une lutte historique en Irak. De son issue dépend le sort du peuple irakien", a déclaré le Premier ministre. "Il y a une bataille que nous avons à livrer, une lutte que nous avons à remporter, et cela se passe maintenant en Irak", a-t-il dit. Ses propos interviennent alors que le secrétaire au Foreign Office Jack Straw a déclaré vendredi que la situation actuelle en Irak était "la plus sérieuse" à laquelle la coalition était confrontée depuis que ses forces occupent ce pays, et que l'insurrection chiite dans la ville de Falloujah était "profondément dangereuse".
La Grande-Bretagne est le principal allié des Etats-Unis en Irak, avec quelque 8.700 soldats dans le pays, principalement dans la région de Bassorah. La rébellion chiite, à Bagdad et au sud de la capitale irakienne, menée par le chef radical Moqtada Sadr, et les combats que la coalition doit livrer dans le "triangle sunnite" ont coûté la vie à 46 Américains en une semaine. "Si nous venions à échouer, ce qui n'arrivera pas, ce n'est pas seulement le pouvoir de l'Amérique qui serait vaincu", a estimé le chef du gouvernement britannique. Si les forces de la coalition échouaient, "l'espoir de liberté et de tolérance religieuse serait étouffé", "les dictateurs se réjouiraient, les fanatiques et les terroristes triompheraient", a-t-il déclaré. "Toute tendance naissante d'une opinion arabe modérée, consciente que l'avenir ne doit pas appartenir à la religion fondamentaliste, subirait un revers et une amère déception", a poursuivi M. Blair. Le Premier ministre a affirmé que l'Irak ne glissait pas vers la guerre civile. Il a déclaré que les insurgés étaient des partisans de Saddam Hussein, des terroristes soutenus par le réseau Al-Qaïda et des partisans de Moqtada Sadr, qui est à la tête de la rébellion chiite contre les troupes d'occupation. M. Blair a estimé qu'une "partie importante" de l'opinion publique occidentale qui s'était opposée à la guerre en Irak attendait maintenant "en espérant à moitié que nous allons échouer". Il a déclaré qu'une grande partie de l'Irak n'était pas touchée par les affrontements récents et a estimé que de nombreux Irakiens rejetaient les soulèvements, qui ont entraîné la perte par les forces de la coalition de leur contrôle sur plusieurs villes. "Si nous partions, leur pays serait à la merci de groupes rivaux qui ne sont unis que par leur mépris de la démocratie", a-t-il dit. Les critiques contre la politique de M. Blair en Irak se sont multipliées ces derniers jours en Grande-Bretagne, avec notamment celles de deux anciens secrétaires au Foreign Office, le conservateur Douglas Hurd et le travailliste Robin Cook, qui a démissionné pour protester contre le soutien de M. Blair à la guerre en Irak.
M. Blair a rejeté l'idée d'un retrait des troupes britanniques. "Lorsque (certains) nous demandent de rapatrier nos troupes, pensent-ils sérieusement que cela étancherait la soif de ces extrémistes, pour ne rien dire de ce que cela ferait aux Irakiens ?", a dit le Premier ministre. Plus l'Occident est faible, "plus (les terroristes) seront après nous", a-t-il affirmé. M. Blair est en vacances avec sa famille aux Bermudes, avant de se rendre aux Etats-Unis jeudi et vendredi pour des entretiens avec le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan et le président américain George W. Bush.

 

C'est ça l'image de la démocratie européenne ?!

British go home !
Honte à l'Empire britannique

Et le néo-fasciste Blair continue à parader, tout sourire aux lèvres,
parle d'envoyer des renforts en Irak,
tandis que les autres chefs d'état européens ne disent mot...

Des soldats britanniques à leur tour accusés de sévices sur des prisonniers

LONDRES (AFP) - 1er mai AN4 - Après les Marines américains, des soldats britanniques se trouvaient à leur tour accusés de sévices sur des prisonniers irakiens suite à la publication de photos dégradantes à la Une d'un tabloïd, suscitant la colère de Downing Street et de la hiérarchie militaire. A la Une du Daily Mirror, quotidien pro-travailliste mais très opposé à la guerre en Irak, un prisonnier irakien est assis à l'arrière d'un camion militaire, le torse partiellement nu, la tête recouverte d'un sac en toile de jute. Debout devant lui, de dos, un soldat britannique lui urine sur le corps. En pages intérieures, d'autres photos, toujours en noir et blanc, illustrent dans le détail le calvaire de ce prisonnier de 18 à 20 ans, arrêté pour vol. Sur l'une d'entre elles, l'homme, encore habillé d'un tee shirt, est frappé à coups de crosse de fusil dans les parties génitales. Sur deux autres photos, il semble recevoir des coups de pied en pleine tête.
"S'il est prouvé, ce comportement répugnant contrevient aux critères élevés de l'armée britannique, et ses auteurs sont indignes de porter l'uniforme de la reine", a affirmé le général Michael Jackson, officier le plus gradé au sein de l'armée britannique, lors d'une conférence de presse organisée à la hâte vendredi soir après le "scoop" du Mirror.
Le porte-parole du Premier ministre britannique, Tony Blair, a indiqué que celui-ci considérait ces actes comme "honteux" et comptait sur le général Jackson pour mener une enquête rapide et complète. Une enquête a immédiatement été ordonnée suite à la publication de ces photos, a indiqué samedi matin le secrétaire d'Etat britannique aux forces armées, Adam Ingram, soulignant que la police militaire "enquêtait déjà sur plusieurs autres cas".
Le ministre a cependant écarté la demande d'Amnesty International d'une enquête indépendante, assurant que "cela pourrait prendre des mois, des années, voire plus". Expliquant avoir reçu ces photos de deux soldats du Queen's Lancashire Regiment, basé dans le sud de l'Irak, autour de Bassorah, le Mirror précise que le prisonnier a été torturé pendant huit heures, avant d'être jeté hors d'un camion en marche, toujours cagoulé. "Ce gars était en train de mourir, il ne pouvait pas encaisser plus de coups", a affirmé l'un de ces deux soldats, sous le couvert de l'anonymat.
Si les troupes britanniques sont globalement louées pour leur comportement mesuré en Irak, ces accusations de torture et de sévices les visant ne sont cependant pas les premières à émerger depuis le début de la guerre. Mais aucune photo n'avait encore été publiée. Dès le mois de mai 2003, un soldat de la 7e brigade blindée britannique, héritière des fameux "rats du désert" du maréchal Montgomery, avait ainsi été arrêté en possession de photos compromettantes. Sur un cliché, un prisonnier irakien, baillonné et ligoté, était exhibé dans un filet suspendu aux fourches d'un chariot élévateur conduit par un soldat. Sur un autre, des soldats britanniques étaient montrés en train de se livrer à des actes sexuels près de prisonniers. La police militaire britannique a également ouvert une enquête concernant les décès suspects de deux Irakiens, les 13 et 18 mai 2003, alors qu'ils étaient sous la garde des soldats du Black Watch Regiment. De même, une autre enquête a été lancée dans le cas du décès de Baha Al-Maliki, un prisonnier irakien qui aurait été battu à mort par d'autres soldats du Queen's Lancashire Regiment, en septembre, à Bassorah. "On nous a mis dans une grande pièce, les mains attachées et la tête recouverte d'une capuche, et des soldats entraient, des soldats de base, pas des officiers, et nous frappaient, à tour de rôle", avait affirmé en janvier au quotidien The Independent l'un des sept autres hommes irakiens arrêtés en même temps que Baha Al-Maliki.

 

L'alternative : la Paix entre les citoyens et les peuples

par delà les états-nations

et les groupes multinationaux du libéralisme

 

 

Mille mercis messieurs Bush and Blair
(aux "hérauts de la paix", comme ils osent se qualifier)
pour m'avoir" libèré" de mes bras

"Mon ami, c'est Ali, pas les yankees,
ces salauds qui l'ont mutilé à vie."

Roger Ripert

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  BOY BOMB VICTIM STRUGGLES AGAINST DESPAIR

Voice of the Mirror - Apr 8 2003 By Samia Nakhoul  

ALI Ismaeel Abbas, 12, was fast asleep when war shattered his life. A missile obliterated his home and most of his family, leaving him orphaned, badly burned - and blowing off both his arms. With tears running down his face he asked: "Can you help get my arms back ? Do you think the doctors can get me another pair of hands? If I don't get a pair of hands I will commit suicide. "I wanted to be an army officer when I grow up but not any more. Now I want to be a doctor - but how can I ? I don't have hands." Lying in a Baghdad hospital, an improvised metal cage over his chest to stop his burned flesh touching the bedclothes, he said: "It was midnight when the missile fell on us. My father, my mother and my brother died. My mother was five months pregnant. "Our neighbours pulled me out and brought me here unconscious. "Our house was just a poor shack. Why did they want to bomb us?" He did not know the area where he lived was surrounded by military installations. Hospital staff were overwhelmed by the sharp rise in casualties since US troops moved on Baghdad and intensified the aerial assault.
TRAGEDY: Ali was left orphaned and terribly injured in bombing raid Ambulances rushed in with victims, many carried in bedsheets after running out of stretchers. Doctors struggled to find them beds. Staff had no time to clean the blood from trolleys. Patients' screams and parents' cries echoed across the wards. With many staff unable to get there due to the bombing, doctors worked round the clock performing surgery, taking blood, giving injections and ferrying wounded. Dr Osama Saleh al-Duleimi, an orthopaedic surgeon and assistant director at Kindi, said they were overloaded and suffering shortages of anaesthetics and painkillers. The Red Cross has been touring hospitals with first aid and surgery kits. Spokesman Roland Huguenin-Benjamin said: "They were overwhelmed by sheer numbers - during fierce bombardment they received up to 100 casualties an hour." Doctors who treated victims of the 1980-88 Iran-Iraq war and the 1991 Gulf War were taken aback by the injuries. Dr Duleimi, 48, said: "This is the worst I've seen in the number of casualties and fatal wounds. "This is a disaster because they're attacking civilians." Dr Sadek al-Mukhtar said: "In the previous battles the weapons seemed merely disabling. Now they're much more lethal. "Before the war I did not regard America as my enemy. Now I do. War should be against the military. America is killing civilians."    

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Mille mercis aux 75% d'étatsuniens ("Américains") qui soutiennent la guerre engagée en Irak par la coalition américano-britannique
et qui ont permis de me "libérer" de mes bras
(sondage publié samedi par le Los Angeles Times)

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Mille mercis à l'ONU pour son laisser faire

Mille mercis au gouvernement français pour sa politique pétainiste

 

 

 

Enfants à l'hôpital


Maintenant que les bombardements américains sont terminés, les hôpitaux de Bagdad voient arriver une seconde vague de blessés, victimes de bombes qui n'ont pas explosé et de l'infection de plaies infligées par des éclats d'obus. Joseph Barrak

BAGDAD (AFP) - 20/4/3 - Dans une salle bondée de l'hôpital Saddam de Bagdad, Ibrahim Ahmed Mohamed gît recouvert d'un linceul moite, au-dessus duquel bourdonnent les mouches comme s'il était mort. "Rendez-moi mes yeux !", hurle-t-il en vain. La dernière chose qu'ait vue ce garagiste de 27 ans, c'est une bombe à fragmentation américaine, couleur jaune brillant, tombée tout près de son garage du quartier d'al-Chaab, au sud de la capitale irakienne. Il l'a ramassée. Sa main droite et plusieurs doigts de son pied droit ont dû être amputés. Sa main gauche est enveloppée dans d'épais bandages, et des fils métalliques médicaux émergent de ses doigts. Il a les dents cassées, et des plaies ouvertes sur son visage, son cou et sa poitrine indiquent les autres endroits où il a été touché.
Maintenant que les bombardements américains sont terminés, les hôpitaux de Bagdad voient arriver une seconde vague de blessés, victimes de bombes qui n'ont pas explosé et de l'infection de plaies infligées par des éclats d'obus. Beaucoup de ces blessés doivent être amputés. Les plus dangereuses de ces bombes sont celles à fragmentation, selon les organisations humanitaires présentes à Bagdad.
De nombreuses associations et ONG ont dénoncé l'utilisation de ces bombes dans la guerre en Irak. Elles sont censées s'ouvrir au-dessus du sol en dispersant sur un secteur étendu des mini-munitions qui explosent - en principe - au contact des cibles. Mais les experts considèrent que 10% d'entre elles n'explosent pas sur le moment, restant dangereuses pendant des mois, voire des années. Leur menace est assimilée à celle des mines. Personne ne sait combien de ces bombes ont été lancées sur l'Irak, mais il semble qu'elles aient été beaucoup utilisées, selon les ONG qui estiment que jusqu'à 20% d'entre elles pourraient ne pas avoir explosé. Elles attirent souvent les enfants par leur couleur jaune brillant et leur forme ludique.
Quatre soldats américains et un enfant irakien ont ainsi été blessés samedi à Bagdad, après que l'enfant leur a apporté une de ces bombes. La plupart des victimes de ces bombes semblent venir du sud de Bagdad, où des unités de la Garde républicaine irakienne -troupes d'élite de Saddam Hussein- ont longtemps résisté, a indiqué Khaled Ahmed, l'un des médecins de l'hôpital.
Mais les hôpitaux sont également envahis de gens souffrant d'infections et de cas de gangrène, qui nécessitent souvent l'amputation. L'hôpital Saddam en traite actuellement environ 50 par jour. Ils viennent ici après avoir essayé" de traiter les plaies chez eux, puisque les hôpitaux de quartier sont toujours fermés. Mais à ce moment là, il est trop tard car l'infection a gagné l'os", explique le docteur Ahmed. La crise est d'autant plus aiguë que la plupart des hôpitaux ont été endommagés pendant la guerre ou dévastés lors des pillages qui ont suivi la prise de Bagdad. L'électricité a aussi été coupée par les bombardements. Certains hôpitaux ont maintenant des générateurs, et l'eau a commencé à être rétablie. Selon une organisation humanitaire, environ la moitié des 33 hôpitaux de la capitale ont au moins partiellement rouvert. Mais beaucoup d'employés n'ont pas repris le travail par peur des pillages. Allongé sur son lit, Mohamed, le garagiste, réclame l'aide des Américains. "Je ne peux pas supporter cette douleur. Comment vais-je me marier et avoir des fils maintenant ? Est-ce qu'ils laisseraient faire ça aux leurs ?"

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Quatre soldats américains et un enfant irakien blessés
dans l'explosion accidentelle d'une "bombelette"

BAGDAD (AP) - Quatre soldats américains en patrouille dans Bagdad et une petite Irakienne ont été blessés samedi lorsque la petite fille leur a tendu une "bombelette" issue d'une bombe à fragmentation, qui a explosé, ont annoncé des responsables de l'armée, qui ont parlé "d'accident" [sic]. La vie d'aucuns des blessés n'est en danger, a précisé le colonel Michael Linnington, commandant de la 3e brigade de la 101e aéroportée, l'unité des soldats atteints. L'un d'entre eux a dû se faire amputer d'une jambe.
La petite fille, qui semblait avoir environ 7 ans, a été blessée à la main et aussitôt emmenée par sa famille, sans doute à l'hôpital. Les troupes américaines étaient à sa recherche samedi soir pour s'assurer qu'elle allait bien. Le colonel Linnington a raconté que l'enfant s'est approchée des soldats avec une "bombelette" M-42, comme les bombes à fragmentation en dispersent par centaines à l'impact. "Lorsqu'elle lui a tendu, l'engin a explosé," a-t-il expliqué à l'Associated Press. Il a ajouté qu'un Irakien et trois soldats de la 101e avaient été blessés par une autre "bombelette" dans des circonstance similaires vendredi. Les habitants du quartier d'Al-Doura, dans le sud-est de la capitale, tentent depuis plusieurs semaines maintenant de convaincre les troupes américaines de venir nettoyer les rues, où sont éparpillées des centaines de ces petites bombes non-explosées.

 

 

US GO HOME !

Invités à envahir/occuper l'Irak ???
Par qui ? L'Empire US-OTAN, sans doute !!!

Washington entend conserver le contrôle militaire de l'Irak au-delà du 30 juin 2004...

BAGDAD (AP) - 13/3/4 - Le premier anniversaire de la guerre en Irak approche, mais c'est une autre échéance qui retient l'attention : dans moins de quatre mois, un gouvernement souverain sera en mesure d'imposer des restrictions aux forces américaines déployées sur le sol irakien, voire de réclamer leur départ.
Cette deuxième option n'est toutefois pas envisagée par les responsables militaires américains en Irak, qui tablent déjà sur une présence de leurs troupes jusqu'en 2005.
"Nous entendons rester ici en tant qu'invités aussi longtemps qu'il le faudra, aussi longtemps qu'on voudra de nous et aussi longtemps que nous serons invités", a souligné le général Mark Kimmitt, commandant en second des opérations en Irak.
Les Américains souhaitent s'assurer que leurs forces pourront continuer à tuer des insurgés, interroger des prisonniers et commander les nouvelles forces de sécurité irakiennes. Mais les règles à suivre après le transfert de souveraineté du 30 juin prochain doivent encore être précisées, et le gouvernement irakien aura son mot à dire. Le Conseil intérimaire de gouvernement (CIG) devrait "inviter" l'armée américaine à conserver le commandement des forces de sécurité irakiennes, ce qui mettrait fin techniquement au statut d'occupants des Etats-Unis. Mais, dans les faits, rien ne devrait immédiatement changer, selon les militaires américains et britanniques. A plus long terme, le contrôle militaire du pays devrait revenir à un commandement conjoint sous direction américaine. Il serait question d'installer un général quatre étoiles à la tête de ces forces, un général trois étoiles étant chargé des opérations. Ricardo Sanchez, l'actuel commandant en chef des troupes américaines en Irak, est un général trois étoiles. "C'est le dispositif tel qu'il est envisagé aujourd'hui", a confié un haut responsable britannique sous couvert de l'anonymat. "Les Américains le rendront public quand tout sera prêt." Un officiel américain a précisé samedi à des journalistes que le futur ministère de la Défense aurait moins d'une centaine d'employés et serait géré par un personnel civil dûment approuvé par l'administrateur américain Paul Bremer. De même source, on ajoute que ce ministère a été préparé par des représentants des pays participant à la coalition en Irak et après de "longues discussions avec de nombreux Irakiens". Le Conseil de gouvernement, qui conseille l'autorité d'occupation, reconnaît que des troupes étrangères seront nécessaires pour sécuriser l'Irak dans un avenir proche, selon Hamed al-Bayati, porte-parole d'Abdel Aziz al-Hakim, membre du CIG. Mais aucun traité ne peut pour l'heure garantir ce projet. "A ce stade, nous devrions négocier avec nous-mêmes puisque nous sommes le gouvernement", a souligné un haut gradé américain dans la capitale irakienne. "Cela ne pose pas de problème tant que nous sommes l'Autorité provisoire de coalition. Mais qu'adviendra-t-il après le transfert de souveraineté?" Reste également à savoir si l'armée américaine obtiendra les prérogatives qu'elle réclame. Si une majorité d'Irakiens soutiennent le principe d'un maintien de troupes américaines sur leur sol, ils pourraient ne pas accepter qu'une puissance étrangère commande l'armée et la police irakiennes, et décide même du sort des prisonniers irakiens, a fait valoir M. Al-Bayati. Un traité établissant le statut des forces militaires étrangères en Irak devait être négocié en mars, mais sa rédaction a été reportée au-delà du 30 juin, a poursuivi ce porte-parole. Selon lui, ce texte pourrait décider d'une restriction des règles d'engagement des GI, ce qui inquiète déjà le commandement américain.

 

Journée anti-guerre en Irak et dans le monde

20/3/4 - Manifestation anti-guerre à Amsterdam, avec un drapeau américain barré d'un slogan "La guerre, c'est le terrorisme".
De nombreux pacifistes dans le monde, dont deux millions à Rome, sont descendus dans la rue pour manifester contre la guerre en Irak, déclenchée il y a un an jour pour jour, et dénoncer la poursuite de l'occupation américaine.
Photo prise le 20 mars 2004/REUTERS /Maartje Blijdenstein

Journée anti-guerre en Europe, manifs à Rome et Madrid Par Andrew Cawthorne ROME (Reuters).
De nombreux pacifistes dans le monde, dont deux millions à Rome, sont samedi descendus dans la rue pour manifester contre la guerre en Irak, déclenchée il y a un an jour pour jour, et dénoncer la poursuite de l'occupation américaine.
C'est en Espagne, où nombreux sont ceux qui font un lien direct entre les attentats du 11 mars à Madrid et l'engagement du gouvernement conservateur de José Maria Aznar aux côtés des Etats-Unis, que ces rassemblements suscitent l'émotion la plus intense. "Le gouvernement a conduit le pays à la guerre, mais ce sont les gens ordinaires qui ont été tués ou blessés par les terroristes", a lancé la réalisatrice Lila Pla Alemany, en se rendant au point de ralliement de la manifestation organisée à Barcelone.
D'autres rassemblements pacifistes avait débuté en milieu de journée dans une dizaine de villes du royaume et plusieurs sont prévus dans la soirée, et la capitale devrait être le théâtre d'une manifestation monstre. Le carnage d'Atocha et ses 202 morts, revendiqué par une organisation islamiste, ont contribué à la victoire surprise, le 14 mars, de l'opposition socialiste qui avait mené campagne en dénonçant l'intervention armée en Irak. José Luis Rodriguez Zapatero, futur président du gouvernement, a depuis confirmé à plusieurs reprises son intention de rapatrier le contingent espagnol d'ici la fin juin, qualifiant la guerre de "fiasco". Alors que tous les regards étaient tournés vers Madrid, la palme de la mobilisation revient à Rome, où deux millions de manifestants, selon les organisateurs, ont pris part à un défilé haut en couleur. "C'est une manifestation gigantesque", s'est félicité le dramaturge Dario Fo, lauréat du prix Nobel. "Ne voit-on pas quelle passion, quel engagement et quel élan de paix animent cette foule?"

"L'HEURE DE VERITE" A LONDRES "Votre guerre. Nos morts", pouvait-on lire sur l'un des nombreux calicots brandis par des manifestants très critiques à l'égard du président des Etats-Unis, de son allié britannique Tony Blair et du chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, partisan de la première heure du recours à la force. Les autorité italiennes, qui n'ont fourni aucune estimation quant à l'ampleur de la mobilisation, se sont contentées de déplorer la paralysie de la capitale.
A la même heure à Londres, plusieurs milliers de manifestants réunis à Trafalgar Square ont agité des portraits de Tony Blair et de George W. Bush barrés du mot "Wanted" (recherché). Mais ce sont deux militants de Greenpeace qui ont créé l'événement en se hissant au sommet de Big Ben pour déployer au niveau de la célèbre horloge un calicot frappé du slogan "C'est l'heure de vérité". "Nous souhaitons faire comprendre à Tony Blair que nous en avons assez des demi-vérités au sujet de l'Irak", a déclaré à Reuters Stephen Tindale, directeur général de Greenpeace.
En Allemagne, l'un des pilier du "front du refus" avec la France, des défilés pacifistes ont eu lieu dans 70 localités. Celui de Berlin a modestement rassemblé 1.500 manifestants, tandis qu'un millier de personnes se sont mobilisées devant la base américaine de Ramstein.
Décalage horaire oblige, c'est à Sydney qu'avait été donné le coup d'envoi de cette journée de manifestations pacifistes. Aux cris de "Fin de l'occupation, les soldats dehors !", 3.000 Australiens ont défilé dans les rues de la métropole. Une manifestation pacifiste s'est également déroulée à Melbourne. L'Australie a dépêché en Irak un contingent militaire de 2.000 hommes pendant la guerre.
Au Japon, qui compte également parmi les pays engagés militairement en Irak, la mobilisation a atteint les 120.000 manifestants, dont 30.000 à Tokyo et 20.000 à Osaka, selon l'agence Kyodo.

 


US GO HOME !

Des opposants à la guerre en Irak, samedi à Washington

Le rassemblement de Washington a réuni environ 20.000 personnes, soit le plus important depuis la fin des principales opérations de combat annoncée par le président George W. Bush le 1er mai. A San Francisco, plus de 4.000 manifestants ont marché pour "la fin de l'occupation de l'Irak"

Luke Frazza

WASHINGTON (AFP) - 26/10/3 - Quelque 25.000 opposants à la guerre en Irak ont manifesté samedi à Washington et à San Francisco aux cris de "Bush menteur" pour réclamer le départ des troupes américaines d'Irak, alors que l'opinion publique aux Etats-Unis se dit de plus en plus inquiète de la situation dans ce pays. Le rassemblement de Washington a réuni environ 20.000 personnes, soit le plus important depuis la fin des principales opérations de combat annoncée par le président George W. Bush le 1er mai.
A San Francisco, plus de 4.000 manifestants ont marché pour "la fin de l'occupation de l'Irak". Ces manifestations se voulaient au diapason d'une opinion publique de plus en plus réservée sur les opérations en Irak: selon une étude publiée mardi par l'Institut de recherches Pew, 39% des Américains souhaitent que les troupes quittent le pays dès que possible, contre 32% en septembre. A Washington, les manifestants se sont rassemblés sur le "Mall", la pelouse qui s'étale au pied du Congrès, à quelques centaines de mètres de la Maison Blanche, en brandissant des banderoles pacifistes rédigées en arabe, en hébreu, en espagnol, en coréen et en anglais. "Bush a menti, des gens sont morts", et "ramenez les boys à la maison" ont scandé les opposants, en brandissant des pancartes montrant des caricatures du président Bush et du vice-président Dick Cheney. "Nous voulons être entendus jusqu'à Bagdad", a lancé l'une des organisatrices, Nancy Lessen, suscitant des cris d'enthousiasme de la foule qui brandissait des ombrelles marquées de symboles pacifistes. L'un des neuf candidats démocrates à l'élection présidentielle de 2004, le révérend Al Sharpton, a accusé M. Bush de "mensonges". "Nous avions raison lorsque nous disions que Bush induisait la population en erreur et nous avons encore raison aujourd'hui", a lancé M. Sharpton. "Vous devez cesser de nous mentir. Nous voulons que cesse le gaspillage des vies américaines en Irak", a-t-il ajouté, en appelant le Congrès à ne pas débloquer de fonds pour la poursuite des opérations en Irak. L'ancien ministre de la Justice de l'administration de Lyndon Johnson (1967-69) Ramsey Clark, à l'origine d'une campagne pour destituer M. Bush, a accusé le président d'avoir fait des Etats-Unis "des hors-la-lois internationaux". "La plus grande menace à la paix et à la sécurité, c'est la politique de George W. Bush, pas le terrorisme", a lancé M. Clark, qui avait rendu visite à Saddam Hussein en février dernier pour marquer son opposition à la guerre alors imminente. "Aujourd'hui, personne n'a encore trouvé d'armes de destruction massive, le régime irakien n'était pas Al-Qaïda et Saddam Hussein n'était pas Oussama ben Laden", a hurlé au micro un ancien combattant d'une unité d'infanterie servant en Irak, Michael McPherson. Une chanteuse a entonné a capella "Masters of War", célèbre hymne anti-militariste de Bob Dylan que chantaient dans les années 60 et 70 les opposants américains à la guerre au Vietnam. "C'est le mois du Ramadan", a souligné Mahdi Bray, qui dirige la fondation Muslim American Society Freedom. "Ce n'est pas une guerre contre le terrorisme, c'est une guerre contre les musulmans et contre l'Islam", a-t-il affirmé.
La manifestation, organisée par l'association United for Peace and Justice (UFPJ) et par l'organisation ANSWER (Agir maintenant pour arrêter la guerre et mettre fin au racisme), s'est ébranlée en cortège vers le département de la Justice, dont le ministre John Ashcroft a été sévèrement critiqué par les pacifistes qui l'accusent d'avoir pris prétexte des attentats du 11 septembre 2001 pour piétiner les libertés individuelles.


Manifestation contre la guerre en Irak

Manille - 28/3/3 -En Indonésie, des manifestants se sont rassemblés devant des restaurants McDonald's, dont ils réclament le boycottage comme symboles des Etats-Unis, dans l'île de Java. Joel Nito.

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Manifestations en Grèce contre la guerre en Irak

ATHENES (AP) - 3/4/3 - Quelque 10.000 personnes ont manifesté jeudi à Athènes pour protester contre la guerre en Irak, tandis que 15.000 personnes défilaient à Salonique, dans le nord de la Grèce.
Des rassemblements de moindre ampleur ont également été recensés dans tout le pays. "Américains, assassins !", scandaient notamment les manifestants.

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L'anti-américanisme ressurgit en Amérique Latine

MONTEVIDEO (AFP) - 5/4/3 - L'anti-américanisme, omniprésent en Amérique latine au temps des dictatures militaires, dans les années 1970-80, a ressurgi avec force dans la région à la faveur de la guerre lancée par les Etats-Unis en Irak. Comme dans d'autres régions du monde, "il y a un renouveau certain de l'anti-américanisme en Amérique Latine", constate Carlos Malamud, directeur d'études sur l'Amérique Latine à l'Institut Universitaire Ortega y Gasset en Espagne. Depuis le début du conflit en Irak, de nombreuses manifestations, aux cris de "dehors l'impérialisme yankee" ou de "Bush fasciste, tu es le terroriste", mais aussi des attentats, visant des entreprises symboles des Etats-Unis, telles McDonald's, Coca Cola et Esso, ont marqué cette résurgence du sentiment anti-américain du Cône sud au Mexique.

Les gouvernements des Etats-Unis et de Grande-Bretagne, pays également engagé dans la guerre contre l'Irak, ont sous-estimé la mobilisation contre la guerre, qui "d'un mouvement social pour la paix s'est transformé en un mouvement contre les Etats-Unis", estime César Montufar, l'éditorialiste du journal équatorien El Comercio. Les manifestations démontrent que "l'Amérique Latine est préoccupée et qu'elle a des motifs pour l'être", a pour sa part déclaré le Prix Nobel de la Paix 1980, l'Argentin Adolfo Perez Esquivel.

Avec leur attaque contre l'Irak, "les Etats-Unis sont en train de dire qu'ils peuvent intervenir dans nos pays, comme ils l'ont déjà fait au Panama ou en Colombie avec le Plan Colombie", ajoute Perez Esquivel, président de l'organisation humanitaire Service de paix et de justice (SERPAJ).
La différence avec les années 70, lorsque les latino-américains gouvernés par des dictatures militaires lançaient des diatribes contre les Etats-Unis soutenant ces régimes, "c'est que maintenant les manifestations sont plus généralisées; avant elles étaient surtout le fait de groupes radicaux", souligne Perez Esquivel. De fait, des secteurs conservateurs du continent, encouragés notamment par la condamnation de la guerre par le Vatican, ont joint leurs forces à celles des partis et des intellectuels de gauche, traditionnellement enclins à exprimer leur sentiment anti-américain. Selon James Cockcroft, historien américain à l'Institut international de recherche d'Amsterdam, certains latino-américains considèrent que la doctrine "choc et stupeur" du Pentagone, préconisant une domination rapide du champ de bataille par l'utilisation d'une force écrasante dès le début des hostilités, constitue "la version militaire de la thérapie de choc qu'appliquent le FMI et les autres institutions de la globalisation capitaliste néolibérale".

En Argentine, le 21e anniversaire du débarquement de troupes argentines sur les Iles Malouines (Falkland), ayant entraîné une guerre avec la Grande-Bretagne en 1982, a été commémoré mercredi par des cérémonies et des défilés d'anciens combattants qui ont comparé leur lutte à celle du peuple irakien face à l'armée américaine. "Les Malouines hier, l'Irak aujourd'hui: un même ennemi", ont scandé plusieurs milliers de manifestants, anciens combattants et "piqueteros" (chômeurs et pauvres radicalisés), sur l'historique place de Mai, au coeur de Buenos Aires. Le rejet de la guerre, teinté d'un fort anti-américanisme, s'est également manifesté par des simulacres de bombardement, avec des mises en scène "choc" faisant intervenir des pseudos cadavres sanguinolents, au son de vols d'hélicoptères, de sirènes, de tirs d'armes et d'explosions, devant l'ambassade des Etats-Unis à Mexico et le ministère des Affaires étrangères à San José de Costa Rica.  

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Manifestation anti guerre à Mexico

5 avril 2003 - L'anti-américanisme, omniprésent en Amérique latine au temps des dictatures militaires, dans les années 1970-80, a ressurgi avec force dans la région à la faveur de la guerre lancée par les Etats-Unis en Irak. Jorge Uzon.

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A quand un TPI pour les USA et la Grande-Bretagne ?

AL-HILLAH (Irak) (AFP) - 2 avril 2003 - Les opérations militaires ont elles étaient marquées par de nouveaux bilans d'importantes pertes civiles consécutives à des actions de la coalition américano-britannique. Le porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Bagdad, Roland Huguenin-Benjamin, a qualifié mardi d'"horreur" les bombardements dans la matinée sur la ville d'Al-Hillah, au sud de Bagdad. "Notre équipe de quatre personnes s'est rendue à l'hôpital d'Al-Hillah. Ce qu'elle a vu là-bas est une horreur. Il y a des dizaines de corps déchiquetés", a déclaré à l'AFP M. Huguenin-Benjamin. Selon le directeur de l'hôpital, 33 civils, dont des enfants, ont été tués et 310 blessés. Sur les lieux du bombardement, des dizaines de débris de ce qui semblait être des bombes à fragmentation équipées de petits parachutes jonchaient le sol, a constaté un journaliste de l'AFP. "Il s'agit de femmes et d'enfants. Tous sont des civils, des agriculteurs et leurs familles qui se trouvaient dans leurs champs ou chez eux", a poursuivi le porte-parole du CICR dans la capitale irakienne.
Près d'Al-Hillah, 15 membres d'une même famille ont été tués lundi soir dans un pick-up par une roquette tirée par un hélicoptère Apache, a déclaré mardi à l'AFP le seul survivant.

Amnesty International condamne l'utilisation de bombes "en grappe"

PARIS (AP) -Jeudi 3 avril 2003 - Amnesty International a mis en cause jeudi l'utilisation par les avions américains en Irak de bombes "en grappe", des petits explosifs de la taille d'une canette de boisson qui se dispersent sur une grande superficie et qui n'explosent pas toutes.
Dans un communiqué, l'organisation de défense des droits de l'homme se dit "sérieusement préoccupée par le nombre important de victimes civiles et par l'utilisation de bombes en grappe lors des attaques militaires américaines sur des zones fortement peuplée". L'utilisation de bombes en grappe lors de l'attaque d'une zone civile d'al-Hilla constitue une attaque disproportionnée et une grave violation du droit international humanitaire".
Le bombardement d'al-Hilla le 1er avril aurait fait au moins 33 morts parmi les civils et environ 300 blessés, selon Amnesty International. L'organisation ajoute que "selon certains rapports, les petites bombes en grappe utilisées à al-Hilla étaient de type BLU97 A/B. Chaque bombe libère 202 petites bombes - de type BLU97 - de la taille d'une boîte de soda. Ces petites bombes se dispersent sur un vaste périmètre, approximativement de la taille de deux terrains de football. Au moins cinq pour cent de ces bombes n'explosent pas au moment de l'impact, devenant de fait des mines antipersonnel". AP

 

Mille mercis, président Bush

Paulo Coelho

Merci à vous, grand dirigeant. Merci, George W. Bush. Merci de montrer à tous le danger que représente Saddam Hussein. Nombre d'entre nous avaient peut-être oublié qu'il avait utilisé des armes chimiques contre son peuple, contre les Kurdes, contre les Iraniens. Hussein est un dictateur sanguinaire, l'une des expressions les plus manifestes du Mal aujourd'hui.
Mais j'ai d'autres raisons de vous remercier. Au cours des deux premiers mois de l'année 2003, vous avez su montrer au monde beaucoup de choses importantes, et pour cela vous méritez ma reconnaissance.
Ainsi, me rappelant un poème que j'ai appris enfant, je veux vous dire merci.
Merci de montrer à tous que le peuple turc et son Parlement ne se vendent pas, même pour 26 milliards de dollars.
Merci de révéler au monde le gigantesque abîme qui existe entre les décisions des gouvernants et les désirs du peuple. De faire apparaître clairement que José Maria Aznar comme Tony Blair n'ont aucun respect pour les voix qui les ont élus et n'en tiennent aucun compte. Aznar est capable d'ignorer que 90 % des Espagnols sont opposés à la guerre, et Blair ne fait aucun cas de la plus grande manifestation publique de ces trente dernières années en Angleterre.
Merci, car votre persévérance a forcé Tony Blair à se rendre au Parlement britannique avec un dossier truqué, rédigé par un étudiant il y a dix ans, et à le présenter comme "des preuves irréfutables recueillies par les services secrets britanniques".
Merci d'avoir fait en sorte que Colin Powell s'expose au ridicule en présentant au Conseil de sécurité de l'ONU des photos qui, une semaine plus tard, ont été publiquement contestées par Hans Blix, l'inspecteur responsable du désarmement de l'Irak.
Merci, car votre position a valu au ministre français des affaires étrangères Dominique de Villepin, prononçant son discours contre la guerre, l'honneur d'être applaudi en séance plénière ­ ce qui, à ma connaissance, n'était arrivé qu'une fois dans l'histoire des Nations unies, à l'occasion d'un discours de Nelson Mandela.
Merci, car grâce à vos efforts en faveur de la guerre, pour la première fois, les nations arabes ­ en général divisées ­ ont unanimement condamné une invasion, lors de la rencontre du Caire, la dernière semaine de février. Merci, car grâce à votre rhétorique affirmant que "l'ONU avait une chance de démontrer son importance", même les pays les plus réfractaires ont fini par prendre position contre une attaque de l'Irak.
Merci pour votre politique extérieure qui a conduit le ministre britannique des affaires étrangères, Jack Straw, à déclarer en plein XXIe siècle qu'"une guerre peut avoir des justifications morales" ­ et à perdre ainsi toute sa crédibilité. Merci d'essayer de diviser une Europe qui lutte pour son unification ; cet avertissement ne sera pas ignoré. Merci d'avoir réussi ce que peu de gens ont réussi en un siècle : rassembler des millions de personnes, sur tous les continents, qui se battent pour la même idée ­ bien que cette idée soit opposée à la vôtre.
Merci de nous faire de nouveau sentir que nos paroles, même si elles ne sont pas entendues, sont au moins prononcées. Cela nous donnera davantage de force dans l'avenir. Merci de nous ignorer, de marginaliser tous ceux qui ont pris position contre votre décision, car l'avenir de la Terre appartient aux exclus.
Merci parce que, sans vous, nous n'aurions pas connu notre capacité de mobilisation. Peut-être ne servira-t-elle à rien aujourd'hui, mais elle sera certainement utile plus tard. A présent que les tambours de la guerre semblent résonner de manière irréversible, je veux faire miens les mots qu'un roi européen adressa autrefois à un envahisseur : "Que pour vous la matinée soit belle, que le soleil brille sur les armures de vos soldats ­ car cet après-midi je vous mettrai en déroute."
Merci de nous permettre à tous, armée d'anonymes qui nous promenons dans les rues pour tenter d'arrêter un processus désormais en marche, de découvrir ce qu'est la sensation d'impuissance, d'apprendre à l'affronter et à la transformer. Donc, profitez de votre matinée, et de ce qu'elle peut encore vous apporter de gloire.
Merci, car vous ne nous avez pas écoutés, et ne nous avez pas pris au sérieux. Sachez bien que nous, nous vous écoutons et que nous n'oublierons pas vos propos.
Merci, grand dirigeant George W. Bush.
Merci beaucoup.

Paulo Coelho est écrivain. Traduit du portugais (Brésil) par Françoise Marchand Sauvagnargues © Paulo Coelho -
Lundi 17 mars 2003 (LE MONDE)

 

 


Madrid 16/2/3


Coliseum 16/2/3

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Italian protesters to block U.S. arms shipments

by Shasta Darlington

ROME, Feb 23 (Reuters) - Anti-war protesters on Sunday vowed to block all movement of U.S. arms by rail between American bases in Italy, dubbing the convoys "trains of death", while dock workers pledged to stop handling U.S. war cargo.
A day after demonstrators squatted on railway tracks and forced long delays in two shipments, organisers said they were gearing up for a full assault on similar convoys next week. "The government should be ashamed that preparations for an American war on Iraq are being made on Italian soil," anti-war protest leader Luca Casarini told Reuters on Sunday. "We're taking matters into our own hands. We're taking stock of all shipments between U.S. bases planned this week and we're going to try and block them all."
The Defence Ministry has given the United States clearance to use military bases and ports in Italy in line with long-standing NATO commitments. Italian Prime Minister Silvio Berlusconi has been one of Washington's staunchest allies in the Iraq crisis, but polls show 70 percent of Italians oppose war, even if sanctioned by the United Nations. The labour union that represents almost 90 percent of dock workers said it would boycott the loading and unloading of all shipments of U.S. arms coming in and out of Italian ports. "We don't want our workers involved in the transport of arms," Guido Abbadessa, secretary general of the union, told La Stampa in an interview published on Sunday.
Last week, more than a million people took to the streets in Rome to protest against war preparations and peace flags have been hung from balconies and windows around the country. Protesters and labour unions are hoping to hamper war preparations being carried out at the seven U.S. military bases in Italy and its ports. They have focused on the biggest base, Camp Darby, home to huge ammunitions stocks in Livorno, Tuscany.
On Saturday, more than a thousand demonstrators positioned themselves on railway tracks across northern Italy, forcing two convoys of U.S. military trucks and other cargo headed from Vicenza to Camp Darby to change routes. "Today we're organising and planning how to prevent next week's shipments," Casarini said, adding protesters were expecting 21 shipments from Vicenza to Camp Darby. No one at Camp Darby or the U.S. embassy was available for comment. Local media has said the shipments may be guarded by military personnel next week.  


Millions worldwide rally for peace Huge turnout at 600 marches from Berlin to Baghdad

Angelique Chrisafis, David Fickling, Jon Henley, John Hooper, Giles Tremlett, Sophie Arie and Chris McGreal

Monday February 17, 2003 - The Guardian - Huge waves of demonstrations not seen since the Vietnam war jammed more than 600 towns and cities around the world over the weekend as protesters from Tasmania to Iceland marched against war in Iraq. Up to 30 million people demonstrated worldwide, including around 6 million in Europe, according to figures from organisers and police, although most conceded there were too many people in too many places to count.
Action began on Friday when 150,000 protesters filed into Melbourne, with thousands more gathering across the rest of Australia and in New Zealand. Protests were still swelling yesterday in Sydney, San Francisco and in Oman - where 200 women filled the streets in the sultanate's first all-female demonstration. Smaller demonstrations choked streets from Cape Town, Dhaka and Havana to Bangkok. Tens of thousands filled the streets of Iraq. In Baghdad, students, housewives and volunteer militia, many waving Kalashnikovs and giant pictures of Saddam Hussein, were presided over by leaders of the ruling Ba'ath party and watched over by heavily armed police.
US Last night's protest in San Francisco was the last in a weekend of American mass demonstrations. In New York on Saturday organisers counted 400,000 demonstrators who, forbidden by a court order from marching, rallied within sight of the United Nations amid heavy security. They were joined by the South African archbishop Desmond Tutu, and actors Susan Sarandon and Danny Glover. In Chicago 3,000 gathered and in Philadelphia 5,000 more carried anti-Bush banners. Other marchers massed in more than 100 towns and cities, including Seattle, Miami and Los Angeles.
Australia Yesterday's anti-war protest in Sydney was the biggest demonstration in Australia's history, surpassing even the record set by Friday's demonstration in Melbourne. Around 250,000 marchers were addressed by American singer Jackson Browne, journalist John Pilger and Green party senator Bob Brown. There was a typically Australian strand of irreverence about parts of the protest, with organisers giving out prime minister John Howard's office phone number. The prime minister was unimpressed by the protests. "I don't know that you can measure public opinion just by the number of people that turn up at demonstrations," he said.
Spain Two marches in Spain - in Madrid and Barcelona - each brought out around a million people on Saturday evening, with dozens more gatherings countrywide, taking the total number of protesters towards the 3 million mark. It was the biggest outpouring of popular political sentiment - with the possible exception of some anti-Eta marches - since Spaniards took to the streets to protect their fragile young democracy after a coup attempt in 1981. The protest was not directed so much at George Bush as at his faithful ally, the conservative Spanish prime minister, Jose Maria Aznar. "The Pope says no to war, the People's party says yes", "Aznar, Bush's doormat" and "USA global coup" were among the slogans on display. "We don't understand the concept of a preventive war. The only preventive war is called peace," film-maker Pedro Almodovar told the Madrid march.
France Between 300,000 and 500,000 anti-war protesters marched through some 60 towns across France on Saturday, many carrying banners declaring "Proud to be French" and waving US flags scrawled with the words: "Leave us in peace". Police said 200,000 people attended a Paris march, the largest such gathering since the anti-National Front protests of last spring. Some 15,000 gathered in Lyon, 7,000 in Toulouse, and 5,000 in Strasbourg, Rennes and Marseille. President Jacques Chirac said yesterday that "no option was excluded" if the UN weapons inspectors failed or were unable to complete their task, but a new survey found that 81% of the French wanted him to use the country's UN security council veto against any US-led military attack on Iraq. Among those marching in the capital to support Mr Chirac's stance were some of his most bitter political opponents, including the Communist leader Marie-George Buffet and the anti-globalisation activist José Bové.
Germany Berlin's peace march turned out to be five times bigger than expected by police and organisers - and twice as large as the biggest previous demonstration in post-war Germany. By the time Saturday's protest reached its peak, an estimated 500,000 people were packed into the Tiergarten, Berlin's central park. Three members of Chancellor Gerhard Schröder's centre-left cabinet defied his express wishes and joined the march.
Italy Rome's ancient monuments were draped with peace flags on Saturday and the city swarmed with anti-war campaigners, producing what organisers said was the biggest turnout in Italy's long history of mass popular protest. The music of Bruce Springsteen blasted over a crowd of leftwing opposition politicians, film stars, Catholic church representatives, human rights groups and Iraqi exiles. March campaigners claimed three million pacifists "invaded" Rome. Police said the true figure was around 650,000, though it was "difficult to count". The centre-right prime minister, Silvio Berlusconi, who has pledged Italy's support for a US-led war, made no official comment on the march. His deputy and leader of the far-right National Alliance, Gianfranco Fini, said the protests had brought the world no closer to peace because "ideological anti-Americanism" and "totalitarian pacifism" would not convince Saddam Hussein to disarm. State television, RAI, did not broadcast the protest live, saying it would put "undue pressure on politicians".
Saddam Hussein's deputy prime minister Tariq Aziz, on a controversial trip to rally support for Iraq, was in Assisi to see the tomb of St Francis, the patron saint of peace. "May God the almighty grant peace to the people of Iraq and of the whole world," Mr Aziz, a Chaldean Catholic, wrote in the visitor's book.
Israel The small turnout for Saturday's peace march through Tel Aviv confirmed that nowhere is there more support for an American attack on Iraq than in Israel. About 1,500 people rallied at the Tel Aviv museum of art. Some were Arabs whose chants were anything but peaceful, with calls for retaliation against America and denunciations of George Bush and Ariel Sharon as terrorists more dangerous than Saddam Hussein. Other protesters included Jews who focused their anger on the policies of their own government.

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Grande manifestation au Soudan contre une guerre en Irak

KHARTOUM, Soudan (AP) - 26/2/3 - Plus d'un demi-million de personnes ont manifesté mercredi à Khartoum, la capitale du Soudan, pour protester contre une éventuelle offensive militaire des Etats-Unis contre l'Irak. La plupart des partis politiques et des fédérations professionnelles ont participé à la marche, escortée par plusieurs centaines de policiers. Le cortège s'est rendu au bureau des Nations unies et y a déposé une lettre ouverte au secrétaire général Kofi Annan, l'exhortant à empêcher qu'une guerre n'éclate et à ne pas suivre la voie de "l'axe tripartite du mal: l'Amérique, la Grande-Bretagne et l'Espagne". Les manifestants ont également appelé au boycottage des produits américains et israéliens, brûlé des drapeaux américains et brandi des portraits de Saddam Hussein. C'était la deuxième marche de ce genre en deux mois dans ce pays musulman.

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Plus de 250 pacifistes en tenue d'Adam en Australie

SYDNEY (Reuters) - 23/2/3 - Plus de 250 hommes se sont entièrement déshabillés dans une ville australienne pour protester contre une participation de leur pays à un conflit armé avec l'Irak. Etendus sur un terrain de football, ils ont formé les mots "peace man" dans la ville côtière de Byron Bay, où plus de 750 femmes s'étaient dévêtues voici peu en formant un coeur autour des mots "No War" pour une photographie aérienne. "Des hommes de toutes formes et de toutes tailles ont déposé les armes et surmonté leurs appréhensions pour cette manifestation", a déclaré Cameron Sparkes-Carroll, l'un des organisateurs, à l'Associated Press australienne. "De notre part, il s'agit aussi d'un commentaire ironique sur le syndrome du petit homme qui a besoin de gros fusils."
L'Australie a dépêché des troupes dans la région du Golfe mais ne s'est pas encore engagée dans une opération militaire en Irak sous commandement américain. La semaine dernière, des centaines de personnes étaient descendues dans les rues des principales villes australiennes dans le cadre d'un mouvement de protestation mondial contre une guerre en Irak.
Selon un sondage publié dimanche, un nombre croissant d'Australiens seraient toutefois favorables à une participation de leur pays à une guerre contre l'Irak, avec ou sans le feu vert des Nations unies.  

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Immense manifestation pacifiste à Florence

par Luke Baker

 

FLORENCE, Italie (Reuters) - samedi 9 novembre 2002 - Un demi-million de pacifistes défilent à Florence Par Luke Baker FLORENCE, Italie (Reuters) -
Agitant des drapeaux de toute l'Europe, plus d'un demi million de manifestants ont envahi samedi les rues de Florence pour dénoncer le risque d'une guerre contre l'Irak. Fustigeant à la fois les Etats-Unis et la nouvelle résolution de l'Onu donnant à l'Irak une "dernière chance" de désarmer sous peine de graves conséquences, les protestataires ont défilé dans une atmosphère de carnaval, sur fond de musique diffusée par haut-parleurs et de lâchers de ballons. Des jongleurs étaient venus divertir cette foule dont les banderoles étaient rédigées dans une multitude de langues. Les organisateurs, face à l'importance de la participation qui dépasse fortement leurs attentes (ils espéraient 150.000 personnes à l'origine), ont donné le départ de la marche une heure plus tôt que prévu. Les autorités ont évalué dans un premier temps à plus de 450.000 le nombre de personnes dans les rues, mais à la tombée de la nuit, le nombre de manifestants parfois arrivés par trains et avions spéciaux dépassait le demi-million. Les organisateurs ont avancé le chiffre d'un million de participants, ce qui ferait de ce rassemblement pacifiste l'un des plus importants de l'histoire de l'Italie. Parmi les manifestants figurait José Bové, porte-parole de la Confédération paysanne, arrivé en tracteur. "Prenez votre guerre et allez au diable", pouvait-on lire sur une banderole. "Une autre Europe est possible. Non à la Guerre", renchérissait une autre. Ce défilé marquait le temps fort du Forum social européen, regroupement de militants antimondialisation inspiré du Forum social mondial de Porto Alegre (Brésil) et qui a rassemblé des représentants de tout le continent européen pour quatre journées de débats et de concerts. La manifestation de Florence est plus importante que celle des anti-mondialisation en marge du sommet du G8 à Gênes en juillet 2001, qui avait rassemblé, par comparaison, 300.000 personnes. "L'atmosphère qui règne ici est merveilleuse. Absolument parfaite. Cela montre qu'une nouvelle gauche est en train d'émerger", assurait Stavos Valsamis, militant grec de 27 ans.

MOBILISATION DISCRETE DE LA POLICE

Cette manifestation constituait l'un des plus sérieux défis à la sécurité publique qu'aient eu à relever les autorités italiennes depuis celle de Gênes, lors de laquelle un manifestant avait été tué par un policier. Quelque 7.000 policiers étaient mobilisés samedi, mais les forces de sécurité se sont montrées extrêmement discrètes au début de la manifestation, la plupart de leurs effectifs étant regroupés à distance de l'itinéraire de sept kilomètres retenu pour le défilé. Le reste de Florence était transformé en ville fantôme, la plupart des boutiques ayant fermé dans le centre historique de la cité toscane, de crainte de débordements violents. Les célèbres musées florentins sont cependant restés ouverts et les quelques touristes présents pouvaient y entrer gratuitement. La marche était programmée depuis des mois, mais ses organisateurs ont noté qu'elle prenait un relief nouveau au lendemain de la résolution adoptée la veille par le Conseil de sécurité de l'Onu pour obliger l'Irak à se plier aux inspections de ses programmes d'armements interdits. "Nous ne nous faisons plus d'illusions sur des institutions comme les Nations unies, ni sur leur capacité à aider l'humanité", a déclaré le Français Alain Krivine, de la Ligue communiste révolutionnaire, en se disant convaincu que les Etats-Unis avaient d'ores et déjà décidé d'attaquer l'Irak. "Les marches ne suffiront pas à empêcher les guerres, mais il s'agit très littéralement d'un premier pas", a-t-il dit. Le Conseil de sécurité a voté vendredi une résolution donnant une "dernière chance" à l'Irak de désarmer sous peine de s'exposer aux plus graves conséquences. Le Conseil s'est assuré un rôle essentiel dans l'évaluation des programmes d'armements irakiens, mais Washington n'est pas tenu d'obtenir son autorisation pour lancer une attaque en cas d'infraction de la part de Bagdad. "C'est une résolution scandaleuse", estime Sean Murray, membre du groupe Workers' Revolution. "Cela prouve une fois encore que l'Onu est une marionnette de l'Amérique, de la Grande-Bretagne et de la France et qu'elle n'est pas une institution qui sert les intérêts de la population mondiale."

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La porte de Brandebourg à Berlin ornée d'une banderole contre la guerre

BERLIN (AP) - 10/3/3 - Les opposants à une guerre en Irak ont accroché lundi une banderole proclamant "la Vieille Europe dit : "non à la guerre" au sommet de la porte de Brandebourg, monument symbolique de la ville de Berlin. Trente militants de l'organisation écologiste Greenpeace ont déployé une banderole de sept mètres sur neuf au sommet du monument pour appeler le gouvernement du chancelier Gerhard Schröder à rester ferme dans son opposition à une intervention militaire contre Bagdad. AP

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NON A L'INVASION DE L'IRAK PAR L'EMPIRE US-OTAN !

Derrière les faux prétextes invoqués par l'Empire pour attaquer l'Irak,
ses vraies raisons :
les intérêts financiers des lobby pétrolier et industrialo-militaire

Selon Charles Saint-Prot, spécialiste de l'Irak, les excuses invoquées par les Etats-Unis pour justifier leur probable attaque sur Bagdad, ne sont que des prétextes. Derrière cette décision, se cacherait plutôt la volonté américaine d'asseoir encore plus son hégémonisme et son impérialisme dans les pays arabes et les états producteurs de pétrole.
L'administration Bush poursuit inlassablement ses préparatifs de guerre contre l'Irak. Mais les Etats-Unis se retrouvent de plus en plus seuls dans leur combat contre «l'axe du mal», les pays alliés de Washington, tout comme les pays arabes, ne comprenant pas leurs motivations réelles.
Pour bien comprendre les motivations américaines, il faudrait remonter à la guerre du Golfe. À cette époque, « le piège tendu à l'Irak dans l'affaire Koweïtienne avait pour but de casser le seul pays arabe qui avait les moyens d'accéder au développement et qui était en mesure de contrebalancer économiquement, culturellement, socialement et militairement l'état d'Israël, explique Charles Saint-Prot, spécialiste du Proche-Orient à l'Académie internationale de Géopolitique. L'Irak était un pays moderne sur tous les plans. Il pouvait donc être un facteur d'indépendance du monde arabe face à la politique d'hégémonisme des Etats-Unis ». Aujourd'hui, se rejouerait donc le même scénario, sur fond de contrôle des ressources pétrolières irakiennes. L'Irak est la principale région du monde productrice de pétrole. Le pétrole y est non seulement le plus abondant au monde mais aussi le moins cher à l'extraction. « Les réserves de l'Irak sont extraordinaires, poursuit Charles Saint-Prot. Et pour les Etats-Unis, la main mise sur le pétrole est essentielle dans la guerre économique qu'ils mènent contre le reste du monde pour être les maîtres du monde. Pour cela, ils doivent contrôler les ressources pétrolières et les routes du pétrole, donc les états producteurs. C'est l'objectif fondamental de l'hégémonisme américain ». Ce que les Irakiens les empêchaient de faire en développant une politique d'indépendance nationale et en refusant, comme le font la plupart des pays arabes, de placer l'argent que leur rapporte le pétrole aux Etats-Unis sous forme d'actions à la bourse de New York ou d'achats d'armes chez Lockheed, Mac Donell Douglas etc? Mais un autre facteur, peu connu, entre également en ligne de compte : l'opposition anti-américaine a pris des proportions considérables en Arabie Saoudite. A tel point que certains dirigeants américains demande qu'on range désormais ce pays parmi les ennemis des Etats-Unis (15 des 19 pirates de l'air du 11 septembre étaient saoudiens). Or, les USA dépendent totalement du pétrole de l'Arabie Saoudite. « Comme les Etats-Unis sentent que l'Arabie Saoudite leur échappe, explique Xavier Raufer, spécialiste en géopolitique et en terrorisme, ils tentent actuellement de repositionner leurs intérêts dans la région ». Ils ont donc besoin du pétrole irakien pour pouvoir être plus ferme avec les dirigeants saoudiens. Une vision qui n'est encore que minoritaire dans l'administration Bush, mais qui commence à gagner du terrain En dehors du fait, anecdotique, que George W. Bush souhaite finir le travail commencé par son père en 90-91, l'autre raison qui pourrait expliquer l'agression que préparent les Américains serait « les pressions du lobby industrialo-militaire, affirme notre spécialiste de l'Irak. C'est un lobby qui est très fort aux Etats-Unis et qui a des ramifications dans l'administration Bush notamment auprès de Dick Cheney, le vice-président, et de Donald Rumsfeld, le secrétaire américain à la Défense, rappelle-t-il. Sachant que ce groupe de pression est lié au lobby pétrolier, je crois que ce sont les deux fauteurs de guerre principaux ». Charles Saint-Prot s'élève donc contre les raisons officielles invoquées par les Etats-Unis pour justifier leur attaque sur Bagdad. « Contrairement à ce que disent les américains, ce n'est pas l'Irak qui a mis les inspecteurs dehors, rectifie-t-il. Ce sont les Etats-Unis qui les ont rappelé avant de préparer l'attaque Renard du Désert, qui avait été organisée sous Clinton en décembre 1998 ». Une thèse confirmée par Scott Ritter, un des inspecteurs des Nations Unies, qui ajoute que « la mission des inspecteurs n'était pas le désarmement mais l'espionnage en vue de renverser le régime de Saddam Hussein ». La plupart de ces inspecteurs appartenaient à des services secrets américains, comme Scott Ritter, agent de la CIA. Rolf Ekeus, le diplomate suédois qui a dirigé de 91 à 97 l'équipe d'inspecteurs, déclare que « les Etats-Unis voulaient des informations sur l'organisation des services de sécurité irakiens, leur capacité militaire et les abris de Saddam Hussein ». « Leur mission n'avait aucun rapport avec le mandat confié par les Nations Unies, poursuit Charles Saint-Prot. C'est la raison pour laquelle l'Irak a refusé le retour des inspecteurs durant toutes ces années. Les Irakiens voulaient que soit défini un calendrier précis de ces visites pour éviter une présence américaine quasi-permanente et la garantie que l'embargo soit levé une fois les installations contrôlées ». Or, à l'heure actuelle, même si Bagdad autorisait le retour des inspecteurs de l'ONU, rien ne permet d'affirmer, que les Etats-Unis n'attaqueront pas quand même l'Irak ou feront cesser l'embargo. Mais coup de théâtre, la semaine dernière Bagdad annonce qu'il accepte la venue des inspecteurs de l'ONU sur son sol. Une volte-face qui place l'administration Bush et le gouvernement de Tony Blair face à un gros dilemme. Des observateurs objectifs ne pourront que confirmer ce que l'Irak et Scott Ritter répètent depuis des années : l'Irak ne possède plus d'armement de destruction massive. « Les Etats-Unis jouent sur les fantasmes des peuples, explique Charles Saint-Prot. Le nucléaire, les armes bactériologiques et chimiques inquiètent les gens, à juste titre. Mais je rappellerai que l'Irak n'a jamais utilisé de telles armes. Jusqu'à présent, le seul pays à avoir imaginé les pires armes de destruction et à en avoir fait usage, ce sont les Etats-Unis ». Donc, selon Charles Saint-Prot, de deux choses l'une : « soit l'Irak ne possède pas ces armes et les Etats-Unis ont monté toute cette histoire pour dire à l'opinion publique que ce pays avait ce qu'il n'avait pas. Soit l'Irak possède bien ces armes et a montré qu'il était un pays raisonnable en ne les utilisant pas ». Il n'y aurait donc, toujours d'après lui, aucune raison d'exagérer la menace irakienne d'autant plus que le désarmement de l'Irak s'est opéré de manière considérable ces dernières années, ce qui a été reconnu à plusieurs reprises par la Commission de désarmement de l'ONU. Finalement, sans guerre, l'hégémonisme américain risque d'être menacé dans cette région, ce que ne supportent pas les Etats-Unis. Mais, revers de la médaille, un nouveau conflit risque également de dresser encore plus les populations arabes contre les Etats-Unis et donc contre l'impérialisme en général. La question qui se pose désormais est de savoir si la tendance « voyou » des Etats-Unis va l'emporter sur la tendance civilisée de cette super-puissance. À moins que Bush n'apporte des preuves tangibles pour soutenir ses accusations. Ce qui est loin d'être le cas. Maryse Borgetto ©Digipresse 2002

 


Lubrifier la machine de guerre

par Charles-André Udry

 

Mardi 5/11/02

COURRIEL D'INFORMATION ATTAC n°37 (http://attac.org/index)

Quand la guerre, conduite sous la houlette des Etats-Unis, va-t-elle commencer ? Du si, les «observateurs» ont passé au quand.
Mais cette guerre n'a-t-elle pas déjà commencé ? Pour le seul mois d'août 2002, les chasseurs bombardiers anglais et américains ont effectué «10 sorties» sur le territoire irakien afin de bombarder des « centres de commandement ». A l'ombre des débats publics - plus exactement d'une vaste campagne d'information biaisée - les forces militaires américaines se déploient dans une zone entourant l'Irak, à un rythme supérieur à celui qui a prévalu durant l'opération « Bouclier du désert » (8 août 1990-15 janvier 1991), phase préparatoire à l'offensive « Tempête du désert ». Un diagramme du positionnement des troupes américaines - d'importance certes inégale - au Moyen-Orient, en Asie centrale et dans la Corne de l'Afrique permet de mesurer l'ampleur du dispositif : Pakistan, Afghanistan, Ouzbékistan, Kirghiztan, Kazakhstan, Tadjikistan, Géorgie, Azerbaïdjan, Turquie, Jordanie, Egypte, Koweït, Arabie saoudite, Qatar, Bahreïn, Oman, Yémen, Erythrée et Kenya. A cela s'ajoutent les bâtiments de la flotte des Etats-Unis qui croisent dans le Golfe persique, la mer d'Oman, la mer Rouge, la mer Méditerranée... Dans ce dispositif, Israël a toute sa place.
Pas étonnant dès lors que les spécialistes militaires américains soulignent que la logistique pour conduire une guerre contre l'Irak est qualitativement supérieure, aujourd'hui, à celle qui existait en 1990 (1).

Le monopole de la puissance
Une troisième étape de la guerre contre l'Irak va s'ouvrir. Après la guerre contre l'Afghanistan, elle atteste d'un nouveau déploiement de l'impérialisme américain, qui fait suite à la phase de transition des années fin 1980 à 2001. Les lignes de force de cette politique ont été esquissées, déjà au début des années 1990, par des membres influents du cercle actuel entourant George W. Bush.
Ainsi, le 8 mars 1992, le New York Times laissait filtrer le contenu d'un projet de Defense Planning Guidance, pour les années 1994-1999, écrit à l'attention du Pentagone. Il s'agissait de définir la politique diplomatique et militaire des Etats-Unis pour l'après-guerre froide (l'après-implosion de l'URSS). Les auteurs ? Dick Cheney (le vice-président d'aujourd'hui), Donald Rumsfeld (l'actuel secrétaire à la Défense) et Zalamy Khalilzad, qui représente, maintenant, le National Security Council (Conseil de sécurité national) auprès de Karzaï en Afghanistan. Ce papier « soutenait que la mission de l'Amérique consistait à assurer qu'aucune autre superpuissance ne puisse émerger dans le reste du monde. Les Etats-Unis pourraient faire cela en convainquant les autres pays industriels avancés que les Etats-Unis défendraient leurs intérêts légitimes et en maintenant un potentiel militaire suffisant. Les Etats-Unis doivent instaurer des mécanismes afin de dissuader des concurrents potentiels de chercher, y compris, à avoir la prétention de jouer un rôle régional plus important ou un rôle mondial. Le document décrivait la Russie et la Chine comme des menaces potentielles et avertissait que l'Allemagne, le Japon et d'autres puissances industrielles pourraient être tentés de se réarmer, d'acquérir des armements nucléaires si leur sécurité était menacée, et cela pourrait les conduire à entrer en concurrence avec les Etats-Unis. » (2)
Cette orientation est étonnamment similaire à celle des déclarations présentes de Condoleezza Rice, la proche conseillère de G. W. Bush en matière de sécurité nationale, de D. Rumsfeld ou de D. Cheney. Ainsi, le 20 septembre 2002, le New York Times (NYT) rendait compte d'un document intitulé « La stratégie de sécurité nationale des Etats-Unis ». L'article était titré : « Bush expose la doctrine : frapper d'abord les ennemis ». On peut traduire ainsi : guerre préventive. Le NYT commentait de la sorte ce document :« Il démontre une approche beaucoup plus musclée et agressive de la sécurité nationale que celle mise en oeuvre depuis la période de Reagan. Il inclut le rejet de la plupart des traités de non-prolifération [des armes nucléaires]en faveur d'une stratégie de « contre-prolifération », faisant référence à tout, depuis le bouclier antimissile jusqu'au démantèlement des armes et de leurs composants. Ce document indique que les stratégies d'endiguement (containment) et de dissuasion - pivots de la politique américaine depuis les années 1940 - sont vouées à être liquidées. Il n'y pas de possibilité dans ce monde en changement, affirme le document, de dissuader ceux qui « haïssent les Etats-Unis et tout ce qu'ils défendent ».
«L'Amérique, à l'heure actuelle, est moins menacée par des Etats conquérants que par des Etats faillis [comme l'Irak], ce qui sonne le glas pour de nombreux éléments clés des stratégies de la période de guerre froide. Un des éléments les plus frappants de ce document de nouvelle stratégie réside dans l'insistance selon laquelle «le Président n'a pas l'intention de permettre à une quelconque puissance étrangère de combler le retard pris sur l'énorme avance acquise par les Etats-Unis, telle qu'elle s'est affirmée depuis la chute de l'Union soviétique, il y a une décennie». «Nos forces seront assez solides», affirme le document de Bush «pour dissuader des adversaires potentiels de poursuivre un projet de constitution d'une force militaire qui puisse surpasser, ou même égaler, la puissance des Etats-Unis». Avec une Russie qui est autant entravée financièrement, cette doctrine semble visée des puissances comme la Chine qui accroît ses forces conventionnelles et militaires.»
Tout cela est en conformité : avec les thèses développées dans la Nuclear Posture Review de janvier 2002, avec les discours de Rumsfeld, avec le dernier entretien accordé par Condoleezza Rice au Financial Times (23 septembre 2002). Le quotidien anglais résumait ainsi son point de vue : «En résumé, Mademoiselle Rice et Monsieur Bush croient qu'ils peuvent à la fois dominer d'autres pays et construire des alliances avec eux. La suprématie militaire des Etats-Unis, disent-ils, doit dissuader d'autres pays de poursuivre leur propre accroissement de moyens militaires et les pousser à étendre la collaboration dans d'autres domaines.»

Le marché de l'énergie du XXIe siècle

C'est à la lumière de cette orientation d'ensemble de l'impérialisme américain qu'il faut appréhender la nouvelle guerre contre l'Irak. Les déséquilibres et instabilités politiques - à l'échelle d'un pays ou d'une région - que peut provoquer une telle guerre sont intégrées dans une telle stratégie. Ils sont susceptibles d'offrir des occasions de reconfigurer des rapports de force en faveur des Etats-Unis et/ou d'un de leurs alliés privilégiés, d'assurer la prise de contrôle de certains pays (« changer le régime »), avec ses nouvelles ressources, d'établir de nouvelles alliances, d'affaiblir les positions de leurs concurrents actuels et potentiels. Il y a là une manifestation caractéristique d'une entreprise impérialiste de redistribution des « zones d'influence », de conquête et de pillage. Tout cela dans un contexte où le capital financier a imposé ses règles de « déréglementation » et où les « pressions » des peuples dominés de la « périphérie » ainsi que de la classe ouvrière américaine se sont allégées, en synchronie avec l'implosion des sociétés collectivistes bureaucratiques.
Dans l'actuelle conformation de la prééminence des Etats-Unis, la dimension militaire est cruciale. Elle corsette les contradictions inter-impérialistes à l'avantage des Etats-Unis. Car, fait exceptionnel dans l'histoire, ce pays est la première puissance et le premier débiteur du monde. Les flux financiers en provenance de l'Europe, du Japon et du reste du monde financent les déficits américains. D'où l'intérêt de maîtriser d'autres flux, ceux du pétrole entre autres, une source d'énergie qui est au centre d'un carrefour industriel décisif, allant de la chimie à l'électronique en passant par l'automobile. Ici, l'Irak prend la place d'une « superpuissance » faillie. Si les Etats-Unis dépendent des flux financiers canalisés sur Wall Street, ils sont de même « enchaînés » aux importations de pétrole pour leurs besoins énergétiques. Le National Energy Policy Report de mai 2001 - connu sous le nom de Rapport Cheney - indiquait deux priorités : accroître et assurer, sur le long terme, l'accès aux ressources pétrolières de la région du Golfe persique ; diversifier l'approvisionnement. Or, l'Irak dispose des deuxièmes réserves pétrolières prouvées du monde : 112 milliards de barils. Mais il y a plus de deux décennies que les recherches géologiques ont été interrompues ; et seulement 24 de ses puits sont en fonction sur 73. Diverses estimations placent dès lors les réserves irakiennes à hauteur de 250 milliards de barils (pour comparaison : 49 milliards de réserves prouvées pour la Russie) (3). De plus, ce pétrole est de très bonne qualité, son coût d'extraction très bas, son transport aisé. Autrement dit, la maîtrise des ressources pétrolières de l'Irak permettra d'avoir une influence déterminante sur les marchés de l'énergie du XXIe siècle. Ce pétrole est donc l'enjeu de nombreuses convoitises. Lors du débat à l'ONU sur les « sanctions intelligentes » (smart sanctions) contre l'Irak, en juin 2001, la France proposait une résolution permettant des investissements étrangers dans le pétrole, ce d'autant plus que le manque de pièces de rechange rendait problématique la production en cours. Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont bloqué le projet. Malgré ces obstacles, diverses firmes pétrolières ont passé des contrats avec le gouvernement irakien. Elles ont acquis des droits de prospection et l'extraction directes, contournant ainsi la politique traditionnelle de la firme d'Etat irakienne. Mais tous ces plans risquent bien de s'écrouler. Car les Etats-Unis s'intéressent de près au « changement de régime » en Irak. Et les contrats des sociétés américaines, européennes, russes et chinoises concernant l'exploitation de certains champs pétroliers - qui recèlent 44 milliards de barils selon l'Agence internationale de l'énergie dans son World Energy Outlook 2001, c'est-à-dire un total équivalant aux réserves conjointes des Etats-Unis, du Canada et de la Norvège - seront déclarés nuls et non avenus... en cas de «changement de régime ». Ahmed Chalabi, le dirigeant du Congrès national irakien (un regroupement de l'opposition financée par les firmes pétrolières américaines et soutenu par l'administration Bush), a poliment fait savoir qu'il favoriserait les implantations des consortiums américains et que les contrats signés par Saddam Hussein seraient considérés sans valeur légale... à moins que le nouveau gouvernement ne les reconnaisse. Quant à la prospection de vastes régions, la firme de Dick Cheney, Halliburton - avec ses acquisitions, Landmark Graphics et Numar Corporation, spécialisées dans l'évaluation des réserves de pétrole et de gaz - sera au premier rang pour valoriser les « avoirs irakiens » en sous-sol. C'est le volet aide au développement de la néo-recolonisation.

« Alignez-vous »

James Woosley éclaire un autre aspect de la politique d'alliance des Etats-Unis en vue d'«éliminer les armes de destruction massive» et de «changer de régime» en Irak. J. Woosley, ancien directeur de la CIA, déclare sans ambages que les négociations entre les membres du Conseil de sécurité de l'ONU s'effectuent sur un fond de froids marchandages : ceux qui s'alignent avec les Etats-Unis auront droit au partage des dépouilles, les autres devront réfléchir à leurs futures alliances. Or, le contrôle du pétrole irakien permettra non seulement aux Etats-Unis de disposer de «dépôts» garantissant la régularité d'approvisionnement en cas de crise avec l'Arabie saoudite, mais aussi d'un instrument de pression sur le prix du pétrole. Suivant le volume extrait - ne serait-ce que pour payer la guerre - l'OPEP sera affaiblie, et avec elle le Venezuela de Chavez. Quant à l'Arabie saoudite, lorsque le cours du pétrole trouera le plancher des 18 dollars le baril, sa stabilité financière sera ébranlée. Les Etats-Unis disposeront ainsi d'un bras de levier efficient pour accompagner un autre type de changement de régime. Suivant les cours du pétrole, les investissements en Russie peuvent être rapidement dévalorisés - le coût d'extraction en Sibérie étant élevé. Toute l'économie russe s'en ressentirait. Poutine et ses acolytes de Lukoil le savent. Les Etats-Unis ont déjà réussi à ébrécher le monopole russe sur le transport du pétrole avec le lancement de l'oléoduc Bakou (Caspienne)-Tbilissi (Géorgie)-Ceyhan (Turquie). La grogne d'un Schröder face aux initiatives musclées de Bush se révélera vite fortement électorale. Sa visite à Blair le 24 septembre marque la première étape d'un réalignement. L'appel à l'ordre du PDG du puissant groupe Siemens, Heinrich von Pierer, sera entendu :« Les relations de l'Allemagne avec les Etats-Unis sont particulièrement importantes : l'accord sur les valeurs politiques fondamentales et l'orientation économique ne doit pas être froissé à la légère [...]. Les récents commentaires de M. Schröder sur la politique américaine en direction de l'Irak étaient indiscutablement nourris par la chaleur d'une campagne électorale. » (6) Les alignements sur la position américaine se feront plus vite que d'aucuns le pensent. Les prises de position des impérialismes européens ne méritent pas la flatterie d'une certaine gauche.

Bush et l'industrie d'armement

«Au moins 32 importants responsables de l'administration [Bush] sont soit d'anciens membres de conseils d'administration, soit des consultants, soit des actionnaires importants de sociétés fournissant de l'armement ; et 17 de ces responsables[nommés par le cercle présidentiel] ont des liens avec des fournisseurs décisifs du système de défense par missiles : Lockheed Martin, Raytheon, Boeing et Northrop Grumman. » Voilà ce que l'on pouvait lire dans le Washington Postdu 18 août 2002.
Cette situation faisait dire à W.H. Hartung, spécialiste des questions d'armement : « En bref, l'industrie de l'armement nucléaire n'a pas besoin de groupes de pression dans l'administration Bush - à un fort degré ils sont l'administration Bush.» (The Nation,13 juin 2002) Ce constat doit être apprécié à la lumière de la doctrine militaire de l'administration républicaine sur l'armement nucléaire et sur son possible usage. En mars 2002, elle fut exposée, dans ses grands traits, par William M. Arkin. Il expliquait que, d'une part, cette politique impliquait « des plans intégrés et sensiblement amplifiés pour la conduite de guerres nucléaires » et qu'elle « allait à l'opposé d'une doctrine [...] ayant relégué les armes nucléaires à la catégorie d'armement de dernier recours » (Los Angeles Times, 10 mars 2002).
Depuis lors, un grand nombre d'études et d'articles permettent de dégager les trois éléments qui conduisent des éditorialistes américains à souligner que, aujourd'hui, « les armes nucléaires ne sont pas seulement un autre élément de l'arsenal » (New York Times,10 mars 2002).
Premièrement, le Pentagone a la charge de mettre au point des plans impliquant l'usage d'armements nucléaires contre des ennemis potentiels disposant ou non de telles armes. Deuxièmement, le seuil autorisant l'usage d'armes nucléaires doit être abaissé : la survie des Etats-Unis n'est plus le critère. Les «représaille» contre l'utilisation d'armes chimiques ou biologiques dans une partie du monde, un conflit sur le statut de Taïwan ou simplement « des développements militaires inattendus »justifieraient l'usage d'armes nucléaires.
Troisièmement, il faut développer des armes nucléaires miniaturisées afin d'attaquer des bunkers qui résisteraient à des armes dites conventionnelles.
Ces destinations « civilisées » de l'armement nucléaire s'inscrivent dans une nouvelle stratégie de déploiement de l'armement nucléaire. Cette dite « nouvelle triade » inclut :
1° un système de frappe (avec des armes nucléaires et non nucléaires) ;
2° un système de défense antimissile (bouclier) ;
3° un renouvellement des infrastructures à cet effet.
Au vu de ces développements, deux questions sont légitimes : à quelles sociétés profiteront ces nouvelles commandes d'armement ? quels sont les représentants du lobby militaire, qui planifient achats et dépenses gigantesques ? En 21 mois, l'administration Bush a déjà réclamé plus de 150 milliards de dollars de nouvelles dépenses pour l'armement, alors que les dépenses pour la sécurité interne ont doublé : passant de 18 à 38 milliards.
A la première question - les bénéficiaires ? - la réponse est relativement simple. La concentration dans l'industrie de l'armement s'est opérée à un rythme soutenu. On retrouve donc parmi les allocataires des rentes budgétaires un nombre restreint de sociétés : Lockheed Martin (constructeur du F-16, du F-22 Raptor, du AC-130 et du futur Joint Strike Fighter/F-35), General Dynamics(technologies de guidage pour divers types d'armes), Boeinget sa division McDonnell Douglas (transporteurs et bombes « intelligentes » : les Joint Direct Attack Munition), Raytheon (les missiles Tomahawk, Tow, Maverick, Javelin et les bombes anti-bunker GBU-28...), Northrop Grumman(le bombardier B-2, le F-14, le Global Hawk, avion sans pilote...), TRW(Thompson-Ramo-Wooldrige, spécialisé dans les systèmes de communication), Bechtel (constructeur de sites en tous genres dans le Nevada comme en Arabie saoudite ou au Qatar). A cela, il faut ajouter un grand nombre de laboratoires (Los Alamos, Livermore...) et des universités. Voilà de quoi subventionner, sans « distordre la libre concurrence », des secteurs entiers de l'industrie américaine, au grand dam des compétiteurs européens. La suprématie technologique est un facteur important de la stratégie impérialiste et la puissance militaire permet d'imposer des contrats de vente de systèmes d'armement américains, de la Corée du Sud à l'Australie (Voir « Gripes Over U.S. Grip on Arms Trade », Far Eastern Economic Review, 26 septembre 2002). Les vedettes du lobby militaire dans l'administration Bush rivalisent avec celles du secteur pétrolier. Dick Cheney, le vice-président, était membre de la direction d'un organisme fort influent dans le domaine de l'armement : le Center for Security Policy. Sa femme, Lynne Cheney, siégeait au conseil d'administration de Lockheed Martin et recevait 120 000 dollars pour quatre réunions annuelles. Donald Rums'feld, secrétaire à la Défense, a durant de longues années été associé au Center for Security Policy et membre de deux commissions ayant en charge l'étude sur le bouclier antimissile et la militarisation de l'espace. Stephen Hadley, membre actuel du Conseil national de sécurité, travaillait auprès de la firme d'avocats représentant Lockheed Martin. Pete Aldrige, sous-secrétaire à la Défense, chargé des achats, vient de chez McDonnel Douglas Electronics Systems (PdG de 1988 à 1992), puis d'Aerospace Corporation, qui est en 33e position parmi les fournisseurs du Pentagone. Robert Joseph, assistant spécial du président Bush, était déjà présent dans l'administration de Bush père et de Reagan et disposait d'une grande influence dans la National Defense University qui entretient des liens étroits avec l'industrie d'armement. Paul Wolfowitz, sous-secrétaire d'Etat à la Défense, a été ambassadeur américain en Indonésie de 1986 à 1989 (sous la dictature de Suharto), puis sous-secrétaire à la Défense, aux côtés de Dick Cheney sous Bush père. Il a aussi servi de consultant pour Northrop Grumman. Stephen Cambone,un des hommes de Rumsfeld pour traduire les choix militaires en postes budgétaires (il est directeur de Bureau de programmation), fut un des directeurs de recherche à la National Defense University. Richard Perle, président du Defense Policy Board, organisme de liaison entre l'administration présidentielle et le Pentagone, est réputé pour son ardeur en faveur d'une intervention militaire en Irak. Il a servi sous Reagan et enseigne toujours auprès de l'Institut des entreprises américaines : American Enterprise Institute. Peter B. Teets, sous-secrétaire responsable des forces aériennes, était président de Lockheed Martin de 1997 à 1999. Il commença sa carrière chez Martin Marietta (firme de Denver qui fusionna avec Lockheed en 1995). Gordon England, secrétaire aux forces navales, a été vice-président de General Dynamics de 1997 à 2001.

1. Los Angeles Times, 10 septembre 2002.
2. Voir l'étude de Frances FitzGerrald « George Bush & the World », inThe New York Review of Books, 26 septembre 2002.
3. Raad Alkadiri, « The Iraqi Klondike. Oil and Regional Trade »,Middle East Report, 220, automne 2001.
4. Washington Post, 15 septembre 2002.
5. El Pais, 16 septembre 2002.
6. Financial Times, 24 septembre 2002.


Iraq War Could Be a Toxic Nightmare

La guerre en Irak risque d'être un cauchemar toxique

By Katherine Stapp

AlterNet (http://www.alternet.org/) - November 7, 2002.

Major casualties of a war with Iraq would be the region's fragile environment and the health of its inhabitants and combatants, if the last Persian Gulf conflict is anything to judge by, arms experts and activists say. Eleven years ago, both sides in the Gulf War left Kuwait's ecosystems in chaos -- Iraq by torching oil wells as its soldiers retreated, and the United States by littering the desert with thousands of rounds of depleted uranium (DU) munitions.
DU is the trace element left over when uranium is enriched; most of the highly radioactive types of uranium are removed for use as nuclear fuel or nuclear weapons. Deployed in the Persian Gulf in 1991 and in Kosovo in 1999, DU munitions are prized for their high density and ability to punch through walls and armoured vehicles. According to the Washington-based Centre for Defence Information, the U.S. has four weapons that rely on DU and that could be used in a future war with Iraq: the A-10 Thunderbolt aircraft, the Apache and Cobra helicopters, and the M1A1 Abrams Tank. ''These types of weapons will undoubtedly be used as Washington has made it clear it wants to bomb bunkers and kill as many of the Iraqi government leaders as possible,'' said John Catalinotto of the New York-based International Action Center, a leading critic of DU. ''This would lead to an even greater amount of DU being spread around Baghdad, this time, a city of five million people,'' he said.
Although the Pentagon insists that DU is not toxic or radioactive, many Iraqi survivors of the Gulf War believe differently. The World Health Organisation (WHO) notes that those most likely to be exposed to DU are aid workers and local populations living and working in contaminated areas. ''The Gulf War is the only indicator for the increase of cancer in Iraq,''
Loua'i Latif Kasha, a pathologist and director of Baghdad's Mansour Hospital, told Reuters news agency last week. ''The rate of cancer has risen five- to seven-fold more than before 1991.'' ''Radiation pollution from depleted uranium bombs by itself causes cancer like leukaemia and thyroid,'' said Kasha.
Some Desert Storm veterans, who now suffer from disabilities and mysterious illnesses, are leery of sending troops back to the region. ''Science has absolutely shown that the illnesses Gulf War veterans face are not as a result of the stressors of war but as a result of exposures, unapproved vaccines, unapproved pills and a myriad of other things that have not yet been researched,'' said Steve Robinson, executive director of the National Gulf War Resource Centre in Washington. ''Our government has ignored the Gulf War veteran experience of 1991. Will America stand by and watch another tragic event occur that could be avoided?'' he asked. The Pentagon carried out numerous studies on DU, and concluded that it poses no significant health threat. It has not changed its stance, despite years of complaints from veterans groups. Other independent experts also believe DU's toxicity has been exaggerated. ''In general, I think that these munitions are dangerous, but not for the reasons many opponents have argued,'' said Stephen Schwartz, editor of the Bulletin of Atomic Scientists. ''They're not harmless, but the health and environmental consequences of their use in the Gulf War and in Kosovo have been overstated.''
Still, peace groups and veterans' associations point out that no adequate explanation has ever been offered for the cluster of symptoms known as 'Gulf War Syndrome'. In April, the Veterans Administration released a report that found that one-third of all troops sent to the Persian Gulf in 1991 have filed claims for medical problems. About 9,600 of the 200,000 Desert Storm veterans have died since the end of the war. ''While we were never sure which combination of factors caused the illness of over 100,000 U.S. service people in the Gulf in 1991, many of the same suspected factors will be present (in a future war),'' Catalinotto said. ''DU, widespread vaccinations, exposures to toxic materials destroyed by U.S. bombs will all be there again.''
Aside from DU - and possibly the use of biological and chemical weapons - environmentalists warn of more oil spills should U.S. forces invade Iraq, which is sitting on at least 112 billion barrels. When Iraqi forces pulled out of Kuwait in 1991, they ignited more than 700 oil wells. Eight months elapsed before the fires could be put out. The resulting 10,000-square-mile cloud of soot darkened the sky to the point that cars had to use their headlights in the daytime. About 11 million barrels of oil were also deliberately dumped by Iraq into the Arabian Gulf. A decade later, scientists assessing the damage found that while ocean ecosystems had mostly recovered, 40 percent of Kuwait's fresh water reserves were permanently ruined by lakes of oil that had seeped through the sand. Green Cross International estimated the total environmental damage suffered by Kuwait at 40 billion dollars. Environmental Media Services, which put out a fact sheet on the subject, says it is unlikely that Iraqi President Saddam Hussein would torch his own wells. But the group notes that the size of the country and its oil wells would make it much more difficult to extinguish burning oil fields there, should they be ignited by a bombing campaign or for other reasons. Some of the wells contain a significant amount of gas, and fire-fighters have much more difficulty controlling and capping this type of high-pressure well, the group says.

 


HALTE AUX BOMBARDEMENTS SUR L'IRAK

 

 

Les bombardements sur l'Irak de la coalition anglo-américaine se poursuivent

(mais la France, notamment, les condamnent enfin !)

Pour connaître le point de vue irakien,

aller à l'adresse suivante de l'agence de presse irakienne : INA


From FreeRepublic.com "A Conservative News Forum"
17/2/01 - BRITAIN and the United States stood fast yesterday in the face of widespread international criticism of Friday's bombing of Iraq, pledging that allied forces were ready to attack Saddam Hussein again.
Nearly 10,000 Iraqi people take to the streets yesterday to protest against Western air strikes on Iraq In Washington, there were indications that the air strikes could be the start of a much tougher American policy, involving support for the Iraqi opposition and a modified sanctions policy with the ultimate aim of removing Saddam from power. The attacks against radar installations and air defences south of Baghdad were the first time in two years that the increasingly isolated allies have attacked close to the capital.
The strikes marked a sharp escalation in the "forgotten war" in the no-fly zones over southern and northern Iraq, designed to protect Kurdish and Shi'a populations respectively. Iraq has threatened "retaliation".
But Russia, China, France and even Turkey - a strong Nato ally whose Incirlik air base is vital to maintaining the northern no-fly zone - have been sharply critical. Thousands of Iraqis marched through Baghdad to protest against the raids.
Iraq sent a letter to Kofi Annan, the United Nations Secretary-General, calling for UN condemnation of the attacks, which it said killed at least three people. President Bush described the action as "routine", but senior administration officials said it was designed to warn Saddam that the new occupant of the White House was determined to deal with the unfinished business of the Gulf War.
Almost as the attacks took place, Edward Walker, assistant secretary of state, was meeting Ahmad Chalabi and other leaders of the opposition Iraqi National Congress. Mr Chalabi said he had been promised $30 million (#20 million) in American aid and told that sanctions could be changed so that they would help increase support for his group.
"Air strikes must be within a comprehensive plan to get rid of Saddam." He said the Clinton administration had publicly supported the Iraqi opposition but privately undermined it. With the proper assistance and international political will, he added, Saddam could be ousted within a year.
Richard Perle, a Bush campaign adviser and former assistant secretary of state under President Reagan, said he expected a "sharp increase" in help for the internal Iraqi opposition. This was the key to removing Saddam. "I don't see any other way of doing it. Sanctions can't be made tough enough. The West is not prepared to send in ground troops. It's got to be done by Iraqis. It's their country."
The British Government mounted a concerted defence of the policy of containing Iraq through economic sanctions and military means. Officials said they were reviewing the decade-old sanctions policy and in the meantime were trying to do more to pin the blame for Iraqis' suffering on Saddam rather than on the sanctions.
Under current UN resolutions, Iraq must sell its oil through the UN, which vets its imports. Britain and America say sanctions would quickly be lifted if Iraq readmits UN weapons inspectors. Iraq has challenged the air embargo by encouraging international "humanitarian" flights to Baghdad, and has resumed internal flights to Basra and Mosul, both within the no-fly zones.
Robin Cook, the Foreign Secretary, said that unless the no-fly zones were maintained, there was a danger that Saddam would use air power to attack his own people. "Saddam will certainly express his military ambitions if he is given any chance to do so. This is a man who could plunge the region into war again if we allowed him to acquire the military capacity to do so."
But these arguments are wearing thin at the UN, which has not backed the no-fly zones despite British and American claims to be acting "in support" of humanitarian provisions of UN resolutions. Russia denounced the "unprovoked action", adding: "This policy runs counter to the UN Charter and other international legal norms and exacerbates the already explosive situation in the Middle East."
France, which has withdrawn from the no-fly zones, said the attacks would only exacerbate tensions. A French Foreign Ministry spokesman said: "This raises a question mark. We await an explanation from the American administration." There was condemnation across the Arab world, including the Arab League, Syria and Yemen. But the main Western allies in the region - Egypt, Saudi Arabia and Jordan - stayed out of the limelight.

Posted on 02/18/2001 17:40:15 PST by TLBSHOW
The bombings have nothing to do with Saddam and everything to do with prolonging the oil embargo with an illusion of a war so that British Petroleum and American oil companies (like Zapata Oil) can kep ripping you off at the gas pumps.
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Les avions américains et britanniques bombardent une école

BAGDAD (AP) - Lundi 29 novembre 1999, 0h23 -- Des avions américains et britanniques ont bombardé une école du nord de l'Irak dimanche, blessant huit personnes, dont trois enfants, et endommageant l'établissement et les habitations voisines, a rapporté l'agence de presse irakienne INA.
L'école Al-Zanaziq à Mossul, à 400 kilomètres au nord de Bagdad, a été touchée dimanche matin à 11h05 (8h05 TU), lorsque des appareils américains et britanniques ont effectué 18 sorties au-dessus des trois provinces du nord de l'Irak, a affirmé un porte-parole militaire irakien.
Selon INA, l'un des trois enfants blessés a 3 ans, les deux autres 4 ans. Le commandement américain basé en Allemagne a indiqué, dans un communiqué publié dimanche soir, que les avions avaient répondu à des tirs d'artillerie irakiens en bombardant des cibles du dispositif antiaérien dans le nord du pays.
Un porte-parole militaire américain de la base d'Incirlik, dans le sud de la Turquie, d'où partent les avions patrouillant dans le ciel du nord de l'Irak, n'a pas voulu dire ce qui avait été réellement touché ni où le bombardement avait eu lieu.

Un mort dans les bombardements américano-britanniques dans le sud de l'Irak

WASHINGTON (AP). 10/8/1 - Des avions américains et britanniques ont bombardé vendredi trois sites dans le sud de l'Irak en réponse aux tentatives accrues de la défense anti-aérienne irakienne pour abattre des pilotes alliés, selon des responsables américains de la Défense. Selon Bagdad, ces frappes, les plus importantes sur l'Irak depuis près de six mois, ont fait un mort et 11 blessés. Selon un responsable de la défense aérienne cité par l'agence officielle INA, les avions ont frappé la province de Nassiriyah et Wassit dans le sud du pays, ''prenant pour cible des installations civiles''. Près de vingt avions de combat américains et britanniques ont mené cette frappe, assistés par une trentaine d'avions de soutien, selon un responsable de la défense qui s'exprimait sous couvert de l'anonymat. Les cibles visées étaient un centre de communications militaire, un site de lancement de missiles sol-air et un radar, faisant partie du réseau de la DCA irakienne dans le sud de l'Irak. Peu après la fin de la Guerre du Golfe en 1991, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis ont commencé à assurer la surveillance d'une zone d'exclusion aérienne au dessus du nord et du sud de l'Irak. Ces derniers mois, l'armée irakienne a intensifié ces efforts pour tenter d'abattre les avions alliés qui patrouillent dans ces zones.

Baghdad, Sept. 4, 2001, INA The U.S and British warplanes carried out on Monday 13 sorties from Saudi airspace, backed by an AWACS, and 5 sorties from Kuwaiti airspace. A spokesman for Iraqi Air Defense Command said that the warplanes flew over the provinces of Thiqar and Muthana. Iraqi missile force and anti-aircraft artillery drove the enemy planes out of national airspace back to their bases in Saudi Arabia and Kuwait, the spokesman added. The spokesman said that on the same day the U.S and British warplanes carried out 18 sorties from Turkish airspace, supported by an AWACS, and flew over areas in the provinces of Duhok, Arbil and Neniveh. Iraqi missile force and anti-aircraft artillery drove the enemy planes out of national airspace back to their bases in Turkey, the spokesman added. Since December 17, 1998 up to September 3, 2001, the enemy warplanes carried out a total of 34711 sorties from Saudi, Kuwaiti and Turkish airspace, of which 16,771 sorties from Saudi airspace, 10352 sorties from Kuwaiti airspace and 7588 sorties from Turkish airspace.

Autre version de l'Associated Press :

WASHINGTON (AP) -- L'aviation américaine a bombardé des positions de la DCA irakienne au sud de Bagdad mardi; il s'agit de la quatrième action militaire de cette nature dans le sud de l'Irak en moins de deux semaines, a annoncé le Pentagone. Dans un bref communiqué, le Commandement central américain précise que ce raid constitue une réponse aux récentes ''menaces hostiles'' contre les avions américains et britanniques qui patrouillent le ciel irakien pour interdire toute activité militaire à l'aviation de Bagdad. Le communiqué précise simplement que les cibles visées étaient des batteries anti-aériennes. Selon une source au Pentagone, les cibles visées se trouvaient près de la ville d'As Samawah à environ 200 km au sud-est de Bagdad. Le raid, qui a eu lieu vers 13h00 en temps universel, a été réalisé par des avions F-16 et F-18.

 

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L'Empire US se heurte à des résistances...

KOWEIT (AFP) - lundi 18 mars 2002 - Le vice-président américain Dick Cheney s'est heurté à des résistances à une frappe contre l'Irak, principal thème de sa première tournée dans neuf pays arabes, plus préoccupés par le cas d'Israël. Même le Koweit, un fidèle allié de Washington et ennemi juré du régime du président irakien Saddam Hussein, a opposé une fin de non-recevoir à une offensive militaire contre l'Irak. "Nous n'allons pas soutenir cela (une frappe) contre l'Irak, non pas parce que l'Irak est un ami du Koweit mais parce que les circonstances actuelles ne sont pas propices", a déclaré lundi à la presse le ministre des Affaires étrangères du Koweit, cheikh Sabah Al-Ahmed Al-Sabah, en présence de M. Cheney. "J'espère que le régime irakien mesurera la portée de ce qui pourrait arriver à son peuple s'il refuse d'autoriser le retour des inspecteurs de l'ONU" en désarmement, a cependant ajouté le ministre koweitien. M. Cheney, qui a achevé à Koweit une tournée dans neuf pays arabes, était venu sonder ses interlocuteurs sur une offensive militaire d'envergure, que l'administration du président George W. Bush menace de lancer pour renverser le régime irakien, qu'elle soupçonne de développer des armes de destruction massive. De l'Egypte aux monarchies du Golfe, en passant par le Yémen, Dick Cheney s'est vu publiquement répondre qu'une telle attaque était inappropriée pendant que les violences israélo-palestiniennes faisaient rage. "Le vice-président américain a entendu ce discours: l'Amérique doit arrêter le terrorisme israélien et empêcher Israël de posséder des armes de destruction massive. C'est là la priorité des pays de la région, et non pas une frappe militaire contre l'Irak", écrivait dimanche le quotidien saoudien Al-Watan. L'Arabie saoudite, principal allié des Etats-Unis dans le Golfe, a même affirmé qu'elle n'autoriserait pas, de même que pendant la guerre en Afghanistan, l'utilisation de son sol pour une attaque contre l'Irak, par la voix de son prince héritier Abdallah ben Aziz.
"Pour la première fois depuis longtemps, l'Amérique essuie un refus collectif (de sa politique) de la part de pays qu'elle considère comme des amis", écrivait pour sa part lundi le quotidien émirati Al-Khaleej, relevant que "la plupart de ses alliés européens ont rejeté ouvertement le projet de frappe contre l'Irak". Se retrouvant sur la défensive, Dick Cheney a répété ces derniers jours que sa tournée n'était pas destinée à préparer une offensive contre l'Irak, affirmant que "beaucoup de spéculations infondées", circulent à propos de son périple. "D'aucuns croient qu'il y a une seule question qui m'intéresse ou que je suis ici pour organiser une opération militaire contre l'Irak, mais cela n'est pas vrai", a-t-il dit lundi à Manama, ajoutant toutefois: "Il est vrai que l'Irak nous préoccupe, mais ce n'est qu'un sujet parmi d'autres". "L'Irak a le devoir de se conformer aux résolutions internationales", a-t-il dit à Koweit. Les responsables du Golfe, comme de l'ensemble des pays arabes, partagent ce point de vue. "Tout ce que l'Irak a à faire, c'est de se conformer aux résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU et de respecter ses voisins", a déclaré à l'AFP un responsable du Golfe sous couvert d'anonymat. L'Irak, qui a lancé une contre-offensive diplomatique dans le monde arabe à celle de M. Cheney, a tenté une ouverture, en laissant entendre à plusieurs reprises qu'il accepterait sous conditions le retour des inspecteurs en désarmement de l'ONU.
"L'Irak refuse le retour des inspecteurs tant que l'on a pas défini les sites à inspecter et un calendrier précis", a déclaré le vice-président irakien Taha Yassine Ramadan au quotidien saoudien Asharq Al-Awsat.


100 jets join attack on Iraq

6 septembre 2002

About 100 American and British aircraft took part in an attack on Iraq's major western air defence installation yesterday in the biggest single operation over the country for four years. The raid appeared to be a prelude to the type of special forces operations that would have to begin weeks before a possible American-led war.
It was launched two days before a war summit between President George W Bush and Tony Blair in America. The Prime Minister promised that Britain would be alongside the Americans "when the shooting starts".
The raid seemed designed to destroy air defences to allow easy access for special forces helicopters to fly into Iraq via Jordan or Saudi Arabia to hunt down Scud missiles before a possible war within the next few months.
Although only 12 aircraft dropped precision-guided bombs on to the H3 airfield, 240 miles west of Baghdad and close to Jordan, many support aircraft took part. The strikes were carried out by nine American F15 Strike Eagles and three RAF Tornado GR4 ground attack aircraft flying from Kuwait. At least seven types of aircraft took part. Fighter cover was provided by US F-16 Fighting Falcons and RAF Tornado F3s from Saudi Arabia. RAF VC10 tanker aircraft flying from Bahrain were among the support aircraft. These also included EA6b Prowlers, which send out signals to confuse enemy radar, and E3a Awacs aircraft that co-ordinate operations and carry out reconnaissance of any response. RAF Tornados also took part in the reconnaissance. American central command refused to go into detail about the number of aircraft involved in the raid. It said: "Coalition strikes in the no-fly zones are executed as a self-defence measure in response to Iraqi hostile threats and acts against coalition forces and their aircraft."
The Pentagon said that the raid was launched in "response to recent Iraqi hostile acts against coalition aircraft monitoring the southern no-fly zone". Iraq had made 130 attempts to shoot down coalition aircraft this year. The Ministry of Defence in London refused to confirm that RAF aircraft had taken part, but defence sources said that Tornado ground attack and reconnaissance aircraft played a key role. The attack on what the American central command described as an "air defence command and control facility" was the first time that a target in western Iraq had been attacked during the patrols of the southern no-fly zone. Until yesterday, all strikes had been against air defence sites in the south, around Basra, Amara, Nassairya and Baghdad.
Central command said it was still assessing the damage caused by the attack. If the air defence installation was not destroyed, a second raid is expected. As well as blinding Iraqi radar to any special forces helicopters, the loss of the H3 installation would allow allied aircraft mounting major raids on Iraq a trouble-free route into the country. In a further sign that America was preparing for war, a Pentagon official confirmed that heavy armour, ammunition and other equipment had been moved to Kuwait from huge stores in Qatar.
Thomas White, the army secretary, said: "We have done a lot with pre-positioned stocks in the Gulf, making sure that they are in the right spot to support whatever the president wants to do." Any war on Iraq is likely to begin with a gradual intensification of attacks on air defences. But yesterday's raid appears more likely to be related to the special forces Scud hunts. It was the SAS which specialised in the attempts to hunt down the Scuds during the Gulf war. Although the raids were largely unsuccessful, they spawned a series of rival books by former members of the regiment.
Mr Bush, speaking in Louisville, Kentucky, said that, besides having talks with Mr Blair, he would be meeting the leaders of France, Russia, China and Canada over the next few days. He would tell them that "history has called us into action" to oust Saddam Hussein, the president of Iraq.
He said he was looking forward to the talks, but suggested that the US could do the job on its own if need be. "I am a patient man," he said. "I've got tools; we've got tools at our disposal. We cannot let the world's worst leaders blackmail, threaten, hold freedom-loving nations hostage with the world's worst weapons." By Michael Smith, Defence Correspondent (Filed: 06/09/2002)


Iraq claims civilian targets were attacked

by TIM RIPLEY

 

7/9/2 - Baghdad yesterday accused Britain and America of attacking civilian targets during their air raid on Thursday against an airbase in western Iraq. The raid, reported to have been the biggest such operation in four years, dramatically raised the stakes in the confrontation with Saddam Hussein and put some muscle behind George Bush and Tony Blair¹s demands that weapon inspectors should return to monitor Iraq.
With Washington and London this week stepping up the psychological pressure on Iraq, the attack served to indicate a carefully co-ordinated policy to use political, diplomatic and military leverage to increase pressure on Baghdad. The normally slick Iraqi propaganda machine, however, provided only vague details of the supposed target of the raid, declaring it to be "civil and service installations" and providing no details of civilian injuries or deaths.
Both London and Washington reported that all of their aircraft returned safely to airbases in Gulf states and on the carrier USS George Washington in the Arabian Gulf. The Pentagon has stressed that the target for the strike by RAF, USAF and US Navy jets was far from any civilian populated areas. "Coalition aircraft never target civilian populations or infrastructure and go to painstaking lengths to avoid injury to civilians and damage to civilian facilities," said US Central Command.
Four RAF Tornado GR4 aircraft based in Kuwait, participated in the attack along with USAF F-15E Strike Eagles and US Navy F-18 Hornets. RAF Tornado F.3 fighters flew escort missions and RAF Tristar tanker planes refuelled the scores of American and British planes taking part.
Three targets within the sprawling H-3 airbase complex were hit, including an air defence command bunker, a radar site and fibre-optic communications cable link. The latter enables the Iraqis to defeat US radio jamming and its destruction would have been an important objective of the raid.
Western Iraq would be the key launch pad for Iraqi Scud missile strikes on Israel so the neutralisation of air defences is likely to be a top US priority.
There was some discomfort in London and Washington that media coverage of the raid had run ahead of the political strategy, with the Ministry of Defence and Pentagon spending most of yesterday afternoon trying to down-play the significance of the raid, saying reports had exaggerated the operation.

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L'Irak avertit qu'une frappe américaine enflammera la région

BAGDAD (AFP) - 13/9/2 - L'Irak a averti que toute frappe américaine contre son territoire "mettrait le feu" à la région, après une mise en demeure du président George W. Bush qui a évoqué devant l'ONU "une action inévitable" contre le régime de Saddam Hussein s'il ne désarme pas. Dans une première réaction irakienne au discours de M. Bush devant l'Assemblée générale de l'ONU à New York, la télévision d'Etat satellitaire a affirmé que "les Etats-Unis payeront un prix (fort) car l'Irak ne sera pas une proie facile, comme le pensent les aventuriers américains".
"Le fait de lancer une telle agression mettra le feu (à la région) et s'il est allumé, ce feu détruira tout sur son passage et personne ne sera en mesure de l'éteindre", a ajouté le commentateur de la télévision.
Le vice-Premier ministre irakien Tarek Aziz a affirmé vendredi que l'Irak donnerait une "leçon" aux Etats-Unis en cas de frappe américaine contre son pays. "Nous avons la capacité de défendre notre patrie et nous avons les moyens de le faire. Nous allons combattre avec courage et nous leur donnerons une leçon", a déclaré M. Aziz à la chaîne satellitaire arabe Middle East Broadcasting Center (MBC), basée à Dubaï. M. Aziz a affirmé plus tôt à des journalistes à Bagdad que le discours musclé contre l'Irak de George W. Bush, jeudi à l'ONU, était fait de "mensonges et d'affabulations". Le discours de Bush ne comporte que "des exagérations et des mensonges", a également affirmé Saad Kassem Hammoudi, un responsable du parti Baas au pouvoir à Bagdad. "Ces exagérations et ces mensonges flagrants, dont les membres du Conseil de sécurité se rendent compte, ne doivent pas émaner du président du plus puissant Etat au monde", a ajouté M. Hammoudi.
M. Bush a mis en demeure le régime irakien de renoncer aux armes de destruction massive et sommé l'ONU d'agir de manière résolue pour se faire respecter par Bagdad. Il a demandé une nouvelle résolution de l'ONU pour obtenir le désarmement de l'Irak, affirmant qu'en cas de refus de Bagdad "le monde doit agir de manière décisive pour que l'Irak soit mis devant ses responsabilités". Si l'Irak continue de défier l'ONU, "une action est inévitable", a-t-il dit, dans une claire menace de recours à l'option militaire. M. Bush a sommé le régime de Saddam Hussein, s'il "souhaite la paix", de révéler, retirer ou détruire "immédiatement et sans condition toutes ses armes de destruction massive, tous ses missiles longue portée et tous les matériels les accompagnant".
"Le comportement stupide de Bush et ses objectifs belliqueux (...) montrent bien qu'il est irresponsable", a affirmé la télévision irakienne, en soutenant que le président américain "n'a pas été capable de présenter des preuves (sur l'arsenal irakien d'armes prohibées) comme il avait pourtant promis au monde". Bien avant son discours, la presse officielle irakienne a accusé dans la matinée M. Bush d'exploiter l'ONU pour légitimer une attaque contre l'Irak.

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L'Irak accepte sans conditions le retour des inspecteurs en désarmement de l'ONU

NATIONS UNIES (AP) - mardi 17 septembre 2002- L'Irak accepte sans conditions le retour des inspecteurs en désarmement de l'ONU, a annoncé lundi le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan. "Je peux vous confirmer que j'ai reçu une lettre des autorités irakiennes faisant part de leur décision d'autoriser le retour des inspecteurs sans conditions pour qu'ils continuent leur travail", a déclaré M. Annan. "Je transmets dès à présent la lettre au Conseil de sécurité et ils devront décider ce qu'ils feront ensuite, et bien sûr, M. Blix et son équipe seront prêts à continuer leur travail", a ajouté M. Annan, faisant référence à Hans Blix, chargé de diriger la mission en désarmement des Nations unies.
Dans un communiqué, celui-ci a salué l'offre irakienne, et affirmé qu'il était prêt à reprendre dans l'immédiat des pourparlers avec les Irakiens afin de discuter "des arrangements pratiques de la reprise des inspections." "Il y a des dizaines de détails à régler avant le retour des inspecteurs tels que le transport, l'interprétariat, l'autorisation d'atterrir pour les hélicoptères, l'organisation des bureaux et du logement", a estimé Hans Blix, précisant qu'il était possible que des inspecteurs soient sur le terrain en quelques jours mais qu'il leur faudrait plusieurs mois d'organisation avant de pouvoir commencer l'inspection des sites irakiens.
Dans sa lettre adressée aux Nations unies, Bagdad demande aux membres du Conseil de sécurité de l'ONU -parmi lesquels les Etats-Unis- de "respecter la souveraineté, l'intégrité territoriale et l'indépendance politique de l'Irak." "Le gouvernement de la république d'Irak a basé sa décision concernant le retour des inspecteurs sur le désir d'appliquer les résolutions du Conseil de sécurité et de lever les soupçons selon lesquels l'Irak posséderait toujours des armes de destruction massive", peut-on lire dans ladite lettre. Les autorités irakiennes expliquent en outre répondre positivement à l'appel lancé par Kofi Annan, la Ligue Arabe et d'autres pays islamiques.
Kofi Annan a indiqué lundi soir que la Ligue arabe avait joué un rôle clé et remercié son président Amr Moussa pour "les efforts acharnés" qu'il a fournis "afin d'aider à convaincre l'Irak d'autoriser le retour des inspecteurs." Si le secrétaire général de l'ONU a refusé de répondre aux questions de la presse, un communiqué devait lui être adressé sous peu.
De son côté, la Maison blanche a refusé la proposition irakienne, affirmant qu'il s'agissait d'un revirement tactique de Bagdad, incapable de modifier le désir de l'administration Bush d'évincer Saddam Hussein.
Le secrétaire général des Nations unies s'est entretenu lundi soir avec le ministre irakien des Affaires étrangères Naji Sabri et le chef de la Ligue arabe Amr Moussa, une rencontre au terme de laquelle l'Irak a donné son accord au retour des inspecteurs en désarmement de l'ONU. "C'est une bonne nouvelle", avait commenté un peu plus tôt Naji Sabri, chargé de remettre par écrit à Kofi Annan l'accord de Bagdad. Ce retour possible des inspecteurs en désarmement intervient quelques jours après le discours du président George W. Bush devant l'Assemblée générale des Nations unies, une allocution au cours de laquelle le chef de la Maison blanche avait demandé à l'Irak d'appliquer les résolutions du Conseil de sécurité ou, d'assumer les conséquences. "Je pense que le discours du président a galvanisé la communauté internationale", a estimé lundi soir le secrétaire général des Nations unies. Les résolutions adoptées par le Conseil de sécurité de l'ONU stipulent que les sanctions imposées au régime de Saddam Hussein après l'invasion du Koweït en 1990 par les forces irakiennes ne peuvent être levées qu'en cas de retour des inspecteurs en désarmement qui constateraient que toutes les armes de destruction massive ont été détruites en Irak. Le régime de Saddam Hussein a toujours refusé le retour des inspecteurs de l'ONU depuis 1998, date à laquelle ils avaient quitté l'Irak, anticipant une vague de représailles américano-britanniques pour refus de coopérer. AP

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Washington rejette la proposition de Bagdad

NATIONS UNIES (AP) - mardi 17 septembre 2002 - La Maison blanche a rejetté la proposition faite par l'Irak d'autoriser le retour des inspecteurs en désarmement de l'ONU sans conditions, qualifiant cette décision de revirement tactique, incapable de modifier le désir de l'administration Bush d'évincer Saddam Hussein.
Dans un communiqué délivré par la Maison Blanche lundi, l'administration Bush affirme ainsi que l'offre de Bagdad est "une mesure tactique prise par l'Irak dans l'espoir d'éviter une réaction forte du Conseil de sécurité des Nations unies." "En tant que telle, c'est une tactique qui échouera", garantit le porte-parole de la Maison blanche, Scott McClellan, dans le communiqué. "Ce n'est pas une question d'inspections. Il s'agit de la disparition des armes de destruction massive de l'Irak et de l'observation de toutes les autres résolutions du Conseil de sécurité par l'Irak", affirme-t-il depuis Washington. L'administration Bush continue de demander aux Nations unies un décret qui ferait comprendre que l'organisation (des Nations unies) fera respecter les 16 résolutions que Saddam a violées", précise encore le porte-parole. Le communiqué demande finalement "une nouvelle résolution du Conseil de sécurité des Nations unies qui soit efficace et qui permette de s'attaquer à la menace que présente Saddam Hussein pour le peuple irakien, la région et le monde entier."
Selon un responsable de la Maison blanche qui a requis l'anonymat, la nouvelle proposition irakienne ne satisfait ainsi aucune des demandes exprimées par l'administration américaine, et les responsables américains ne voient aucune raison de changer de position. La lettre de Bagdad ne constitue pas une surprise, en raison du passif historique des communiqués de ce genre mais aussi parce que des représentants de l'administration Bush avaient obtenu en avant-première des indications selon lesquelles l'Iraq préparait une telle proposition, a avancé ce représentant. Celui-ci a confirmé que l'administration américaine attendait une nouvelle résolution des Nations unies qui établirait la liste des résolutions antérieures violées par l'Irak, ce dont le régime de Saddam Hussein a besoin pour les respecter, et les conséquences auxquelles Bagdad s'expose si elle ne le fait pas. C'est par le biais du secrétaire général des Nations unies que l'Irak a annoncé lundi qu'elle acceptait le retour des inspecteurs en désarmement de l'ONU sans conditions. Le secrétaire général des Nations unies s'était entretenu un peu plus tôt avec le ministre irakien des Affaires étrangères Naji Sabri et le chef de la Ligue arabe Amr Moussa, une rencontre au terme de laquelle l'Irak a donné son feu vert.

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Une ministre allemande compare Bush et Hitler :
tollé de l'opposition et de la Maison Blanche

Elle aurait pu aussi comparer lesdites "FS" (Forces Spéciales) aux fameux "SS" du régime nazi !

BERLIN (AP) - 19/9/2 - La tension monte entre Washington et Berlin, profondément opposées sur l'attitude à avoir face à l'Irak, sur fonds de campagne électorale allemande. Un membre du gouvernement allemand qui avait comparé le président américain George W. Bush à Adolf Hitler s'est attiré les foudres de la Maison Blanche jeudi, tandis que l'opposition, trois jours avant les élections législatives, réclamait sa démission.
Selon le journal allemand Schwaebisches Tagblatt, qui avait un journaliste sur place, la ministre de la Justice Herta Daeubler-Gmelin aurait expliqué à un petit groupe de syndicalistes mercredi que Bush souhaitait attaquer l'Irak pour détourner l'attention de ses problèmes intérieurs, comme le ralentissement économique américain. "C'est une méthode populaire. Même Hitler l'avait utilisée", aurait-elle déclaré. Jeudi, la ministre a estimé que l'interprétation de ses propos était "tirée par les cheveux" et "calomnieuse", mais n'a pas nié avoir dit une telle chose. Les dirigeants de l'opposition ont affirmé que ces propos étaient anti-américains et demandé la démission de la ministre. "Ceci nous montre ce que Schroeder et ses sociaux-démocrates pensent réellement de nos alliés américains", a commenté Thomas Goppel, un assistant du candidat conservateur Edmund Stoiber. A Washington, le porte-parole de Maison Blanche a vivement réagi. "Ce commentaire de la ministre de la Justice est insultant et inexplicable", a-t-il déclaré. Il a cependant cherché à calmer le jeu: "Les Etats-Unis et l'Allemagne ont une relation très longue et solide, et les relations entre les peuples des Etats-Unis et d'Allemagne sont très importantes pour les Américains", a-t-il ajouté. De son côté, le sénateur Jesse Helms n'y a pas été de main morte: il a dénoncé ce genre de critique comme dommageable pour les relations bilatérales. Il a estimé que si le chancelier Schroeder était réélu et ne se montrait pas plus constructif vis-à-vis de l'Irak, "alors le Congrès américain doit sérieusement envisager que les forces américaines quittent l'Allemagne et s'installent sur le territoire d'autres alliés de l'OTAN qui soutiennent vraiment les Etats-Unis et souhaitent avoir un rôle dans l'alliance au XXIème siècle". En pleine campagne électorale, le chancelier Schroeder s'est montré très ferme dans son opposition à toute intervention américaine contre le régime de Saddam Hussein. AP

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Paris et Moscou freinent le projet américain de résolution sur l'Irak

NEW YORK (AFP) - Mercredi 23 octobre 2002 - Le projet américain de résolution de l'ONU sur l'Irak, qui impose des conditions draconiennes et un calendrier très strict aux inspections en désarmement, a été accueilli froidement mardi à Paris et Moscou, alors que Washington s'est dit déterminé à aller de l'avant. L'Irak a appelé de son côté les membres du Conseil de sécurité de l'ONU à s'abstenir d'adopter une nouvelle résolution concernant la mission des inspecteurs onusiens en désarmement. Une deuxième réunion mardi des cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies sur le texte américain de résolution sur le désarmement de l'Irak s'est terminée en début de soirée sans qu'aucune décision ne soit annoncée. Il s'agissait de la troisième réunion en 48 heures des ambassadeurs des cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Chine, France, Grande-Bretagne, Russie et Etats-Unis).
Ces contacts "visent à éviter un veto", a déclaré mardi soir à New York l'ambassadeur des Etats-Unis à l'ONU, John Negroponte, qui s'adressait aux journalistes à l'issue de la réunion. Les Etats-Unis ont reconnu qu'ils s'attendaient à des discussions "compliquées" et à des "empoignades" sur le texte qu'ils ont soumis lundi aux quatre autres membres permanents du Conseil de sécurité à l'ONU. "Ces discussions vont de l'avant" mais "ce sera un processus compliqué parce que le texte est long, et il y aura aussi probablement des empoignades", a déclaré le porte-parole du département d'Etat, Richard Boucher. La Maison Blanche a néanmoins averti que les Nations Unies "n'avaient pas tout leur temps" pour approuver une nouvelle résolution.
Le ministre russe des Affaires étrangères Igor Ivanov a affirmé que le texte américain ne correspondait pas "pour l'instant" à ce que souhaite la Russie.
De son côté, le ministre français des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, a déclaré à Luxembourg que "des progrès sont encore nécessaires et qu'il reste beaucoup de travail à faire" avant d'aboutir à un accord.
Le projet préconise que les inspecteurs en désarmement aient un accès complet et immédiat à tous les sites qu'ils décident de visiter, quels que soient les accords qui avaient pu être précédemment passés entre l'Irak et les Nations Unies à leur sujet. Bagdad aurait sept jours pour accepter officiellement la nouvelle résolution, une fois adoptée. Il disposerait ensuite de 30 jours pour fournir une liste de tous ses programmes d'armements.
La Commission de contrôle, d'inspection et de vérification des Nations Unies (COCOVINU) et l'Agence internationale de l'énergie atomique (AEIA) auraient ensuite 45 jours pour commencer leurs inspections. La résolution "ordonne" aux directeurs exécutifs de ces deux organismes "de faire immédiatement rapport au Conseil de sécurité de toute violation de l'Irak à l'une des obligations". Le Conseil se réunirait alors immédiatement "afin d'étudier la situation et la nécessité de se conformer complètement à toutes les résolutions du Conseil afin de rétablir la paix et la sécurité internationale".
"Les pays membres permanents du Conseil de sécurité sont appelés à oeuvrer avec sérieux pour empêcher l'adoption de projets maléfiques américains", a affirmé le commentateur politique de la télévision d'Etat irakienne.
Le Pentagone a par ailleurs annoncé un renforcement des forces navales et aériennes au Moyen-Orient, notamment avec le déploiement anticipé du porte-avions USS Constellation qui croisera en décembre en même temps que le USS Abraham Lincoln.
Le guide suprême de la République islamique d'Iran, l'ayatollah Ali Khamenei, a mis en garde contre une frappe des Etats-Unis en Irak, qui serait "nuisible à long terme pour les Américains à cause du sentiment d'anti-américanisme croissant". Même son de cloche à Damas où le président syrien Bachar al-Assad a demandé mardi aux Etats-Unis de se comporter avec "sagesse" vis-à-vis de l'Irak, lors d'un entretien avec l'émissaire américain William Burns, a rapporté Radio-Damas.

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A Nuclear Nightmare in Baghdad

By Gar Smith

The-Edge - December 2, 2002 "The United States has conducted two nuclear wars. The first against Japan in 1943, the second in Kuwait and Iraq in 1991." ­ Dr. Helen Caldicott. Takashi Morizumi wasn't sure he'd be allowed into the United States because his passport was stamped with so many entry marks from the Iraqi customs agents. Fortunately, this courageous Japanese photojournalist was allowed to visit the U.S. in late October and, at a packed meeting at the Asia Resource Center in Oakland, California, he hosted a slideshow that gave his audience a stunning ­ and oft-times harrowing ­ view of life inside Iraq. But the shock of Morizumi's photos does not lie in revelations of domestic persecution or social privation at the hands of elected Iraqi strongman Saddam Hussein. The evil force that fills the most unsettling frames of Morizumi's photos has its roots in America. That evil finds form in a legacy of twisted bodies, cancer-blistered faces and the silent screams of dying children ­ children who have come in contact with the residue of depleted uranium that U.S. forces rained on Kuwait and Iraq during the Gulf War, 11 years ago. Morizumi's photos of downtown Baghdad capture scenes that look surprising like the core of any large metropolis. Tall buildings festooned with commercial advertising and brand-names tower over crowds of shoppers and commuters shuffling between busy lanes of traffic. There are a few telling differences, however. The distinct dome of a mosque rises between the skyscrapers, signaling that the city lies in the Middle East. And the huge portraits of Saddam Hussein stretched across the facades of downtown high-rises testify that the city is, most definitely, Baghdad. Morizumi noted with amusement that the portraits of Saddam are not deployed merely for self-aggrandizement. They are also functional. "They tell you something about what goes on inside the building," Morizumi discovered. If the building served the needs of farmers, there would be a huge picture showing Hussein working in the fields. If the high-rise hosted an office of the state telephone company, the portrait would show Hussein cradling a phone to his ear. Asked his impression of the average citizen's feeling toward Saddam (who is seldom seen in public), Morizumi stated that the Iraqi leader appears to be thought of as something like "a national "mascot."
A Land of Buried Terror Despite his nonpartisan role as an independent photojournalist, Morizumi was not completely free to wander about and take photos. Outside the cities he frequently had to deal with security officers assigned to escort him or military personnel who tried to discourage his efforts. He recalled one occasion when he spotted a Bedouin family off the side of the road. He bolted from his official car and began running into the desert to capture a photo. As he approached the family, the man suddenly pulled a sword from his side and began to brandish it in a threatening manner. At the same time, the Iraqi guards who had been escorting Morizumi's vehicle began firing rifle shots over his head. It was a good thing he reflexively froze in his tracks. As the Bedoins and guards soon explained, he had just run out into the middle of a minefield. Despite this close brush with death, Morizumi continued to seek out people in poor villages and was overcome with their generosity as they welcomed him into their homes and treated him to meals of grain, small portions of meat and home-baked breads. And a Land of Buried Children But it was the memory of the children whose wide eyes and bright smiles surrounded him in cities and villages that stayed with him. And it was the memory of the other children that has haunted him ­ children confined to hospital beds with swollen limbs and distended bellies who looked out at the world through sunken eyes as the hair died and fell from their heads. These were the children dying from radiation poisoning ­ dying in extended agony in hospitals that had no pain-killing medicines because of U.S.-imposed economic sanctions. Every day outside the city's children's hospital, Morizumi watched as small wooden coffins were strapped to the roofs of vehicles that carried the small withered bodies away for burial. There are so many Iraqi children dying from cancer now that a special children's cemetery had to be created to accommodate their remains. In 1983, childhood cancers were virtually unknown in Iraq. Immediately after the end of the Gulf War, however, Iraq's children started to die from cancers in the hundreds. Last year the toll topped 600 and the numbers have been rising steadily each year since the war ended. For the children of Iraq and the parents who grieve for them, the 1991 war has never ended. Morizumi has made numerous return trips to Iraq to document the tragic toll of the U.S. resort to nuclear warfare. Perhaps his saddest observation is the following: "Whenever I return, I am surprised on those rare occasions when I meet a sick child I met before who is still alive." Sadly, most of the youngsters in Morizumi's photos have since died. The faces of these children ­ and the frozen-in-time record of their suffering ­ should be studied by every saber-rattling member of the White House and Pentagon and Senate and Congress.
Gar Smith is the editor of The-Edge and former editor of Earth Island Journal. Takashi Morizumi's photos are now on exhibit across the U.S., thanks to an organizing effort by Japanese anti-nuclear activist Yumi Kuchki. Morizumi's extraordinarily wrenching collection of images and recollections are also available in a 36-page booklet called "A Different Nuclear War: Children of the Gulf War."

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Le parlement irakien se désavoue sous la pression de l'Onu

Bel exemple de "démocratie" [sic] à la sauce de l'Empire US-OTAN !

BAGDAD (Reuters) - 5/10/5 - Sous la pression de l'Onu, le parlement irakien est revenu sur sa décision de recourir à deux poids deux mesures lors du référendum du 15 octobre sur le projet de nouvelle constitution.

L'Onu s'était insurgée mardi contre une décision prise dimanche par les députés qui rendait l'adoption de ce texte plus aisée en réduisant les perspectives de veto pour les sunnites qui s'y opposent.

Pour qu'elle soit rejetée, avaient-ils estimé, il fallait que les deux tiers des "inscrits" - et non des "votants" - disent "non" dans trois de 18 provinces du pays.

En revanche, pour qu'elle soit adoptée, il suffisait qu'une majorité simple des "votants" - et non pas des inscrits - disent "oui" au niveau national.

Jose Aranaz, conseiller juridique de l'équipe observateurs de l'Onu pour le scrutin, avait déclaré mardi que l'organisation mondiale s'était émue auprès du gouvernement et du parlement de ces doubles critères.

"Nous leur avons dit que la décision prise n'était pas acceptable et qu'elle ne répondrait pas aux normes internationales", avait-il souligné.

Mercredi, les députés ont "rectifié le tir" en parlant dans tous les cas de "votants".

"Nous avons voté une résolution précisant que votants voulait dire ceux qui sont inscrits sur les listes électorales et qui ont exercé ce droit, c'est-à-dire qu'ils ont voté au référendum", a annoncé le vice-président du parlement, Hussein Chahristani.

Saïd Arikat, porte-parole de l'Onu en Irak, s'est dit satisfait de la décision des députés de faire machine arrière. "Ils sont revenus sur leur décision comme nous espérions qu'ils le feraient", a-t-il dit.

"UNE DECISION MAUVAISE, INIQUE, ANTI-DEMOCRATIQUE"

Chahristani a dit toutefois ne pas comprendre que les Nations unies se soient inquiétées si tard de cette formulation alors que le parlement les avait abondamment consultées avant son vote de dimanche.

Le parlement, où les chiites disposent de la majorité, a toutefois inséré mercredi trois conditions dans sa nouvelle résolution qui reviennent à se réserver le droit de contester les résultats s'il pense que, dans certaines régions, les électeurs ont été intimidés.

Chahristani s'est déclaré particulièrement préoccupé des conditions de vote dans les régions où coexistent sunnites et chiites comme à Bakouba, au nord-est de Bagdad, où la guérilla a menacé les électeurs.

Le gouvernement a accepté les trois conditions du parlement, a-t-il dit, en précisant que l'une d'elles était que les forces de sécurité soient déployées dans les lieux à risques durant et après le scrutin afin d'éviter toutes représailles contre les électeurs.

La seconde condition est que les assesseurs fassent l'objet d'enquêtes minutieuses pour éliminer toute personne susceptible de transmettre à l'extérieur des informations sur ceux qui votent.

La troisième exigence des parlementaires est que, s'ils estiment que les opérations de vote dans une zone donnée ont été faussées par des violences ou des menaces, ils puissent contester le résultat devant la justice sous la supervision de la commission électorale indépendante.

"La décision de l'autre jour était mauvaise, inique et anti-démocratique", a déclaré à Reuters un parlementaire kurde indépendant, Mahmoud Osman, en se félicitant qu'elle ait été rectifiée.

Pratiquement absents du parlement pour avoir largement boycotté les législatives de janvier dernier, les sunnites combattent le fédéralisme proclamé par le projet de constitution.

Ils sont en théorie en mesure de réunir deux tiers des votants dans au moins trois provinces.

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A la botte de l'Empire US-OTAN

l'Onu prolonge la force multinationale en Irak jusqu'en 2006 !

NATIONS UNIES (Reuters) - 8/11/6 - Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté mardi à l'unanimité une résolution autorisant le maintien jusqu'à la fin de l'année 2006 de la force multinationale sous commandement américain en Irak.

Le gouvernement irakien avait demandé aux 15 Etats membres du Conseil d'approuver cette résolution, nécessaire à la prolongation du mandat de cette force de 178.000 militaires au-delà du 31 décembre 2005, date à laquelle un nouveau gouvernement démocratique doit entrer en fonctions à Bagdad.

Après l'adoption d'une nouvelle Constitution lors du référendum du 15 octobre, des élections législatives sont prévues le 15 décembre en Irak pour couronner le processus de transition.

La résolution adoptée mardi autorise le gouvernement irakien à mettre fin quand il le souhaite à la présence militaire étrangère. Le Conseil de sécurité peut également revenir sur cette présence, quand bon lui semble, jusque fin 2006.

La force multinationale sous commandement américain est aussi autorisée à détenir ses propres prisonniers en Irak.

Les autorités irakiennes doivent pour leur part continuer à verser leurs revenus tirés du pétrole dans un fonds géré par un "organisme indépendant" [sic]. Ce compte, et l'organisme de surveillance, ont été créés en mai 2003 par le Conseil de sécurité afin de garantir que les forces étrangères sur place ne détournent pas à leurs profits les ressources pétrolières irakiennes.

La force multinationale est composée de 157.000 militaires américains, d'après les chiffres du Pentagone. Ceux-ci sont soutenus par 21.500 militaires d'autres pays, dont 8.500 Britanniques.

L'ambassadeur des Etats-Unis à l'Onu, John Bolton, a qualifié le vote unanime du Conseil de sécurité de "démonstration éclatante du large soutien international en faveur d'un Irak fédéral, démocratique, pluraliste et uni".

Selon lui, des "progrès importants" ont été accomplis dans la formation des forces de sécurité irakiennes, préalable posé par les Etats-Unis à tout retrait de forces américaines. Cependant, a reconnu John Bolton, "il reste encore beaucoup à faire de ce côté là".

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"Un horizon doit être fixé" pour le départ des troupes étrangères d'Irak, plaide Jacques Chirac

RIYAD (AP) - 4/3/6 - Dans un entretien au quotidien arabe "Al Hayat" publié samedi, Jacques Chirac estime qu'"un horizon doit être fixé" pour le départ des troupes étrangères de Bagdad "pour permettre aux Irakiens d'entrer dans une logique de responsabilité".

"La perspective d'un retrait des forces étrangères, dont la présence suscite l'hostilité d'une partie de l'opinion irakienne, est aussi un des éléments susceptibles de contribuer au dialogue national", souligne le président français dans le quotidien arabe, au premier jour de sa visite d'Etat à Riyad, en Arabie saoudite.

"La France pense qu'un horizon doit être fixé pour permettre aux Irakiens d'entrer dans une logique de responsabilité", plaide-t-il. Face au regain de violences entre sunnites (minoritaires en Irak) et chiites (majoritaires) dans le pays, il ajoute qu'"un conflit intercommunautaire aurait des répercussions dramatiques".

Dans son discours sur l'état de l'Union du 1er février dernier, le président américain George W. Bush n'avait pas donné de date pour un retrait futur des troupes d'Irak.

Et, pendant ce temps, des avions AC-130 de retour en Irak...

UNE BASE AERIENNE EN IRAK (AP) - 3/2/6 - L'armée de l'air américaine a commencé à acheminer des avions de combat AC-130 dans une base en Irak [?], à un moment où les chefs militaires cherchent de nouvelles armes pour s'opposer à la résistance irakienne, a appris l'Associated Press (AP).

Un journaliste d'AP a vu le premier AC-130 après son atterrissage sur le terrain d'aviation de la base cette semaine. Quatre autres appareils sont attendus.

L'armée américaine n'a pas fait de commentaires. Mais des responsables de l'armée ont affirmé que le fait de révéler l'endroit où se trouve cette base violerait les règlements en matière de sécurité.

En novembre 2004, des AC-130 avaient soutenu l'attaque américaine qui a pris la ville de Falloujah (ouest) aux insurgés.

Ces avions avaient également été déployés au Vietnam où, selon l'armée de l'air américaine, ils ont détruit pendant la guerre quelque 10.000 camions ravitaillant les combattants nord-vietnamiens.

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Une guerre civile en Irak serait le pire scénario pour les USA

BAGDAD (Reuters) - 3/2/6 - Si l'Irak devait basculer dans la guerre civile, les Etats-Unis seraient confrontés à la pire des situations depuis l'invasion de mars 2003 et pourraient même être contraints à un retrait de leur contingent.

Le risque s'est accentué depuis la destruction, le 22 février, du dôme de la Mosquée d'Or de Samarra, haut lieu de culte des chiites.

L'attentat a déclenché un cycle de violences et de représailles entre chiites et sunnites irakiens, portant en lui les germes d'un conflit plus meurtrier encore que l'insurrection à caractère sunnite de ces dernières années contre les forces américaines et les nouvelles autorités irakiennes.

Selon les informations communiquées par le Pentagone, près de 2.300 soldats américains ont déjà payé de leur vie l'intervention militaire décidée par George Bush contre le régime de Saddam Hussein.

"Si une guerre civile totale éclate - et l'Irak semble en être extrêmement proche -, les 134.000 hommes du contingent américain pourraient se retrouver dans une situation de haute vulnérabilité, surtout si on considère le nombre de troupes de combats dont nous disposons vraiment là-bas", relève Ted Carpenter, spécialiste des questions de défense au Cato Institute de Washington.

La question du nombre de soldats américains rompus aux affrontements présents en Irak est taboue mais le Pentagone a annoncé avoir réduit de 17 à 15 le nombre de ses brigades de combat dans le pays. Et le reste du contingent américain est formé de soldats affectés à des missions de soutien ou de logistique, sans formation spécifique au combat.

Dans l'hypothèse de cette guerre civile et religieuse, les unités de combat britanniques et australiennes présentes en Irak ne suffiraient pas.

DEGRÉ DE LOYAUTÉ

Une des options dont disposent les stratèges de l'armée américaine serait alors d'appuyer les forces irakiennes de sécurité, qui montent lentement en puissance, en déployant en renfort une division de forces de combat d'environ 20.000 hommes ou des éléments des forces spéciales.

Mais ce scénario repose sur un préalable : la loyauté des soldats et des policiers irakiens au gouvernement irakien, par-delà leur appartenance ethnique, tribale ou religieuse.

Condition loin d'être acquise pour Ted Carpenter, qui juge tout à fait plausible des affrontements de grande envergure entre factions rivales.

"Si ces divisions explosent en violence massive, les Etats-Unis seront dans une situation désespérée", ajoute-t-il, suggérant un retrait contraint et précipité des troupes américaines sur le modèle du Liban, d'où les forces américaines sont parties en 1983 après l'attentat contre le QG des "marines" à Beyrouth.

Leur départ laisserait cette fois chiites, sunnites et Kurdes s'affronter à huis clos, et mettrait sérieusement en question la préservation de l'intégrité territoriale du pays.

MILICES ET AUTODÉFENSE

Affichant la méfiance absolue qu'ils vouent aux forces de sécurité irakiennes, où les Kurdes sont très présents, plusieurs milices, dont l'Armée du Mehdi de l'imam chiite Moktada Sadr, ont d'ores et déjà annoncé leur attention d'assurer la protection de leur territoire.

"Les sunnites irakiens considèrent l'armée 'nationale' et la police comme une milice chiito-kurde sous stéroïdes", écrivait récemment Stephen Biddle, spécialiste des questions de défense au Council on Foreign Relations. "Faire descendre les Etats-Unis de la scène reviendrait à éliminer l'acteur le plus fidèle à l'idée d'un Irak stable, hétérogène."

A Bagdad, l'état-major des forces américaines affiche toujours sa confiance même si des officiers reconnaissent que de nombreux Irakiens sont terrifiés par le cours que prennent les événements.

"Nous recevons tous les jours des appels de gens nous signalant qu'une mosquée est en flammes, même s'il s'agit en fait d'un tas d'ordures que l'on brûle. Il y a beaucoup de tension, beaucoup de gens effrayés", souligne le colonel Mike Beech.

A Washington, George Bush insiste sur la nécessité de doter l'Irak d'un gouvernement d'unité nationale et exclut d'annoncer un calendrier en vue d'un éventuel retrait des troupes. "Pour le peuple irakien et ses dirigeants, c'est l'heure du choix", dit-il en refusant toutefois l'idée que le pays est au bord de la guerre civile.

Le général George Casey, commandant en chef des forces américaines en Irak, est moins catégorique. "Tout peut arriver", a-t-il dit vendredi, en ajoutant cependant: "La violence est-elle désormais incontrôlable ? Certainement pas."

"Il est prématuré de se faire une opinion", tranche Anthony Cordesman, analyste militaire du Center for Strategic and International Studies de Washington. "Il faudra quelques semaines pour voir quelle tendance se dégage."

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Le commandant irakien de Bagdad mortellement blessé,

le Parlement convoqué le 12 mars

BAGDAD (AFP) - 6/3/6 - Un des plus hauts gradés de l'armée irakienne a été "assassiné" [sic] lundi dans la série noire d'attentats meurtriers en Irak, où la séance inaugurale du Parlement a été fixée à dimanche en dépit des divergences.
Le général Moubder Hatem Hdaya al-Doulaïmi, chef de la sixième division chargée de la protection de Bagdad, a été mortellement atteint d'une balle dans la tête tirée par franc-tireur alors qu'il circulait en voiture dans l'ouest de Bagdad, a indiqué une source du ministère de l'Intérieur.

Il s'agit du plus haut gradé de l'armée irakienne tué depuis la chute du régime de Saddam Hussein en avril 2003.
Le général, qui était à la tête de 10.000 hommes, se trouvait dans un convoi avec ses gardes du corps quand il a été tué. Sa division est la plus importante et la mieux équipée de l'armée car elle assure la sécurité de la capitale.

Dix-huit autres personnes ont été tuées et plus de 60 blessées dans plusieurs autres attaques à travers le pays, dont sept à la voiture piégée, selon des sources policières et hospitalières.
Dans la plus meurtrière, sept civils ont été tués et 22 personnes blessées dans l'explosion d'une voiture piégée à Baaqouba, à 60 km au nord-est de Bagdad. Des badauds s'étaient attroupés dans un marché aux légumes autour du corps d'un homme assassiné et à l'arrivée de la police, une voiture garée à proximité a explosé.

Six autres voitures bourrées d'explosifs ont explosé dans différents quartiers de Bagdad et sa région, tuant quatre personnes dont deux policiers.

Trois employés chiites d'une sandwicherie ont été tués par balle à Hawijah, à 220 km au nord de Bagdad, tandis qu'un chef tribal sunnite est mort dans l'explosion d'un engin piégé.

Sur le plan politique, le président irakien, le Kurde Jalal Talabani, a annoncé que la session inaugurale du Parlement issu des élections de décembre aurait lieu dimanche.

"Je vais m'entretenir aujourd'hui (lundi) avec les chefs des blocs parlementaires pour convoquer dimanche le Parlement car c'est la date limite pour sa tenue", a-t-il dit en recevant Nichirvan Barzani, Premier ministre de la région autonome kurde.

Il a réitéré son opposition à une reconduction de l'actuel Premier ministre, Ibrahim Jaafari, car, a-t-il souligné, il ne fait pas l'unanimité. "Nous voulons que tous les groupes parlementaires soutiennent le prochain Premier ministre car il faut un gouvernement d'union nationale".

"Notre relation avec l'Alliance unifiée irakienne (AUI, chiites conservateurs) est stratégique et profonde et nous cherchons une solution qui satisfasse les deux côtés. Nous sommes optimistes, nous aboutirons à une solution", a-t-il ajouté.

En février, l'AUI, qui compte 128 députés sur 275, avait choisi Ibrahim Jaafari comme candidat au poste de Premier ministre, lors d'un vote au cours duquel il a battu d'une seule voix le candidat du Conseil suprême de la révolution islamique en Irak, le vice-président, Adel Abdel Mahdi.

Ce choix est contesté par l'Alliance kurde (53 sièges), le Front de la Concorde sunnite (44 sièges) et la liste du chiite laïque Iyad Allaoui (25 sièges).

Largement sollicitée dans le conflit autour du choix du Premier ministre, la plus haute autorité religieuse chiite d'Irak, Ali Sistani, a maintenu une position de neutralité

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L'Empire US-OTAN alourdit les charges contre l'Iran en Irak

en prévision de son offensive dite "ciblée" !

WASHINGTON (AFP) - 13/3/6 - Le président américain George W. Bush a alourdi lundi les charges contre l'Iran en l'accusant en termes virulents de contribuer à l'une des plaies des troupes américaines en Irak, les engins explosifs artisanaux.
La République islamique aggrave encore son cas en fournissant aux "terroristes" du matériel pour confectionner les engins explosifs improvisés (Improvised Explosive Devices) qui tuent les Américains sur les bords de route, a déclaré M. Bush au moment où le Conseil de sécurité de l'Onu examine la réaction de la communauté internationale au défi nucléaire iranien.

Dans le premier des trois discours qu'il doit prononcer à l'occasion du troisième anniversaire du début de la guerre, M. Bush a aussi défendu une nouvelle fois sa stratégie irakienne, de plus en plus contestée.

Il a reconnu que la situation restait tendue. Il a prévenu les Américains, de plus en plus opposés à cette guerre, qu'ils devaient s'attendre à "voir encore des images de chaos et de carnage dans les jours et les mois à venir" [sic] .

Mais il a assuré qu'il avait vu lors de la récente flambée de violences confessionnelles "les signes d'un avenir plein de promesses" et que les Irakiens s'étaient détournés de "l'abîme" de la guerre civile.

Il a écarté le retrait prématuré que réclame une partie des Américain s: "Nous finirons ce que nous commencé en Irak. Nous achèverons cette mission" [sic] .

Mais rarement l'Iran avait été accusé aussi ouvertement et aussi fortement d'être impliqué dans la mort de soldats américains.

"L'Iran est responsable au moins en partie du nombre croissant de morts causées par les attaques contre la coalition parce qu'il procure aux milices chiites la faculté de fabriquer des engins explosifs improvisés en Irak", a dit M. Bush, en s'appuyant sur des informations du chef du renseignement américain John Negroponte.

"Les forces de la coalition ont saisi des IED et des composants qui, clairement, ont été produits en Iran", a déclaré M. Bush dans cette allocution à l'université George Washington.

"De tels agissements, conjugués au soutien de l'Iran au terrorisme et à sa volonté d'acquérir des armes nucléaires accroissent l'isolement de l'Iran, et l'Amérique continuera à mobiliser le monde pour s'opposer à ces menaces", a-t-il dit.

Plus de 2.300 soldats américains ont été tués depuis le début de la seconde guerre du Golfe le 20 mars 2003.

Au cours des derniers mois, les bombes artisanales plus ou moins sophistiquées, actionnées à distance et pouvant percer les blindages sont devenues l'angoisse des troupes américaines.

Elles ne sont pas non plus étrangères au désaveu croissant de la guerre.

Selon de récents sondages, les trois quarts des Américains pensent que l'Irak va à la guerre civile. Plus de la moitié jugent que l'invasion était une erreur et que les soldats américains doivent à présent commencer à rentrer.

A plusieurs reprises, M. Bush a répété qu'il "restait du travail", il a parlé de "sacrifices", de la menace de "l'anarchie" et de la volonté des "terroristes" de déclencher la guerre civile.

"J'aimerais pouvoir vous dire que la violence diminue et que la route à venir sera plane. Mais je ne le ferai pas", a dit un président retombé plus bas dans l'approbation qu'aucun de ses prédécesseurs au début de sa sixième année de mandat depuis Richard Nixon.

Mais il s'est dit confiant dans la montée en puissance des forces de sécurité irakiennes, dans l'aspiration des Irakiens à la "démocratie" [sic] et dans la faculté des partis à former un gouvernement, qui se fait attendre depuis trois mois. Il a appelé les dirigeants irakiens à "mettre de côté leurs divergences" et à former un gouvernement d'unité. Mais cela "requerra de la patience de la part de l'Amérique et de nos alliés de la coalition".

 

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TROISIEME ANNIVERSAIRE DE L'INVASION DE L'IRAK

Un manifestant en arrêt devant 100.000 points rouges représentant les morts causés par la guerre en Irak,
le 18 mars 2006 devant le parlement de Westminster

En début de parcours, devant le parlement de Westminster,
les manifestants ont marqué un arrêt devant 1.000 feuilles de papier posées au sol, portant chacune 100 points rouges.
Les 100.000 points représentent les 100.000 morts causés par la guerre en Irak,
selon une estimation récente et contestée du magazine médical The Lancet.
• Ben Stansall (AFP/AFP - samedi 18 mars 2006)

Le troisième anniversaire de l'invasion de l'Irak marqué par des manifestations dans le monde

Manifestation à Londres contre la guerre en Irak, le 18 mars 2006

Des dizaines de milliers de manifestants ont défilé samedi en Europe pour protester contre la guerre en Irak, trois ans après l'intervention de la coalition dirigée par les Etats-Unis, l'Italie et la Grande-Bretagne rassemblant le plus grand nombre de manifestants.
• Ben Stansall (AFP - 18 mars 2006)

LONDRES (AP) - 18/3/2006 - De Sydney à Londres, de Karachi à New York, des milliers de personnes ont manifesté samedi dans le monde entier à l'occasion du troisième anniversaire du déclenchement de l'intervention américaine contre le régime de Saddam Hussein.

A Londres, capitale du premier soutien des Etats-Unis dans cette guerre, plusieurs milliers de manifestants, entre 80.000 et 100.000 selon les organisateurs, environ 15.000 selon la police, se sont rassemblés autour du Parlement et de Big Ben avant de rejoindre Trafalgar Square pour réclamer le départ d'Irak des forces de la coalition, et particulièrement des 8.000 militaires britanniques stationnés dans le sud du pays.

Certains manifestants portaient des pancartes à l'effigie du président américain George W. Bush avec l'inscription : "Premier terroriste mondial". D'autres brandissaient des photos du Premier ministre britannique Tony Blair en l'appelant à démissionner.

"Nous sommes contre cette guerre, pour des raisons religieuses mais aussi sur le plan humanitaire. Personne ne mérite d'être bombardé", a expliqué dans la foule Imran Saghir, un étudiant de 25 ans.

Plusieurs manifestations ont également été organisées aux Etats-Unis, notamment à Washington et à New York. "Nous disons, assez d'hypocrisie, assez de mensonges, nos soldats doivent rentrer maintenant", a lancé sur Times Square, à New York, Wael Musfar, membre de la Fédération musulmane arabo-américaine. Des manifestants criaient: "Arrêtez la machine de guerre des Etats-Unis, de l'Irak à la Corée et aux Philippines".

Des manifestants brûlent le drapeau américain pour protester contre la guerre en Irak, le 18 mars 2006 à Stockholm

Un millier de manifestants se sont rassemblés dans le centre de Stockholm, en Suède, pour marcher en direction de l'ambassade des Etats-Unis. "USA hors d'Irak", pouvait-on lire sur des banderoles, tandis que certains protestataires étaient grimés comme des détenus cagoulés de la prison irakienne d'Abou Ghraïb.

"Nous n'avons pas besoin de la démocratie d'Abou Ghraïb ou de la liberté de Guantanamo", a lancé Eftikar Hachem Alhusainy, l'un des orateurs de la manifestation.

Quelque 2.000 manifestants ont également défilé à Copenhague, au Danemark.

Des manifestants protestent contre la guerre en Irak, le 18 mars 2006 à Istanbul
Plusieurs milliers de personnes ont également manifesté dans différents villes de Turquie pour protester contre l'occupation de l'Irak.

En Turquie, où l'opposition à la guerre en Irak dépasse tous les clivages politiques, quelque 3.000 personnes ont défilé à Istanbul. "Etats-Unis assassins", accusait une banderole déployée à Taksim, du côté européen de la ville. "Etats-Unis rentrez chez vous", exhortait une pancarte à Kadikoy, sur la rive asiatique.

En Grèce, quelque 600 manifestants ont défilé à Athènes jusqu'à l'ambassade des Etats-Unis, aux cris de "Arrêtez la guerre maintenant", et "Que les tueurs américains sortent d'Irak".

En Italie, le chef de l'opposition de centre-gauche, Romano Prodi, adversaire de Silvio Berlusconi aux prochaines élections, a annoncé que ses partisans ne participeraient pas à la manifestation en raison des risques de violences.

Au Pakistan, des centaines de personnes sont descendues dans les rues de grandes villes aux cris de "A bas les Etats-Unis". A Multan, dans la province du Punjab (est), des drapeaux américains ont été brûlés. "Nous sommes rassemblés pour dire à l'Amérique que nous voulons la paix, pas la guerre", a déclaré Babar Man, un dirigeant islamiste local.

Quelques heures auparavant, environ 500 personnes avaient manifesté dans les rues de Sydney, scandant "Mettez fin à la guerre maintenant" ou encore "Les troupes hors d'Irak". Le rassemblement était toutefois de faible ampleur, comparé aux manifestations de masse organisées dans le pays avant l'invasion de l'Irak.

Cette guerre "est un bourbier et une catastrophe humanitaire pour les Irakiens", a estimé Jean Parker, membre de la branche australienne de la coalition "Stop the War" à l'origine de la marche. "La seule façon d'avancer est de mettre un terme à l'occupation".

L'opposition à la guerre est particulièrement forte en Australie, qui a déployé 1.300 soldats en Irak ou dans les pays voisins. Lors d'une visite cette semaine à Sydney, la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice a été interpellée par des pacifistes qui l'ont accusée d'avoir "du sang sur les mains".

A Tokyo, environ 2.000 personnes ont défilé dans le centre-ville, portant des pancartes "Stop à l'occupation". "La guerre est illégale", a souligné Takeshiko Tsukushi, membre de l'organisation "World Peace Now", qui a participé à l'organisation du rassemblement. "Nous demandons le retrait immédiat."

En Corée du Sud, troisième contingent de soldats en Irak après les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, jusqu'à 3.000 manifestants sont attendus dimanche à Séoul. A Kuala Lumpur, en Malaisie, un rassemblement est également prévu près de l'ambassade des Etats-Unis.

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Des dizaines de milliers de manifestants en Europe contre la guerre en Irak

ROME (AFP) - 18/3/6 - Des dizaines de milliers de manifestants ont défilé samedi en Europe pour protester contre la guerre en Irak, trois ans après l'intervention de la coalition dirigée par les Etats-Unis, l'Italie et la Grande-Bretagne rassemblant le plus grand nombre de manifestants.
A New York, un millier de manifestants se sont rassemblés samedi à proximité de Times Square, pour dénoncer la guerre en Irak et demander le retrait des troupes américaines qui y sont déployées. Le collectif antiguerre (ANSWER) a appelé à plus de 400 manifestations à travers les Etats-Unis.

Des dizaines de milliers de manifestants ont défilé samedi dans la capitale italienne. A Milan, dans le nord de l'Italie, une seconde manifestation a réuni plusieurs centaines d'opposants.
A Londres, la police a fait état de la présence de 15.000 manifestants antiguerre, tandis que les organisateurs parlaient de 80.000 à 100.000 personnes.

A Rome, le cortège, clairsemé mais s'étirant sur plusieurs kilomètres, était précédé de pancartes affirmant "non à la guerre du pétrole", "arrêtez la guerre en Irak" ("stop the war in Irak"), "pas en notre nom ("not in our name").
La musique accompagnait les manifestants tout au long d'un parcours balisé par un important service de sécurité de la police avec l'appui d'un hélicoptère et qui s'est achevé sur la célèbre Piazza Navona.

Dans le coeur historique et géographique de Rome, sur la Piazza Venezia, les forces de l'ordre avaient déployé de très nombreux autobus, minibus et voitures avec des dizaines d'agents en tenue anti-émeute en raison de la proximité de la résidence privée du chef du gouvernement Silvio Berlusconi.
La manifestation a été organisée par les partis de la gauche italienne, les communistes du PDCI et du PRC et les Verts, avec le soutien de mouvements d'étudiants.

"L'Irak est au bord de la guerre civile. Il faut arrêter cette guerre avant qu'elle ne dégénère en conflit de civilisations. Cette guerre est une honte, la torture est une honte, Abou Ghraïb est une honte", a déclaré aux journalistes Fausto Bertinotti, secrétaire générale du Parti de refondation communiste (PRC).
Les principaux partis d'opposition comme les Démocrates de gauche (DS, ex-communiste), ou La Margherita, ont refusé de se joindre à cette manifestation car elle avait omis de condamner le terrorisme en Irak.

Le gouvernement italien, qui a déployé près de 3.000 militaires en Irak en dépit de l'opposition de la majorité de la population, est l'un des alliés européens les plus fidèles de l'administration américaine.

De nombreuses autres manifestations se sont déroulées en Europe à l'occasion de l'anniversaire de l'intervention en Irak.

A Copenhague, environ 3.000 personnes ont manifesté samedi pour protester contre la présence militaire danoise en Irak et l'occupation du pays par les Etats-Unis, a-t-on appris auprès des organisateurs et de la police.

"Notre message était le suivant : faire pression pour que les troupes rentrent", a indiqué Gerd Berlev, membre du comité de coordination de l'organisation "Non à la guerre".

Des centaines de personnes s'étaient rassemblées samedi dans le centre de Stockholm.

Près de 2.500 personnes ont manifesté samedi à Athènes et dans d'autres villes grecques à l'occasion du troisième anniversaire "de l'intervention des Etats-Unis" en Irak.

A Athènes, près de 2.000 manifestants se sont rassemblés sur la place centrale Syntagma. Après avoir assisté à un concert, ils ont marché vers l'ambassade des Etats-Unis, située à deux kilomètres du centre de la capitale et protégée par d'importantes forces policières.

Ils étaient quelque 200 à défiler à Salonique, dans le nord de la Grèce.

A Barcelone (nord-est de l'Espagne), environ 2.000 personnes, selon la police, et 4.000, selon les organisateurs, ont manifesté contre la guerre en Irak. A Lisbonne, ce sont plusieurs centaines de personnes qui ont défilé dans le centre de la capitale portugaise derrière une banderole commune demandant "Occupants hors de l'Irak".

Près de 300 personnes ont manifesté samedi à Nicosie pour exiger le retrait des troupes américaines d'Irak à l'appel de diverses organisations de gauche.

Plusieurs milliers de personnes ont également manifesté dans différents villes de Turquie pour protester contre l'occupation de l'Irak.

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Empire US-OTAN : GO HOME !


Irak : au moins 50 morts dans un déchaînement de violences

par Xavier BARON

BAGDAD (AFP) - 16/10/6 - Au moins cinquante personnes ont été tuées dans un déchaînement de violences lundi en Irak, où le gouvernement semble impuissant à endiguer les tueries confessionnelles et les attentats rebelles.
Parmi les victimes figure le frère du procureur au procès pour génocide contre les Kurdes de l'ex-président Saddam Hussein. Imad al-Faroun, un chiite, a été tué à Bagdad par des inconnus, selon une source officielle. En septembre, le beau-frère du juge présidant le procès, qui reprend mardi, a été assassiné.

Malgré les différents plans de sécurité américano-irakiens, les violences continuent de tuer des dizaines de personnes par jour en Irak, où les trois premières semaines du mois de jeûne musulman du ramadan ont été particulièrement sanglantes.
En début de soirée, à la rupture du jeûne, deux voitures piégées ont explosé dans le quartier à majorité chiite d'Ur à Bagdad, tuant vingt personnes.

Quelques heures plus tôt, quinze personnes ont péri dans l'explosion d'une voiture piégée devant une banque à Saouira, à 60 km au sud-est de Bagdad.
Au moins quinze personnes, notamment des civils, ont péri dans une série d'attaques dans et au nord de Bagdad.

Ces attentats surviennent après une vague de violences et d'actes de vengeance dans la région de Balad, à 75 km au nord de Bagdad. Enlèvements de chiites et représailles contre les sunnites ont fait environ 80 morts et disparus pendant le week-end, selon les autorités.

Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki est sous la pression des responsables militaires et politiques américains pour désarmer les milices, accusés d'implication dans les violences confessionnelles.

Mais M. Maliki a annoncé que le démantèlement de ces milices ne commencerait qu'"à la fin de l'année ou au début de l'année prochaine". "Cela demande du temps", a-t-il dit au quotidien américain USA Today.

La position du Premier ministre est inconfortable du fait que certaines milices chiites sont soupçonnées par les responsables américains d'avoir des liens avec des dirigeants gouvernementaux.

suré M. Maliki de son "soutien total" et lui a demandé "d'ignorer" les rumeurs selon lesquelles les Etats-Unis fixeraient une échéance au gouvernement irakien pour rétablir la sécurité, selon la Maison Blanche.

Dans l'interview, M. Maliki s'est également opposé à une opération d'envergure dans l'immense cité de Sadr City à Bagdad, où la milice chiite, l'Armée du Mahdi, du chef radical Moqtada Sadr est fortement implantée.

Moqtada Sadr a demandé à ses partisans d'aider les sunnites et les chiites déplacés par les violences confessionnelles à regagner leur foyer, après avoir ordonné la semaine dernière à ses fidèles de ne perpétrer aucun acte de violence contre d'autres Irakiens.

Dans un récent rapport, le coordinateur humanitaire de l'ONU Jan Egeland a estimé que la violence et le cycle des représailles tuent en moyenne une centaine de personnes chaque jour en Irak, obligeant un millier d'autres à prendre la fuite.

L'armée américaine, de son côté, a déploré la perte de sept soldats au combat, portant à 57 morts les pertes subies par l'armée américaine depuis le début octobre, l'un des bilans les plus lourds sur une telle période.

Dans ce contexte de violence endémique, l'Armée islamique en Irak, l'un des principaux groupes de la rébellion sunnite, s'est dite "prête à négocier avec les Américains mais pas avec les autorités irakiennes en place".

Cette position a été annoncée à des journalistes à Kirkouk, dans le nord de l'Irak, par un Irakien se présentant comme Abdel Rahmane Abou Khoula et affirmant être dirigeant de ce groupe armé.

Enfin, le Haut tribunal pénal irakien a annoncé que le verdict dans un autre procès de Saddam Hussein accusé de la mort de 148 chiites à Doujaïl au nord de Bagdad dans les années 1980, ne serait pas connu avant le 5 novembre, au plus tôt. Les huit accusés encourent la peine de mort.

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Irak : plus d'un demi-million de morts suite à l'intervention US de 2003

Et l'Empire US-OTAN (et la secte pentagoniste qui le dirige) entend bien, sine die, continuer le massacre !

PARIS (AFP) - 11/10/6 - Environ 655.000 civils irakiens sont morts en Irak entre mars 2003, début de l'intervention de l'armée américaine et de ses alliés, et juillet 2006, estiment des spécialistes de santé publique américains et de l'université de Bagdad, dans un article mis en ligne mercredi par la revue médicale The Lancet.
La précédente estimation, parue dans la même revue médicale britannique en octobre 2004, était d'environ 100.000 morts civils liés à cette intervention, entre mars 2003 et septembre 2004.

Sur ces 655.000 morts environ 601.000 sont dues à des causes violentes, dont 56% à la suite de tirs, souligne l'article. Les morts attribuables aux forces de coalition seraient de 31%, d'après Lancet.

Le taux de mortalité brut est passé de 5,5 pour mille habitants, avant l'intervention américaine, à 13,3 pour mille par an pendant la période d'occupation. Pareille progression constitue une urgence humanitaire, selon les auteurs.

De tels taux de mortalité sont peut être courants en temps de guerre, mais la durée de ce conflit associée à l'importance de la population affectée (le pays compte près de 27 millions d'habitants) ont fait de ce conflit international l'un des plus meurtriers du 21e siècle, d'après les auteurs, dont le Dr Les Roberts de Baltimore (Johns Hopkins), déjà signataire de la précédente estimation.

La guerre du Vietnam a fait 3 millions de morts parmi les civils, le conflit en République démocratique du Congo est responsable de 3,8 millions de morts et au Timor oriential, on estime à 200.000 le nombre de morts sur une population totale 800.000 personnes.

Selon des estimations parues le 15 septembre dans la revue américaine Science, 200.000 personnes sont mortes au Darfour sur une période de 31 mois s’achevant en mai 2006, relèvent-ils.

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L'HORREUR DES FOSSES COMMUNES

Reuters - 3/11/6 - Enterrement dans une fosse commune à Kerbala, au sud de Bagdad.
La police irakienne a retrouvé 56 corps et une tête tranchée au cours des dernières 24 heures dans différents quartiers de Bagdad,
soit le chiffre le plus important pour une seule journée depuis la fin du ramadan.

Photo prise le 3 novembre 2006/REUTERS/Mushtaq Muhammad

 

BAGDAD (Reuters) - La police de Bagdad a retrouvé 56 corps et une tête tranchée au cours des dernières 24 heures dans différents quartiers de la capitale irakienne, soit le chiffre le plus important pour une seule journée depuis la fin du ramadan, a-t-on déclaré de source proche du ministère de l'Intérieur.

En outre, sept militaires américains ont été tués jeudi, un lourd bilan qui ajoute aux pressions exercées sur ""le président George Bush" [sic] à l'approche des élections de mi-mandat, mardi.

S'il n'est pas sans précédent, ce nombre représente une nette hausse depuis la semaine dernière, quand des forces américaines s'étaient déployées dans l'ensemble de la ville pour y rechercher un soldat américain porté disparu.

Les troupes américaines ont levé mardi les barrages routiers mis en place dans l'immense quartier déshérité chiite de Sadr-City, à la demande expresse du Premier ministre irakien Nouri al Maliki.

Si l'on en croit les sondages, le mécontentement croissant des Américains face à la situation en Irak pourrait faire perdre aux Républicains leur majorité tant à la Chambre des représentants qu'au Sénat.

Dans ce contexte, le coordinateur des services de renseignement américains, John Negroponte, est arrivé inopinément vendredi à Bagdad où il a rencontré le Premier ministre irakien Nouri al Maliki...

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Au lieu d'exiger le retrait des forces d'occupation de l'Irak,

Mme Ségolène Royal tient le discours électoraliste de l'Empire US-OTAN !

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Irak : "la situation n'est pas encore totalement stabilisée" [sic] !

PARIS (AP) - 3/11/6 - La situation en Irak "n'est pas encore totalement stabilisée" mais "le pays est en train de se redresser" malgré une "forme de terrorisme" [sic], a estimé vendredi Ségolène Royal au terme d'une rencontre avec le président irakien Jalal Talabani à Paris.
Interrogée sur le calendrier de retrait de la force internationale, la présidentiable socialiste a estimé que "le moment sera venu lorsque le "gouvernement irakien" [sic] estimera qu'il est venu, c'est-à-dire lorsque toutes les conditions de sécurité et du bon fonctionnement démocratique seront là". "Ce n'est pas aux autres à l'extérieur du pays de décider les formes de cette transition".
"Je crois que le pays est en train de se redresser", a assuré Ségolène Royal au terme de cette entrevue d'une heure dans un grand hôtel parisien. "Il y a à la fois des éléments de lumière" et "en même temps encore le poids des désordres, d'une forme de "terrorisme" [sic] et donc la situation n'est pas encore totalement stabilisée".
Venue adresser à M. Talabani "un message d'amitié entre les peuples", la candidate socialiste a exprimé son souhait "d'une reconstruction rapide dans ce pays qui a été ravagé "par la dictature que l'on sait" [sic], pour que "le peuple irakien qui a tellement, tellement souffert puisse retrouver notamment la dignité, la confiance en lui-même et l'envie de redresser la pente".
"Tout ce que la France pourra faire", que ce soit "par ses propres moyens, mais aussi en redéfinissant une politique diplomatique au niveau de l'Europe" ira "dans la bonne direction", a-t-elle jugé. "Ce sera une contribution à la stabilisation de cette partie du monde".

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Irak : 3.709 civils tués en octobre, selon l'ONU

GENEVE (AP) - 22/11/6 - Le nombre de civils irakiens tués en octobre est de 3.709 morts, constituant le bilan mensuel le plus lourd depuis le début du conflit en mars 2003, a annoncé l'ONU mercredi.

Saïd Arakat, porte-parole de la mission d'assistance des Nations unies en Irak, a précisé que ce bilan a été établi à partir des chiffres collectés par les organisations de défense des droits de l'homme et qui couvrent les mois de septembre et d'octobre. Le bilan le plus meurtrier s'élevait jusqu'à présent à 3.590 morts en juillet dernier.

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Irak : des violences après la levée du couvre-feu à Bagdad



Par Sabah JERGES

BAGDAD (AFP) - 27/11/6 - Au moins 35 personnes ont été tuées dans des violences en Irak lundi, dont 16 à Bagdad, où le couvre-feu a été levé, permettant au président irakien Jalal Talabani de se rendre à Téhéran où il a rencontré son homologue iranien Mahmoud Ahmadinejad.

Le président irakien Jalal Talabani a demandé une "aide étendue de l'Iran pour lutter contre le terrorisme" [sic] en Irak, en entamant son entretien avec Mahmoud Ahmadinejad, a-t-il indiqué à la presse.

"Nous avons besoin de l'aide compréhensive de l'Iran pour "lutter contre le terrorisme" [sic] et restaurer la sécurité et la stabilité en Irak", a dit M. Talabani, arrivé lundi soir dans la capitale iranienne.
Pour sa part, le président iranien a déclaré : "nous fournirons toute l'aide que nous pourrons apporter à nos frères irakiens pour restaurer et renforcer la sécurité en Irak".

Jalal Talabani doit rencontrer mardi le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, avant de regagner Bagdad.

L'Iran est souvent accusé de fournir armes et logistiques aux milices chiites irakiennes.

Par ailleurs, le ministère français de la Défense a annoncé qu'un sous-officier des services de renseignements (DGSE) a été tué le 21 novembre par des miliciens à un barrage à Bassorah, dans le sud de l'Irak, sans préciser les raisons de la présence de cet agent.

Les Etats-Unis ont annoncé avoir perdu un avion de chasse F-16, "engagé en soutien de troupes au sol", qui s'est écrasé au nord-ouest de Bagdad. Le sort du pilote n'a pas été communiqué par les autorités américaines, qui ont également rendu publique la mort de trois soldats dimanche dans la capitale.

A Bagdad, 9 policiers et 7 civils ont été tués au cours d'attaques dans le sud et l'ouest de la capitale, après la levée du couvre-feu instauré jeudi soir, à la suite des attentats qui ont fait 202 morts dans le bastion radical chiite de Sadr City.

En outre, les corps de cinq personnes assassinées ont été découverts dans l'est de Bagdad.

Dans le reste du pays, 14 personnes ont été tuées par des hommes armés à Khalès (70 km au nord de Bagdad), et quatre à Moqdadidyah (100 km au nord de Bagdad), dont trois dans l'explosion d'une bombe, selon des sources policières.

A Samarra (120 km au nord de Bagdad), c'est un membre du Parti islamique, l'une des principales formations sunnites, qui a été abattu.

Les corps de quatre personnes, le visage masqué et les mains liées dans le dos, tuées d'une balle dans la tête et portant des traces de torture, ont été retrouvés à Haswa, à 60 km au sud de Bagdad.

Le ministre de la Défense britannique Des Browne a affirmé lundi que l'Iran "soutient des groupes qui attaquent nos forces, mais aussi des groupes qui alimentent la violence sectaire. C'est inacceptable".

Il a indiqué qu'il "s'attendait à ce que les troupes (britanniques) en Irak soient réduites de manière significative, de plusieurs milliers" d'ici fin 2007.

Le contingent britannique comprend actuellement près de 7.100 soldats, stationnés dans le sud.

Les autorités italiennes ont de leur côté annoncé que les derniers soldats italiens présents en Irak auront quitté ce pays d'ici le 2 décembre, tandis que le président polonais Lech Kaczynski a indiqué que les soldats polonais quitteraient l'Irak vers la fin 2007.

Fidèle alliée de Washington depuis le début du conflit irakien, la Pologne commande actuellement en Irak une division de près de 2.000 soldats de douze pays, dont 880 Polonais...

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Un F-16 s'écrase en Irak

BAGDAD (AP) - 27/11/6 - Un avion de l'US Air Force s'est écrasé lundi en Irak, a annoncé l'armée américaine.

L'appareil appuyait des forces terrestres de la coalition lorsqu'il s'est écrasé vers 13h35, à 32km au nord-ouest de Bagdad, dans la province d'Anbar, ajoute l'armée dans un communiqué.

Elle ne fournit pas de précisions sur le sort du pilote.


FALLUJA, Iraq (REUTERS) - 27/11/6 - An F-16 fighter on a combat mission near Baghdad crashed on Monday, and the pilot appeared to have died after ejecting.

A local journalist who shot film of the wreckage of the plane after it came down north of Falluja in Iraq's western Anbar province said he was in no doubt the pilot was dead.

The U.S. military confirmed the crash but said it had no information on the fate of the pilot or the cause of the crash.

The film showed the bloodied and motionless body of what appeared to be a man in a flight suit wearing a parachute harness lying in a field strewn with the wreckage of the plane.

"A United States Air Force F-16CG engaged in support of coalition ground combat operations crashed approximately 20 miles northwest of Baghdad today at about 1:35 p.m. Baghdad time (1035 GMT) with one pilot on board," a U.S. military statement said.

"A board will be convened to investigate the incident."

Residents in the town of Garma said the crash site had been surrounded by U.S. troops.

While helicopter crashes in Iraq are not uncommon, it is rare for a fixed-wing aircraft to come down.

In January 2005 10 British servicemen were killed when a Hercules transport plane was brought down by ground-to-air fire. In May that year two U.S. fighter jets crashed after apparently colliding in mid-air.

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Les rats quittent le navire !

Irak : le retrait italien achevé d'ici la fin de la semaine

ROME (AP) - 27/11/6 - Après plus de trois ans de présence en Irak, les derniers soldats du contingent italien vont rentrer dans leur pays d'ici la fin de la semaine, a annoncé lundi le président du Conseil Romano Prodi.

Les quelque 60 à 70 soldats italiens encore présents à Nassiriyah, l'ancien quartier général de ce contingent dans le sud de l'Irak, remettront le contrôle de leurs casernes à la police irakienne vendredi ou samedi, a précisé le chef du gouvernement italien.

Au plus fort de l'engagement italien, l'ex-président du Conseil Silvio Berlusconi (droite) avait envoyé quelque 3.000 hommes en Irak. La taille du contingent avait commencé à être revu à la baisse avant même les élections d'avril.

Le nouveau gouvernement de gauche avait promis de retirer toutes les troupes italiennes d'Irak d'ici la fin de l'année.

Fin septembre, l'Italie avait formellement transmis aux forces irakiennes la responsabilité de la sécurité dans la province de Dhi Qar (sud) où étaient basés ses hommes.

Selon les chiffres du ministère italien de la Défense, 35 soldats italiens ont trouvé la mort en Irak depuis le début de leur engagement, dont 19 en une seule fois lors du bombardement d'une caserne le 12 novembre 2003.

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Le Danemark "ajustera" son contingent en Irak en 2007...

COPENHAGUE (AP) - 28/11/6 - Le Premier ministre danois Anders Fogh Rasmussen [grand pourfendeur d'islamistes] a fait savoir mardi que son gouvernement "ajusterait" le contingent danois déployé en Irak l'an prochain.

"Nous envisagerons un ajustement de nos forces" l'an prochain, a-t-il déclaré sans donner davantage de précisions.

Copenhague a déployé environ 460 hommes près de Bassorah, dans le sud de l'Irak placé sous commandement britannique.

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Afin de proroger l'occupation illégale de son pays par les forces de Empire US-OTAN,
le Premier ministre irakien demande au Conseil de sécurité de l'ONU d'étendre le mandat de "la force multinationale" présente en Irak !

NATIONS UNIES (AP) - 28/11/6 - Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a demandé lundi au Conseil de sécurité de l'ONU d'étendre le mandat de la force multinationale présente en Irak, expliquant que la priorité de son gouvernement était d'assumer la responsabilité de la sécurité et de la stabilité de son pays, mais qu'il avait besoin de temps.

Dans sa demande, Nouri al-Maliki n'a pas donné de calendrier pour la prise en charge des opérations militaires et de sécurité, mais a réaffirmé que "la sécurité et la stabilité en Irak sont la responsabilité du gouvernement irakien".

Les Etats-Unis ont fait circuler une proposition de résolution qui prolongerait le mandat de cette force de 160.000 hommes pour un an à compter du 31 décembre, avec une évaluation soit le 15 juin, soit à la demande du gouvernement irakien.

Le texte, obtenu lundi par l'Associated Press, contient les mêmes provisions que les précédents, notamment que le conseil de sécurité "mettra fin à ce mandat plus tôt si le gouvernement d'Irak le demande".

Richard Grenell, porte-parole de la mission américaine, a déclaré qu'il "ne devrait pas y avoir de problèmes avec" l'extension du mandat, puisque les Irakiens la réclame.

La requête présentée par Nouri al-Maliki intervient alors que les Etats-Unis lancent un effort diplomatique plus nourri pour stabiliser le pays, qui devrait être au centre de la rencontre entre le dirigeant irakien et le président George W. Bush cette semaine à Annan, Jordanie.

Les violences inter-confessionnelles en Irak sont actuellement les plus importantes depuis l'invasion du pays en 2003, et le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, a mis en garde contre l'imminence d'une guerre civile.

"Je pense que, compte tenu des développements sur le terrain, si rien n'est fait de manière drastique et urgente pour stopper la détérioration de la situation, nous pourrions en arriver là", a déclaré Kofi Annan. "En fait, nous en sommes presque là."

Kofi Annan s'est entretenu par téléconférence avec les membres du groupe d'étude sur l'Irak, organe bipartisan chargé de réévaluer la politique américaine en Irak, a précisé le porte-parole de l'ONU Stephane Dujarric.

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En dépit de l'accélération du réchauffement climatique, l'Empire US-OTAN (et la secte pentagoniste qui le dirige)

entend bien poursuivre sa "croisade" (ladite "mission" évangélique et ledit "travail", la sale guerre) contre l'Islam !


Bush : pas de retrait d'Irak avant que "la mission" soit achevée !

RIGA, Lettonie (AP) - 28/11/6 - Le président George W. Bush, arrivé à Riga pour le sommet de l'OTAN, a répété mardi qu'il ne retirerait pas les troupes américaines d'Irak "avant que la mission soit achevée".

"Il y a une chose que je ne ferai pas : je ne retirerai pas nos troupes du champ de bataille avant que la mission soit achevée", a déclaré le président américain dans un discours devant l'Université de Riga, la capitale de la Lettonie.

Concernant l'Afghanistan, il a reconnu que, pour battre les forces talibanes, "il faudra l'engagement complet de notre alliance (l'OTAN)". "Les commandants sur le terrain doivent disposer des ressources et de la flexibilité dont ils ont besoin pour effectuer "leur travail" [sic : leur sale guerre], a ajouté M. Bush.

Sur le plan interne à l'Alliance atlantique, le chef de la Maison Blanche s'est montré réceptif à l'idée d'une entrée à terme de l'Ukraine et de la Géorgie dans l'OTAN. "Nous continuerons à soutenir le souhait de la Géorgie de devenir membre de l'OTAN", et l'entrée dans l'Alliance sera aussi "ouverte au peuple ukrainien s'il le choisit".

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Le bilan des morts étatsuniens en Irak passe les 3.000

WASHINGTON (AP) - 1/1/7 - Une fois de plus, une barre symbolique est franchie. Au lendemain de l'exécution de Saddam Hussein et alors que Washington cherche à réviser sa stratégie pour se sortir du bourbier irakien, le nombre des Américains tués depuis l'invasion en mars 2003 a atteint les 3.000 morts.

Avec au moins 11 morts, décembre aura été le mois le plus sanglant de 2006, portant le bilan total de l'année à 820, selon la comptabilité effectuée par l'Associated Press depuis le début de la guerre.

Le décès d'un soldat originaire du Texas, annoncé par le Pentagone dimanche, dernier jour de 2006, intervient alors que le gouvernement Bush cherche une porte de sortie à ce conflit qui ne montre aucun signe d'apaisement. Le mécontentement des Américains face à la gestion de cette guerre de plus en plus impopulaire a donné la victoire aux démocrates, désormais aux commandes du nouveau Congrès qui se réunit à compter de cette semaine.

Trois mille morts, le chiffre est pourtant loin des bilans d'autres conflits américains: la guerre du Vietnam a tué 58.000 Américains, celle de Corée 36.000. Quant à la Seconde Guerre mondiale, elle aura causé la mort de 405.000 Américains, la Première 116.000.

La guerre d'Irak a changé de forme, désormais principalement un conflit entre chiites et sunnites, et si les forces américaines sont toujours la cible de la plupart des attaques, l'écrasante majorité des victimes sont en revanche irakiennes.

De la mi-août à la mi-novembre, le nombre moyen d'attaques hebdomadaires a augmenté de 22% par rapport aux trois mois précédents.

Le nombre des GI morts en Irak a passé la barre des mille en septembre 2004, des 2000 en octobre 2005. Celle des 3.000 ne donnera pas lieu à un communiqué du président George W. Bush, qui pleure chacune de ces morts, a précisé la Maison Blanche.

Interrogé sur ce nouveau chiffre, le porte-parole adjoint de la Maison Blanche Scott Stanzel a déclaré que le président "veillera à ce que leur sacrifice n'ait pas été en vain". "Nous continuerons pendant des années à combattre des jihadistes violents pour la paix et la sécurité du monde civilisé. Les hommes et femmes courageux de l'armée américaine combattent les extrémistes afin de les empêcher d'attaquer à nouveau notre territoire", justifiait-il.

Pour le sénateur démocrate Edward Kennedy, il s'agit d'un "tragique jalon": Washington doit à ses troupes "une nouvelle politique qui soit à la hauteur de leur héroïsme et leur permette de rentrer sains et saufs à la maison".

Dans ses voeux pour la nouvelle année, le président Bush, qui réfléchit toujours au nouveau cours à impulser à sa stratégie irakienne, a déclaré: "Nous resterons offensifs contre les ennemis de la liberté, ferons progresser la sécurité de notre pays et travaillerons à un Irak libre et unifié. Défaire les terroristes et les extrémistes est le défi de notre temps, et nous répondrons à l'appel de l'histoire avec confiance et combattrons pour la liberté sans faiblir."

Partis en guerre contre l'avis de la majorité du monde, les Etats-Unis n'auront jamais réussi à rassembler une véritable coalition internationale, laissant les soldats américains payer le prix fort au sein des forces étrangères.

Les chiffres des pertes dans les autres contingents le montrent: à la fin décembre 2006, les Britanniques faisaient état de 127 morts, l'Italie 33, l'Ukraine et la Pologne 18 chacune, la Bulgarie 13, l'Espagne 11, le Danemark six. Plusieurs autres pays ont perdu cinq hommes ou moins en Irak.

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Irak: la "nouvelle stratégie" [sic] américaine pourrait impliquer jusqu'à 20.000 soldats supplémentaires

WASHINGTON (AP) - 7/1/7 - Le président américain George W. Bush portait samedi les dernières touches à sa nouvelle stratégie militaire qui pourrait voir le déploiement de jusqu'à 20.000 soldats supplémentaires en Irak et le déblocage des fonds additionnels pour l'emploi et les programmes de reconstruction.

Le président, qui annoncera son plan dans une allocution mercredi prochain, s'est entretenu avec ses conseillers pour la sécurité nationale samedi, alors qu'en Irak, le Premier ministre Nouri al-Maliki annonçait que les troupes irakiennes lanceraient une nouvelle offensive pour tenter de reprendre le contrôle des différents quartiers de la capitale, Bagdad, en proie à la violence des insurgés sunnites et des escadrons de la mort chiites.

Des responsables militaires ont indiqué que George W. Bush envisageait l'envoi de deux à cinq brigades supplémentaires en Irak, soit jusqu'à 20.000 soldats. Le projet de renforcement des effectifs suscite cependant le scepticisme du Congrès et de certains dirigeants militaires, qui ne voient pas de solution militaire aux problèmes en Irak, où 140.000 soldats américains sont déjà présents.

"Sur la base des conseils des dirigeants militaires actuels et passés, nous pensons que cette tactique serait une grave erreur", a déclaré le chef de file des démocrates, majoritaires au Sénat, Harry Reid, lors d'une allocution radiodiffusée samedi. M. Reid et la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, préconisent au contraire le début du retrait des troupes d'ici quatre à six mois.

"Nos troupes et leurs familles ont déjà fait des sacrifices très importants pour l'Irak", a déclaré M. Reid. "Ils ont fait leur part. Il est temps pour les Irakiens de faire leur part".

Selon certains responsables militaires proches des discussions en cours, le président américain pourrait ordonner un déploiement préliminaire de 8.000 à 10.000 soldats à Bagdad, ainsi, éventuellement, que dans la province d'Anbar. Il se réserverait ensuite la possibilité d'envoyer davantage de soldats si la situation ne s'améliorait pas.

A l'opposé des critiques démocrates, les sénateurs John McCain (républicain) et Joseph Lieberman (indépendant) estiment qu'un minimum de trois à cinq brigades doivent être envoyées à Bagdad, ainsi qu'une autre dans la province d'Anbar. Une brigade comporte 3.500 à 4.000 soldats. L'été dernier, l'armée américaine avait introduit 12.000 soldats dans la capitale irakienne pour remédier à la violence. En octobre, l'armée avait conclu que l'offensive n'avait pas atteint les objectifs désirés.

Alors que le volet militaire de la nouvelle stratégie du président Bush a retenu le plus d'attention, il comporte également des mesures politiques et économiques.

Des analystes militaires relèvent que le général Peter Chiarelli, qui a récemment achevé son mandat de second gradé de l'armée en Irak, a recommandé un programme de création d'emplois à court terme. D'autres sources proches du dossier déclarent que M. Bush penche pour les mesures suivantes: un programme pour l'emploi à court terme et l'extension des micro-crédits pour les petits commerces; une augmentation des fonds que les commandants militaires sont en mesure d'affecter rapidement à des projets locaux pour améliorer la vie quotidienne des Irakiens.

George W. Bush devrait poursuivre ses discussions avec les parlementaires américains la semaine prochaine, avant une réunion avec les dirigeants des partis républicain et démocrate mercredi, selon des membres du Congrès et des conseillers.

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L'Empire US-OTAN (la secte pentagoniste) veut une rallonge de 100 milliards de dollars
pour ses "opérations" [sa sale guerre] en Irak et Afghanistan
!

WASHINGTON (AP) - 20/12/6 - Le "Pentagone" [sic] cherche à obtenir une rallonge budgétaire de 99,7 milliards de dollars (75,5 milliards d'euros) pour financer ses opérations militaires en Irak et Afghanistan, selon des informations obtenues mercredi par l'Associated Press.

Si cette requête du département américain de la Défense est appuyée par le président George W. Bush et approuvée par le Congrès, le budget consacré par les Etats-Unis à ces deux conflits serait porté à environ 170 milliards de dollars (128,7 milliards d'euros) pour l'année.

Depuis l'invasion de mars 2003, la guerre en Irak, à elle seule, a déjà coûté au total quelque 350 milliards de dollars (266 milliards d'euros) aux Etats-Unis. Si l'on y ajoute les dépenses relatives au conflit en Afghanistan et à la lutte contre le terrorisme à travers le monde, le coût total pour le contribuable américain dépasse les 500 milliards de dollars (378,7 milliards d'euros), selon les calculs établis par le Service de recherche du Congrès, un organisme qui regroupe des républicains et des démocrates.

Si la nouvelle enveloppe réclamée par le département de la Défense est approuvée, les dépenses consacrées cette année à la guerre en Irak atteindraient un niveau sans précédent, avec 50 milliards de dollars (37,8 milliards d'euros) de plus que le précédent record de l'an dernier. En septembre, le Congrès avait approuvé une enveloppe initiale de 70 milliards de dollars (53 milliards d'euros), sur l'exercice budgétaire en cours, pour les opérations en Irak.

Ces informations concernant la demande du Pentagone ont été transmises à l'Associated Press par une source qui a réclamé l'anonymat car n'étant pas autorisée à les communiquer.

Cette requête des experts de l'armée américaine intervient alors que le président Bush étudie de nouvelles stratégies pour la guerre en Irak, dont l'une prévoit d'envoyer rapidement des milliers de troupes américaines supplémentaires en Irak.

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Les USA sont dans le Golfe pour y rester, assure Robert Gates...

 

BAGDAD (Reuters) - 22/12/6 - Les Etats-Unis renforcent leur présence navale dans le Golfe pour signifier à tous les pays environnants, dont l'Iran, qu'ils ne quitteront pas de sitôt la région, a déclaré vendredi à Bagdad le secrétaire américain à la Défense Robert Gates.

La chaîne de télévision CBS avait rapporté lundi que ce renforcement de l'US Navy visait à répondre aux "provocations" de Téhéran - son programme nucléaire et son soutien aux milices chiites d'Irak - mais Gates a assuré que ce n'était pas une réponse "à qui que ce soit".

"Le message que l'on envoie à chacun, pas juste à l'Iran, c'est que les Etats-Unis seront présents durablement dans cette région du monde", a déclaré "le nouveau patron du Pentagone" [sic], au deuxième et dernier jour de sa première visite ès qualités en Irak.

"Nous sommes ici depuis un long moment. Nous serons encore là pour longtemps et chacun doit s'en convaincre, que ce soient nos amis ou ceux qui se considèrent comme nos adversaires", a ajouté le successeur de Donald Rumsfeld.

Le commandement militaire central chargé des opérations au Moyen-Orient a réclamé l'envoi d'un second porte-avions dans le Golfe, à la fois pour renforcer ses capacités opérationnelles et pour adresser des messages de "dissuasion" à la Syrie et à l'Iran, mais Gates a dit ne pas savoir encore si cette requête serait satisfaite.

"PLANS CONCRETS"

Ebranlé par la défaite de son parti aux élections de mi-mandat le mois dernier, le président George Bush a annoncé pour janvier une nouvelle stratégie en l'Irak, précisant qu'une des hypothèses prévues était l'accroissement à court terme du nombre de soldats américains, actuellement au nombre de 135.000.

Bush a reconnu des revers en Irak, où près de 3.000 soldats américains sont morts depuis l'invasion de 2003 - dont cinq jeudi et vendredi -, mais il a persisté à y prédire une victoire des Etats-Unis, qui, a-t-il assuré, n'abandonneront pas ce pays et ne se laisseront pas chasser de la région.

Quelle que soit la nouvelle stratégie décidée par Bush, le gouvernement irakien à dominante chiite devra prendre en main le rétablissement de la sécurité, notamment à Bagdad, "où la situation est manifestement difficile", a souligné Gates, qui rendra compte au cours du week-end à Bush de son voyage en Irak.

"Il est évident que seul un effort commun dont les Irakiens prendraient la direction permettra d'aboutir à un succès" en matière de sécurité, a-t-il ajouté en faisant état de "plans concrets" du gouvernement de Bagdad pour endiguer les violences intercommunautaires.

Gates a précisé que les modalités de ces projets seraient fixées "dans les jours qui viennent" par les dirigeants irakiens et les responsables militaires américains à commencer par le général George Casey, commandant en chef de l'US Army en Irak.

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Guerre du Vietnam, suite :

un hélicoptère américain "Blackhawk" abattu [par un missile sol-air ?] au nord-est de Bagdad, 13 (ou 12 ?) morts

BAGDAD, 20 janvier (Reuters) - 20/1/7 - Un hélicoptère de l'armée américaine s'est écrasé samedi au nord-est de Bagdad et ses 13 occupants ont péri, ont annoncé les forces américaines dans un communiqué.

"Un hélicoptère des forces américaines s'est écrasé cet après-midi au nord-est de Bagdad. Les "forces d'urgence de la coalition" [sic] sont intervenues et ont "sécurisé" [sic] les lieux.
Treize passagers et membres d'équipage étaient à bord de l'appareil et tous sont morts", lit-on dans le communiqué.

Des dizaines d'hélicoptères se sont écrasés en Irak depuis l'invasion américano-britannique de mars 2003. Un certain nombre d'entre eux avaient été abattus par des insurgés. La région au nord-est de Bagdad a été le théâtre d'intenses combats entre l'armée américaine et les insurgés.

L'armée américaine n'a pas dit quel type d'appareil s'était écrasé. L'hélicoptère "Blackhawk", largement utilisé en Irak, peut avoir à son bord quatre membres d'équipage et une dizaine de passagers...

BAGDAD (Reuters) - 21/1/7 - L'armée américaine a révisé dimanche à la baisse le bilan de l'écrasement de l'hélicoptère "Blackhawk" survenu samedi, qui est passé de 13 à 12 morts.
On ignore pour l'heure si l'hélicoptère a été abattu. Le lieutenant-colonel Josslyn Aberle, porte-parole de l'armée américaine, a déclaré que "l'enquête sur les causes du drame se poursuivait"... [sic].
Des habitants de la région de Bakouba, dans la province de Diyala souvent en proie aux violences, ont dit quant à eux avoir aperçu un hélicoptère en flammes, dans les airs.

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Un hélicoptère privé (de la société Blackwater) abattu à Bagdad, selon un responsable irakien

BAGDAD (AP) - 24/1/7 - Un hélicoptère d'une compagnie privée américaine de sécurité s'est écrasé mardi au dessus du centre de Bagdad, tuant les cinq civils américains se trouvant à bord, selon des responsables irakien et américain.

Un responsable militaire américain "ayant requis l'anonymat" [sic] a affirmé que cinq civils avaient été tués dans ce crash d'un appareil de Blackwater USA, crash dont il n'a pas précisé la cause.

Dans un communiqué, la société Blackwater [Eau noire], basée en Caroline du Nord, a confirmé que les cinq employés américains se trouvant à bord avaient été tués.

D'après un haut responsable irakien, qui a lui-aussi requis l'anonymat, un homme armé d'une mitrailleuse a tiré sur le petit appareil qui survolait Fadhil, quartier à majorité sunnite. Le responsable américain a indiqué qu'aucun élément ne permettait à l'heure actuelle de confirmer cette version.

La société Blackwater assure la sécurité des responsables du département d'Etat américain en Irak, ainsi que l'entraînement de militaires de plusieurs pays. Elle travaille également pour des compagnies privées.

Samedi dernier, un hélicoptère Blackhawk de l'armée américaine s'est écrasé au nord-est de Bagdad et 12 militaires sont morts. D'après "une source au Pentagone" [sic], des éléments dans la carcasse de l'appareil indiquent qu'il a été abattu par un missile sol-air.

Par ailleurs, quelques heures avant le discours de George W. Bush sur l'état de l'Union, l'armée américaine avait annoncé la mort de trois nouveaux soldats en Irak, l'un tué dimanche et les deux autres lundi. Ces nouveaux décès portent à 31 le nombre de militaires américains tués en Irak depuis samedi.

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Un poster de Moqtada al-Sadr saisi lors d'une "opération" [sic] le 19 janvier 2007 à Bagdad

La "nouvelle stratégie" (sic] de la secte pentagoniste :
la puissante milice chiite dans son collimateur !

Par Thibauld MALTERRE

 

BAGDAD (AFP) - 23/1/7 - L'armée américaine [l'Empire US-OTAN] a intensifié la lutte contre l'armée du Mahdi, la plus puissante milice chiite, accusée d'avoir commis la majeure partie des violences en Irak, au lendemain de la mort de 88 personnes dans un attentat à Bagdad attribué aux extrémistes sunnites par les autorités.

Plus de 600 miliciens chiites ont été arrêtés ces dernières semaines par les forces de sécurité irakiennes et leurs conseillers américains et attendent d'être jugés, a annoncé mardi l'armée américaine.

Parmi eux figurent 16 cadres haut placés de cette milice. Un porte-parole de l'armée du Mahdi, dirigée par le chef radical chiite Moqtada Sadr, Abdel Hadi al-Darraji, a notamment été arrêté à Bagdad le 19 janvier, lors d'une opération visant, selon l'armée américaine, "le chef d'un groupe armé responsable d'enlèvements, tortures et assassinats de civils irakiens".
Ces chiffres confirment le changement de stratégie américaine constaté ces derniers jours: après avoir fait d'al-Qaïda et des groupes extrémistes sunnites la cible principale, la menace constituée par les milices chiites a été réévaluée. "Le groupe qui a actuellement l'impact le plus négatif sur la situation sécuritaire en Irak est l'Armée du Mahdi, qui a remplacé Al-Qaïda en Irak comme l'accélérateur le plus dangereux d'une violence confessionnelle potentiellement durable en Irak", a ainsi jugé le Pentagone le 19 décembre 2006, dans son rapport trimestriel sur l'Irak.

Cette nouvelle tendance se confirme sur le terrain: au cours des 45 derniers jours, l'armée américaine et les forces irakiennes ont lancé 52 raids contre l'armée du Mahdi, et seulement 42 contre les extrémistes sunnites.
Pourtant, les chiites continuent d'être les principales victimes de la violence en Irak (77%), comme l'a rappelé le président Jalal Talabani, un Kurde, dans un entretien au quotidien panarabe Al-Hayat. Les Nations Unies estiment pour leur part que plus de 34.000 civils ont péri en 2006 dans des violences en Irak, en grande partie de nature confessionnelle,

Lundi, au moins 88 personnes ont été tuées et plus de 160 blessées dans un double attentat à la voiture piégée dans le centre de Bagdad, aussitôt attribué par les autorités aux extrémistes sunnites. Il s'agit du plus sanglant attentat de l'année 2006 et du plus meurtrier depuis le 23 novembre 2006, quand le quartier populaire chiite de Sadr city, bastion de l'armée du Mahdi, avait été frappé par une série d'attaques coordonnées qui avaient fait 202 morts.

Face à ces attentats, l'armée du Mahdi se présente comme une force d'auto-défense, mais elle est accusée de nombreuses exactions (enlèvements, tortures, assassinats) contre la communauté sunnite. La milice compterait quelques 60.000 hommes, selon l'armée américaine. Mais son chef Moqtada Sadr, un farouche opposant à l'armée américaine, jouissant d'une immense popularité dans les quartiers chiites n'est pas qu'un chef de bande. Ses partisans détiennent 32 sièges sur 275 au Parlement et six ministres et secrétaires d'Etat sur 37 au gouvernement.

Le Premier ministre Nouri al-Maliki, un chiite, a été élu grâce au soutien des sadristes, qui se sont brouillés en novembre 2006 avec lui, après sa rencontre avec le président américain George W. Bush. Mais dimanche, les députés sadristes ont mis fin à leur boycott, après la conclusion d'un accord prévoyant notamment la discussion d'un calendrier de retrait des troupes américaines.

Par ailleurs, l'armée américaine a annoncé mardi la mort de deux soldats, portant à 3.055 le nombre de militaires américains et personnels assimilés morts en Irak depuis l'invasion du pays en mars 2003, selon un décompte de l'AFP établi à partir des chiffres du Pentagone. Huit personnes ont aussi été tuées mardi matin dans des attaques en Irak.

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"Changement de stratégie" et nouveaux uniformes (voir les insignes) :

de l'Empire à la secte pentagoniste !


Un hélicoptère pentagoniste abattu lors de combats survenus près de Nadjaf

BAGDAD (Reuters) - 28/1/7 - Les forces de sécurité irakiennes ont affronté dimanche des "activistes" [sic] sunnites au sud de Bagdad, où une série d'attentats à la bombe contre des quartiers majoritairement chiites ont fait au moins 13 morts à la veille de l'Achoura, temps fort du calendrier chiite.

Un hélicoptère américain a été abattu lors de combats survenus près de Nadjaf, a-t-on appris auprès de sources proches des services de sécurité irakiens. L'armée américaine s'est refusée à tout commentaire. Un journaliste de Reuters a vu un hélicoptère tomber, un panache de fumée dans son sillage.

Plusieurs centaines de milliers de pèlerins sont arrivés à Kerbala, autre ville sainte chiite située à 70km au nord-ouest de Nadjaf, pour l'Achoura. Cette fête, qui doit s'achever lundi, commémore le martyre de l'imam Hussein, petit-fils de Mahomet, lors d'une bataille qui a consolidé, au VIIe siècle, le schisme entre sunnisme et chiisme.

A Kerbala, le chef de la police municipale a fait savoir que plus de 11.000 soldats et policiers avaient été déployés dans le secteur par peur d'éventuelles attaques contre les pèlerins. Selon un porte-parole du conseil municipal de Kerbala, Ghalib al Daami, environ 1,5 million de pèlerins sont arrivés en ville. Tous ont dû passer à pied des barrages où ils ont été soumis à des fouilles corporelles.

Le gouverneur de la province de Nadjaf, Assaad Abou Gilel, a déclaré que les forces irakiennes avaient affronté toute la journée un groupe de sunnites comprenant des combattants étrangers qui s'étaient retranchés dans des vergers dans les faubourgs nord de cette ville, QG des principaux dignitaires chiites du pays.

Selon le gouverneur, les autorités ont mis à jour un complot visant à assassiner des dignitaires religieux lundi, à l'occasion de l'Achoura.

PETITES FORMATIONS BIEN ORGANISÉES

Un journaliste de Reuters situé à environ 1,5 km des combats dit avoir entendu d'intenses échanges de tirs puis aperçu de la fumée dans le sillage d'un hélicoptère de combat américain qui est tombé.

Il n'a pas pu voir ce qui était arrivé à l'appareil, mais des officiers de la 8e division de l'armée irakienne et des policiers affirment qu'il s'est écrasé et que les deux membres d'équipage sont morts. L'armée américaine a dit "qu'elle ne commentait pas les opérations en cours" [sic].

Selon l'un des officiers irakiens, les activistes portaient des treillis et, apparemment bien organisés, ils combattaient en petites formations. Vingt-cinq d'entre eux environ ont été capturés, dont un Soudanais. Plusieurs ont déclaré pendant leur interrogatoire qu'ils appartenaient à l'Armée de l'imam Ahmad al Yemeni, un groupe jusqu'ici inconnu.

En fin d'après-midi, des rumeurs circulaient selon lesquelles certains "activistes" [sic] tentaient de gagner Kerbala.

Le journaliste de Reuters affirme avoir vu auparavant deux soldats irakiens blessés et un autre, mort, à l'arrière d'un camion devant une base militaire irakienne. Il a ajouté que des renforts militaires avaient été demandés à la ville voisine de Hilla et que, lors des combats, il avait entendu des soldats demander par radio d'être approvisionnés en munitions.

La violence ne laisse pas non plus de répit aux habitants de Bagdad, où cinq jeunes filles ont tuées et une vingtaine d'autres blessées dans une attaque au mortier dirigée contre un collège du quartier en majorité sunnite d'Adil, dans l'ouest de la capitale, a déclaré à Reuters la principale de l'école.

Cinq personnes, dont des femmes et un enfant, ont en outre péri dans l'explosion d'une bombe dans un minibus, dans un quartier chiite. En tout 18 personnes ont été tuées dimanche par des bombes et des obus de mortier dans la capitale. D'autres ont été tués par balles, dont un haut fonctionnaire du ministère de l'Industrie, sa fille et deux autres personnes.

Des incidents ont par ailleurs été signalés dans un quartier majoritairement kurde de Kirkouk, ville située à 250km au nord de Bagdad, où un attentat à la voiture piégée a fait cinq morts et dix blessés, selon des policiers et des médecins. Un attentat similaire a fait quatre morts et huit blessés sur un marché fréquenté par des Kurdes, d'après des policiers. Enfin une bombe a explosé, faisant un mort et deux blessés.

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Croisade contre le réchauffement climatique ou contre l'Islam ?

Il est urgent de choisir...

Roger Ripert

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Nouvel hélicoptère pentagoniste abattu en Irak !

Pas de victimes apparentes [inapproprié d'en parler !]...

BAGDAD/WASHINGTON (AP) - 2/2/7 - L'armée américaine a confirmé avoir perdu vendredi un hélicoptère en Irak, le troisième en moins d'un mois.

Le commandant David Small, porte-parole du commandement central américain à Washington, n'a fourni aucun détail sur les victimes éventuelles ni sur les circonstances de la perte de cette appareil.

Toutefois, selon des témoins et la police locale, cet hélicoptère a été abattu dans la région de Taji, site d'une base aérienne, à une vingtaine de kilomètres au nord de Bagdad.

Selon ces témoignages, deux hélicoptères volaient côte à côte lorsque des hommes armés ont ouvert le feu vers 7h30 du matin, envoyant l'un des deux appareils s'écraser au sol avec une traînée de fumée derrière lui.

La carcasse d'un hélicoptère a été retrouvée près d'un complexe de stockage de carburant dans la zone rurale de Mashhada, près de Taji, a rapporté la police irakienne.

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Le général William Caldwell et ses divers insignes pour la propagande de l'Empire US-OTAN...


Quatre hélicoptères pentagonistes ont bien été abattus en Irak par des missiles sol-air

BAGDAD (Reuters) - 4/2/7 - L'armée américaine [la secte pentagoniste] a confirmé pour la première fois dimanche que ses quatre hélicoptères ayant chuté en deux semaines en Irak avaient été abattus.

Le général William Caldwell, porte-parole militaire, a déclaré que l'armée américaine avait procédé à un "réajustement tactique" [sic] dans son utilisation des hélicoptères en appui aux forces américaines et irakiennes au sol.

Au total 21 militaires américains et civils travaillant dans le domaine de la sécurité ont été tués dans ces opérations, a précisé Caldwell, confirmant des informations transmises par des témoins ou émanant de fuites à l'intérieur de l'armée.

Des dizaines d'hélicoptères américains ont été abattus en Irak en quatre année de conflit. Mais le bilan anormalement élevé de ces deux semaines a laissé penser que les rebelles avaient peut-être changé de tactique ou qu'ils utilisaient des armes plus puissantes.

"Sur la base de ce que nous observons, nous sommes en train d'ajuster nos tactiques et nos procédures relatives au déploiement de nos hélicoptères", a dit Caldwell aux journalistes à Bagdad.

L'Etat islamique d'Irak, un mouvement armé soutenu par Al Qaïda, a diffusé dimanche sur internet une vidéo montrant selon lui ses combattants en train d'abattre un hélicoptère au nord-ouest de Bagdad. Cette opération, vendredi, avait provoqué la mort des deux membres d'équipage de l'appareil.

L'enregistrement montre les activistes tirant un missile [sol-air] sur un hélicoptère volant à basse altitude. De la fumée s'échappe ensuite de l'appareil qui s'éloigne et disparaît derrière une colline, d'où s'élève peu après une colonne de fumée.

L'armée US s'appuie beaucoup sur ses hélicoptères pour transporter des troupes ou attaquer des "activistes présumés" [sic] retranchés dans des bâtiments...

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Sept soldats US tués dans la chute de leur hélicoptère (une version du Chinook de type Sea Knight)

BAGDAD (Reuters) - 7/2/7 - Sept militaires américains ont péri mercredi dans la chute d'un hélicoptère de transport près de Bagdad, alors que l'armée américaine annonçait le début de l'opération de pacification de la capitale, programmée depuis près d'un mois.

La cause de l'accident, cinquième du genre en trois semaines, "fait l'objet d'une enquête" [sic], mais des témoins ont dit avoir vu l'appareil de type Sea Knight en difficulté alors que des tirs retentissaient au sol. Un mouvement se réclamant d'Al Qaïda a en outre assuré sur un site internet qu'il avait été abattu par sa "brigade anti-aérienne".

Cette version du Chinook, utilisée par le corps des "marines", peut transporter jusqu'à 25 passagers en plus de ses quatre membres d'équipage.

L'état-major US avait annoncé dimanche un ajustement de l'utilisation de ses hélicoptères en Irak, après la perte de quatre appareils abattus en deux semaines.

Au total, 28 soldats et agents de sécurité privés ont été tués dans les cinq incidents.

La vaste opération de sécurité prévue dans la capitale sera progressive, a prévenu l'état-major américain, annonçant son lancement officiel. La veille, le Premier ministre irakien Nouri al Maliki avait invité son armée a en accélérer les préparatifs.

"PAS DE DÉBUT NET"

L'offensive, souvent présentée comme l'initiative de la dernière chance pour enrayer la marche vers une guerre civile entre chiites et sunnites, sera soutenue par 17.500 militaires américains envoyés en renfort par le président George Bush.

"La mise en oeuvre du plan du Premier ministre a déjà débuté et le sera pleinement à une date ultérieure, une fois qu'il disposera de tous les éléments qu'il souhaite", a déclaré le général William Caldwell, porte-parole du corps expéditionnaire américain, s'adressant à la presse à Bagdad.

"Il n'y aura pas de début net pour cette opération", a confirmé Ali al Dabbagh, au nom du gouvernement irakien.

Les renforts continuent à arriver et l'offensive, qui vise en particulier les milices, ne battra pas son plein avant un moment, a souligné Caldwell, précisant que le commandement avait été confié au général irakien Abboud Kanbar. L'armée américaine ne recevra toutefois pas d'ordre de sa part.

Le général David Petraeus, nouveau chef d'état-major du contingent américain en Irak, doit quant à lui prendre ses fonctions samedi. Il succèdera au général George Casey, qui n'a pas caché son scepticisme au sujet de la nouvelle stratégie de la Maison blanche.

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Un 5ème hélicoptère US (un CHINOOK-46) abattu près de Bagdad (par une missile sol-air ?] : sept morts

BAGDAD/WASHINGTON (Reuters) - 7/2/7 - Sept militaires américains ont péri mercredi dans la chute d'un hélicoptère de transport Chinook près de Bagdad, cinquième incident de ce type en trois semaines pour l'armée américaine en Irak, a déclaré un responsable de la secte pentagoniste.

"Je peux vous dire que les premières informations font état de sept morts", a dit ce responsable, répondant sous le sceau de l'anonymat à une question sur le nombre de militaires américains à bord de l'appareil et tués.

"Un CH-46 est tombé", s'est pour sa part borné à déclarer le général William Caldwell, porte-parole de l'armée américaine en Irak.

Cette version du Chinook, utilisée par le corps des marines américains, peut transporter jusqu'à 25 passagers en plus de ses quatre membres d'équipage.

"Il serait inapproprié pour moi de parler de pertes humaines" [sic] , a-t-il ajouté.

Deux témoins ont déclaré à Reuters avoir vu un hélicoptère Chinook tomber immédiatement au nord de la capitale irakienne, alors que des tirs partaient du sol. Ils n'ont pu préciser si l'appareil s'était écrasé ou s'il avait effectué un atterrissage forcé.

Un policier irakien a déclaré en revanche qu'il avait vu des débris au sol.

Des soldats américains se sont déployés dans le secteur, situé à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest de Bagdad et l'ont sécurisé, selon le porte-parole militaire américain.

Un groupe sunnite lié à Al Qaïda, l'Etat islamique en Irak, a revendiqué la destruction de l'hélicoptère, abattu selon lui par sa "brigade anti-aérienne". "Nous disons à nos ennemis que ces opérations sont la preuve qu'Allah est en train de nous offrir la victoire", ajoute-t-il dans un communiqué mis en ligne sur un site internet fréquemment utilisé par l'insurrection sunnite.

L'état-major américain avait annoncé dimanche un ajustement de l'utilisation de ses hélicoptères en Irak, après la perte de quatre appareils abattus en deux semaines par des insurgés.

Au total, 21 soldats et employés d'une société de sécurité ont été tués dans ces quatre premiers incidents.

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"Plus profonde compassion" [sic] pour

les huit policiers kurdes tués "par erreur" [sic] par l'armée US en Irak !

BAGDAD (Reuters) - 9/2/7 - Huit policiers kurdes ont été tués et six autres "peshmergas" blessés vendredi, dans le nord de l'Irak, par ce qui semble être des "tirs amis" provenant d'hélicoptères américains, ont fait savoir les autorités kurdes.

Dans un communiqué, l'US Army signale quant à elle la mort de cinq hommes armés, tués par une frappe aérienne à Mossoul, où des soldats américains aux trousses de membres présumés d'Al Qaïda avaient essuyé des tirs en provenance d'un bunker proche du bâtiment qu'ils visaient.

Les victimes, qui ont ignoré les sommations lancées en arabe et en kurde, se sont révélées être des policiers kurdes, déplore l'état-major, qui dit avoir exprimé sa "plus profonde compassion" à leurs familles.

Le président irakien Djalal Talabani, issu de la communauté kurde et fidèle allié de Washington, a demandé une explication à l'armée américaine.

L'incident survient alors que des peshmergas sont attendus à Bagdad où ils doivent prendre part à la vaste opération de pacification annoncée depuis près d'un mois par le Premier ministre Nouri al Maliki.

Selon, Kabir Goran, numéro deux de l'Union patriotique du Kurdistan (UPK) dont Talabani est issu, les hélicoptères américains ont ouvert le feu en direction d'un mirador construit il y a trois ans près de locaux du parti.

"Nous pensons qu'ils nous ont tiré dessus par erreur", a-t-il déclaré à Reuters, assurant qu'aucune sommation n'avait été lancée.

Mossoul se trouve en lisière de la zone kurde autonome et des peshmergas sont présents en certains points de la ville, troisième agglomération du pays.

Les forces kurdes, qui ont combattu aux côtés des GIs au début de l'offensive de mars 2003, entretiennent des liens étroits avec l'armée américaine.

De nombreux peshmergas - terme qui signifie "ceux qui sont prêts à mourir" - ont été versés dans l'armée irakienne, mais beaucoup continuent à servir au sein des forces locales.

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"PACIFICATION" ET "RATISSAGE"... ?

Comme à l'époque de cette sale guerre d'Algérie, contre les "fellaghas" !

Un mutin de la classe 61-2B

Roger Ripert


Irak : des troupes commencent à "ratisser" [sic] des secteurs sud et nord de Bagdad

Par Salam FARAJ

 

BAGDAD (AFP) - 9/2/7 - Des troupes irako-américaines continuaient à se déployer vendredi à Bagdad où elles ont ratissé deux secteurs, dans le cadre du plan de sécurité destiné à pacifier la capitale.
"Des forces de la police ont ratissé des quartiers de Doura" (sud), un secteur à majorité sunnite situé sur la rive ouest du fleuve Tigre, a déclaré à l'AFP une source au ministère de la Défense.

Le lieutenant-colonel américain Scott Bleichwehl, de l'armée de terre, a aussi fait état d'opérations dans le quartier chiite de Kazimiyah (nord-ouest). "Il y a toute une +mosaïque+ d'activités" dans ces deux secteurs, a-t-il déclaré.

"Nous continuons à déployer des troupes dans la ville", a ajouté un porte-parole de l'armée américaine, Christopher Garver.

L'armée a annoncé avoir saisi quelque 2.000 obus de mortier, des roquettes, de la dynamite, des mines antichar, des fusils ou encore des explosifs artisanaux, lors d'opérations menées depuis le début du mois dans le sud-ouest et le nord-est de la capitale.

Ces opérations surviennent alors que l'armée américaine a annoncé mercredi que le plan de sécurité destiné à pacifier Bagdad commençait à être mis en application.

Il faut obtenir "une participation véritable à ce plan de toutes les composantes du peuple irakien qui adhèrent au processus politique", a souligné le conseil présidentiel irakien.

Ce plan a été abordé lors d'un entretien vendredi entre le nouveau commandant en chef de la Force multinationale sous commandement américain en Irak, le général David Petraeus, qui prendra officiellement ses fonctions samedi, et le président irakien Jalal Talabani, selon un communiqué officiel.

Le porte-parole de l'ambassade américaine a appelé à la patience, alors que la population est épuisée par enlèvements, exécutions sommaires et attentats quotidiens.

"Il faudra des mois avant de voir des résultats concrets" de ce plan, qui prévoit le déploiement d'environ 85.000 hommes dans la ville, a prévenu Lou Fintor lors d'une conférence de presse.

Le général Petraeus avait déjà affirmé, en janvier, qu'il faudrait sans doute attendre la fin de l'été pour mesurer la réussite de "la nouvelle stratégie US" [sic] .

A Bagdad, outre quelques tirs d'armes automatiques, la situation était relativement calme vendredi, grâce au couvre-feu partiel (de 11h00 à 15h00) bannissant le trafic automobile durant la prière hebdomadaire du vendredi.

Ailleurs en Irak, des sources policières ont fait état de la mort d'au moins 14 personnes dans différents actes de violence.

Le ministère de la Défense britannique a de son côté annoncé la mort d'un soldat britannique, tué par l'explosion d'une bombe sur une route proche de Bassorah (550 km au sud de Bagdad), portant à 132 le bilan des pertes britanniques en Irak depuis mars 2003.

Trois soldats américains ont péri jeudi dans la province d'Al-Anbar, foyer de l'insurrection sunnite dans l'ouest de l'Irak, selon l'armée américaine, ce qui porte le bilan des pertes de soldats et personnels américains assimilés à 3.106 en quatre ans.

L'armée a aussi fait état de la mort de cinq peshmergas (forces de sécurité kurdes, alliées aux Américains) à Mossoul (370 km au nord de Bagdad), lors d'une opération visant des terroristes de la branche irakienne d'Al-Qaïda.

La force US a présenté ses condoléances à leurs familles, tout en affirmant avoir agi en "légitime défense", après que ses troupes eurent essuyé des tirs d'armes légères.

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Trois soldats pentagonistes tués et quatre autres blessés en Irak lors d'une opération de "ratissage"...

BAGDAD (AP) - 10/2/7 - Trois soldats US ont été tués et quatre autres blessés par une explosion survenue alors qu'ils fouillaient un bâtiment à la recherche d'une cache d'armes dans la province de Diyala, au nord-est de Bagdad, a annoncé samedi l'armée US.

L'explosion s'est produite vendredi. Les soldats appartenaient à l'unité spéciale "Task Force Lightning" [sic]. Leurs identités n'ont pas été communiquées [encore des soldats anonymes !].

Dans cette province volatile de Diyala, les forces américaines et irakiennes sont engagées depuis des mois dans une lutte sans relâche contre des insurgés sunnites et des milices chiites, notamment autour de la ville de Baqouba.

Ces trois nouveaux décès portent à 36 le nombre de soldats américains tués depuis le début du mois en Irak et à au moins 3.120 depuis le début de la guerre en mars 2003, selon un décompte de l'Associated Press.

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BIZARRE, VOUS AVEZ DIT BIZARRE ?

Un appareil britannique endommagé après "un incident à l'atterrissage" [sic] en Irak : deux blessés

L'avion venait de se poser quand il a été endommagé par une explosion !

LONDRES (AP) - 13/2/7 - Un avion britannique de type C-130 Hercules a subi des dommages lundi soir au moment de son atterrissage dans le sud-est de l'Irak, a rapporté mardi le ministère britannique de la Défense en précisant que deux personnes avaient été légèrement blessées lors de l'incident.

Rien n'indique dans l'immédiat une action hostile, mais cette éventualité n'est pas exclue, selon le ministère...

Le C-130 venait de se poser dans la province de Maysan quand il a été endommagé par une explosion, selon un porte-parole du ministère. "Nous ignorons quelle en est la cause", a-t-il dit.

Un autre C-130 dans le secteur a rapidement atterri au même endroit et a secouru l'équipage, a précisé le porte-parole. Le lieu a été sécurisé et "après une évaluation approfondie des dommages, on a conclu que l'appareil ne pouvait pas être récupéré sans 'exposer notre personnel à des risques indus' [sic]", a-t-il dit.

"Il y avait également un risque potentiel que les forces anti-irakiennes puissent obtenir des informations" en matière d'équipement. Par conséquent, "l'appareil a été détruit par les forces multinationales".

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Irak : "atterrissage difficile" pour un hélicoptère pentagoniste...

BAGHDAD, Iraq (AP) - 21/2/7 - Un hélicoptère américain Black Hawk a fait mercredi un atterrissage difficile au nord de Bagdad, où son équipage a été récupéré par un autre aéronef, selon un porte-parole militaire.

Le général William Caldwell a déclaré qu'une enquête avait été ouverte, précisant sans autres détails que les membres d'équipage du Black Hawk avaient été récupérés par un autre hélicoptère.

Au moins sept hélicoptères américains se sont écrasés ou ont été forcés à atterrir à la suite de tirs hostiles depuis le 28 janvier. Vingt-huit soldats et civils ont été tués dans ces incidents.

Photo prise le 16 mars 2007 par Kareem Raheem

MOKTADA SADR FUSTIGE LES OCCUPANTS "AMERICAINS" [PENTAGONISTES]

Manifestation de chiites dans le quartier de Sadr City à Bagdad.

L'imam radical chiite Moktada Sadr a exhorté ses partisans à s'opposer aux forces d'occupation, accentuant la pression sur les troupes irakiennes engagées dans une vaste opération de sécurité à Bagdad avec le soutien de l'armée américaine.

BAGDAD (Reuters) - 16/3/7 - L'imam radical chiite Moktada Sadr a exhorté ses partisans à s'opposer aux forces d'occupation, accentuant la pression sur les troupes irakiennes engagées dans une vaste opération de sécurité à Bagdad avec le soutien de l'armée américaine.

Dans un message diffusé lors des prières du vendredi dans le quartier de Sadr City, bastion des miliciens de son Armée du Mahdi, l'imam réaffirme son opposition aux troupes US et semble réagir à des propos récents de responsables militaires américains faisant état d'un esprit de coopération de la part des habitants de Sadr City.

"Je suis sûr que vous les considérez [les forces pentagonistes] comme vos ennemis", dit le communiqué publié par le bureau de Sadr dans la ville sainte de Nadjaf et diffusé à des milliers de fidèles dans Sadr City.

"Je vous demande de vous faire entendre ensemble et de crier d'une seule voix 'Non, non à l'Amérique !'", dit le message, qui dénonce les soldats américains comme des occupants mais ne mentionne pas les forces de sécurité irakiennes. Le mouvement de Sadr a dit soutenir le plan de sécurité pour Bagdad sous réserve que les opérations soient menées par les forces irakiennes.

Le général Joseph Fil, commandant des troupes américaines à Bagdad, a déclaré jeudi que Sadr semblait avoir donné pour instruction à ses partisans de coopérer avec les forces de sécurité irakiennes, sinon avec l'armée américaine.

De son côté, le général William Caldwell, porte-parole principal des forces américaines en Irak, a indiqué que celles-ci gardaient la trace de Sadr et qu'il semblait se trouver en Iran, bien que ses collaborateurs affirment qu'il est toujours en Irak.

Le maire de Sadr City, le cheikh Rahim al Darroudji, a été blessé jeudi par des hommes armés qui ont ouvert le feu sur son véhicule et tué un responsable de police. Darroudji a joué un rôle central dans la coordination entre les forces irakiennes et américaines pour l'opération de sécurité lancée à Sadr City.

Photo prise le 9 avril 2007 par Ali Abu Shish


MANIFESTATION ANTI-AMÉRICAINE À NADJAF

 

NADJAF, Irak (Reuters) - 9/4/7 - Quatre ans jour pour jour après la chute de Bagdad, des dizaines de milliers d'Irakiens ont manifesté lundi contre l'occupation américaine dans la ville sainte de Nadjaf, à l'appel de l'imam radical chiite Moktada Sadr.

Dans la capitale irakienne même, la circulation avait été interdite afin d'éviter tout attentat, notamment à la voiture piégée, à l'occasion de l'anniversaire de l'entrée des troupes américaines à Bagdad.

Le contre-amiral Mark Fox, porte-parole de l'armée américaine, a affirmé que celle-ci avait "libéré l'Irak de la république de la peur de Saddam". Il a cependant reconnu que, malgré des "réalisations remarquables", les quatre années écoulées avaient étaient "décevantes, frustrantes et sans cesse plus dangereuses en bien des régions d'Irak".

A Nadjaf, des dizaines de milliers de personnes venues pour la plupart de Bagdad et des villes chiites du sud de l'Irak ont réclamé la fin de l'occupation étrangère en brandissant des drapeaux irakiens, mais l'imam Sadr lui-même n'a pas pris la parole. Les militaires américains le croient réfugié en Iran, ce que son nie entourage.

"EXIGENCE DE SOUVERAINETE"

C'est un des chefs de son Armée du Mehdi, Abdelhadi al Mohamedaoui, qui s'est adressé aux manifestants pour exiger le départ "du dernier soldat américain" et la fin de toute présence militaire étrangère permanente, tandis que la foule scandait des slogans hostiles à l'occupation.

Les journalistes de Reuters ont estimé le nombre de manifestants à des dizaines de milliers alors que les organisateurs faisaient état d'un chiffre bien supérieur. L'armée américaine a pour sa part avancé le chiffre de 15.000 en disant s'appuyer sur les images aériennes de la manifestation.

Le président George Bush, qui a décidé de dépêcher 30.000 hommes en renfort en Irak cette année, "a exclu d'en retirer son armée tant que les forces régulières irakiennes ne seront pas en mesure de prendre en main la sécurité du pays" [sic].

Le gouvernement irakien de Nouri al Maliki reste dépendant de la puissance de feu et de la logistique de l'US Army, qui forme le fer de lance des forces de la coalition [pentagoniste] dont le mandat en Irak a été renouvelé en novembre par le Conseil de sécurité de l'Onu jusqu'à la fin 2007.

"Cette manifestation est une exigence de souveraineté car nous ne pouvons rester sans rien faire sur cette question. Le gouvernement irakien est capable de tout gérer et on n'a pas besoin que les occupants restent et continuent à tuer des innocents", a toutefois estimé un Bagdadi venu manifester à Nadjaf.

La prise de Bagdad n'avait coûté "que" 96 hommes à l'armée américaine. Quatre ans plus tard, celle-ci déplore 3.270 morts, tandis que des dizaines de milliers d'Irakiens ont été victimes des affrontements intercommunautaires qui ne cessent de s'intensifier.

 


OUF !

Le Sénat étatsunien adopte le financement et le retrait d'Irak

WASHINGTON (Reuters) - 26/4/7 - Comme la Chambre des représentants la veille, le Sénat américain a approuvé jeudi le projet de loi de financement de la guerre en Irak fixant au 31 mars 2008 l'objectif de retrait de la majeure partie des troupes américaines, malgré la menace de veto présidentiel.

Le texte, qui permet le déblocage de 100 milliards de dollars pour les guerres d'Irak et d'Afghanistan (*), a été adopté par 51 voix contre 46.

* Au lieu de les consacrer à la lutte urgente contre le réchauffement climatique !!! - Roger Ripert

"Bush" [sic] a promis d'opposer son veto à cette proposition de loi, puisqu'elle conditionne le déblocage des fonds à un calendrier de retrait de l'armée américaine, ce qu'il juge inacceptable. Il ne s'agira que du second veto opposé par Bush en six ans de présidence...

Le texte prévoit que le retrait commence au plus tard le 1er octobre prochain.

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La Chambre des représentants étatsuniens approuve un texte

qui fixe le début du retrait des troupes d'Irak à cet automne !
        

WASHINGTON (AP) - 25/4/7 - La Chambre des représentants américains, profondément divisée, est passée outre la menace de veto et a approuvé mercredi un texte qui obligerait le président George W. Bush à commencer de retirer les troupes d'Irak au 1er octobre.

Ce vote par 218 voix pour et 208 voix contre intervient après que le haut-commandant américain en Irak a expliqué aux législateurs américains que le pays demeure sous l'emprise de la violence même s'il existe quelques signes d'amélioration.

Après adoption par la Chambre des représentants, ce texte doit encore être soumis au Sénat qui se prononcera avant la fin de la semaine. Il arrivera ensuite, dans les prochains jours, sur le bureau du président George W. Bush qui menace d'y opposer son veto.

Ce serait toutefois le premier acte de défiance du Congrès américain à l'encontre de la gestion présidentielle d'un conflit désormais entré dans sa cinquième année.

"Nos troupes sont embourbées dans une guerre civile sans ennemi clairement identifié et sans stratégie claire permettant de garantir notre succès", a déclaré le chef de la majorité démocrate à la Chambre des représentants, Steny Hoyer.

De leur côté les Républicains ont promis de faire bloc derrière le président pour rejeter ce qu'ils appellent une "date de reddition" offerte à l'ennemi.

"Al-Qaïda va considérer ça comme le jour où la Chambre des représentants a jeté l'éponge", a déclaré le représentant républicain Jerry Lewis.

Entre autres choses, la loi de financement prévoit d'octroyer 124,2 milliards de dollars (91 milliards d'euros) au financement de la guerre en Irak, mais exige que le retrait des troupes commence le 1er octobre, voire même plus tôt si le gouvernement irakien ne respecte pas certaines conditions. Le texte fixe un objectif non-contraignant de retrait total des troupes avant le 1er avril 2008, autorisant toutefois le maintien de forces pour certaines missions non liées au combat, comme l'attaque de réseaux terroristes ou l'entraînement des forces irakiennes.

 

 


Le temps et venu de partir !

Le Los Angeles Times appelle à un retrait américain d'Irak

 

LOS ANGELES (AFP) - 6/5/7 - Le grand quotidien américain de la côte ouest, le Los Angeles Times a appelé dimanche à un retrait américain d'Irak affirmant que "le temps est venu de partir".

"Après quatre ans de guerre, plus 350 milliards de dollars dépensés (pour la guerre), 3.363 soldats américains tués et 24.310 blessés, il semble de plus en plus évident qu'un règlement politique de la question irakienne ne pourra pas être obtenu dans l'ombre d'une occupation étrangère sans fin", écrit le quotidien.

"Ayant investi autant en Irak, les Américains trouveront probablement le désengagement aussi douloureux que la guerre. Mais plus longtemps nous attendrons pour réaliser l'inévitable, plus le pire sera probable", ajoute le Los Angeles Times.

"Le temps est venu de partir", affirme l'un des grands journaux de référence de la presse américaine.

Selon le quotidien californien, le gouvernement américain "devrait immédiatement annoncer son intention d'engager un retrait graduel des troupes qui commencerait pas plus tard que cet automne".

 

Mais, pendant ce temps, le Département de la défense de l'Empire US-OTAN se donne les moyens de maintenir la présence militaire américaine en Irak jusqu'en décembre 2007...

WASHINGTON (AP) - 9/5/7 - Le Département américain de la Défense a annoncé que plus de 35.000 soldats seraient prêts à se déployer en Irak dans cinq mois, ce qui permettrait aux responsables de l'armée américaine sur le terrain de maintenir la présence militaire actuelle "jusqu'à la fin de la guerre si nécessaire" [sic].

Le porte-parole du Pentagone Bryan Whitman a indiqué mardi que les ordres de déploiement, d'ores et déjà signés par le Secrétaire à la Défense Robert Gates, ne signifient pas que l'armée a pris la décision de maintenir une forte présence en Irak, à hauteur de 20 brigades (il y a près de 3.500 soldats par brigade) jusqu'en décembre.

Il a cependant ajouté que cette décision donne au Pentagone la capacité d'assumer la mission voulue par le président George W. Bush jusqu'à la fin de l'année. Ces effectifs de remplacement, selon Whitman, donneraient au commandement militaire en Irak la flexibilité nécessaire à l'accomplissement de leur mission.

Cette annonce, a-t-il ajouté, n'a "rien à voir" avec une décision d'accroître le nombre de soldats en Irak, observant que le Pentagone "a été très clair sur le fait que la durée des opérations dépendraient de l'évolution de la situation sur le terrain".

Département de la Défense: http://www.defenselink.mil

 

INFORMATION OU DESINFORMATION DE LA PART DE L'AP (ASSOCIATED PRESS) ?


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Les SS de retour ?!

Des "assaillants assassinent" 15 hommes dans un village à l'ouest de Bagdad

BAGDAD (AP) - 19-5-7- Des "assaillants en uniforme de l'armée irakienne" [sic] ont investi un village à l'est de Bagdad samedi à l'aube, extirpant les familles de leurs maisons et ouvrant le feu sur les hommes, tuant 15 d'entre eux, ont annoncé un général irakien (M. Nazim Sherif) et un parti politique kurde. Selon l'Union patriotique du Kurdistan (UPK), les victimes sont des Kurdes chiites.

Les assaillants ont pris d'assaut Hamid Shifi, à une centaine de kilomètres de Bagdad, forçant les villageois à sortir de leurs maisons et séparant les hommes des femmes et des enfants, a précisé le général Nazim Sherif.

Ils ont alors obligé les hommes à se mettre sur une seule file et les ont abattus, a ajouté "le militaire" [sic], attribuant le massacre à Al-Qaïda en Irak [sic] et expliquant que le village n'avait reçu aucune menace préalable.

Le village se trouve dans la province de Diyala, secteur au nord-est de Bagdad où la violence s'est considérablement accrue ces six derniers mois [...].

 

 

Des ONG regroupées au sein du Global policy Forum (GPF)

dénoncent le "silence choquant" de l’ONU

sur les atteintes aux droits de l’Homme commises par les forces américaines en Irak

 

AFP -14/6/7 - Une coalition d’organisations non-gouvernementales (ONG) a dénoncé, dans un rapport publié mercredi, "le silence choquant" du Conseil de sécurité de l’ONU sur les atteintes aux droits de l’Homme commises, selon ces ONG, par les forces américaines en Irak.

"La Coalition américaine est à l’origine des maux actuels dont souffre l’Irak", affirme les associations regroupées au sein du Global Policy Forum (GPF) dans le rapport de 117 pages, dont l’AFP s’est procurée une copie.

Le GPF dénonce notamment les détentions arbitraires d’Irakiens, les sévices et les tortures contre des prisonniers. "Aucun Irakien n’est à l’abri d’une arrestation arbitraire et le nombre de prisonniers a considérablement augmenté depuis 2003", estime le rapport. "Les forces américaines ont maltraité et torturé un grand nombre de prisonniers irakiens. Des centaines de prisonniers ont souffert de traitements inhumains qui ont causé la mort de certains d’entre eux", accuse le GPF qui regroupe une trentaine d’associations spécialisées dans la surveillance des activités de l’ONU. "Le Conseil de sécurité a gardé un silence choquant" sur la situation des droits de l’Homme en Irak, s’est indigné au cours d’une conférence de presse James Paul, un des principaux auteurs du rapport.

"Les Etats-Unis ont mis en place un système d’immunité pour leurs forces armées, pour leurs entrepreneurs civils et militaires, ainsi que pour les compagnies pétrolières qui opèrent en Irak", affirme le rapport. "Quels que soient les crimes commis par la Coalition, des barrières juridiques empêchent les Irakiens de se saisir de la justice dans le présent et le futur", a-t-il ajouté.

Le rapport n’a pas pris en compte l’insurrection "ni le rôle des gangs et des milices criminelles". "Ces groupes, dont les motivations sont diverses (...) sont responsables d’un grand nombre de morts et de souffrances d’innocents", note cependant le rapport. "Mais, ajoute-t-il, quelle que soit la responsabilité irakienne de l’impasse dans laquelle se trouve le pays actuellement, elle ne diminue en rien la responsabilité que portent les Etats-Unis et leur coalition".

"En envahissant et en occupant l’Irak, ils ont provoqué l’émergence de ces groupes et leur politique a failli à leur devoir de protéger les Irakiens, d’apporter la paix, la prospérité et la démocratie comme ils l’avaient annoncé", estime le GPF.

"Le Conseil de sécurité, en raison du mandat qu’il a confié à la coalition, partage également la responsabilité du désastre", a-t-il ajouté. "Les Nations unies et la communauté internationale doivent mettre un terme à la complicité silencieuse et résoudre la crise irakienne", suggère le rapport qui appelle le Conseil de sécurité à "mettre fin au mandat de la coalition au plus vite" et la coalition américaine "à retirer toutes ses forces d’Irak".


Source : fairelejour.org

 

 

Un hélicoptère américain s'écrase en Irak, cinq soldats tués

BAGDAD (Reuters) -14/8/7- Cinq soldats américains ont été tués en Irak dans l'accident d'un hélicoptère de transport de troupes, annonce l'armée américaine.
Dans un communiqué, l'état-major des forces américaines en Irak précise que l'appareil, un Chinook CH-47, s'est écrasé lors d'un vol de routine à l'ouest de Bagdad, à proximité de la base aérienne de Takaddoum.
L'armée américaine ne précise pas s'il a été victime de tirs ennemis, mais indique "qu'une enquête est en cours" [sic]...
L'hélicoptère venait de subir des travaux de maintenance.
La mort de ces cinq soldats porte à dix le nombre de militaires américains tués ces deux derniers jours en Irak.
Depuis l'invasion de mars 2003, au moins 3.699 soldats américains ont péri en Irak.

 

Comme aux premier jours de la guerre, les bombardements (lesdites "frappes") reprennent !

L'aviation américaine a lâché 18 tonnes de bombes en dix minutes au sud de Bagdad !

BAGDAD - AP - 10/1/8 - L'aviation américaine a lâché 18 tonnes de bombes en dix minutes jeudi matin contre des objectifs présentés par l'armée américaine comme des sanctuaires d'Al-Qaïda en Irak dans les faubourgs du sud de Bagdad.

Ces frappes s'inscrivent dans le cadre de l'opération "Phantom Phoenix" [sic], une campagne lancée mardi contre Al-Qaïda dans l'ensemble du pays.

L'offensive aérienne a été suivie d'une attaque au sol qui a conduit à 12 arrestations et à la découverte de deux maisons utilisées pour torturer des personnes enlevées, selon un officier de l'armée irakienne ayant requis l'anonymat. Il a précisé que les soldats n'avaient rencontré aucune résistance sur place.

Dans un communiqué, l'armée américaine indique que deux bombardiers B-1 et quatre chasseurs F-16 ont lâché leurs bombes sur 40 cibles à Arab Jabour lors de dix frappes. "Trente-huit bombes ont été lâchées dans les dix premières minutes, soit un total de 18 tonnes", précise le communiqué.

Selon un officier de l'armée irakienne dans l'unité se trouvait dans le secteur d'Arab Jabour, les frappes ont commencé à 8h du matin et ont provoqué la destruction de deux maisons utilisées par des hommes armés. Il a précisé que des documents et des armes avaient été saisis sur place.

L'offensive intervient au lendemain de l'annonce par l'armée américaine de la mort de neuf soldats américains au nord de Bagdad au cours des deux premiers jours de l'opération Phantom Phoenix. AP

 

 


Manifestations dans le monde contre les 5 ans de guerre en Irak



PARIS (AFP) - 16/3/8 - Des milliers de personnes ont manifesté samedi dans le monde, notamment aux Etats-Unis, au Canada, en Grande-Bretagne ou en Espagne, contre la guerre en Irak, cinq ans après l'intervention militaire américaine, ainsi qu'en Afghanistan.

Quelque 10.000 personnes selon les organisateurs, 2.000 selon la police, ont ainsi manifesté à Hollywood (Californie, ouest des Etats-unis) pour réclamer au président américain George W. Bush la fin de l'engagement militaire américain en Irak, où 155.000 soldats sont déployés.

Plus tôt dans la journée, des milliers de personnes ont défilé dans plusieurs grandes villes du Royaume-Uni, notamment à Londres et Glasgow (Ecosse), pour réclamer le retrait des troupes britanniques d'Irak et d'Afghanistan, une mobilisation organisée à l'occasion de ce cinquième anniversaire de l'intervention en Irak.

Selon les organisateurs, entre 35.000 et 40.000 personnes à Londres ont fait le déplacement jusqu'à Trafalgar Square, point de ralliement des manifestants avant le départ du cortège en direction du parlement de Westminster situé à quelques encablures.

Scotland Yard a estimé qu'environ 10.000 personnes avaient défilé.

Dans les pays scandinaves, tels que le Danemark et la Norvège, plusieurs centaines de personnes ont également manifesté contre la guerre en Irak.

Au Canada, des centaines de personnes ont manifesté samedi à travers tous le pays, pour protester contre la mission militaire en Afghanistan, dont la prolongation jusqu'en 2011 vient d'être votée par le parlement, et contre la guerre en Irak.

Selon les organisateurs, des manifestations étaient prévues dans vingt villes canadiennes. A Toronto, un millier de manifestants ont défilé aux cris de "Arrêtez la mission militaire en Afghanistan, ne la prolongez pas", selon les télévisions locales.

Dans la capitale Ottawa, les manifestants ont convergé vers l'ambassade des Etats-Unis, pour dénoncer les intérêts stratégiques américains qui prennent le dessus sur l'intérêt des peuples, selon l'Alliance canadienne pour la paix, une des organisations qui ont appelé à la manifestation.

En Espagne, un millier de personnes ont défilé samedi dans les rues du centre de Madrid pour protester contre la guerre en Irak et le maintien de troupes espagnoles en Afghanistan et au Liban.

D'autres manifestations avaient également été organisées à Barcelone, Bilbao, Séville et Pampelune. "Non à la guerre en Irak, au Liban et en Afghanistan", "non au génocide palestinien", "retrait des troupes du Liban et de l'Afghanistan" ont scandé les manifestants.

La Force multinationale dirigée par les Etats-Unis a perdu près de 4.300 hommes en Irak, dont une majorité d'Américains, depuis l'invasion du pays le 20 mars 2003.

Selon un décompte du site internet Irak Body Count diffusé samedi, au moins 81.639 civils irakiens ont été tués depuis cette même date.

Les forces de sécurité irakiennes ont également payé un lourd tribut puisque, selon les autorités, au moins 12.000 policiers sont tombés depuis le renversement de Saddam Hussein.

 

 

Cinq morts dans le "crash" d'un hélicoptère de l'armée américaine au sud de l'Irak



BAGDAD - AP - 18/9/8 - Cinq soldats américains sont morts dans le crash de leur hélicoptère jeudi, peu après minuit, dans le sud de l'Irak, selon les autorités américaines.

L'hélicoptère de transport lourd de l'armée américaine, un CH-47 Chinook s'est écrasé à 96 km à l'ouest de Bassorah. Il faisait partie d'un convoi aérien en provenance du Koweït et qui se rendait à Balad, au nord de Bagdad. Une enquête est en cours pour déterminer les causes de l'accident [sic]. AP

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Irak : 7 soldats américains tués dans le "crash" d'un hélicoptère

BAGDAD (AFP) - 18/9/8 - Sept soldats américains ont été tués jeudi lorsque leur hélicoptère s'est écrasé dans le sud de l'Irak, a annoncé l'armée américaine, en précisant qu'ils étaient les seuls occupants de l'appareil.

Le Chinook CH-47 s'est écrasé à environ 100 km à l'ouest de Bassorah, la principale ville du sud irakien, alors qu'il effectuait, avec trois autres appareils, une liaison entre le Koweït et la ville irakienne de Balad (nord), précise le communiqué américain.

Une force de réaction rapide et un convoi de l'armée britannique, en charge des opérations militaires de la coalition dans le sud de l'Irak, ont été dépêchés sur place, a de son côté ajouté le commandant Paul Smyth, un porte-parole militaire britannique.

L'armée américaine a précisé qu'une enquête était en cours sur les causes de ce crash, en soulignant toutefois qu'aucune attaque ennemie n'était soupçonnée...

"C'est une dure journée pour la coalition, et nous sommes profondément attristés par la mort de nos soldats", a déclaré le colonel Bill Bruckner, un porte-parole militaire américain, cité par le communiqué.

Cet accident est le plus grave depuis celui d'un hélicoptère de transport Blackhawk en août 2007 dans le nord de l'Irak, qui avait fait 14 morts parmi les militaires.

L'accident d'hélicoptère le plus meurtrier depuis le début de l'invasion américaine en Irak a eu lieu le 15 novembre 2003, lorsque deux Blackhawks sont entrés en collision près de Mossoul (nord), tuant 17 militaires.

En janvier et février 2007, plusieurs appareils militaires s'étaient écrasés, dont certains visés par les insurgés qui avaient déployé des cellules anti-aériennes au nord de Bagdad. Ces cellules ont été depuis mises hors de combat par les forces américaines.

Ces décès portent à 4.168 le nombre de militaires américains tués en Irak depuis l'invasion de mars 2003, selon un bilan établi par l'AFP à partir du site internet indépendant icasualties.org.

Le nombre de pertes américaines a baissé ces derniers mois, conséquence de l'amélioration de la sécurité dans le pays.

Au total, 17 soldats américains ont été tués en Irak jusqu'ici en septembre, contre 66 en septembre 2007.

 

Irak : fin de la mission polonaise, la coalition se réduit encore un peu plus...

Par Amal JAYASINGHE

DIWANIYAH (AFP) - 4/10/8 - La Pologne a mis fin officiellement samedi à sa mission au côté de l'armée américaine en Irak, un départ qui réduit encore un peu plus le nombre de pays engagés sur place dans la coalition emmenée par les Américains.

L'évènement a été marqué par une cérémonie militaire organisée sur une base de Diwaniyah, capitale de la province éponyme (180 km au sud de Bagdad), où est basé le contingent polonais, en présence du ministre polonais de la Défense, Bogdan Klich, et du commandant en chef des forces américaines en Irak, le général Raymond Odierno.

Le "drapeau de la coalition" [?] a été descendu de son mât par le général Andrzej Malinowski, chef du contingent polonais, et remis au ministre Klich, symbolisant ainsi la fin de la mission polonaise, a constaté un journaliste de l'AFP.

Les 900 militaires polonais quitteront l'Irak d'ici la fin du mois, a ensuite précisé à la presse le général Malinowski.

L'armée polonaise est présente en Irak depuis le début, en mars 2003, de l'intervention armée américaine qui a fait tomber le régime de Saddam Hussein.

Elle comptait 2.600 soldats en 2003, a perdu 21 hommes depuis le début de ce déploiement et compté 70 blessés, a-t-elle précisé samedi.

Près de 150.000 soldats de la coalition sont aujourd'hui déployés en Irak, dont 144.000 militaires américains, et environ 4.000 Britanniques.

"L'achèvement de notre mission ne signifie pas pour autant la fin de notre engagement", a déclaré M. Klich, qui a assuré que son pays continuerait "à coopérer avec l'Irak dans les domaines économique et financier".

"Aujourd'hui est un jour d'émotions mêlées", a de son côté souligné le général Odierno dans son discours. "Je ne peux m'empêcher de ressentir de la tristesse. J'ai connu personnellement sept des 10 commandants (polonais) qui se sont succédé ici. Vous avez été des amis proches et de confiance", a-t-il noté.

"C'est le bon moment pour les forces polonaises de partir car la sécurité s'est améliorée. Elles seront remplacées par des troupes américaines, mais en plus petit nombre", a-t-il ensuite expliqué à des journalistes.

Au total, plus de 15.000 soldats polonais auront participé à l'opération américaine depuis cinq ans, selon le commandement américain.

Province majoritairement chiite, Diwaniyah est passée en juillet sous le contrôle des forces de sécurité irakiennes. La région avait été le théâtre en 2007 de combats sanglants entre deux puissantes milices chiites rivales.

Après le départ d'Irak des forces géorgiennes et japonaises, la fin de la mission polonaise marque une nouvelle réduction et la fin annoncée de la coalition internationale constituée en 2003 par les Etats-Unis.

Début septembre, le Japon avait indiqué qu'il mettrait fin avant 2009 à sa petite mission aérienne d'appui logistique à la coalition.

Quelques semaines auparavant, l'armée géorgienne avait rapatrié précipitamment ses quelque 2.000 soldats pour faire face aux troupes russes lors de la crise dans ses territoires séparatistes d'Ossétie et d'Abkhazie.

Le président américain George W. Bush avait alors estimé que de nombreux pays de la coalition seraient "en mesure de mettre fin à leur déploiement en Irak cette année", y voyant la conséquence des progrès accomplis.

Un haut responsable de l'administration américaine avait, sous le couvert de l'anonymat, reconnu que la coalition en Irak ne compterait plus qu'une "poignée" de pays d'ici la fin de l'année.

Selon le site de la force multinationale en Irak, celle-ci comptait encore 22 pays en juillet, contre une cinquantaine au maximum ces dernières années.

Ce chiffre est depuis tombé à une quinzaine de pays, dont les contingents --très symboliques-- ne dépassent pas quelques dizaines d'hommes.

 

 

Deux hélicoptères Blackhawk de l'US Army s'écrasent à Bagdad

BAGDAD (Reuters) - 4/10/8 - Deux hélicoptères Blackhawk de l'armée américaine se sont écrasés samedi soir à Bagdad alors qu'ils se préparaient à atterrir dans un camp militaire du nord de la ville, annonce l'US Army.

L'accident a fait un mort - un soldat irakien - et quatre blessés - deux soldats américains et deux soldats irakiens -, a précisé le lieutenant Patrick Evans, porte-parole de l'armée américaine, dans un courriel adressé à Reuters.

Il a ajouté qu'aucun tir hostile n'avait été signalé contre les deux appareils.

"Deux UH-60 Blackhawk se sont écrasés alors qu'ils allaient atterrir au camp Ford dans le quartier d'Adhamiya, vers 20h55 locales (17h55 GMT)", a dit Evans. "Nous contrôlons la situation. Les services de secours sont sur place. On ignore combien de personnes se trouvaient à bord des appareils au moment de l'accident. Pour l'instant, on ne fait pas état de tirs ennemis."

Un caméraman de Reuters television qui était dans le quartier de Cha'ab, près de celui d'Adhamiya, a vu l'un des hélicoptères s'écraser. Il a entendu ensuite une explosion et des tirs.

La police irakienne a déclaré qu'une fusillade avait éclaté entre les forces de sécurité irakiennes et des hommes armés près du lieu où les appareils américains se sont écrasés.

Mohammed Abbas et Peter Graff, version française Guy Kerivel

 


Bon débarras !

Les soldats bulgares quitteront l'Irak à la fin de l'année

Reuters - 6/11/8 - Les 155 militaires bulgares déployés en Irak seront rapatriés à la fin de l'année, fait savoir le ministère de la Défense, à Sofia. Lire la suite l'article

Le contingent bulgare est affecté à la surveillance de détenus qui suivent un programme de réinsertion sur la base américaine de Camp Cropper, près de l'aéroport de Bagdad.

"Le mandat des troupes expire à la fin de l'année. Nous n'avons pas l'intention de le prolonger", a déclaré une porte-parole, citant le ministre de la Défense.

Tsvetelia Ilieva, version française Jean-Philippe Lefief

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Retrait des troupes roumaines en Irak avant la fin de l'année

AP - 6/11/8 - Le ministre roumain de la Défense Teodor Melescanu a annoncé jeudi le retrait, d'ici la fin de l'année, de la force de 501 soldats roumains "chargés du maintien de la paix" [sic] en Irak.

L'an prochain, des Roumains travailleront en Irak en tant que conseillers auprès des autorités locales et "dans des fonctions d'aide à la population civile" [sic], a-t-il ajouté.

Le retrait des troupes roumaines doit être formellement approuvé par le Conseil Suprême de la Défense, composé du président Traian Basescu, des responsables des services secrets, du ministre de la Défense et de membres du gouvernement.

Deux soldats roumains sont morts en Irak depuis 2003. AP

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L'Azerbaïdjan va retirer d'Irak son contingent militaire


Source : http://www.almanar.com.lb/



AL MANAR - 14/11/8 - Le parlement azerbaïdjanais a approuvé ce vendredi la décision du président Ilham Aliev de retirer d'Irak le contingent militaire de cette ex-république soviétique.

"Le mandat de cinq ans de nos troupes (en Irak) a expiré. Notre décision n'a rien d'extraordinaire, de nombreux pays ayant fait la même chose", a déclaré le président du parlement, Oktay Asadov, à l'issue d'un vote des députés qui ont approuvé par 86 voix pour et une contre le décret présidentiel.

L'Azerbaïdjan avait déployé un contingent de 151 hommes en 2003 en Irak.

 

 

 

Bon débarras !

Le Salvador va retirer ses troupes d'Irak

 

AP - 23/12/8 - Le président salvadorien Tony Saca a annoncé mardi qu'il allait retirer les troupes salvadoriennes d'Irak après le 31 décembre.

Le Salvador est le seul pays d'Amérique latine qui dispose encore de forces militaires en Irak : 200 soldats basés près de la ville chiite de Kut (sud-est). Cinq de ses soldats ont été tués et plus d'une vingtaine blessés depuis que ce pays a déployé des militaires en 2003 en Irak.

Tony Saca a déclaré devant des journalistes que le Salvador avait "rempli" sa mission en Irak [sic]. Il a précisé que ses troupes quitteront l'Irak après le 31 décembre, quand la résolution des Nations unies qui a autorisé la présence d'une coalition internationale expirera.

La Grande-Bretagne a déjà annoncé son intention de retirer ses 4.000 soldats du sud de l'Irak d'ici fin mai.

L'Australie, l'Estonie et la Roumanie disposent également des forces dans ce pays...

 

 

Bush échappe à un jet de... chaussures en pleine conférence de presse à Bagdad


Jennifer Loven


AP - 15/12/8 - George W. Bush, en pleine conférence de presse à Bagdad, a échappé de justesse dimanche soir à un jet de... chaussures le visant à hauteur de tête et provenant d'un journaliste irakien furieux des propos du président américain sur la guerre en Irak.

"C'est un baiser d'adieu, espèce de chien !", a hurlé l'homme en lançant une première chaussure, puis une seconde, en direction du visage présidentiel, avant d'être maîtrisé et plaqué au sol par d'autres Irakiens.

L'homme a ensuite été identifié sous le nom de Muntadar al-Zeidi, correspondant de la chaîne "Al-Baghdadiya", une station de télévision irakienne basée au Caire, en Egypte. Dans la culture irakienne, jeter une chaussure sur quelqu'un est un signe de mépris.

Au moment de l'incident, George W. Bush donnait une conférence de presse à Bagdad au côté du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki à l'issue d'une visite surprise en Irak, sans doute la dernière de sa présidence. Aucun des deux dirigeants n'a été touché.

D'après les images tournées par l'agence APTN (Associated Press Television News), le jet de chaussures visait le président Bush. Ce dernier a esquivé l'objet volant en baissant la tête, un réflexe qu'il a réitéré lors du second lancer. Les deux chaussures ont frôlé sa tête, sans la toucher, avant de finir leur course avec un bruit sourd dans le mur de derrière.

Le président des Etats-Unis a voulu prendre l'incident avec humour. "Tout ce que je peux dire, c'est que c'était une pointure 43", a déclaré George W. Bush en plaisantant.

Au cours de sa conférence de presse, le président Bush venait de déclarer qu'"il y a encore du travail à faire" en Irak. "La guerre n'est pas finie", avait-il constaté, mais "elle est en voie décisive d'être gagnée".

C'est à ce moment que le journaliste énervé s'est levé, a lancé une chaussure, puis très vite une seconde, avant d'être maîtrisé. Dans la mêlée, la porte-parole de la Maison Blanche, Dana Perino, qui accompagnait le président Bush dans cette visite, a été blessée à l'oeil.

Après l'invasion américaine de 2003, des Irakiens avaient frappé à coups de chaussures la statue géante de Saddam Hussein qui venait d'être déboulonnée par les Marines américains à Bagdad. AP

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«Attentat à la chaussure en Irak : À… bas Bush ! »

Ces chaussures lancées à la figure de Bush : un beau jeu de mots du «Canard» en hommage

 

AGORAVOX - 22/12/8 - Le lancer de chaussures par un journaliste irakien contre le président Bush en début de conférence de presse, dimanche 14 décembre 2008, à Bagdad a fait le tour du monde. On a beau se dire que le respect est dû au représentant d’une nation. Qui, pourtant, au vu de la vidéo tournée, l’instant de la surprise passée, n’a pas été pris de fou rire en réalisant après coup ce qu’il venait de voir ?

Le ressort de la farce

Le ressort de la farce est bien remonté avec la distorsion entre ce qui devrait être et ce qui est : pour rétablir l’équilibre des choses, l’éclat de rire est irrésistible. On n’est pas dans une salle de conférence de presse en présence du président des Etats-Unis d’Amérique mais à la foire devant la baraque d’un jeu de massacre où un joueur se précipite pour envoyer coup sur coup deux projectiles sur une poupée à bascule. Seulement la poupée, c’est le président Bush qui esquive par deux fois, montrant en passant qu’il a de bons réflexes, et les balles de son, les propres chaussures du lanceur.

S’avouera-t-on qu’avec cet éclat de rire devant cette scène burlesque, on a senti crever en soi, comme un abcès, la poche d’un secret contentement et que, même, oui, on a jubilé par procuration à cette lapidation symbolique, tant, par sa politique, ce président Bush a concentré sur sa personne en huit ans de mandat haine et mépris ? Comme on dit, ça soulage un instant, même si ça ne change rien.

Ce n’est certes pas très glorieux car, loin de toutes représailles, on ne s’expose pas, quand ce journaliste irakien a pris, lui, le risque de se faire emprisonner et d’abord brutaliser par les forces de sécurité qui l’ont plaqué au sol ; il aurait un bras cassé. Mais c’est vrai qu’on lui est presque reconnaissant d’avoir eu le courage de violer le protocole pour exprimer tout haut par son acte ce que tant de monde pense tout bas : «Tiens, voilà ton cadeau d’adieu, espèce de chien ! a-t-il crié. De la part des veuves , des orphelins et de tous ceux qui sont morts en Irak !» Lui-même, dit-on, a été éprouvé dans sa propre famille.

Un beau jeu de mots du «Canard» en hommage

Aussi est-il meilleur hommage rendu à ce journaliste que ce jeu de mots en manchette du Canard Enchaîné de cette semaine : «Attentat à la chaussure en Irak : À… bas Bush !» ? Là encore, le temps d’opérer le réajustement des sons, et c’est l’éclat de rire ! Un usage de moyens minimal pour un effet maximal ! Telle la force du jeu de mots. Le rire surgit du tragique.

Plus les idées entrechoquées sont éloignées, plus éclatante est la déflagration. Ici, il y a trois idées très différentes, sans aucun rapport l’une avec l’autre, que les seuls sons non seulement associent mais font encore s’emboîter comme trois pièces indifférenciées dans un puzzle : «À bas» – « babouche » et «Bush». Et de leur emboîtement imprévisible éclate une quatrième idée qui est un cri de proscription : «À bas Bush !»

Qui avait songé jusqu’ici que le nom même du président Bush était constitutif d’une pantoufle moyen-orientale, la babouche ? Le contexte du jet de chaussures a fait jaillir cet attelage grotesque, au point de légitimer comme une folle parenté entre « Bush » et «babouch» qui n’attendait qu’à voir le jour. D’autre part, le même contexte réunit simultanément le cri de proscription « À bas » et le port de chaussure à la mode moyen-orientale, «à babouche».

Et comme il se doit pour tout jeu de mots, l’équation de sons est donnée abusivement pour une équation de sens, ce qui déclenche le rire. La frappe du jeu de mots vient de ce qu’une intrication insensée de sons va jusqu’à produire par la seule homophonie une légitimation de sens selon toutes les apparences d’un syllogisme : en somme, puisque «Bush» était déjà contenu dans «babouche» et «ba» dans «À bas !», «À bas Bush !» s’impose comme une conclusion toute naturelle du raisonnement. Cet attentat à la chaussure était dès lors prévisible. On peut même dire qu’ « il était écrit » dans le nom même du président. Il ne l’a donc pas volé !

Le vénérable Jorge, ce moine aveugle et fou dans «Le nom de la Rose» d’Umberto Eco/Jean-Jacques Annaud, n’avait pas tort d’empêcher par le poison sa communauté de lire le traité d’Aristote sur le rire. Rien ne résiste au rire, ni la crainte des puissants, pas même celle de Dieu. Parmi les images qui resteront du président Bush, celles où, pris pour "une tête de massacre", il esquive deux chaussures qui lui ont été lancées à la figure par un journaliste irakien désespéré, ont toutes chances de rester dans les mémoires pour sa honte.

Paul Villach

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Bush a enfin trouvé les armes de destruction massive en Irak,
il s’agit d’une paire de chaussures taille 43 !

 

Mondialisation.ca, 15 decembre 2008 - Hier bush, inconscient jusqu’à l’autisme de sa propre nocivité, est allé saluer sa grande oeuvre irakienne,”Hello Bagadad!”. Il a tapoté la joue du président irakien! Dans une conférence de presse , sa présence invraisemblable sur le territoire de ses exploits a provoqué la colère d’un journaliste irakien qui lui a expédié ses chaussures à la figure en le traitant de chien, ce qui est en orient doublement méprisant. Attention ne riez pas trop vite! Ce n’est pas l’entartrage contre un “pompeux cornichon”, c’est du mépris et de la souffrance et pas seulement face à Bush , face à toute l’hypocrisie et la nocivité de l’occident . Un projectil qui nous atteint. Nous ne nous en sortirons pas aussi aisément en nous moquant du plus calamiteux président qui se puisse imaginer, c’est toute une gestion de la planète qui est dénoncée.

L’auteur de cet “attentat à la godasse”, Muntadar al-Zaïdi, correspondant connu d’une chaîne de télévision locale, a perdu une partie de sa famille pendant la guerre et a lui-même été pris en otage par le passé. Selon le correspondant de la chaîne américaine ABC à Bagdad, Richard Engel, “il a pété les plombs”. Il a aussi probablement fait ce que beaucoup d’Irakiens, d’Arabes et d’autres ont rêvé de faire sans en avoir l’occasion déclare le journaliste du Point. Il a raison mais il oublie un petit détail c’est que lui-même, les médias occidentaux sont dans le coup, et que la godasse leur est expédiée, à nous aussi qui avons pris l’habitude de voir nos armées envahir des pays pour les piller tandis que l’on nous effraye avec l’invasion des “pauvres”, nous qui avons pris l’habitude de savoir Gaza sans électricité, sans soin tandis que notre parlement européen vote un soutien inconditionnel au bourreau israélien..

Chiens a-t-il dit en lançant sa chaussure…

Ferons-nous comme Bush qui a aussitôt déclaré : “C’est ça la démocratie, il y a toujours des gens qui veulent se faire remarquer”…

La démocratie à l’occidentale c’est ce crétinisme qui se veut humoristique, ce divertissement permanent, cette autojustification et cette dénonciation mensongère pour mieux pouvoir piller… Les pieds dans le sang et la misère du peuple irakien…

 

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At Least 13 Civilians Slain by Gunmen in Iraqi Army Uniforms
Security Continues to Deteriorate in Iraq

by Jason Ditz

ANTIWAR.COM - 16/11/9 - In yet another sign of the deteriorating security situation in Iraq, gunmen wearing Iraqi Army uniforms marched into the village of Zauba today, rounded up and executed at least 13 civilians, including children.

Iraqi officials confirmed the killings, but dismissed them as “a tribal conflict.” Among those killed was a leading figure of the Iraqi Islamic Party, the nation’s largest Sunni party, and several members of the Awakening Council.

Though the attackers wore Iraqi Army uniforms, they reportedly arrived in the village in civilian vehicles. Locals say that at least five of those slain were beheaded in the attack.

The Awakening Council, a US-backed Sunni militia, has come under increasing fire from all sides in recent months. Sunni insurgents have accused the group of being collaborators, while the Shi’ite led government has questioned their loyalty, citing the large number of members who were formerly insurgents themselves.

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Version pentagonisée de l'Associated Press

Treize personnes tuées près de Badgdad

AP - 16/11/9 - Treize personnes [dont des enfants] ont été tuées dans la nuit de dimanche à lundi dans un village de l'ouest de Bagdad [Zauba], a-t-on appris lundi après d'un responsable de la sécurité.

Le général Qassim al-Moussawi, porte-parole de l'armée, a précisé dans un communiqué qu'une enquête avait été ouverte. Il pourrait s'agir d'une "querelle de tribus" [sic].

Mohammed Sadoun, un responsable de l'hôpital Abou-Ghraïb où ont été transportés les cadavres, a rapporté à l'Associated Press qu'au moins sept corps criblés de balles leur avaient été emmenés. AP

 

Tony Blair, le dernier croisé


Par Patrice Claude

Lemonde.fr - 1/2/10 - Pour Tony Blair, cela ne fait pas l'ombre d'un doute. Saddam Hussein était "un monstre". Le dictateur irakien incarnait "le mal". Puisque la conjoncture internationale, tétanisée par les attaques d'Al-Qaida du 11 septembre 2001 le permettait, il fallait, même s'il n'avait rien à y voir, l'éliminer et renverser son régime pour imposer ensuite, à l'ensemble du Moyen-Orient, la "démocratisation générale" dont rêvaient les néoconservateurs américains, avec la sécurité d'Israël en tête.

Au fond, ni les six heures d'audition de Tony Blair, vendredi 29 janvier à Londres, ni les milliers de pages de témoignages noircies depuis novembre 2009 par la commission Chilcot chargée de faire la lumière sur les motivations et les conditions de l'entrée en guerre du Royaume-Uni en 2003, n'autorisent d'autre conclusion que celle-ci : pétri de religion, pratiquant austère tout récemment passé de l'anglicanisme au catholicisme, l'ancien premier ministre britannique est convaincu depuis toujours, "même si ce n'est plus à la mode de l'affirmer tout haut", écrivait-il en 1994, que le monde se divise entre "le bien et le mal", entre "le juste et l'injuste". La motivation fondamentale de l'invasion anglo-américaine amorcée le 20 mars 2003 est là.

Le reste, la manipulation de l'opinion, l'exagération délibérée du "danger continu et croissant" censément posé par le dictateur, la mise en avant d'une prétendue complicité entre lui et Oussama Ben Laden, la croyance "au-delà du doute" en un programme d'armes de destruction massive (ADM) qui s'avéra inexistant, la non-prise en compte des éléments contradictoires émis ici et là sur la réalité de la menace, voire la légalité de l'invasion, oui, tout le reste a découlé de cette certitude d'avoir raison contre tous. Et d'avoir fait "le bien" d'une humanité aveugle et sourde aux dangers.

Quand Tony Blair, sombre et tendu comme un ressort entre dans la petite salle silencieuse de la commission Chilcot le 29 janvier, "on dirait un fantôme", remarque Patrick Wintour, journaliste au Guardian. Costume sombre, cravate rouge, cheveux gris tirés vers l'arrière, teint hâlé, Tony Blair s'assoit face à des "juges" qui n'en sont pas. Quatre hommes et une femme. Deux sont hauts fonctionnaires à la retraite, un autre est ancien diplomate, deux sont des historiens spécialisés en politique intérieure. Zéro magistrat, zéro juriste, zéro militaire, zéro connaisseur de l'Irak.

Aucun n'y a jamais mis les pieds, plusieurs ont approuvé l'invasion, aucun n'a désapprouvé. Tous ont été choisis par le vieux frère rival de Tony Blair, l'actuel premier ministre Gordon Brown, qui sera lui-même entendu à la mi-février. Toute la presse locale dénonce la composition du panel depuis des mois et fustige "la mollesse et l'ignorance" de ses questionneurs.

Face à eux, l'homme qui a dirigé le pays pendant dix ans, avocat brillant, orateur hors pair et champion universel de la "com". Derrière, soixante personnes silencieuses, vingt membres des familles de soldats tués en Irak, deux dizaines de journalistes et des badauds passionnés venus assister au spectacle. Chacun se dit que "King Tony" va dévorer tout cru ces pauvres pairs fatigués.

Mais l'intéressé se montre courtois, patient, accepte, à la demande, d'interrompre les citations qu'il fait de lui-même. Le "leader" a perdu de sa superbe et de son charme, mais il reste un grand professionnel. En regardant les auditions de ses anciens ministres et conseillers à la BBC, il a compris qu'il ne fallait pas, une réponse précise pouvant entraîner une question gênante, se montrer trop pointu.

Plus de 52 % des Britanniques, selon un sondage, estiment aujourd'hui que l'ex- premier ministre a "délibérément menti" pour les emmener dans une guerre dont ils ne voulaient pas. Menti ? Pas plus qu'un général qui, estimant sa patrie en danger, ravive l'ardeur des troupes en leur racontant que l'ennemi a des cornes et mange les enfants.

"Saddam Hussein a causé la mort de 1 million de personnes dans la région en utilisant des armes de destruction massive pour défaire ses ennemis", rappelle donc M. Blair. Nul ne relève que l'allusion concerne la guerre que se sont livrée l'Iran et l'Irak dans les années 1980, une guerre désirée et soutenue par la Grande-Bretagne, la France, les Etats-Unis et l'Allemagne qui aida l'Irak, via ses industriels, à obtenir les gaz - "ADM", dans la terminologie du XXIe siècle - qui feront des dizaines de milliers de morts du côté de la partie attaquée, l'Iran khomeiniste.

"Il a fait tuer des dizaines de milliers de Kurdes et de chiites", dit encore l'orateur. Personne ne rappelle que les 60 000 chiites massacrés par l'armée du dictateur irakien s'étaient soulevés contre le régime, en 1991, à l'appel du président Bush senior. L'armée américaine, qui venait de libérer le Koweït et occupait alors l'extrême Sud irakien, avait ensuite autorisé Saddam Hussein à utiliser ses derniers hélicoptères pour mater la rébellion à coups de mitrailleuses. A l'époque, ni Washington, ni Londres, ni Paris ne voulaient renverser le régime, il n'y avait pas de solution de rechange.

En 2001, peu après la tragédie du 11-Septembre, George W. Bush, le fils, avait maladroitement évoqué la "croisade" qu'il fallait lancer de toute urgence contre "l'axe du Mal". Tony Blair, qui n'ignorait pas la connotation ultranégative de ce concept dans le monde judéo-arabe, ne l'a jamais fait. Son approche en noir et blanc des relations internationales, vaut bien, à ses yeux, cette autre école de pensée qu'on appelle la realpolitik et qui s'appuie, avant tout, sur la prise en compte des intérêts concrets d'une nation.

Le Royaume-Uni n'avait aucun intérêt national patent de choisir, parmi tant d'autres dictatures, d'attaquer précisément celle de Saddam Hussein. En 2003, le régime était à genoux, ses défenses et industries militaires étaient régulièrement bombardées par la Royal Air Force et l'US Air Force depuis 1998. Des dizaines d'inspecteurs des Nations unies fouillaient partout, à la recherche des fameuses ADM. Cadenassée depuis l'invasion du Koweït, par le régime de sanctions internationales le plus dur - et le plus meurtrier pour les civils - qui se soit jamais vu dans l'histoire des Nations unies, son économie était en lambeaux.

Pour moi, a martelé Tony Blair devant la commission Chilcot, il continuait de représenter une menace. Non seulement pour ses voisins, mais pour le monde entier." Un jour, a-t-il ajouté, "si on l'avait laissé au pouvoir avec ses fils", il aurait "sans doute repris sa quête d'ADM". Pire, "il aurait pu" en fournir "aux fanatiques religieux" d'Al-Qaida. "Dans le monde d'aujourd'hui, il n'est plus possible de prendre ce genre de risques."

Dix fois, au cours de son audition, il l'a répété : "J'étais le chef du gouvernement, je croyais, et je crois toujours, qu'il était juste de renverser ce régime." Il croit aussi que "les dirigeants d'aujourd'hui" vont devoir "s'occuper" de l'Iran aussi tôt que possible. Tony Blair n'est plus aux affaires mais il sait toujours mieux. "L'habitude du triomphe amoindrit le doute", disait Balzac. Tony Blair a vécu pas mal de triomphes et ignore le doute. Brillamment élu en 1997, réélu deux fois par la suite, il voulait faire du Royaume-Uni, "le phare de l'univers". Il est à présent traité comme un paria. Un paria richissime, notez. En trente mois d'activité, depuis son départ de Downing Street, Tony Blair Associates, sa société, affiche un chiffre d'affaires supérieur à 20 millions d'euros.

Au pouvoir, "ce qui compte, c'est ce qui marche ", répétait-il. Il a traité les prémices de la guerre d'Irak avec la même méthode. Une fois la décision prise de traiter la question Saddam, et les historiens retiendront qu'elle le fut lors d'un dîner en tête-à-tête avec George W. Bush le 6 avril 2002 dans son ranch de Crawford au Texas, il ne restait plus qu'à la faire avaliser. Par les Nations unies si possible - mais la France et la Russie s'y opposèrent -, par l'opinion publique si cela se révélait nécessaire. Ce qui fut fait avec célérité.

"Ce qui compte, c'est ce qui marche." Comme son ami George W. Bush, de qui il est plus proche que d'un Bill Clinton, politicien brillant mais réputé cynique et époux volage, "King Tony" monnaye aujourd'hui sa gloire passée. A la tête de sa Fondation de la Foi et de Tony Blair Associates, il convoque désormais moins à l'esprit l'homme d'Etat que le télé-prêcheur version américaine ou égyptienne, fidèle à Dieu et dur en affaires.

Il prononce des conférences à 200 000 euros les 90 minutes. En échange de petites fortunes, il conseille les rois d'Arabie saoudite, du Koweït et d'Abou Dhabi. Il est en affaires avec des milliardaires d'Azerbaïdjan, de Chine et d'ailleurs. Il pratique le lobbying pour la banque JP Morgan et, bientôt, pour son ami Bernard Arnault. Il vient de s'offrir un hôtel particulier à Londres, il n'a rien contre l'idée de représenter le luxe de LVMH. Il est également l'émissaire du Quartet (Etats-Unis, Union européenne, Russie, Nations unies) au Proche-Orient.

Mais sur l'Irak, quand même, "avez-vous des regrets ?", lui demande un membre de la commission Chilcot. De 100 000 à 500 000 Irakiens, personne ne sait, ont été tués pendant et après l'invasion de 2003. De même, 4 500 GI américains et 179 soldats britanniques ont péri en Irak. Le pays le plus développé du monde arabe a été ramené au Moyen Age. Une guerre civile dont les cendres sont encore tièdes a provoqué une hécatombe sans précédent. L'insécurité règne. La corruption est partout, l'avenir, incertain.

Des regrets, des remords, des doutes ? "Non." Héraut et supplétif d'une invasion qui a coûté 7 milliards de livres au contribuable britannique, Tony Blair n'en a pas. Qui est sûr d'avoir sauvé le monde ne peut en avoir.

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The protestors

http://www.stopwar.org.uk/


Two of the audience who listened to Tony Blair told him he was "a liar" and "a murderer" after he had finished.
For hours the audience had listened in silence. But near the end he was interrupted by a single heckler, quickly stamped on by inquiry chair Sir John Chilcot. After the TV cameras stopped broadcasting, one member of the audience in the chamber shouted at him, "you're a liar"; a second added, "and a murderer".
The families of British military personnel killed in Iraq said that the former prime minister had been "smug". One asked that he look her in the eye and say "sorry" for the loss of her son.
Anne Donnachie, from Reading in Berkshire, lost her 18-year-old son, Paul, killed by a sniper in 2006. She blamed Blair. "From what I have heard this morning, he is just denying everything. He will just not face up to the facts. I believe he made a massive mistake when he sent my son to Iraq."
Therese Evans, from Llandudno in north Wales, lost her 24-year-old son, Llywellyn, when died in a Chinook helicopter crash in 2003. She said: "I would simply like Tony Blair to look me in the eyes and say he was sorry. Instead he is in there smirking."
Afterwards protesters waited for Blair's departure, clasping placards reading "Bliar". In the morning he avoided them by slipping in to the QEII centre in Westminster through a side entrance at 7.30am.
Outside lines of police stood between protesters and the inquiry.
"He does not have the integrity to come and face the people," said Lindsey German, convener of the Stop The War Coalition. "Sliding in by a back door entrance is typical of his lies, deceit and evasion."

 

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Flags Burn as Last US Troops Trickle Out of Iraq
Another 'End' Comes With Declarations of Victory

by Jason Ditz

 

Antiwar.com - 14/12/2011 - As the last few US troops withdraw from Iraq, putting a cap on the latest of innumerable “ends” to the Iraq War, Rep. Duncan Hunter (R – CA) angrily condemned Obama for not being more open in declaring how great a military victory the conquest of Iraq actually was.

Obama did declare the war a “success” however, saying that the nine years of occupation was “an extraordinary achievement” and “one of the most extraordinary chapters in the history of the American military.”

The Iraq he “leaves behind” (putting aside the State Department’s private army and the massive embassy) is starkly different from the Iraq that America found in 2003. The population has dropped considerably, both from refugees fleeing the conquering forces and the enormous death toll, while the cities are much more segregated along religious lines than ever before.

Its an Iraq that’s celebrating, however, if only because the most obvious signs of the US occupation, the ground troops, are leaving. Iraqis took to the streets today celebrating the way much of the world seems to celebrate these days, burning the American flag and celebrating the lack of US troops with guns trained on them.

The demonstrators said today was the “first annual” celebration of its type, aimed at commemorating those Iraqis who resisted the occupation. Whether there will be a second annual celebration without any US troops remains to be seen.

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Iraq’s Bloody Day : 115 Killed, 145 Wounded


by Margaret Griffis

Antiwar.com - 15/1/14 - At least 115 people were killed and 145 more were wounded in a continuing bomb spree in Baghdad and ongoing clashes in Anbar province. Several cities near the capital were also targeted today.

Iraqi forces in Anbar province retook Saqlawiya this morning. An oil tanker was blown up on a bridge near there yesterday, killing three soldiers. Gunmen also took over the town and forced police to hand over weapons. Security forces then launched an airstrike. At least 11 insurgents were killed. In Garma, six soldiers were wounded when a booby-trapped building collapsed around them.

In Baghdad, a bomb killed five people and wounded 12 more at a Shoala market. A car bombing in Shabb left four dead and 14 wounded. Two bombs in Karrada killed six people and wounded 24 more. Three more were killed in Maamil, where a woman’s body was also found. Twelve civilians were wounded in a bombing on Palestine Street. A blast in al-Obeidi left two dead and five wounded. A gunman was killed in Albu Soda. A civilian was shot dead in Jisr Diyala. A civilian was shot dead in Rashid. A roadside bomb killed a civilian and wounded a lieutenant colonel in Zaafaraniya, where a separate sticky bomb killed a policeman.

A suicide bomber killed 18 people at a funeral for a Sahwa member and wounded at least 24 more in Shatib village within the Buhriz district.

Five people were killed and 12 more were wounded in a blast in Husseiniya.

A car bomb in Sadr City left three dead and 15 wounded.

In Mosul, at least six soldiers were killed. Two soldiers were shot to death. A car bomb targeting an intelligence official wounded him and killed six bodyguards. Gunmen killed an elections employee.

Gunmen killed seven employees of a brick factory in Muqdadiya.

Seven soldiers were killed and nine others were wounded, including civilians in a blast at Ain al-Janash.

A suicide bomber in Dujail killed five people and wounded seven more.

In Tikrit, a gunman and two bombers were killed in clashes. A sticky bomb killed a policeman and wounded his brother.

Gunmen killed a soldier in Tarmiya. Three dumped bodies were found.

A roadside bomb in al-Hamra killed three policemen and wounded two more.

A sticky bomb in Jalawla killed a civilian.

A dumped body was found in Sinjar.

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142 Killed, 163 Wounded in Iraq Attacks, Clashes

by Margaret Griffis


Antiwar.com - 18/2/14 - Bombers again struck Baghdad, but they also hit south of the capital in the Hilla area. Meanwhile fighting continued in Anbar and Salah ad Din provinces. In political news, Moqtada al-Sadr came out of retirement, and a U.S. soldier convicted of heinous acts in Iraq was found dead in prison. Overall, at least 142 people were killed and 163 more were wounded.

In the United States, a U.S. soldier, convicted of rape and murder in Iraq, was found dead in a maximum-security jail cell. Steven Dale Green’s death is being investigated as a suicide. He was serving a life sentence for the rape and murder of a 14-year old Iraqi girl. He also murdered her parents and six-year-old sister.

In a televised speech from Najaf, Shi’ite cleric Moqtada al-Sadr has reemerged into Iraqi politics just days after he announced he would retire. He said he would not give up his influence at this crucial moment before elections. He also criticized the government and even some members of his own coalition.

A series of bomb blasts around Hilla left 35 dead and 90 more wounded. Those blasts took place in Mussayab, Iskandariya, and Haswa. The one in Iskandariya targeted children.

In Baghdad, at least 17 people were killed and 35 more were wounded in a series of bombings. Two dumped bodies were found. A civilian was shot dead in Zaafaraniya. Baghdad Operations Command reported killing 45 militants but did not give details besides that some of the men were foreign nationals.

The Ministry of Defense said that 17 militants were killed in Ramadi. An officer was shot dead.

Troops are still fighting militants in the northern city of Suleiman Bek, where four policemen were killed during a mortar attack. At least two more were wounded.

A car bomb in Haditha wounded the police chief and nine others, including two civilians.

Shelling in Falluja left two dead and 12 wounded. Clashes continued.

In Mosul, gunmen killed a police officer. Two more policemen were gunned down. Two soldiers were shot dead. Gunmen wounded three policemen. A grenade wounded three women.

Three militants were killed while trying to take over a village near Saidiya. Gunmen also killed one civilian and wounded another.

A sticky bomb killed a person in Latifiya.

A roadside bomb in Baquba injured a police officer and a policeman.

A roadside bomb wounded two people in Kirkuk.

Two gunmen were killed in Tal Afar.

Three gunmen were killed and six were wounded in an overnight operation near Hilla in Jurf al-Sakhar.

Security forces in Samarra killed two gunmen.

Al-Qaeda in Iraq Seizes Provincial Govt Headquarters in Mosul
Governor Urges Locals to Fight Off AQI Invasion

by Jason Ditz

 

Antiwar.com - 9/6/14 - A weekend of bloody fighting in Mosul is going worse than anyone thought for government forces, and the district that is the provincial capital of the Nineveh Province has now fallen to al-Qaeda in Iraq (AQI).

AQI fighters by the hundreds poured into the capital district, briefly trapping Governor Atheel Nujaifi before he was rescued by police and ferried out of the area.

Gov. Nujaifi seems short on ideas at this point, and issued a televised plea for the civilians of Mosul to take up arms and defend their neighborhoods from the outsiders.

Top security officials were even less circumspect about their prospects, saying that without some major change on the ground Mosul could fall outright in a matter of days.

If that happens, it becomes the biggest city in an AQI-held territory that spans the borders of Iraq and Syria, and which includes seemingly large portions of both countries.

AQI’s territory is already a de facto Islamist state, even

Al-Qaeda Seizes Iraq’s Mosul, Moves on Kirkuk
Maliki Declares 'State of Emergency' After Troops Routed


by Jason Ditz

Antiwar.com - 10-6-14- Al-Qaeda in Iraq (AQI) is pressing its military success in northern Iraq, seizing the oil rich city of Mosul and moving eastward toward the Kirkuk Province, overrunning more towns along the way.

Months of fighting in Anbar Province hadn’t gone well, but troops in the north seem even less up to resisting the militants, as many simply dropped their weapons and fled in the face of the offensive.

Prime Minister Nouri al-Maliki is calling for an immediate declaration of a state of emergency by parliament, accompanied by an Interior Ministry statement confirm Mosul is entirely outside of government control now.

The situation in Iraq’s Sunni Arab regions had been growing more and more dire for months now, but now seems to be at a tipping point, where AQI is in a position to seize territory wholesale, and Iraq’s military seems to be struggling mightily to do anything about it.

The territory in Iraq is only part of AQI’s holdings now, which also include a broad swath of northern and eastern Syria, giving them a more or less contiguous empire from the outskirts of Aleppo to Fallujah and Mosul.

 

Un djihadiste arbore la bannière de l'Etat Islamique d'Irak et du Levant,
groupe djihadiste ayant pris le contrôle de plusieurs provinces ce mardi. | AFP

 

Irak : la violente offensive des jihadistes inquiète l'Occident


E.Pe (avec AFP) | Publié le 10.06.2014

Jamais l'Etat Islamique d'Irak et du Levant n'aura autant crié victoire. En l'espace de 24 heures, les jihadistes de ce groupe radical ont raflé la province de Ninive puis plusieurs parties des provinces Kirkouk et de Salaheddine en Irak (nord et centre). Après la prise stratégique de la ville de Falloujah, en janvier dernier, l'Etat Islamique d'Irak et du Levant (EIIL) - ou «Da'esh», un groupe islamiste réputé ultra-violent gagne dangereusement du terrain et affole l'Occident.

Syrie : l'ex-médiateur de l'ONU prédit une «deuxième Somalie» En alerte, Washington a estimé ce mardi soir que le groupe «menaçait toute la région». Dépassées par ces prises de contrôle successives, les autorités irakiennes veulent donner des armes à tous les citoyens qui souhaiteraient combattre le «fléau» EIIL.

Une «menace régionale», selon Washington
«L'EIIL représente une menace pour la stabilité de l'Irak, mais aussi pour celle de toute la région». La porte-parole du département d'Etat américain, Jennifer Psaki a annoncé dans un communiqué vouloir une «réponse forte pour repousser cette agression». Et d'ajouter : «Les Etats-Unis se tiennent aux côtés du peuple irakien, des peuples de Ninive et d'Al-Anbar qui font face à cette menace». John Kirby, le porte-parole du Pentagone a également rappelé pour sa part que l'armée américaine continuait de former les forces irakiennes à des missions antiterroristes, notamment en Jordanie depuis le début de l'année.

En une seule journée, le groupe a effectué une incroyable percée faisant tomber plusieurs régions les unes après les autres, du centre au nord de l'Irak. La première touchée a été la province de Ninive et son chef lieu Mossoul, au matin. A l'issue d'intenses combats avec l'armée et la police, les combattants ont pris le contrôle du siège du gouverneur, des prisons et des télévisions, avant la chute entière de la ville de Mossoul, indique des responsables irakiens. Cette province pétrolière sunnite est l'une des régions les plus dangereuses d'Irak.
Selon un journaliste de l'AFP sur place, l'EIIL contrôlerait également le réseau internet dans la région de Mossoul.
Plus tard dans la journée, les jihadistes de l'Etat Islamique d'Irak et du Levant ont ensuite pris le contrôle de six secteurs de la région de Kirkouk, également au nord. En fin d'après-midi, c'est finalement une région de la province de Salaheddine (nord de Bagdad) qui est passée sous le giron jihadiste.

EIIL, groupuscule sunnite est né en 2004 en Irak, pays devenu au fil des années une terre d'apprentissage du jihad. L'EIIL attire de plus en plus de candidats à la guerre Sainte, favorable à l'instauration de la Charia. Très actif dans la région, le groupe ultra-violent profite du chaos en Syrie pour y semer la terreur. C'est par ailleurs cette mouvance, autrefois liée à Al-Qaïda, qui aurait «formé» Mehdi Nemmouche, terroriste français ayant abattu quatre personnes au musée juif de Bruxelles, le 24 mai.

Le gouvernement irakien appelle les citoyens à «combattre de terrorisme»

Des milices citoyennes contre «Da'esh». C'est en substance ce que propose le gouvernement irakien ce mardi. Il a en effet annoncé dans un communiqué qu'il fournirait des armes à tous les citoyens se portant volontaires pour combattre les insurgés. Le gouvernement a «créé une cellule de crise pour superviser le (...) volontariat et (...) l'armement» des citoyens volontaires, précise le texte reproduit par la télévision d'Etat, après la chute de l'ensemble de la province de Ninive (nord) aux mains des insurgés.

Sur Twitter, les «prises» ont été commentées et parfois saluées par des djihadistes, comme le relève un journaliste.

Le gouvernement «salue la volonté des citoyens et membres de tribus de se porter volontaires et prendre les armes (...) pour défendre la patrie et vaincre le terrorisme», a précisé ce mardi le Premier ministre irakien Nouri Al-Maliki.

Depuis le retrait des Etats-Unis d'Irak en 2011, la violence a atteint de tristes records dans le pays. 4 300 Irakiens ont trouvé la mort depuis le début de l'année dans des assauts ou attentats.

100 morts, 4 000 blessés : que se passe-t-il dans les manifestations contre l'exécutif irakien ?

RT - 5 oct. 2019

 

© Wissm al-Okili Source : Reuters

Des hommes portent le cercueil d'un manifestant tué lors de manifestations antigouvernementales à Bagdad, en Irak, le 4 octobre 2019.

Si des journalistes accusent la police de tirer à balles réelles, le ministère irakien de la Défense fait état de «tireurs infiltrés dans la foule», qui veulent créer une sédition. La France a exprimé son soutien au Premier ministre Adel Abdel-Mahdi.

Selon un dernier bilan dressé ce 5 octobre par la Commission gouvernementale des droits de l'homme irakienne dans un communiqué, près de cent personnes, en grande majorité des manifestants, ont été tuées et plus de 4 000 blessées depuis le 1er octobre, début d'un mouvement de contestation en Irak. La plupart des manifestants tués l'ont été par balles, selon des sources médicales citées par l'AFP.

Au moins six policiers figurent également parmi les personnes tuées lors de ces manifestations antigouvernementales organisées à Bagdad et dans plusieurs régions du sud du pays à majorité chiite, selon des sources médicales et policières. En outre, quelque 500 personnes ont été arrêtées, une grande partie ayant ensuite été libérées.

Si le bilan est déjà très lourd, des questions se posent sur l'origine de ces tirs en direction des manifestants, comme en direction des forces de l'ordre.

Répression d'Etat ou main de l'étranger ? 

France 24, qui a une équipe sur place, parle de répression d'Etat, tandis que l'AFP fait état de tirs à balles réelles «très nourris» des forces de l'ordre. Le 3 octobre à Bagdad, «les blindés des forces spéciales repouss[aient] la foule, les forces de l'ordre tir[aient] sur le sol des balles qui ricoch[aient] sur les manifestants», selon le témoignage d'un photographe de l'AFP.

Le 4 octobre, au quatrième jour de ces manifestations qui touchent la capitale et une grande partie du sud du pays, des dizaines de personnes, certaines masquées, ont afflué dans le centre de Bagdad, où les forces de sécurité ont tiré à balles réelles à hauteur d'homme sur des protestataires, selon des journalistes de l'AFP.

Autre son de cloche du côté des autorités irakiennes, qui évoquent des tireurs non-identifiés se fondant au milieu des manifestants. Cité par le journal arabophone libanais Al-Akhbar,un porte-parole du ministère de la Défense, Tahsin al-Khafaji, évoque ainsi des «tireurs infiltrés dans la foule qui visent à la fois les manifestants et les forces de sécurité afin de créer une sédition».

Le journal arabophone cite en outre des «hauts responsables de la sécurité» sous couvert d'anonymat évoquant eux aussi la prolifération «de tireurs isolés inconnus» dans plusieurs quartiers de la capitale. Ces hauts responsables soulignent que les informations dont ils disposent font état de l'implication de l'ambassade des Etats-Unis et du consulat d'Arabie saoudite dans ces troubles. Ces sources auraient notamment assuré au média arabophone qu'«un certain nombre de détenus [arrêtés pendant les manifestations] avaient admis que l'ambassade des Etats-Unis et le consulat d'Arabie saoudite les avaient poussés à plusieurs reprises à semer la confusion dans la rue en prenant part aux manifestations pacifiques». Des informations qui ne sont pour l'heure pas confirmées officiellement par les autorités irakiennes.

Paris appelle à «faire la lumière» sur les violences et soutient le Premier ministre irakien

Dans une déclaration lourde de sens, la France a pour sa part réaffirmé ce 5 octobre son soutien au Premier ministre Adel Abdel-Mahdi pour ses efforts de «stabilisation» et de «reconstruction» du pays, appelant les autorités irakiennes à «faire la lumière» sur les événements [sic]. 

«La France rappelle son attachement au droit de manifester pacifiquement ainsi que l’importance d’une réponse proportionnée des forces de sécurité ; elle encourage les autorités irakiennes à faire la lumière sur les circonstances des violences», a déclaré le porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères.

«Dans un pays longtemps meurtri par la guerre et le terrorisme, la France soutient les efforts du gouvernement irakien en matière de stabilisation, de reconstruction et de développement de services publics au bénéfice de l’ensemble de la population irakienne», a-t-il ajouté. «Elle salue la volonté du Premier ministre de répondre aux légitimes aspirations, à la dignité du peuple irakien, ainsi que sa détermination à asseoir l’autorité d’un Etat rassembleur et protecteur, dans le prolongement des efforts déjà accomplis», a-t-il poursuivi.

L'opposant Moqtada Sadr réclame la démission du gouvernement qui, lui, demande de la patience

Le 4 octobre, le très influent leader chiite irakien Moqtada Sadr a réclamé la démission du gouvernement d'Adel Abdel Mahdi, qui avait appelé les manifestants à la patience. «Pour éviter davantage d'effusion de sang irakien, le gouvernement doit démissionner et des élections anticipées doivent se tenir sous supervision de l'ONU», a dit ce poids lourd de la politique irakienne, dont la coalition compte quatre ministres au gouvernement.

Né d'appels sur les réseaux sociaux, le mouvement de contestation est le premier test pour le gouvernement d'Abdel Mahdi, en place depuis un an. Les manifestants, qui se disent non partisans, protestent contre la corruption, le chômage et la déliquescence des services publics.

Les autorités leur ont réclamé du temps pour mettre en place des réformes afin d'améliorer les conditions de vie des 40 millions d'habitants du pays ravagé par les guerres, le chômage et la corruption. Mais les protestataires semblent excédés : de nouvelles manifestations ont lieu ce 5 octobre à Bagdad.

Le Parlement irakien devait tenir à 13h locales une réunion après que son président, Mohammed al-Halboussi, a émis des propositions pour l'emploi des jeunes et de nouvelles aides sociales, et s'est même exclamé dans un élan : «Si rien n'est fait rapidement, je rejoindrais les manifestants».

L'Iran dans le collimateur

Au-delà des revendications sociales apparaît également un grief d'ordre géostratégique qui vise explicitement le voisin iranien. Le rejet de l'influence iranienne dans la politique irakienne semble en effet être un des leitmotiv des manifestants. Le quotidien libanais L’Orient-Le Jour rapporte à cet égard que les protestataires scandent : «L’Iran dehors !» dans les rues irakiennes, de Bagdad aux villes du sud. 

Fanar Haddad, chercheur au Middle East Institute et à la National University de Singapour, interrogé par ce quotidien francophone, estime qu'«au cœur des protestations, il y a le mécontentement de la population vis-à-vis du système politique dans son ensemble». Or, selon lui, «l’un des garants principaux de ce système est l’Iran». «Les factions les plus puissantes au sein de la classe gouvernante sont liées à Téhéran ou soutenues par elle. Et c’est là que la colère contre le gouvernement converge avec la colère contre l’Iran», poursuit-il. 

Ce 5 octobre, dans la matinée, les magasins ont ouvert à Bagdad après la levée à l'aube du couvre-feu instauré le 3 octobre. Mais internet est toujours bloqué. Des journalistes de l'AFP rapportent que de nombreux manifestants marchaient dans l'après-midi vers la place Tahrir, centre emblématique de la capitale irakienne.

L'Irak, sorti il y a moins de deux ans de près de quatre décennies de conflits, connaît une pénurie chronique d'électricité et d'eau potable.

Meriem Laribi


 

 

 

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