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Le Dr Robert Malone publie des preuves du succès de l’Ivermectine en Inde – Silence médiatique

 

http://www.zejournal.mobi/media/images/post/2022/01//iver-inde-6.jpg

 

Auteur : ASR  | Editeur : Walt | Mercredi, 19 Janv. 2022

Le Dr Robert Malone a publié dimanche la preuve irréfutable du succès de l’Ivermectine dans l’Uttar Pradesh, en Inde.

Bien que le taux de vaccination soit le plus faible d’Inde, au moins 71 des 75 districts de l’Uttar Pradesh n’ont signalé aucun nouveau cas de Covid le 19 octobre et 42 districts sont restés exempts de Covid. Les patients de l’Uttar Pradesh sont systématiquement traités à l’Ivermectine.

Voici la vérité qui dérange. Le département de la santé et des services sociaux du gouvernement fédéral des États-Unis d’Amérique a développé un bilan atroce au cours des nombreuses vagues de la maladie COVID-19 qui ont balayé le pays. Comme si cela ne suffisait pas que les preuves impliquent le Dr Anthony Fauci et ses sbires comme ayant créé l’agent pathogène SRAS-CoV-2 dans une stratégie de biodéfense qui rendrait fier le professeur Butts de Rube Goldberg, les États-Unis sont répertoriés par Worldometers comme ayant le plus de décès attribués à la maladie dans le monde entier.

Si l’on ajuste la mortalité en fonction de la population (nombre total de cas pour 1 million d’habitants), les États-Unis se classent au 19e rang sur 234 nations (2 614 décès/1 million). En revanche, l’Inde arrive en 130e position sur 234, avec 347 décès par million d’habitants. La moyenne mondiale globale pour les décès par million d’habitants est de 712.

Quelles politiques publiques sont responsables de cette étonnante différence de résultats ?

On cite souvent le cas curieux de l’État indien de l’Uttar Pradesh. Densément peuplé, relativement pauvre, cet État a absolument écrasé la courbe de mortalité COVID-19. La disponibilité généralisée d’un paquet distribué dans toute la région, dont la rumeur dit qu’il contient le médicament Ivermectine, a souvent été créditée de ce succès étonnant. Mais jusqu’à présent, ces rumeurs sont restées sans fondement.

Comme je l’ai mentionné récemment dans le segment Fox en réponse à l’attaque non provoquée de M. Berenson, un de mes proches collègues est revenu récemment de vacances dans la région. Suite à ma demande spécifique de rechercher des preuves du contenu de ces « paquets de soins » qui ont été distribués dans toute la région, elle est revenue avec la photographie suivante de la liste des ingrédients. Comme on le dit souvent, une image vaut mille mots.

Ainsi, sans plus attendre, je suis heureux de pouvoir enfin fournir une preuve photographique de ce qui est à l’origine du miracle de l’Uttar Pradesh. Je n’ai rien d’autre à ajouter, si ce n’est que des excuses sont dues (par M. Berenson et bien d’autres) aux nombreux médecins courageux qui ont persisté, contre l’énorme pression coordonnée des médias et des gouvernements, à prescrire cet agent comme élément clé des protocoles de traitement précoce par étapes qui ont permis de sauver d’innombrables vies aux États-Unis et dans le monde.

 


- Source : ASR (Anguille sous roche)

 

 

 

 

 

 

 

«Inacceptable» : Zakharova réagit à l’appel de Clément Beaune à ne pas reconnaître les vaccins anti-Covid russes

© Sputnik . Grigory Sysoev

 

09.07.2021

Maria Zakharova, la porte-parole de la diplomatie russe, a qualifié d’inacceptables les appels de Clément Beaune à ne pas reconnaître les vaccins anti-Covid russes et chinois. Selon elle, de telles déclarations «poussent le monde vers la confrontation».

Les déclarations du secrétaire d’État français chargé des Affaires européennes Clément Beaune, qui a appelé les pays de l’UE à ne pas reconnaître les vaccins anti-Covid russes et chinois, sont inacceptables, a déclaré la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.

«Des nations entières se voient refuser des droits et possibilités égaux, contrairement à la loi, à l’éthique et à la morale», a-t-elle écrit sur Telegram.

Selon elle, de tels appels «poussent le monde vers la confrontation au moment où il traverse les dures épreuves de la pandémie».

Auparavant, Clément Beaune avait mis les membres de l’Union européenne en garde contre la «reconnaissance de certains vaccins, comme le russe ou le chinois». «Nous, on dit à nos partenaires européens: ýAttention! Non pour ces vaccinsý», a-t-il insisté.

L’EMA évalue le Spoutnik V depuis mars...

Pour le moment, l’Agence européenne des médicaments (EMA) a homologué quatre vaccins contre le nouveau coronavirus: celui de Pfizer/BioNTech, le produit de Moderna, l’AstraZeneca et la préparation de chez Johnson & Johnson. Le Spoutnik V russe, premier vaccin anti-Covid enregistré dans le monde, est toujours en cours d’examen par l’Agence depuis le début du mois de mars.

La Hongrie et la Slovaquie sont les seuls pays de l’Union européenne à avoir eu recours au Spoutnik V sans attendre l’aval de l’EMA. En Hongrie, près d’un million de personnes ont reçu deux doses de vaccin russe, tandis qu’en Slovaquie seules 10.000 personnes ont opté pour le Spoutnik V en s’inscrivant pour la vaccination.

Des campagnes de vaccination efficaces

Plus tôt dans la semaine, la revue Nature a constaté que les campagnes de vaccination impliquant le vaccin russe avaient bien prouvé l’innocuité et l’efficacité de ce dernier.

La revue a pourtant indiqué que des questions demeuraient quant à «la qualité de surveillance des possibles effets secondaires», tout en soulignant qu’au Brésil, où le vaccin russe a été administré à près de 2,8 millions de personnes, ces désagréments étaient minimes. Dans le même temps, ni l’Argentine, ni la Serbie -qui ont elles aussi largement utilisé le Spoutnik V-, n’ont rapporté de cas d’apparition de caillots sanguins après une vaccination avec la préparation russe.

 

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La revue Nature conclut que le vaccin Spoutnik V est sûr et efficace :
l’UE reste muette !

© Sputnik . Vladimir Trefilov

 

Par 

Les données provenant des pays qui vaccinent leur population avec le Spoutnik V russe témoignent de son efficacité et de l’absence d’effets secondaires dangereux, constate la revue Nature. Or, le gendarme européen du médicament ne s'empresse pas à lui donner son approbation.

Alors que l'Agence européenne des médicaments (EMA) prend toujours son temps pour autoriser l'utilisation du vaccin anti-Covid russe Spoutnik V au sein de l'UE, la revue scientifique Nature a constaté dans son éditorial que les campagnes de vaccination nationales impliquant le vaccin russe avaient bien prouvé la sécurité et l’efficacité de ce dernier.

L’auteure Bianca Nogrady rappelle que le Spoutnik V a été le premier vaccin contre le nouveau coronavirus enregistré dans le monde, qui a été depuis lors approuvé pour l’utilisation dans 67 pays, dont l’Inde, le Brésil, la Hongrie ou les Philippines.

«Pourtant, le vaccin attend toujours d’être approuvé à l’utilisation d’urgence par l’Agence européenne des médicaments (EMA) et l’Organisation mondiale de santé (OMS)», souligne Mme Nogrady.

D’après elle, l’annonce de l’enregistrement du vaccin par Vladimir Poutine avant la publication des données sur les deux premières phases de ses essais cliniques a provoqué «l’outrage du monde scientifique». Or, «une partie de ses préoccupations ont été levées» avec la publication des données sur la troisième phase des essais dans la revue Lancet, qui évoquaient une efficacité de 91,6% du Spoutnik V.

Une efficacité proche de 98%

L’éditorial cite en outre un communiqué de presse émis en avril par l’Institut de recherche russe Gamaleïa, qui a développé le vaccin, selon lequel les données non publiées sur 3,8 millions de Russes ayant reçu deux doses du Spoutnik V démontraient son efficacité à 97,6%.

Dans le même temps, aux Émirats arabes unis, où près de 81.000 individus ont été complètement vaccinés au Spoutnik V, le vaccin a affiché une efficacité de 97,8%, selon les données des autorités sanitaires. Au Brésil, où le vaccin russe a été administré à près de 2,8 millions de personnes, aucune d’entre elles n’est décédée suite à la vaccination, tandis que les effets secondaires rapportés étaient minimes.
«Les données en provenance de Russie et de plusieurs autres pays suggèrent désormais que le vaccin est sûr et efficace, mais des questions demeurent sur la qualité de surveillance des possibles effets secondaires», constate Mme Nogrady.

Elle tient pourtant à souligner que ni l’Argentine, ni la Serbie, qui ont largement utilisé le Spoutnik V pour vacciner leurs populations, n’ont rapporté de cas d’apparition de caillots de sang suite à la vaccination par la préparation russe, comme c’était le cas avec le vaccin Oxford–AstraZeneca.

L'UE toujours réticente

La publication dans une revue de renommée mondiale intervient alors que le vaccin russe reste depuis le début du mois de mars en cours d'examen par l'Agence européenne des médicaments.

Fin juin, le chef du gouvernement italien Mario Draghi a déclaré lors d'un sommet européen que le Spoutnik V «pourrait ne jamais obtenir l'approbation de l'EMA», sans plus de détail. Pour sa part, le secrétaire d'État en charge des Affaires européennes, Clément Beaune, a déclaré que seuls les vaccins autorisés par l'EMA seront reconnus par le pass sanitaire européen, ce qui exclut le Spoutnik V. 

 

 

 

 

 

 

Vaccination obligatoire ?

Les règles du droit de l’Union Européenne comme celles du droit français sont clairement établies à propos de l’expérimentation médicale

  • 5 juillet 2021
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par Pierre-Alain Depauw

 

La Revue des Droits et Libertés Fondamentaux a publié une analyse de Philippe Ségur, professeur de droit public, qu’il nous semble indispensable de porter à la connaissance de nos lecteurs dans le contexte actuel de grande inquiétude à l’égard de l’intense campagne de propagande en faveur de la vaccination obligatoire.

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Est-il juridiquement possible de rendre la vaccination anti-covid obligatoire ? En considérant les autorisations de mise sur le marché délivrées pour les vaccins et le droit positif applicable, la réponse paraît négative. En effet, la question de l’obligation vaccinale, bien que souvent évoquée, l’est rarement sous l’angle qui devrait être le sien : celui de l’expérimentation médicale à propos de laquelle les règles du droit de l’Union Européenne comme celles du droit français sont clairement établies.

par Philippe Ségur, Professeur de droit public à l’Université de Perpignan Via Domitia

Quatre vaccins anti-covid sont aujourd’hui autorisés en France : le vaccin Moderna, le vaccin Pfizer & BioNTech (nom de marque : Comirnaty), le vaccin Astrazeneca (nom de marque : Vaxzevria) et le vaccin Johnson & Johnson (nom de marque : Janssen). La vaccination – technique médicale consistant à inoculer une substance capable de procurer une immunité contre une maladie infectieuse – est la réponse prioritairement choisie par les pouvoirs publics français en réponse à la « pandémie de covid-19 ». Devant les résistances d’une partie de la population, la question de savoir s’il ne faudrait pas la rendre obligatoire pour les soignants, voire pour tous les Français, a fait son entrée dans le débat public 1.

De manière générale, l’obligation vaccinale trouve son fondement dans plusieurs textes internationaux et nationaux. Le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels du 16 décembre 1966 prévoit qu’afin de garantir le droit à la santé individuel, les États devront prendre les mesures nécessaires pour assurer « la prophylaxie et le traitement des maladies épidémiques » (art. 12). En France, c’est le ministre chargé de la santé qui élabore la politique de vaccination et la loi qui détermine quels vaccins sont obligatoires. Onze d’entre eux le sont aujourd’hui pour les enfants (art. L3111-2 CSP) 2. Les professionnels de santé et thanatopracteurs sont également assujettis à certaines obligations vaccinales de même que les voyageurs qui souhaitent se rendre en Guyane. Il est, par ailleurs, admis que « lorsqu’un petit nombre de décès survient dans le cadre d’un programme de vaccination dont le seul but est de protéger la santé de la société en éliminant les maladies infectieuses », cela ne constitue pas une atteinte au droit à la vie protégé par la Convention européenne des droits de l’homme du 4 novembre 1950 3. Les bénéfices de la vaccination, en effet, ne sont plus à démontrer : elle a permis l’éradication de la variole, une diminution de 99% des cas de poliomyélite entre 1988 et 2016, une réduction considérable des cas de tétanos, rougeole, diphtérie, coqueluche, etc 4. À l’inverse, la recrudescence de certaines maladies infectieuses létales est liée à la diminution de la couverture vaccinale, ce qui peut justifier de rendre les vaccins obligatoires 5.

Dans une affaire récente, la Cour européenne des droits de l’homme a paru donner des gages aux États désireux d’imposer cette obligation en matière de lutte contre la covid-19. Dans l’arrêt Vavrÿicÿka du 8 avril 2021, elle a considéré que si la vaccination obligatoire des enfants était une ingérence dans la vie privée, celle-ci était nécessaire dans une société démocratique au nom de la solidarité sociale 6. Ce jugement, assorti du fait que le gouvernement français était intervenu dans la procédure, a été interprété comme un argument supplémentaire en faveur de l’obligation. Cela d’autant plus que le Conseil constitutionnel avait déjà refusé en 2015 de déclarer contraire à la Constitution l’obligation de vaccination infantile contre la poliomyélite, la diphtérie et le tétanos 7.

La crise sanitaire née de la pandémie de covid-19 pourrait donc justifier de rendre la vaccination obligatoire par voie législative pour un motif de santé publique. Le caractère exceptionnel des circonstances ne doit cependant pas faire oublier celui du moyen médical employé pour la faire cesser, à savoir le caractère inédit des procédés vaccinaux utilisés. Ainsi l’autorisation de mise sur le marché qui a été donnée aux fabricants en procédure accélérée par l’Agence européenne des médicaments (EMA) est conditionnelle. Selon l’EMA, ce type d’autorisation est délivrée « sur la base de données moins complètes que ce qui est normalement requis » et suppose que le fabricant s’engage à « fournir des données cliniques complètes à l’avenir ». Les rapports européens publics d’évaluation (EPAR) rendus au sein de l’Agence européenne des médicaments pour Pfizer 8 et Moderna 9 indiquent que les laboratoires pharmaceutiques doivent encore « fournir les résultats de l’essai principal, qui se poursuit pendant deux ans ». L’autorisation de mise sur le marché a été octroyée à Pfizer le 21 décembre 2020 jusqu’en décembre 2022. Le « rapport final de l’étude clinique » sera remis en décembre 2023. Pour Moderna, l’autorisation a été donnée le 6 janvier 2021 jusqu’en janvier 2023. Le « rapport final de l’étude clinique » sera remis en décembre 2022. Le fait qu’il s’agisse d’une vaccination en phase expérimentale ne saurait donc faire de doute.

Pour les deux autres vaccins, l’autorisation de mise sur le marché est également conditionnelle. Le vaccin AstraZeneca a été autorisé le 29 janvier 2021 et le vaccin Johnson & Johnson le 11 mars 2021. Les sociétés qui les commercialisent devront continuer de « de fournir les résultats des essais cliniques, qui sont en cours », comme l’indiquent les rapports d’évaluation du premier et du second 10. Pour AstraZeneca, les « rapports d’étude cliniques finaux » sont attendus le 31 mai 2022 11. Ceux du vaccin Johnson & Johnson sont attendus le 31 décembre 2023 12. La formule « essai clinique » utilisée par l’Agence européenne est sans équivoque. Cette notion est définie par la directive 2001/20/CE du Parlement européen et du Conseil du 4 avril 2001 13. Selon ce texte, un essai clinique est une « investigation menée chez l’homme, afin de déterminer ou de confirmer les effets cliniques, pharmacologiques et/ou les autres effets pharmacodynamiques d’un ou de plusieurs médicaments expérimentaux (…) dans le but de s’assurer de leur innocuité et/ou efficacité ». On notera, par exemple, qu’en dehors même des incertitudes relatives à leur technique spécifique – ARNm ou ADN recombiné 14 –, « aucune étude de cancérogénicité n’a été réalisée » pour le vaccin Moderna et « aucune étude de génotoxicité ou de cancérogénicité n’a été réalisée » pour les vaccins PfizerAstraZeneca et Johnson & Johnson.

L’ensemble de ces informations suffisent à convaincre que la « pandémie de covid-19 » a conduit les autorités sanitaires à autoriser une expérimentation vaccinale à grande échelle inédite dans l’histoire de la médecine. En période d’urgence, rien ne paraît juridiquement s’y opposer tant sur le plan de la santé individuelle afin de protéger les personnes vulnérables que sur le plan de la santé publique pour éviter la saturation des structures hospitalières. En revanche, le caractère expérimental de la vaccination invite le juriste à en recontextualiser l’usage, car en cette matière, le droit interne comme le droit international ont historiquement construit la notion de consentement du sujet comme garde-fou pour empêcher toute dérive (I). Dès lors, ce principe du consentement semble suffisamment bien établi pour constituer un obstacle à l’obligation vaccinale aussi longtemps que les phases de tests cliniques ne seront pas terminées (II).

I- LE LIBRE CONSENTEMENT, UN FREIN À L’EXPÉRIMENTATION MÉDICALE

A- Le conflit historique entre l’éthique et l’expérimentation médicale

À partir du XVIe siècle, les progrès de la médecine ont incité aux expérimentations 15. C’est d’ailleurs l’une d’elles qui a permis l’invention du vaccin. En 1796, le docteur Edward Jenner inocule à un enfant de huit ans du pus prélevé sur une trayeuse de vaches atteinte d’une maladie infectieuse des bovidés, la vaccine. En l’exposant ensuite à un malade contagieux, il démontre que l’injection a immunisé l’enfant contre la variole. La foi dans le progrès et l’exaltation des découvertes scientifiques incitent alors à expérimenter sur les « corps vils », jugés de peu de valeur : les détenus, les internés, les esclaves, les indigènes, les prostituées. Au XVIIIe siècle, des médecins se livrent à des expériences sur des esclaves noirs dans les colonies européennes des Antilles et d’Amérique du Nord 16. L’inoculation préventive de maladies comme la petite vérole est utilisée sur des populations entières afin de tenter l’immunisation dans un contexte d’expérimentation de masse

Au XIXe siècle, les expériences se multiplient. Certains médecins témoignent d’une haute conscience éthique. C’est le cas, en 1833, d’un chirurgien militaire américain, William Beaumont, qui mène des expériences sur un patient atteint d’une fistule à l’estomac, mais seulement après avoir sollicité son accord et l’avoir engagé à cette fin 17. En 1856, Claude Bernard, en posant les principes de la méthode expérimentale, recommande de « ne jamais pratiquer sur un homme une expérience qui ne pourrait que lui être nuisible à un degré quelconque » 18. Cependant le 15 décembre 1859, le tribunal correctionnel de Lyon condamne pour blessures volontaires deux médecins hospitaliers qui ont volontairement inoculé la syphilis à un garçonnet de dix ans venu consulter pour une teigne 19. En 1884, Louis Pasteur lui-même écrit à l’empereur du Brésil pour lui demander l’autorisation de contaminer des condamnés à mort avec le choléra afin d’essayer sur eux des traitements 20. Les exigences de l’expérimentation sont donc loin d’être d’emblée synonymes d’éthique. En 1892, en Allemagne, un médecin directeur de clinique est condamné pour avoir injecté la syphilis à des prostituées et à des mineurs à leur insu. À la suite de cette affaire, les services de santé allemands adoptent le 29 décembre 1900 une instruction aux directeurs de cliniques, polycliniques et établissements hospitaliers qui leur impose en matière d’expérimentation « le consentement clair » de la personne concernée 21.

C’est un médecin français, Pierre-Charles Bongrand, qui émet le premier l’idée moderne selon laquelle le sujet humain – et non le médecin – est au centre du dispositif expérimental. En 1905, dans sa thèse pour le doctorat en médecine, il constate que, tout en étant indispensables au progrès médical, les expériences sur l’être humain sont immorales, car elles sacrifient l’individu à la collectivité. C’est pourquoi il propose d’instaurer entre l’expérimentateur et le sujet un accord fondé sur le « consentement préalable » 22. Cette conception ne se traduira pas immédiatement dans le droit 23. Le principe du consentement éclairé du patient sera d’abord consacré pour la seule relation thérapeutique par la Cour de Cassation le 28 janvier 1942 24. Quant à la recherche médicale, on continuera de présupposer qu’elle est humaniste du seul fait qu’elle vise à l’amélioration du sort de la collectivité. « Le labeur des hommes de génie, même orienté dans une direction erronée, finit presque toujours par tourner au plein avantage de l’humanité », écrivait ainsi Mary Shelley dans Frankenstein en 1818.

Le XXe siècle a pourtant largement démenti le présupposé des finalités humanistes de toute recherche médicale. Ainsi l’Unité 731, créé par le Japon impérial en 1932 aurait fait périr plus de dix mille prisonniers servant de cobayes humains en laboratoire 25. En août 1944, le médecin en chef de l’armée japonaise, Nakamura Hirosato, a provoqué la mort de neuf cents Indonésiens après avoir ordonné l’injection expérimentale d’un vaccin contenant de la toxine tétanique chimiquement modifiée 26. En Allemagne, ni le serment d’Hippocrate, ni les directives du gouvernement sur les thérapeutiques nouvelles et l’expérimentation scientifique du 28 février 1931 qui prévoyait que l’expérimentation était interdite « dans tous les cas où le consentement fait défaut » n’auront été suffisants pour empêcher les dérives médicales les plus tragiques. Le IIIe Reich a procédé à des expériences à vaste échelle sur des juifs déportés. À Auschwitz, à Buchenwald, à Dachau, à Natzwzeiler, les médecins nazis ont utilisé des cobayes humains auxquels ont été inoculés des pathogènes tels que le typhus, la fièvre jaune, la variole, la typhoïde, le choléra et la diphtérie afin de chercher des vaccins ou de mettre au point des traitements permettant l’immunité 27.

B- La consécration du consentement éclairé après 1947

Au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, vingt médecins et trois fonctionnaires nazis seront accusés de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité et jugés à Nuremberg du 9 décembre 1946 au 20 août 1947. Le jugement du Tribunal militaire américain des 19 et 20 août 1947 28 établit une liste des dix critères retenus pour apprécier les expérimentations reprochées aux accusés et connus aujourd’hui sous le nom de « Code de Nuremberg » 29. Parmi eux, se trouve le principe du consentement éclairé du sujet. Pour leur défense, les accusés prétendaient qu’en temps de guerre, le serment d’Hippocrate ne tenait plus et que l’État pouvait décider de faire primer l’intérêt de la science sur celui de l’individu pour le bénéfice de la Nation. En réponse à cet argument, les juges de Nuremberg définirent des principes qui ne devaient pas dépendre d’une consécration juridique déterminée – c’est-à-dire du droit de tel ou tel État – mais d’une éthique médicale universelle et même du droit international 30. C’est pourquoi le Pacte international sur les droits civils et politiques, adopté par l’Assemblée générale des Nations-Unies le 16 décembre 1966, prévoit à son tour qu’« il est interdit de soumettre une personne sans son libre consentement à une expérience médicale ou scientifique » (art. 7).

En raison de leur atrocité, les crimes des médecins nazis ont laissé croire qu’il s’agissait d’un accident monstrueux de l’Histoire, faisant ainsi oublier ce qu’Hannah Arendt appelle « la banalité du mal ». Or, tout au long du XXe siècle, d’autres drames ont résulté d’expérimentations médicales sans l’accord des personnes 31. L’histoire des États-Unis où elles sont bien documentées est édifiante : alimentation d’enfants retardés avec des céréales radioactives par des chercheurs du MIT à la Fernald State School (Massachusetts) dans les années 1940 et 1950 32, faux traitements administrés à des Noirs atteints de syphilis par le Service de santé publique de Tuskegee (Alabama) de 1932 à 1972 33, contamination d’enfants handicapés mentaux à l’hépatite par deux médecins universitaires à la Wilowbrook State School de New York de 1956 à 1972 34, essai sur 20 000 Américains du thalidomide – un sédatif responsable de graves malformations fœtales – sur simple prescription par des généralistes à la fin des années 1950 et jusqu’en 1961 35, injection de cellules cancéreuses à des malades âgés et indigents au Jewish Chronicle Disease Hospital de Brooklyn en 1963 36, etc.

Ces exemples attestent que pour certains, la fin peut toujours justifier les moyens. C’est pourquoi l’Association médicale mondiale, une organisation non gouvernementale de médecins créée en 1947, a jugé bon d’adopter en juin 1964 la déclaration d’Helsinki. Il s’agit du premier texte international postérieur à Nuremberg qui revient sur les questions d’éthique dans l’expérimentation. Ce texte affirme que « la participation de personnes capables à une recherche médicale doit être un acte volontaire » (art. 25). En France, les principes du Code de Nuremberg inspirent largement les garanties apportées par le droit. Ils ont été repris par le Comité consultatif national d’éthique dans un avis rendu en 1984 37 et par le rapport du Conseil d’État sur les sciences de la vie, l’éthique et le droit en 1988 38. C’est toutefois la loi du 20 décembre 1988, dite loi Huriet-Sérusclat, qui a prévu pour la première fois une permission spécifique pour les essais médicaux sur des volontaires en bonne santé – jusqu’alors interdits – tout en tout en rappelant la nécessité d’un « consentement libre, éclairé et exprès » 39. rappelant la nécessité d’un « consentement libre, éclairé et exprès »[39].

II- LE LIBRE CONSENTEMENT, UN OBSTACLE À L’OBLIGATION VACCINALE

A- L’encadrement juridique des expérimentations

Les recherches médicales, y compris quand elles comportent une finalité thérapeutique, sont aujourd’hui régies par la loi du 5 mars 2012, dite loi Jardé 40 Selon le Code de la santé publique, aucune recherche interventionnelle impliquant la personne humaine ne peut être pratiquée « sans son consentement libre et éclairé recueilli par écrit, après que lui a été délivrée l’information prévue » (article 1122-1-1). Les recherches interventionnelles sont celles « qui comportent une intervention sur la personne non justifiée par sa prise en charge habituelle » (article 1121-1), c’est-à-dire une intervention non dénuée de risque pour les personnes qui y participent. En font partie les recherches sur les médicaments, mais aussi les thérapies cellulaires ou les thérapies géniques comme le rappelle l’INSERM. Par leur nature comme par leur méthodologie expérimentale, les quatre vaccins anti-covid semblent entrer dans cette catégorie. Quant à l’information préalable, elle doit inclure notamment « les risques prévisibles » et « les éventuelles alternatives médicales » (article 1122-1).

Ces recherches interventionnelles supposent un avis favorable d’un organisme régional, le Comité pour la Protection des Personnes (CPP), qui dépend de l’Agence Régionale de Santé (ARS), suivi d’une autorisation par l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM). En principe, le fait de ne pas avoir recueilli ce consentement est puni de trois ans de prison et de 45 000 euros d’amende par le Code pénal (art. 223-8). Néanmoins, la question du vaccin anti-covid a entraîné le dessaisissement des autorités sanitaires françaises au profit de l’Agence européenne des médicaments (EMA) sur le fondement du Règlement (CE) n° 726/2004 du 31 mars 2004. En ce qui concerne les « médicaments à usage humain contenant une nouvelle substance active », notamment pour le traitement des maladies virales, ce règlement prévoit, en effet, une procédure centralisée d’autorisation au niveau européen. En d’autres termes, ces médicaments doivent recevoir une autorisation de l’Agence européenne des médicaments (EMA) valable pour tous les États membres de l’Union européenne. Ce dessaisissement fait alors obstacle à une éventuelle action devant le juge français pour non-respect de la procédure d’avis et d’autorisation en droit interne, puisque sous la pression des circonstances, celle-ci s’est vu substituer une procédure européenne. En revanche, il ne dispense en rien de l’obligation d’obtenir l’accord des personnes.

Au sein du Conseil de l’Europe, la Recommandation n°R(90)3 du Comité des Ministres concernant la recherche médicale sur l’être humain, adoptée le 6 février 1990, énonce un certain nombre de principes. Selon le troisième, « aucune recherche médicale ne peut être effectuée sans le consentement éclairé, libre, exprès et spécifique de la personne qui s’y prête » et, selon le treizième, « les personnes susceptibles de faire l’objet de recherches médicales ne doivent pas être incitées à s’y soumettre d’une manière qui compromette leur libre consentement ». Ce texte, s’il vaut engagement politique et éthique, n’a cependant pas de valeur juridique obligatoire. En revanche, le règlement (CE) du 31 mars 2004 prévoit d’une manière contraignante au sein de l’Union européenne le respect de certaines exigences éthiques lors de la conduite d’essais cliniques de médicaments autorisés au niveau européen (point 16). Ces exigences sont prévues par la directive 2001/20/CE du 4 avril 2001 qui se réfère explicitement à la déclaration d’Helsinki et qui prévoit elle aussi le consentement éclairé (art. 3). Enfin, la Cour européenne des droits de l’homme a eu l’occasion de juger en 2002 que l’imposition d’un traitement sans le consentement du patient est « une atteinte à l’intégrité physique de l’intéressé » 41 et que « les vaccinations obligatoires en tant que traitements médicaux non volontaires constituent une ingérence dans le droit au respect de la vie privée » 42.

Une question demeure : ce principe s’applique-t-il lorsque l’expérimentation consiste en un vaccin ? La réponse est positive, car la directive du 4 avril 2001 vise les médicaments tels qu’ils sont définis par un autre texte, la directive 65/65/CEE du 26 janvier 1965. Selon celle-ci, un médicament est « toute substance ou composition présentée comme possédant des propriétés curatives ou préventives à l’égard des maladies humaines ou animales. Toute substance ou composition pouvant être administrée à l’homme ou à l’animal en vue d’établir un diagnostic médical ou de restaurer, corriger ou modifier des fonctions organiques chez l’homme ou l’animal est également considérée comme médicament » (art. 1er). Les vaccins anti-covid répondent sans conteste à cette définition. Dans la mesure où ils sont encore en phase expérimentale, ils sont soumis aux principes éthiques imposés par le règlement de 2004. La règle du consentement libre et éclairé à une expérimentation est donc bien établie en droit français comme en droit de l’Union européenne.

B- Inviolabilité du corps humain et dignité de la personne

Si l’arrêt Vavrÿicÿka rendu par la Cour européenne le 8 avril 2021 ne fait pas obstacle à l’obligation vaccinale anti-covid, il ne la rend pas pour autant plausible ni juridiquement acceptable. Dans cette affaire, il s’agissait de vaccins longuement éprouvés qui ne suscitent plus que des contestations marginales chez les adversaires radicaux de toute vaccination. Il en va tout autrement des vaccins anti-covid. Ceux-ci se trouvant, de l’aveu même de l’Agence européenne des médicaments, en phase d’essais cliniques, il paraît difficile de les imposer compte tenu des garanties juridiques existantes. Une obligation vaccinale dans un contexte d’expérimentation risquerait fort de se heurter à la sanction du juge, ce d’autant plus que le droit français est fondé sur le principe de l’inviolabilité du corps humain. Cette prohibition s’exprime dans l’adage Noli me tangere, « ne me touche pas », repris de la parole du Christ ressuscité à Marie Madeleine 43 et traduisant le caractère sacré du corps. Si ce principe d’inviolabilité n’a pas reçu de consécration constitutionnelle, il traverse toutefois tout notre système juridique et est couvert par la « sauvegarde de la dignité de la personne », notion plus large que le Conseil constitutionnel a élevé au rang de principe constitutionnel dans sa décision du 27 juillet 1994 à propos de la loi relative au respect du corps humain 44.

Il est commun de dire que l’expérimentation médicale profite à l’espèce humaine tout entière bien qu’elle puisse s’exercer au détriment éventuel de celui qui s’expose à ses risques. Autrement dit, le bénéfice attendu par le plus grand nombre vaudrait bien le danger encouru par quelques-uns. Cependant l’expérimentation médicale sur l’être humain ne peut pas se réduire à une équation qui la rendrait aussi évidente qu’un calcul avantages/inconvénients. En effet, un tel raisonnement postule sa finalité désintéressée en faisant l’économie de ses déterminants économiques, politiques et sociaux. Dans l’affaire Vavrÿicÿka, le juge Wojtyczek a observé dans une opinion dissidente publiée à la suite de l’arrêt « qu’il n’a été soumis à la Cour aucun élément propre à montrer que les États ayant mis en place l’obligation vaccinale obtiennent de meilleurs résultats en matière de santé publique que les États qui n’ont pas instauré cette obligation ». La remarque est cruciale et lourde d’implications.

Il faut se garder, en effet, d’une vision idéalisée de la rationalité scientifique qui conduirait à faire abstraction des enjeux de pouvoir, des intérêts financiers et des stratégies institutionnelles qui la conditionnent. La recherche médicale possède sa propre logique de déploiement qui n’est pas nécessairement humaniste et qui peut être assujettie à la quête du profit comme l’a rappelé encore récemment l’affaire du Médiator 45. C’est un fait, par ailleurs, que la rationalité pure échappe à toute norme morale et menace de se retourner contre elle-même comme l’a montré Max Horkheimer 46. Un marqueur de la civilisation peut alors se transformer en « progrès régressif » selon la formule de Theodor Adorno 47.

Si l’idée de neutralité scientifique est un leurre 48, le seul usage du terme « éthique » dans les textes juridiques ne suffit pas à en garantir l’innocuité. Même lorsque les recherches sont strictement encadrées par le droit, le principe du libre consentement paraît souvent fragile dans le rapport asymétrique qui lie l’autorité médicale au sujet. On voit mal, du reste, comment le consentement pourrait être tout à fait « éclairé » en présence d’un risque inconnu et d’une technique vaccinale complexe. Comme le rappelait Yannick Bardie en 2016, un essai clinique est par nature « un exercice très dangereux et non éthique » 49. Compte tenu des nombreuses incertitudes qui pèseront jusqu’à la fin des essais sur les vaccins anti-covid, s’il est légitime de laisser aux volontaires, en particulier aux personnes vulnérables, la possibilité de les recevoir en toute connaissance de cause, il paraîtrait contraire au droit en vigueur et aux principes qui fondent notre système libéral de vouloir les imposer à tous les citoyens.

source : https://www.medias-presse.info

  1. Académie nationale de médecine, « La vaccination des soignants contre la Covid-19 doit devenir obligatoire », Communiqué de l’Académie nationale de médecine, 9 mars 2021.
  2. Loi n° 2017-1836 du 30 décembre 2017 de financement de la sécurité sociale pour 2018, JORF, 31 déc. 2017.
  3. CommissionEDH, 12 juill. 1978, Association X. Contre Royaume-Uni, n°7154/75.
  4. D. Lévy-Bruhl. « Politique vaccinale », in F. Bourdillon (dir.), Traité de santé publique. Lavoisier, 2016, pp. 311-322.
  5. Ph. Sansonetti, « La défiance vis-à-vis des vaccins, un luxe pour ceux qui sont protégés par les autres ? », Après-demain, vol. n° 42, n° 2, 2017, pp. 9-11.
  6. CEDH, 8 avr. 2021, Vavrÿicÿka c. République tchèque, n°46621/13.
  7. CC, déc. n° 2015-458 QPC, 20 mars 2015, Époux L.
  8. Comirnaty. An overview of Comirnaty and why it is authorised in the EU, EMA/215190/2021, p. 4.
  9. Covid-19 Vaccine Moderna. An overview of COVID-19 Vaccine Moderna and why it is authorised in the EU, EMA/704373/2020, p. 4.
  10. COVID-19 Vaccine Janssen. An overview of COVID-19 Vaccine Janssen and why it is authorised in the EU, EMA/229490/2021; Vaxzevria. An overview of Xaxzevria and why it is authorised in the EU, EMA/213411/2021.
  11. Committee for Medicinal Products for Human Use, Covid-19 Vaccine AstraZenecaAssessment report, EMA/94907, 20 January 2021, p. 176.
  12. Committee for Medicinal Products for Human Use, Covid-19 Vaccine JanssenAssessment report, EMA/158424, 11 March 2021, p. 209.
  13. Directive 2001/20/CE du Parlement européen et du Conseil du 4 avril 2001 concernant le rapprochement des dispositions législatives, réglementaires et administratives des États membres relatives à l’application de bonnes pratiques cliniques dans la conduite d’essais cliniques de médicaments à usage humain, J.O. n° L121, 1er mai 2001, p. 34-44.
  14. Janssen Vaccines & Prevention B.V., Summary Notification Information Format for the Release of Genetically Modified Organisms Other Than Higher Plants in Accordance with Article 11 of Directive 2001/18/EC, Ad26COVS1, 6 July 2020.
  15. Ph. Amiel, « Expérimentation sur l’être humain », in C. Bonah, J.-M. Mouillie et al., Médecine, santé et sciences humaines, Les Belles Lettres, pp. 564-576, 2011.
  16. G. Chamayou, Les corps vils. Expérimenter sur les êtres humains aux XVIIIe et XIXe siècles, La Découverte, 2014, pp. 341-384.
  17. W.Beaumont, Experiments and Observations on the Gastric Juice, Plattsburgh, P. P. Allen, 1833, p. 20.
  18. C.Bernard, Introduction à la médecine expérimentale, J. B. Baillère & Fils éd., 1865, II, chap. 2, § 3.
  19. A.Claudy, Histoire de la dermatologie lyonnaise, Société française d’Histoire de la dermatologie.
  20. L. Pasteur, Lettre adressée à Pedro II, empereur du Brésil, 22 sept. 1884, Archives Nationales, AB/XIX/3332.
  21. Schleswig-Holstein Ministerium für Soziales, Gesundheit, Jugend, Familie und Senioren, Wissenschaftliche Untersuchung der Praxis der Medikamentenversuche in schleswig-holsteinischen Einrichtungen der Behindertenhilfe sowie in den Erwachsenen-, Kinder- und Jugendpsychiatrien in den Jahren 1949 bis 1975, 12 Januar 2021, p. 35.
  22. P.-C. Bongrand, L’expérimentation sur l’homme. Sa valeur scientifique et sa légitimité, 1905, Presses de l’Institut Gustave Roussy/IGR Press.fr, 2011, p. 122.
  23. Ph. Amiel, Des cobayes et des hommes ; expérimentation sur l’être humain et justice, Les Belles Lettres, 2011.
  24. Cass, 28 janv. 1942, Teyssier, Gaz. Pal. 1942, 1, p. 177 ; B. Hoerni et J.-P. Bouscharain, « Arrêt Teyssier de la Cour de Cassation, 28 janvier 1942 : quelques remarques sur une décision “oubliée” », Histoire des sciences médicales, t. XXXV, n°3, 2001.
  25. R. Working, « The Trial of the Unit 731 », The Japan Times, 5 June 2005.
  26. J.K. Baird, « War Crimes in Japan-Occupied Indonesia: Unraveling the Persecution of Achmad Mochtar», The Asia-Pacific Journal Japan Focus, Jan. 1, 2016, vol. 14, issue 1, n° 4.
  27. J.Graven, « Le procès des médecins nazis et les expériences pseudo-médicales. Esquisse d’une étude de synthèse, Annales de droit international médical, n°8, juin 1962, p. 5.
  28. Ph. Amiel, « Expérimentations médicales : les médecins nazis devant leurs juges », in F. Vialla, Les grandes décisions du droit médical, LGDJ, 2009, pp. 431-444.
  29. Ph. Amiel, «“Code de Nuremberg” : traductions et adaptations en français», in Des cobayes et des hommesop. cit.
  30. Ph. Amiel, F. Vialla, « Le “code de Nuremberg”, une jurisprudence pénale inaugurale endroit international de la santé », in E. Cadeau, É. Mondielli, F. Vialla (dir.), Mélanges en l’honneur de Michel Bélanger : modernité du droit de la santé, Les éditions hospitalières, 2015, pp.573-585.
  31. A. M. Salam, A. S. Carr, « Racing for Covid-19 Vaccine and Cure: Lessons and Tragedies in Human Subject Research », Heart Views, 2020 Jul-Sep, 21(3), p. 229–234.
  32. R. Leung, « America’s Deep, Dark Secret », CBS News, Apr. 29, 2004.
  33. Center for Disease Control and Prevention, The Tuskegee Timeline.
  34. S. Krugman, « The Willowbrook Hepatitis Studies Revisited: Ethical Aspects », Reviews of infectious diseases, vol. 8, n°1, Jan.-Febr. 1986, 157-162.
  35. B. Fintel, A. T. Samaras, E. Carias, « The Thalidomide Tragedy: Lessons for Drug Safety and Regulation », Helix, Jul. 28, 2009.
  36. « Hospital Accused on Cancer Study », The New York Times, Jan. 21, 1964.
  37. CCNE, Avis sur les essais de nouveaux traitements chez l’homme. Réflexions et propositions, n°2, 9 oct. 1984.
  38. Sciences de la vie : de l’éthique au droit, Rapport G. Braibant, La Documentation française, 1988.
  39. Loi n°88-1138 du 20 déc. 1988 relative à la protection des personnes qui se prêtent à des recherches biomédicales, JORF, 22 déc. 1988.
  40. Loi n° 2012-300 du 5 mars 2012 relative aux recherches impliquant la personne humaine, JORF, 6 mars 2012. Voir : J. Ducruet, « Protection des personnes qui se prêtent à des recherches biomédicales », Laennec, vol. 56, n°3, 2008, pp. 6-24.
  41. CEDH, 29 avr. 2002, Pretty c. Royaume-Uni, n°2346/02.
  42. CEDH, 9 juill. 2002, Salvetti C. Italie, n°42197/98.
  43. Jean, 20, 17.
  44. CC, déc. n° 94-343/344 DC, 27 juillet 1994, Loi relative au respect du corps humain et loi relative au don et à l’utilisation des éléments et produits du corps humain, à l’assistance médicale à la procréation et au diagnostic prénatal, JORF, 29 juill. 1994, p. 11024.
  45. CAA Paris, 8ème ch., 4 août 2017, 16PA00157 et 16PA03634.
  46. M. Horkheimer, Éclipse de la raison, 1947, Payot, 1974.
  47. Th. W. Adorno, Minima Moralia. Réflexions sur la vie mutilée, 1951, Payot, 2016.
  48. K. Abbasi, « Covid-19: politicisation, “corruption,” and suppression of science », The British Medical Journal, 2020, 371. En ligne: <https://www.bmj.com/content/371/bmj.m4425&gt; (consulté le 7 mai 2021).
  49. L’Obs, 15 janv. 2016. Voir aussi Y. Bardie, Essai clinique : du patient à l’objet de science, Éd. Sauramps Médical, 2013.

 

 

 

 

 

L'ivermectine est-elle un traitement efficace contre le Covid-19, comme l'affirment ses partisans ?

Des personnalités du monde politique comme médical défendent cet antiparasitaire, mais des sociétés savantes ou des autorités sanitaires estiment que les données manquent encore pour prouver son efficacité.

Article rédigé par 
Sofia Dollé - Louis San
France Télévisions
Publié le 02/04/2021

Après la polémique autour de l'hydroxychloroquine pour soigner le Covid-19, celle sur l'ivermectine. Des personnalités du monde politique réclament que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) approuve cet antiparasitaire, bien connu depuis les années 1980, pour traiter la maladie.

Elles ont notamment relayé le mot-dièse #BeBraveWHO ("Sois courageuse OMS"), sur Twitter, dimanche 28 mars. Parmi ces personnalités, les eurosceptiques François AsselineauFlorian Philippot et Nicolas Dupont-Aignan, qui avaient déjà pris la défense de l'hydroxychloroquine, ou encore l'actrice Véronique Genest, qui avait, elle aussi, vanté le traitement promu par Didier Raoult. L'ivermectine est-elle un remède miracle ?Franceinfo examine les arguments sur la table.

A quoi sert habituellement l'ivermectine ?

C'est un médicament à usage vétérinaire et humain. Il est utilisé pour traiter des maladies parasitaires, comme la gale ou la cécité des rivières. L'ivermectine, mise au point dans les années 1970 par les biochimistes irlandais et japonais William Campbell et Satoshi Omura, a changé la donne. Avant l'apparition de ce produit, "on avait des médicaments peu efficaces et mal tolérés", relatait à l'AFP, en 2015, le professeur Patrice Bourée, spécialiste des parasites à l'hôpital Bicêtre, près de Paris. Il fallait un produit pour traiter chaque type de parasites. Aujourd'hui, l'ivermectine "tue à la fois les vers intestinaux, les vers filaires et les parasites externes", avait-il expliqué.

L'importance de la découverte de l'ivermectine est telle qu'elle a valu à William Campbell et Satoshi Omura, codécouvreurs des avermectines, dont l'ivermectine est dérivée, le prix Nobel de médecine, en 2015. Une récompense décernée conjointement à Youyou Tu, découvreuse de l'artémisinine, à la base des traitements antipaludéens modernes.

Pourquoi en parle-t-on pour le Covid-19 ?

Les espoirs sont nés après la publication, le 3 avril 2020, d'une étude australienne (lien en anglais). Les auteurs, des chercheurs du Royal Melbourne Hospital et de l'université Monash, ont montré que l'ivermectine réduisait la charge virale du Sars-CoV-2 en 48 heures. Une démonstration réalisée in vitro,c'est-à-dire sur des cellules en laboratoire et non sur des animaux ou des patients humains.

L'ivermectine a été testée sur le virus à l'origine du Covid-19 car "souvent dans l'histoire récente, les antiparasitaires se sont avérés comme de très bons antiviraux" lors de tests en laboratoire, expliquait à franceinfo Frédéric Altare, immunologiste et directeur de recherche à l'Inserm. Le spécialiste avait alors fait cette mise en garde : "L'étude in vitro est un premier pas, mais il y a un océan entre quelque chose qui marche dans un laboratoire et quelque chose d'efficace chez l'homme."

D'autres études confirment-elles ce résultat ?

Depuis cette première étude australienne, plusieurs dizaines d'autres ont été menées un peu partout dans le monde. Nombre d'entre elles, selon les défenseurs de l'ivermectine, montrent un effet positif du médicament pour traiter ou prévenir le Covid-19.

Certaines de ces études ont été réalisées in vitro. Mais pour ces expériences faites en laboratoire, Mathieu Molimard, chef du service de pharmacologie médicale du CHU de Bordeaux et membre de la Société française de pharmacologie et de thérapeutique (SFPT), soulève un problème important de méthodologie. La cellule Vero utilisée est extraite du rein du singe. Or "il lui manque une enzyme, qui s'appelle TMPRSS2, qui est une enzyme clé pour l'entrée du virus [Sars-CoV-2] chez l'homme", détaille-t-il. Par conséquent, il s'agit, selon l'expert, d'un "très mauvais modèle pour juger de l'efficacité potentielle d'un médicament". Le pharmacologue relève aussi que les doses nécessaires pour observer un effet antiviral de l'ivermectine sur la cellule Vero sont bien trop importantes pour être transposées à l'humain. Il évoque un dosage entre 30 fois et 100 fois supérieur à celui qui est recommandé.

Certaines expériences ont, elles, été réalisées in vivo. Jean-Pierre Changeux, chercheur en biologie cellulaire, membre de l'Académie des sciences, a prépublié avec l'Institut Pasteur, en novembre 2020, une étude, non validée par des pairs, sur le hamster doré (en anglais). Même si les symptômes du Covid-19 ont été fortement atténués, l'ivermectine n'a pas entraîné de diminution de la charge virale. Néanmoins, selon ce professeur honoraire au Collège de France, l'ivermectine "devrait être considérée comme un candidat-médicament anti-Covid-19 prometteur, seul ou en traitement d'appoint".

D'autres études ont été réalisées directement sur les patients. En France, quelque 60 résidents et membres du personnel d'un Ehpad ont reçu de l'ivermectine, pas contre le Covid-19 mais pour traiter des cas de gale. Les personnes qui avaient pris le médicament ont été bien moins touchées par le Covid-19 et aucun décès n'a été enregistré, contrairement à d'autres Ehpad où l'ivermectine n'était pas donnée. "Nous avions ici un taux d'incidence du Covid de 1,4% contre 22,6% dans les autres établissements. Et un taux de mortalité nul contre 4,9% en moyenne dans les maisons de retraite"a détaillé auprès du Figaro (article abonnés) Charlotte Bernigaud, dermatologue à l'hôpital Henri-Mondor de Créteil et coautrice de l'étude. Elle concède des "limites" mais plaide une "plausibilité qui est suffisante pour réaliser" un test à plus grande échelle.

Aux Etats-Unis, une autre recherche a été menée (lien en anglais) sur des patients de quatre hôpitaux en Floride. Elle aussi est souvent citée par les partisans de l'ivermectine, car elle a montré une diminution de la mortalité dans le groupe des patients ayant pris de l'ivermectine. Sauf que parmi ces derniers, 40% étaient aussi traités par des corticoïdes, qui ont une efficacité prouvée, contre 20% dans l'autre groupe.

En résumé, les études réalisées jusqu'à maintenant présentent de grandes faiblesses, selon Mathieu Molimard. Il pointe notamment "beaucoup d'études observationnelles avec tous les biais qu'il y aavec". Le pharmacologue souligne, entre autres, des "biais d'immortalité". En clair : le fait d'inclure dans l'étude certains patients plus tard que d'autres.

"Il y a plein d'études qui, souvent, ont été mal faites."

Mathieu Molimard, pharmacologue et membre de la Société française de pharmacologie et de thérapeutique 

à franceinfo

Mathieu Molimard se montre également sévère avec les essais randomisés, considérés comme le "gold standard" des chercheurs : "Peu sont bien faits." Et "dans les études contrôlées, en double aveugle, il n'a pas été montré d'effet sur la décroissance virale qui soit significatif à J -7, ni d'effet clinique significatif dans les études bien faites", poursuit le spécialiste. En effet, les résultats d'une seconde étude randomisée ont été publiés, début mars, dans le Journal of American Medicine Association (lien en anglais). Et ils ne montrent pas d'effet bénéfique du recours à l'ivermectine par rapport à un placebo.

En définitive, les résultats ne sont pas concluants ou présentent un faible degré de certitude, selon le site Meta Evidence (en anglais), de l'université et du CHU de Lyon, qui rassemble les dernières publications sur les différents traitements utilisés contre le Covid-19, dont l'ivermectine.

De son côté, Merck, le premier groupe pharmaceutique à avoir produit l'ivermectine, émet également des réserves. Dans un communiqué daté du 4 février (en anglais), il écrit qu'il n'existe à l'heure actuelle "aucune base scientifique pour un effet thérapeutique potentiel contre le Covid-19 à partir d'études précliniques", qu'il n'y a "aucune preuve significative de l'activité clinique ou de l'efficacité clinique chez les patients atteints de la maladie Covid-19" et souligne un "manque préoccupant de données de sécurité dans la majorité des études".

La piste est-elle abandonnée ?

Non, des données supplémentaires sont attendues. L'Agence européenne des médicaments (EMA) a déconseillé, le 22 mars, l'utilisation de l'ivermectine dans la prévention ou le traitement du Covid-19. "Les données disponibles ne soutiennent pas son utilisation pour le Covid-19 en dehors d'essais cliniques"écrit-elle dans un communiqué (en anglais). Toutefois, elle estime que d'autres études "sont nécessaires pour tirer des conclusions sur l'efficacité et l'innocuité du produit dans la prévention et le traitement du Covid-19".

Même son de cloche aux Etats-Unis, où la Food and Drug Administration (FDA) a jugé (en anglais), le 5 mars, que l'ivermectine ne devait pas être utilisée pour l'instant contre le Covid-19.

Ses positions sont partagées par Carlos Chaccour, chercheur à l'institut ISGlobal et médecin à l'hôpital universitaire de Barcelone, qui a mené une étude sur l'ivermectine publiée dans la revue The Lancet (lien en anglais), en janvier. Contacté par franceinfo, il se montre prudent, sans écarter la piste.

"Je pense qu'il est trop tôt pour l'utiliser sur les patients, mais il est aussi trop tôt pour oublier ce traitement et le laisser de côté. Il faut compléter les études."

Carlos Chaccour, chercheur à l'ISGlobal 

à franceinfo

L'évaluation de l'ivermectine contre le Covid-19 est toujours d'actualité. Si l'OMS l'a exclue de son essai Solidarity, "plus d'une soixantaine d'essais cliniques sont en cours" pour préciser son éventuelle utilisation "à visée thérapeutique et/ou prophylactique"relève (PDF) le service de pharmacologie et toxicologie cliniques des hôpitaux universitaires de Genève (Suisse).

De son côté, Satoshi Omura dit souhaiter une autorisation prochaine, dans un article cosigné dans le Japanese Journal of Antibiotics (PDF en anglais). Une déclaration et une publication brandies par les défenseurs du médicament.

"Nous espérons que l'ivermectine sera utilisée pour contrer le Covid-19 dès que possible."

Satoshi Omura, codécouvreur de l'ivermectine 

dans la revue "Japanese Journal of Antibiotics"

Est-elle déjà utilisée dans d'autres pays ?

Une vingtaine de pays comme l'Inde ou le Pérou utilisent déjà l'ivermectine pour prévenir ou soigner le Covid-19. "Plusieurs Etats indiens ont adopté l'ivermectine comme politique officielle, desservant une population totale d'environ 400 millions d'habitants"fait valoir (en anglais) le Comité d'expertise Bird (British Ivermectin Recommendation Development), un groupe qui milite pour l'utilisation de ce médicament. Au Mexique, certains Etats y font également appel, contre l'avis du ministère de la Santé fédéral. L'Etat du Chiapas a été le premier avant d'être suivi, entre autres, par l'Etat de Mexico. Trois pays membres de l'Union européenne (la Bulgarie, la Slovaquie et la République tchèque) l'ont également autorisée, allant à l'encontre de l'avis de l'EMA. 

Pour Mathieu Molimard, en Europe comme ailleurs, il s'agit de "décisions politiques" prises par les gouvernants pour tenter de montrer à la population qu'ils se mobilisent face à la pandémie, au mépris de la prudence. "Il faut raison garder. L'urgence ne justifie pas que l'on fasse n'importe quoi", juge-t-il.

En France, la question de l'ivermectine est sensible. L'Inserm, contacté par franceinfo, répond qu'il préfère rester en retrait.

"Nos chercheurs ne souhaitent pas s'exprimer sur ce sujet, qui est devenu beaucoup plus politique et polémique que scientifique."

L'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) 

à franceinfo

L'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a reçu une demande de recommandation temporaire d'utilisation (RTU) de l'ivermectine pour la prise en charge du Covid-19, de la part d'un avocat représentant une association et des professionnels de santé. "En raison des données disponibles à ce jour, nous ne pouvons pas répondre favorablement à la demande de RTU", écrit-elle dans une décision, publiée le 1er avril. 

Toutefois, l'Agence n'écarte pas définitivement le médicament. Elle souligne, elle aussi, "la nécessité de mettre en œuvre de larges études cliniques randomisées en vue de conclure sur la base d'une méthodologie adaptée à la possible utilisation de l'ivermectine" contre le Covid-19.

 

 

 

 

 

Inde – Condamnation à mort possible pour la scientifique de l’OMS
après avoir déconseillé l’Ivermectine

 

 

par Brian Wang.

L’Indian Bar Association (IBA) a poursuivi la scientifique en chef de l’OMS, Mme Soumya Swaminathan, le 25 mai, l’accusant dans un mémoire en 71 points d’avoir causé la mort de citoyens indiens en les induisant en erreur au sujet de l’ivermectine. Il y a également une notification juridique mise à jour le 13 juin 2021.

Le point 56 stipule : « Que votre avis trompeur sur l’application Twitter du 10 mai 2021 contre l’utilisation de l’ivermectine a eu pour effet que l’État du Tamil Nadu a retiré l’ivermectine du protocole le 11 mai 2021, juste un jour après que le gouvernement du Tamil Nadu a indiqué la même chose pour le traitement des patients atteints du Covid-19 ».

Si un procès en Inde déclare la scientifique en chef de l’OMS, Dr Soumya Swaminathan, coupable, alors elle pourrait être soit condamnée à mort, soit à la prison à perpétuité.

Le gouvernement du Tamil Nadu a publié de nouveaux protocoles de traitement pour les patients atteints du Covid-19 qui excluent l’utilisation de l’ivermectine, laquelle avait été incluse dans une version précédente.

Les nouveaux protocoles décrivent trois catégories de patients atteints du Covid-19 en fonction du niveau de soins dont ils ont besoin : soins à domicile, soins primaires et soins pré-hospitaliers. Les tests permettant de déterminer la catégorie à laquelle appartient un patient sont la saturation en oxygène (SpO2) et la fréquence respiratoire.

L’avocate Dipali Ojha, avocate principale de l’Association du Barreau indien, a menacé de poursuites pénales Mme Swaminathan « pour chaque décès » causé par ses actes de commission et d’omission. L’acte d’accusation précise que Mme Swaminathan a usé de sa position d’autorité sanitaire pour modifier l’ordre du jour en faveur de l’industrie des vaccins.

L’ivermectine est un médicament bon marché qui est prescrit comme antiparasitaire et qui gagne en popularité pour prévenir le Covid-19. L’OMS et la FDA n’approuvent pas l’ivermectine, mais de nombreux médecins et scientifiques pensent que l’ivermectine est efficace. Les États indiens qui ont utilisé l’ivermectine ont obtenu de bien meilleurs résultats et beaucoup moins de décès liés au Covid que les États indiens qui ne l’ont pas utilisé.

Parmi les exemples les plus importants figurent les régions de Delhi, Uttar Pradesh, Uttarakhand et Goa où les cas ont chuté de 98%, 97%, 94%, et 86%, respectivement.

En revanche, le Tamil Nadu n’a pas opté pour l’ivermectine. En conséquence, les cas ont monté en flèche et ont atteint le plus haut niveau en Inde. Les décès au Tamil Nadu ont décuplé.

Dans un test de plus de 4 000 personnes en Inde (plus de 3 000 avec Ivermectine et plus de 1 000 sans Ivermectine). Résultats : 2% des personnes qui prenaient de l’ivermectine ont eu un test de PCR positif au Covid-19 et 11,7% des personnes qui n’en prenaient pas ont eu un test PCR positif. Les gens ont reçu deux doses de 21 mg d’ivermectine pour moins d’un centime d’euro par personne.

Des accusations précises ont notamment été portées contre l’ivermectine dans le cadre d’une campagne de désinformation et de déclarations dans les réseaux sociaux visant à influencer à tort le public contre l’utilisation de l’ivermectine, et ce, malgré l’existence de grandes quantités de données cliniques démontrant son efficacité dans la prévention et le traitement du Covid-19.

Le mémoire du Barreau indien fait référence en particulier aux publications examinées par les pairs et aux données probantes compilées par le groupe Front Line Covid-19 Critical Care Alliance (FLCCC) de dix membres et le groupe British Ivermectin Recommendation Development (BIRD) de 65 membres.

Ce panel est dirigé par le Dr Tess Lawrie, consultant de l’OMS et expert en méta-analyse.

 

Dans son mémoire, le procureur des États-Unis, Ralph C. Lorigo, a cité des cas à l’hôpital de New York où des ordonnances du tribunal étaient nécessaires pour que les patients mourants du Covid-19 reçoivent de l’ivermectine. Dans de nombreux cas, après avoir reçu l’ivermectine ordonnée par le tribunal, des patients comateux se sont rétablis.

L’avocat Ojha a accusé l’OMS et le Dr Swaminathan – dans les points 60 et 61 – d’avoir induit en erreur le peuple indien tout au long de la pandémie, du port de masques à la disculpation de la Chine quant aux origines du virus.

« L’Association du Barreau indien a prévenu d’une action intentée en vertu de l’article 302 du Code pénal indien contre le Dr Soumya Swaminathan et d’autres personnes, pour le meurtre de chaque personne décédée en raison de l’obstruction dans le traitement du Covid-19 par Ivermectin. La peine prévue à l’article 302 du Code pénal indien est la peine de mort ou l’emprisonnement à perpétuité ».

L’ivermectine, utilisée à Delhi à partir du 20 avril, a anéanti la crise du Covid-19. Les cas ont chuté de 97% en six semaines. L’erreur fatale aurait été de ne pas utiliser l’ivermectine. Ils l’ont utilisé et cela a sauvé Delhi. Malheureusement, le Tamil Nadu ne l’a pas fait et l’État a été dévasté. Les nouveaux cas y sont passés de 10 986 à 36 184, soit trois fois plus. Le refus du Tamil Nadu d’utiliser l’ivermectine lui a nui. Non seulement les cas ont atteint un sommet en Inde, mais les décès ont grimpé en flèche, passant de 48 le 20 avril à 474 le 27 mai, soit dix fois plus.


source : https://www.nextbigfuture.com

traduit par Tanguy pour Le Média en 4-4-2

via https://lemediaen442.fr

 

 

 

 

 

Trois bonnes nouvelles à vous communiquer

21 février 2021
     Réseau international

par Dominique Delawarde

1 – Les chutes vertigineuses de la contamination, du nombre des cas critiques et du nombre de décès observées depuis 7 semaines au niveau planétaire se poursuivent, voire s’accélèrent.

Ainsi, le nombre de tests positifs quotidiens (moyenne sur les 7 derniers jours) est passé de 741 772/j le 12 janvier 2021 à 358 822/j le 19 février 0h00 GMT. Cette baisse est continue depuis 7 semaines et s’accélère de jour en jour sans pouvoir être attribuée au vaccin puisqu’elle concerne tous les continents et tous les pays, vaccinés ou non, confinés ou nonet qu’elle a débuté avant que la vaccination puisse avoir le moindre effet. Notons que cette baisse paraît la plus forte dans des pays non ou peu vaccinés et confinés.

Le nombre de patients hospitalisés en situation critique a chuté lui aussi de 115 000 en 3ème semaine de janvier à 94 561 aujourd’hui. Il diminue de plus en plus vite, lui aussi.

Le nombre de décès est en chute libre de 14 392/j le 26 janvier (moyenne sur les 7 derniers jours) à 9 789/j le 19 février, et cette réduction s’accélère de jour en jour et concerne tous les continents et tous les pays des deux hémisphères, confinés ou non, vaccinés ou non.

S’agissant du vaccin, un sondage commandité par l’Imperial College de Londres montre que les français sont les plus sceptiques. À la question : « Vous feriez vous vacciner la semaine prochaine si un vaccin était disponible pour vous ? » 29,8% seulement ont répondu oui … On est loin des résultats de sondages franco-français et des micro-trottoirs télévisés qui font croire à la population que les Français se ruent en masse vers la vaccination. Une majorité de Français seraient donc prudents …

2 – Pour relativiser la mortalité de l’année 2020, j’avais évoqué dans mon rapport bimensuel du 30 janvier dernier la nécessité de considérer l’évolution de la pyramide des âges d’une population. Une courte vidéo de 9 minutes explique de manière très claire et très pédagogique l’évolution de la mortalité en France, rapportée à l’âge, de 1962 à 2020 inclus à partir des données de l’INSEE.

On s’aperçoit que la mortalité 2020 rapportée à l’âge s’inscrit dans une continuité très favorable à la population et qui ne justifie, en aucun cas, l’hystérie et les sur-réactions des exécutifs des pays riches. 

3 – Mieux vaut tard que jamais, 5 membres du Conseil scientifique français, dont son président Jean-François Delfraissy, semblent commencer à découvrir des évidences.

Ils viennent de co-signer dans la revue médicale The Lancet une tribune pour appeler à un renoncement urgent aux stratégies de confinement et sortir de cette danse macabre des mesures coercitives à répétition !

Sortie tonitruante à la fois bienvenue et quand même sacrément gonflée de la part d’un cénacle grevé de conflits d’intérêt qui n’a cessé, à l’inverse, depuis onze mois, de réclamer à cor et à cris des mesures violentes en s’asseyant sur la science puisque celle-ci montrait déjà dès fin mars que cette « solution » était inutile et destructrice !

« Il n’est plus possible d’utiliser une succession de confinements généralisés comme réponse principale à la “pandémie” de Covid-19 » expliquent – enfin ! – ces experts…????

« Même si (le confinement) est attractif pour de nombreux scientifiques et considéré comme une mesure par défaut par les dirigeants politiques […], son usage doit être réévalué afin qu’il ne soit plus mis en œuvre qu’en dernier recours », ajoutent-ils en mettant en garde contre « des approches basées sur la peur ». Ben voyons … Il semblerait que le Conseil scientifique commence à se diviser sur les solutions proposées à Jupiter.

Bonnes lectures

Dominique Delawarde

PS : La pétition de soutien à France Soir a déjà dépassé les 60 000 signatures. On peut se demander si une pétition de soutien à BFMTV en réunirait plus de 6 000 …

 

 

 

 

Dépistage rectal Covid-19 : on touche le fond (le fion !)

CORONAVIRUS – Après les prélèvements par frottis dans le nez ou dans la gorge, la Chine inaugure une nouvelle méthode de dépistage.

Certains patients ont été soumis à un écouvillonnage rectal, a révélé la télévision publique CCTV.

La mesure est également imposée aux personnes en quarantaine obligatoire dans les hôtels, notamment les voyageurs en provenance de l’étranger. Le dépistage rectal « permet d’augmenter le taux de détection des personnes infectées », car le coronavirus reste présent plus longtemps dans l’anus que dans les voies respiratoires, a indiqué à CCTV le médecin Li Tongzeng, de l’hôpital You’an de Pékin. 

Une affirmation qui s’appuie, entre autres, sur une étude parue en août 2020 en Chine, qui concluait que les tests rectaux pourraient être la meilleure manière de dépister les patients avant leur sortie de l’hôpital.

Le zèle des autorités sanitaires chinoises ne fait toutefois pas l’unanimité dans la communauté scientifique. Yang Zhanqiu, de l’université de Wuhan, assure au journal d’État chinois Global Times que les prélèvements dans le nez et la gorge demeurent plus efficients, le virus s’attrapant par les voies respiratoires et non par le système digestif. CCTV a précisé dimanche que les tests rectaux n’avaient pas vocation à être généralisés, car ils ne sont « pas assez pratiques », contrairement aux tests PCR classiques, dont la fiabilité n’est pas remise en cause. 

Un dépistage « super humiliant »

Les réactions sur Internet oscillent entre effroi et dérision. « Soulagé d’être déjà rentré en Chine ! » écrit ainsi un utilisateur du réseau social Weibo. « C’est pas trop douloureux, mais certainement super humiliant », estime un autre. « J’ai fait deux dépistages anaux. Dans la foulée, on m’a aussi prélevé un échantillon dans la gorge. À chaque fois, j’avais peur que l’infirmière oublie de changer d’écouvillon entre les deux », plaisante un utilisateur de Weibo.

La Chine, qui limite déjà fortement les arrivées internationales depuis mars 2020, a renforcé ces derniers mois les restrictions. Toutes les personnes désirant se rendre dans le pays doivent présenter avant l’embarquement deux tests Covid négatifs (PCR et sérologique) et effectuer à leur arrivée et à leurs frais une quarantaine d’au moins 14 jours dans un hôtel Ñ voire souvent plus.

Source : Huffingtonpost

 

 

 

 

 

Covid-19 : le dépistage rectal désormais obligatoire pour entrer en Chine !

 

Seulement 52 cas de Covid-19, officiellement, aujourd'hui en Chine. Les autorités prennent quand même de nouvelles mesures pour endiguer l'épidémie.

Radio France

Publié le 29/01/2021
 

Les passagers qui arrivent de l'étranger en Chine doivent se soumettre à ce nouveau test de dépistage du Covid-19, effectué non plus dans le nez ou la gorge, mais dans le rectum. Et les voyageurs ne sont pas les seuls concernés : la mesure s’applique aussi en Chine, aux habitants des zones considérées à haut risque.

Dans le quartier de Daxing, au sud de Pékin, plus d’un millier de professeurs et d'élèves ont été soumis au dépistage rectal, en plus du prélèvement dans le nez et la gorge. Pour le docteur Li Tongzheng, ces nouveaux test sont très utiles : "Le coronavirus reste présent plus longtemps dans l'anus que dans les voies respiratoires. Le dépistage rectal permet  d’augmenter le taux de détection des personnes infectées, notamment par les nouveaux variants."  

"L'ensemble de ces tests, dans la gorge, le nez, le dépistage rectal et la prise de sang, sont des moyens qui limitent le risque de passer à côté d’un cas positif."

Dr Li Tongzheng 

Le dépistage rectal effraie beaucoup de monde. Sur les réseaux sociaux chinois, le test est jugé "embarrassant, humiliant". Les internautes espèrent, pour y échapper, être vaccinés le plus vite possible.

Par ailleurs, à ce nouveau test les autorités ont ajouté un durcissement de la quarantaine jusqu’à quatre semaines, selon les villes.

 

 

 

 

 

FrnceInfo 19/1/2021

Yann Thompson

France Télévisions

 

L'espérance de vie recule !

La crise du Covid-19 "a fait perdre 0,4 an d'espérance de vie aux femmes et 0,5 an aux hommes", écrit l'Insee. La durée de vie moyenne calculée sur la base des conditions de mortalité en 2020 n'est plus que de 85,2 ans pour les femmes et de 79,2 ans pour les hommes. Cette baisse est deux fois plus importante qu'après la grippe hivernale de 2015 et sans équivalent dans l'histoire récente.

 

 

 

Le Covid-19 est arrivé à temps» car il y a trop d’humains,

estime Brigitte Bardot

20.11.2020

SPUTNIK

Abordant, comme toujours, tous les sujets sans ménagement, Brigitte Bardot, confinée chez elle, a confiée son point de vue au sujet de la crise sanitaire. Elle estime que le coronavirus est «arrivé à temps» sur notre planète «ravagée par une démographie humaine incontrôlée et incontrôlable».

La pandémie de Covid-19 reste à la Une de tous les médias du monde. Et Brigitte Bardot a son point de vue sur la situation. C’est à l’occasion de la réédition de son autobiographie, Initiales B.B., que l’icône du cinéma français a évoqué les sentiments que lui inspirent l’actualité et la crise sanitaire, dans une interview accordée à France Soir.

Ainsi, elle ne mâche pas ses mots concernant le nouveau coronavirus qui sévit dans le monde. Elle ne pense pas que l’épidémie est arrivée via un pangolin, mais elle ne croit pas non plus qu’il s’agisse d’un hasard.

«Ce virus est arrivé à temps avant que la planète n’explose, ravagée par une démographie humaine incontrôlée et incontrôlable. L’être humain n’ayant pour prédateur que lui-même, il se multiplie à l’infini sans aucun contrôle des naissances, il envahit, détruit, ravage, s’infiltre en prédominance sur tout ce qui l’empêche de se multiplier», a-t-elle affirmé.

Toujours selon Brigitte Bardot, «l’équilibre est rompu», «il y a trop d’humains» et «plus assez d’espèces animales».

 

Une révolte de la planète

Résumant ses pensées sur la crise sanitaire et les changements, la comédienne se montre plutôt pessimiste.

«Rien ne changera, l’appât du gain sera le plus fort, la cupidité, la bêtise et l’ignorance rendront le monde fou.»

En avril dernier déjà, questionnée par Le Figaro «sur la façon dont elle envisage[ait] l’après-coronavirus», Brigitte Bardot avait déclaré qu’elle n’était «pas du tout» étonnée par «ce qui nous arrive».

«Avec mon instinct animal, je ressens une révolte de la planète, contre la façon dont les hommes l’ont ravagée. Cela a commencé par le réchauffement climatique, les inondations, les incendies [...] La planète étouffe d’une démographie affolante. C'est la base de tous les problèmes qui dérèglent notre vie actuellement.»

Pour ce qui est des mesures prises par les autorités dans le contexte de la crise sanitaire, la star de cinéma avait indiqué qu’elle vivait depuis longtemps retirée dans sa propriété de La Madrague, à Saint-Tropez.

«Je suis confinée depuis 10 ans, ça ne me change rien», avait-elle confié au Figaro.

 

 

 

Origine de la Covid-19 : La piste du Vison

[et la mise à mal de la biodiversité]

 

Un virus mutant du Covid-19, baptisé "Cluster 5", transmissible à l'homme

https://www.lanouvellerepublique.fr/a-la-une/un-elevage-de-visons-contamine-par-le-covid-19-en-eure-et-loir

23 novembre 2020

https://www.les-crises.fr/

https://www.les-crises.fr/que-sait-on-de-lorigine-de-la-covid-19-la-piste-du-vison/

 

 

Cet article que nous publions aujourd’hui montre que les fermes à fourrure de Lombardie et d’Aragon pourraient avoir joué un rôle bien plus important qu’imaginé dans la crise actuelle du coronavirus.

Reposant sur de multiples sources, il est le résultat d’une recherche entamée il y a dix mois par Yann Faure, (enseignant à l’Ecole Centrale de Lyon), c’est-à-dire dès la découverte du nouveau virus de la Covid-19. Dans sa recherche, il montre que les « fermes à fourrure » de Lombardie (Italie) et d’Aragon (Espagne) semblent avoir eu dans cette pandémie un rôle important, qui reste à quantifier.

Yann Faure note le peu d’intérêt des médias pour ces travaux sur l’origine réelle de la pandémie. Ils rappellent d’ailleurs peu souvent que le fameux pangolin ne figure plus dans la liste des candidats à la transmission d’origine. Ou qu’une commission d’enquête de l’OMS est actuellement en Chine, premier producteur de visons en batterie, à la recherche du véritable hôte intermédiaire.

Or, dans beaucoup de maladies émergentes, le « bétail » intervient comme truchement entre les populations humaines et la faune sauvage. Cet oublié, cet effacé de l’histoire, pourrait bien constituer le principal chaînon manquant. Cette fois le suspect numéro 1, l’animal en tout cas impliqué dans la filière de transmission entre la chauve-souris et l’homme, est le vison d’élevage. Et l’on aurait tort de réduire son rôle à un simple dommage collatéral.

Cette enquête nous montre que, si ce commerce de visons apparaît dans le cours de cette pandémie, il pourrait bien être également à sa source ; il faut cependant être prudent et attendre des résultats définitifs. Il n’en reste pas moins que ces élevages industriels d’animaux semblent bien être des acteurs de la catastrophe en Italie, aux Pays-Bas, en Espagne puis au Danemark.

En France, où il existe quatre micro-élevages de visons, l’un d’eux, en Eure et Loir, vient d’être atteint par la Covid. Et il a fallu que le très lucratif commerce mondial de la fourrure s’écroule pour que les autorités sanitaires s’émeuvent enfin. Et que les scientifiques soient enfin informés de l’existence de l’ampleur et du mode de fonctionnement de ces réserves vivantes de virus.

Les-Crises.fr


 

Quel a été le rôle des visons italiens et espagnols
lors des deux vagues du coronavirus ?

 

Par Yann Faure

 

Les images qui nous parviennent du Danemark sont effroyables. 283 fermes à fourrure y sont contaminées sur 23 communes différentes et le pays a commencé l’abattage de ses 17 millions de visons issus des élevages intensifs. Ce sont de véritables charniers. Les dépouilles des animaux morts sont entassées au bulldozer. Les cadavres jetés pêle-mêle par des excavatrices dans des fosses communes et des tranchées d’une longueur interminable, quand ils ne débordent pas de conteneurs où ils pourrissent faute de bras suffisants. La raison de cette mesure d’urgence à l’origine d’une véritable crise politique au Danemark et d’un séisme sanitaire dans le reste du monde : non seulement les humains transmettent le coronavirus aux visons mais le virus se propage entre mustélidés de manière très rapide. Ceux-ci contaminent en retour les éleveurs avec des variantes que ces derniers transmettent ensuite à des populations entières. Comme on ne peut pas encore anticiper avec précision les effets de cette mutation produite au sein des exploitations et que les scientifiques ont des craintes qu’elle altère l’efficacité du vaccin à venir, on abat… On abat massivement et pour raison de santé publique. De fait, la variante dite « du vison », plus scientifiquement dénommée Y453F, est actuellement scrutée de près et ses propriétés, autant de létalité que de contagiosité, font l’objet de débats animés entre chercheurs – en particulier la sous-variété dénommée « Cluster 5 » qui inquiète. Avant elle, deux autres mutations ont déjà beaucoup focalisé d’attention : la D614G (apparue fin février en Italie) et la 201.EU1 (apparue en Espagne à la fin juin).

  1. L’Espagne entre élevage de masse et tourisme de masse

La souche 201.EU1 du coronavirus, démontre un article scientifique prépublié par l’université de Bâle le 28 octobre dernier, a pris naissance fin juin en Espagne dans la région aragonaise et s’est rapidement répandue en Europe, au point de devenir prévalente en France, Suisse, Pays-Bas, Royaume-Uni où les données sont disponibles. L’ampleur de sa propagation s’explique pour une bonne part par l’ouverture des frontières territoriales espagnoles au moment de la saison touristique, alors que la première vague avait passé. Les études phylogénétiques indiquent en effet qu’elle s’est d’abord diffusée dans le reste de l’Espagne avant d’être emportée avec eux par les vacanciers venus de l’étranger, à la fin de leur séjour estival.

L’Espagne dispose de 38 sites d’élevage de visons pour une production annuelle d’environ 750 000 peaux. La plupart de ces élevages se trouve en Galice (31). Les autres sont au Pays basque, en Castille, à Leon, à Valence et une en Aragon. Cette dernière a beaucoup fait parler d’elle justement au mois de juin 2 ,3

D’abord à cause de sa taille : 100 000 visons. L’une des plus grosses du pays. Elle est située à La Puebla de Valverde à 2km de Teruel, chef-lieu qui compte à peine 500 habitants. Elle s’est retrouvée au centre de tous les regards, le 22 mai, quand sept travailleurs agricoles employés dans l’exploitation ont été déclarés cas Covid.

A cette date, l’exemple hollandais a déjà pu montrer que les éleveurs malades contaminent facilement leurs visons et qu’en retour, ceux-ci peuvent contaminer d’autres humains qui s’en occupent. La ferme est donc mise à l’isolement et suscite d’autant plus d’inquiétude que le gros des maisons de la bourgade voisine n’est qu’à 6 km, tandis qu’au Pays-Bas le périmètre de sécurité sanitaire fixé à 8km s’était avéré insuffisant pour empêcher une propagation de proche en proche. Un suivi vétérinaire pointilleux est organisé, il est décidé que quelques animaux seront testés régulièrement, semaine après semaine. Le 28 mai, sur un petit échantillon aléatoire de 7 visons, aucun n’est malade et les animaux du cheptel n’ont pas de symptôme. Le 8 juin, sur 20 visons testés, un est malade (soit 5%). Le 22 juin, l’échantillon est porté à 30 spécimens et on dénombre 5 tests positifs (soit 17%). Le 7 juillet, sur un nouvel échantillon de 90 visons, on comptabilise 78 positifs (soit 86%). L’ordre est alors donné d’abattre les 92 700 visons et de détruire leurs cadavres dans une usine de déchets MRS (matériel à risque spécifique).

Si Joaquin Olona, le ministre de l’agriculture espagnol, s’applique à louvoyer quand il est interrogé sur le sens des diffusions homme-vison ou vison-homme et exprime essentiellement la certitude d’une contamination communautaire entre animaux, il admet néanmoins qu’il y a ‘’deux cas qui peuvent être liés’’ … La parole de Juan José Badiola, directeur du centre des maladies émergentes de Saragosse, est cependant plus directe : « Nous vivons un cas similaire à ce qui s’est passé aux Pays-Bas […] Dans le cas de Puebla de Valverde, au début, il n’y a peut-être pas eu infection (de l’animal à l’homme), mais maintenant il y a deux (personnes) ‘’infectées’’ et cela attire déjà l’attention ».

Or pour constater ce ‘’saut d’espèce’’, il a forcément fallu que les échantillons viraux de ces éleveurs espagnols soient séquencés. Le séquençage est une opération longue et coûteuse, donc rare, mais c’est ainsi qu’on a procédé un mois plus tôt, aux Pays-Bas, pour administrer une preuve scientifiquement incontestable du passage zoonotique4.

. Les travailleurs agricoles y portaient un virus muté uniquement présent chez les visons et absent dans le reste de la population humaine. Ce qui signifiait que les premiers l’avaient forcément reçu des seconds.

Cet élément est décisif, car l’étude publiée par l’équipe de Bâle mentionne que la souche 201.EU.1 qui est apparue en Aragon à la fin juin et s’est propagée au reste de l’Europe a été découverte par un séquençage effectué le 20 juin sur sept travailleurs agricoles. Autrement dit, le lieu, le nombre, la typologie des travailleurs et la date coïncident parfaitement. Un petit doute subsiste, les chercheurs suisses n’ayant pas nommément explicité dans leur travail qu’il s’agissait des employés de la ferme de La Puebla Del Valverde. Mais tout semble indiquer que le 201.EU.1 est bien une variante née dans cette ferme. Un autre point questionne fortement : à la date de l’abattage (le 17 juillet), la province d’Aragon est celle où l’épidémie humaine de coronavirus est – et de très loin – la plus élevée du pays. A la fois pour le nombre de tests positifs recensés et pour celui des admissions hospitalières.

  1. La pandémie italienne entre visons et ballon rond

Pour comprendre et analyser le processus de diffusion de l’épidémie, l’Italie est un cas qui n’a pas d’équivalent. Le reste de l’Europe a regardé la pandémie s’installer en son sein et enflammer d’abord la Lombardie avec un mélange d’incrédulité et de perplexité. Et pour cause, le coronavirus a frappé là où on ne l’attendait pas. Alors que tout semblait avoir commencé dans une mégalopole en Chine, voilà maintenant qu’en Italie ce sont des villageois qui sont touchés les premiers dans une zone rurale située à une soixantaine de km de Milan. Lorsque le premier futur cas référencé est hospitalisé suite à une pneumonie atypique qui flambe en dépit des antibiotiques administrés et qu’il demande au médecin qui l’ausculte s’il peut avoir attrapé le coronavirus… celui-ci lui répond que « le coronavirus ne sait même pas où Codogno se trouve ». Le premier cas en question s’appelle Mattia Maestri5, et l’anesthésiste-réanimatrice qui a posé le diagnostic se nomme Annalisa Malara6

. L’un et l’autre vont devenir célèbres dans tout le pays. Lui, parce le récit médiatique de son séjour en réanimation émeut l’ensemble de la population, d’autant plus qu’il s’agit d’un jeune cadre très sportif dont l’épouse attend un enfant. Elle, parce qu’elle a pensé à faire un prélèvement de Mattia en dépit des protocoles recommandant de ne pas y recourir pour un patient n’ayant pas voyagé en Chine et qui n’est ni vieux, ni porteur d’autres pathologies susceptibles de le rendre vulnérable. Annalisa Malara a envoyé son échantillon à l’hôpital Sacco de Milan le 20 février à 12h30, depuis son hôpital de campagne de Codogno, dans la province de Crémone. Elle le raconte dans un livre d’éthique médicale paru dans la foulée7: Le 20 février à 12h30, le cas numéro un. Pour les suivants, il faudra attendre les jours d’après.

Cette information est primordiale, car la variante D614G qui s’est propagée dans toute l’Europe – et notamment en France – à l’occasion de ce qu’on a appelé la ‘’première vague’’, et qui a même totalement supplanté la souche originelle venue d’Asie, a été séquencée pour la première fois en Italie le 20 février 20208

. Il n’y eu qu’un seul et unique test positif le 20 février 2020. La date permet donc de déduire que la première mutation séquencée D614G, c’est celle trouvée dans l’échantillon de Mattia Maestri. En revanche, quoi que Mattia Maestri ait bien été porteur de la variante D614G, il n’a pas pour autant été vraiment le 1er cas italien atteint par le coronavirus, contrairement à ce que la presse transalpine a longtemps relayé. Il a bien fallu quelqu’un pour le contaminer.

Une enquête rétrospective des chercheurs et médecins italiens, parue fin mars, suggère que le virus circulait déjà localement à très bas bruit depuis plusieurs semaines et que des premiers cas auraient pu être considérés comme « suspects » dès la deuxième quinzaine de janvier9.

. La quête du patient zéro a, néanmoins, occupé pendant de nombreuses semaines les autorités sanitaires et les médias italiens. Par ailleurs, dès la mise en évidence de la présence du coronavirus dans le sang de Mattia, la Lombardie a été placée sous haute surveillance et les responsables locaux ainsi que le gouvernement ont pris d’importantes mesures de restriction des déplacements, voire même de confinement, tandis que les premières victimes et les malades commençaient à affluer.

Ce qui est incontestable, c’est que l’Italie est bien le premier foyer infectieux d’Europe et le pays le plus touché à l’hiver 2020, que la Lombardie est bien le centre de l’épidémie italienne et la région du pays la plus sinistrée par le coronavirus. Enfin qu’en Lombardie les trois localités les plus douloureusement frappées sont de manière évidente : Lodi, Bergame et Crémone. On a beaucoup écrit qu’un match de football de Champion’s league entre l’Atalanta Bergame et Valence disputé devant 60 000 spectateurs à Milan le 19 février avait pu contribuer à l’accélération de la propagation dans la région. Mais même avant le 19 février, la caractérisation épidémiologique produite par l’étude des professeurs Danilo Cereda et Marcelo Tirana10ne laisse aucune place au doute : les zones les plus touchées étaient alors – dans cet ordre – Lodi (132 cas), Bergame (91 cas), Cremone (59 cas) … et dans une moindre mesure Brescia (38 cas). Cela donne envie de cartographier le triangle fatidique pour mieux visualiser la situation (Cf. carte infra). Au 5 mars, 72% des cas de coronavirus italiens provenaient d’une de ces trois provinces.

 

A Offanengo, sumortalité relative de mars 2020 comparée à mars 2019 : +3900%, à Ravanego juste à côté +1000%. Non loin de là, à Capralba, +1000%. Dans les villages immédiatement autour de Capralba : à Vailate, +1000%. Et à Pandino : au minimum +1500% (3 cas en mars 2019 versus 48 cas en mars 2020). Dans la ville la plus proche qui s’appelle Crema : + 322% (41 en mars 2019 versus 174 en mars 2020). Or, fait troublant, il reste moins de 10 élevages de visons en Italie mais 5 sont en Lombardie. Et ceux de Lombardie sont particulièrement mal situés si on souhaite éviter de se poser des questions sur leur rôle potentiel dans l’embrasement épidémique : à Offanengo, à Crema (Caperganica) et à Capralba. En particulier, celui de Capralba, qui est de très loin le plus important d’Italie, renferme 30 000 visons. Son propriétaire n’est autre que le président de l’association des éleveurs italiens. Comble de malchance, la liste des 7 premiers décès italiens recensés (tous avant le 24 février) fait état de 2 décès survenus à une quinzaine de km de Crema, plus un à Crema même… et un autre dans le village contigu au hameau où se trouve la ferme de Capralba (au lieu-dit Trescore Cremasco, même pas à 2km de distance)12.

L’élevage de visons en Italie a commencé dans les années 50. Il a connu son heure de gloire. La production de fourrure animale, emblème de luxe ostentatoire, a été stimulée par les commandes des marques de renom de la mode italienne comme Gucci ou Versace. Chaque année, le salon international de Milan continue de se tenir à la fin février même si depuis une quinzaine d’années, le marché est en recul, à mesure qu’en Chine, il prend son essor. L’Italie, comme les Etats-Unis ou le Danemark y écoulent opportunément leurs surplus destinés à la classe de nouveaux riches qui y émerge peu à peu. Il n’empêche que les fermes à fourrure italiennes, régulièrement contestées par les défenseurs du bien-être animal, ferment les unes après les autres depuis cinq ou six ans. Elles sont à peine dix désormais et produisent moins de 100 000 peaux au total, mais la qualité y est encore estimée comme supérieure à celle offerte par l’empire du milieu.

Giovanni Boccu, le patron de la ferme à visons de Capralba actif depuis les années 80, est considéré comme un producteur au-dessus du lot13. Il peut se prévaloir d’arriver à fournir une peau parmi les 50 meilleures du monde. Il dépense de l’énergie à la fois en lobbying, en amélioration de son acceptabilité locale (via des journées portes-ouvertes) et à tenter d’essaimer d’autres élevages pour ne pas se retrouver trop isolé à défendre le bien-fondé de son secteur agricole. Notons que pour obtenir une peau de qualité, un travail minutieux de sélection est nécessaire. D’une ferme à l’autre, d’un pays à l’autre, on échange de précieux mâles reproducteurs (ou étalons). L’objectif est paradoxal : éviter une trop forte consanguinité qui fragilise la santé des animaux tout en perpétuant la pureté de la lignée. Giovanni Boccu exporte 72% de sa production, dont la moitié dans la zone asiatique14 . Il travaille avec sa femme, ses trois fils, quatre employés fixes et des intérimaires, surtout présents en mars pour les accouplements et fin novembre pour l’abattage et le dépeçage. Les intérimaires ont ceci de particulier qu’ils peuvent opérer sur plusieurs exploitations de visons à la fois ou compléter leurs embauches occasionnelles par d’autres emplois saisonniers. Au Danemark, pendant la contamination massive des fermes à fourrure, aucun service administratif n’est parvenu à les identifier et encore moins à obtenir qu’ils se testent. En Italie, on n’a pas vraiment fait d’effort non plus.

C’est ce que déplore tout particulièrement le Lav, une des principales associations de protection animale italienne, qui n’a pas manqué de signaler la conjonction de fermes à visons présentes en Lombardie et la violence ahurissante de l’épidémie dans cette région, à la fin de l’hiver et au début du printemps. Après plusieurs mois de demandes insistantes auprès de la compétence régionale et du ministère de la santé, une pétition lancée puis une plainte déposée… elle a obtenu l’information, début novembre, qu’une ferme infectée par le coronavirus avait été détectée au mois d’août, sans plus de précision15. La décision d’extermination massive des visons danois a dû hâter les choses, il a finalement été révélé le 12 novembre qu’il s’agissait de celle de Capralba16. A l’heure actuelle, les autorités italiennes continuent d’esquiver la portée d’une telle découverte et affirment que la quantité du prélèvement positif récolté en août n’est pas suffisante pour procéder à un séquençage (qui seul permettrait d’en savoir plus). Elles se disent par ailleurs actuellement très occupées à repérer chez des visons du centre et du sud de l’Italie (uniquement)… des signes cliniques exclusivement (alors même que les visons contaminés n’ont, la plupart du temps, aucun symptôme). Précisant même que si elles doivent aller jusqu’à tester des animaux, « pour les résultats cela prendra au moins 15 jours »17. Ça tombe mal pour le calendrier : dans 15 jours on sera en pleine période d’abattage pour la récolte des peaux. Une fois les visons supprimés, les preuves matérielles de ce qui s’est passé – éventuelle souche D614G comprise – auront été détruites. Et de précieuses clefs de compréhension avec elles. Questions parmi d’autres : près de quelle rivière ont été déversées les eaux usées et dans quels champs a-t-on répandu le fumier contaminé de Capralba18?

Rappel du bilan : le 26 mai dernier, à la fin de la première vague, la Lombardie comptait déjà 16 000 morts par Covid, soit la moitié des décès de toute l’Italie19.

Une santé publique réduite à peau de chagrin :

L’Italie n’est pas la seule à s’efforcer de gagner du temps. Les Etats-Unis n’ont aucune intention d’abattre les animaux avant l’heure de les dépecer, même pas dans des fermes où ils sont si malades qu’ils succombent du virus20. En Suède, on se contente d’isoler les dix élevages contaminés. Au Danemark, il y a eu rétention de données cruciales pendant des mois21. En Pologne, laquelle compte la bagatelle de 600 fermes pour 6 millions de mustélidés – dont celle de Gorecski qui concentre à elle seule 500 000 visons élevés dans des conditions particulièrement atroces pour les animaux comme pour les employés ukrainiens22– on n’a pas fait le moindre test. Pour les petits pays producteurs comme la Grèce, la Belgique et la France, le flou persiste. Il semble qu’au prix d’un dernier effort, presque tout le monde pourra vendre ses peaux, même parfois celles issues de sites ou d’animaux infectés. Le conseil des ministres européens de l’agriculture a pourtant débattu du sujet ce lundi 16 novembre : une loi générale d’interdiction verra-t-elle le jour pour l’an prochain ? En attendant, il reste que des variantes de coronavirus mutés par l’intermédiaire des visons contaminés se diffusent à travers le monde. Si nul ne peut affirmer avec certitude qu’elles ont une dangerosité particulière ou qu’elles peuvent réellement altérer l’efficacité d’un vaccin, tout indique que les élevages intensifs en Europe ont joué un rôle dans la propagation globale. On ignore encore également si les élevages intensifs en Chine, qui sont de loin les plus nombreux, ont contribué à l’émergence pandémique. Cependant, tout amène à conclure que les autorités compétentes ont, a minima, laissé subsister en pleine connaissance de cause du risque que cela comportait, d’immenses réservoirs à virus à travers toute l’Europe – comme aux États-Unis – pour éviter de porter atteinte à un marché de quelques dizaines de milliards de dollars.

Yann Faure pour Les-Crises.fr

Animateur à la Maison de l’Ecologie de Lyon et Enseignant en Sociologie de la Santé-SHS à l’Ecole Centrale de Lyon

 

 

 

Des canards dans l'élevage de Bénesse-Maremne (Landes), où ont été détectés des cas de grippe aviaire,
le 10 décembre 2015.
 (IROZ GAIZKA / AFP)

 

Grippe aviaire : le virus se propage en France...

Franceinfo 8/12/20

 

Des cas de grippe aviaire ont été détectés à Bénesse-Maremne, dans les Landes, quelques jours après un premier signalement en Haute-Corse, le 16 novembre, puis dans les Yvelines, le 19 novembre.

La grippe aviaire contamine les élevages à travers la France. À Bénesse-Maremne, dans les Landes, 6 000 canards ont été euthanasiés samedi 5 décembre pour éviter que le virus ne se propage. "Il a fallu prendre une décision immédiate. On l'a prise, en accord avec les services vétérinaires, pour gagner du temps", raconte Dominique Granciet, éleveur de canards, au micro de France 3. 

45 départements en risque élevé

Le virus de la grippe aviaire se transmet via le ciel : les oiseaux migrateurs contaminés propagent le virus à travers l'Europe. En France, un premier cas a été détecté le 16 novembre en Haute-Corse, puis un second, quelques jours plus tard, dans les Yvelines. Désormais, 45 départements sont placés en risque élevé. Les autorités sanitaires confirment que le virus n'est pas transmissible à l'homme par la consommation de volaille, œuf ou foie gras [SIC].


 

 

STOP AUX ÉLEVAGES EN BATTERIE
DE LA SOCIÉTÉ INDUSTRIELLE DE CONSOMMATION

 

 

Le Danemark s'apprête à euthanasier 15 millions de visons

pour contrer la propagation du coronavirus !

 

L'autorité de santé publique du pays indique que la souche virale circulant entre les visons et les Hommes pourrait avoir suffisamment muté pour compromettre l'efficacité future d'un vaccin, "l'obligeant" à prendre des mesures immédiates.

 

5 NOVEMBRE 2020

DE DINA FINE MARON

National Geographic

 

Le Danemark prévoit d'abattre les 15 millions de visons élevés dans le pays pour prévenir la propagation du virus.

Près de 400 cas de coronavirus chez l'Homme seraient liés à des visons tombés malades dans des fermes à fourrure au Danemark, selon les annonces des autorités danoises lors d'une conférence de presse tenue hier. Cela suggère que la transmission du nouveau coronavirus du vison à l'Homme serait plus répandue qu'on ne le pensait jusqu'à présent, bien que la plupart des cas de coronavirus aient probablement été transmis par des humains porteurs du virus et non par des animaux infectés.

Les autorités danoises ont déclaré qu'elles souhaitaient désormais abattre les 15 millions de visons présentes dans les 1 200 fermes à fourrure du pays, par mesure de précaution pour empêcher la propagation du virus. Un total de 207 fermes à fourrure au Danemark abritent des visons qui ont été testés positifs au nouveau coronavirus. La décision découle des découvertes de l'autorité de santé publique du pays, le Statens Serum Institut, selon laquelle la souche virale circulant entre les visons et les Hommes pourrait avoir suffisamment muté pour compromettre l'efficacité future d'un vaccin, ce qui les oblige à prendre des mesures immédiates.

Lors de la conférence de presse, le ministre danois de la Santé Magnus Heunicke a déclaré que l'analyse génomique des cas humains danois de coronavirus indiquait que la moitié des 783 cas humains de coronavirus connus dans la partie nord du pays étaient liés à un contact avec des visons, selon l'Associated Press. Les responsables danois n'ont pour le moment pas répondu à la demande de commentaires de National Geographic.

Le Danemark est le deuxième producteur mondial de peaux de vison après la Chine, de sorte que l'abattage des visons restants aura d'énormes implications pour l'industrie de la fourrure. Les Pays-Bas - le troisième plus grand producteur de visons au monde - ont annoncé en juin qu'ils prévoyaient d'accélérer le calendrier de fermeture de leur industrie de fourrure de vison en raison d'infections généralisées au coronavirus et la contamination de deux travailleurs agricoles. Avant la pandémie, les Pays-Bas avaient prévu de mettre fin à leur industrie du vison à l'horizon 2024, mais on s'attend maintenant à ce que toutes les fermes à fourrure soient fermées au début de l'année 2021.

La Chine n'a fait aucune annonce quant aux fermes à fourrure présentes sur son territoire.

En France, les fermes d'élevage de visons sont toujours autorisées, même si leur nombre -incertain- est en baisse ces dernières années.

 

AUX ÉTATS-UNIS AUSSI

Les États-Unis ont également confirmé que des visons avaient contracté le nouveau coronavirus dans des fermes à fourrure de l'Utah, du Wisconsin et du Michigan, bien que jusqu'à présent, il n'y ait aucune preuve de contamination d'humains par des visons aux États-Unis. « Ces enquêtes sont en cours, et nous allons publier les données une fois celles-ci disponibles », déclare Jasmine Reed, porte-parole des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies des États-Unis.

Les visons de 207 des 1200 fermes à fourrure au Danemark ont été infectés par le nouveau coronavirus. Le gouvernement danois a fait abattre plus d'un million de visons.

DES ESPÈCES SENSIBLES

Le Danemark a signalé pour la première fois les cas de visons malades dans ses fermes à fourrure en juin, mais à ce moment-là, c'étaient les ouvriers agricoles qui transmettaient le virus aux visons. À cette époque, 11 000 animaux de la ferme infectée ont été abattus. Plus récemment, des millions de visons ont été tués dans des fermes à fourrure au Danemark, en Espagne et aux Pays-Bas.

Mick Madsen, responsable des communications pour Fur Europe, un groupe industriel basé à Bruxelles qui représente les éleveurs et les fabricants de fourrures, a confirmé les détails de la décision d'abattage des autorités danoises, mais il a refusé de commenter la décision du gouvernement danois ou son incidence sur l'industrie de la fourrure.

Le vison peut être plus sensible au coronavirus que les autres animaux en raison d'une combinaison de facteurs génétiques et environnementaux, explique Jasmine Reed.

« Les visons d'élevage ne présentent pas une grande diversité génétique, ce qui peut favoriser la transmission et la sensibilité aux maladies infectieuses », poursuit-elle. « De plus, les visons d'élevage sont souvent maintenus captifs dans de petits espaces, ce qui favorise la propagation du virus. »

 

Wildlife Watch est une série d'articles d'investigation entre la National Geographic Society et les partenaires de National Geographic au sujet de l'exploitation et du trafic illégal d'espèces sauvages. N'hésitez pas à nous envoyer vos conseils et vos idées d'articles ainsi qu'à nous faire part de vos impressions à l'adresse [email protected].
Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.

 

 

 

 

Coronavirus : des millions de visons vont être abattus au Danemark

 

M. Chevalier, E. Urtado

France 3 - 5/11/20

 

Après les Pays-Bas, le Danemark, premier exportateur au monde de peaux de vison, va abattre plus de 15 millions de bêtes. En cause : l'inquiétude face à une possible mutation du Covid avec quelques cas signalés de transmission à l'homme.

À Holstebro (Danemark), l'abattage a commencé jeudi 5 novembre au matin. 15 millions de visons d'élevage sont condamnés. Ces bêtes sont soupçonnées de transmettre le Covid-19 à l'homme. 12 cas suspects sont en train d'être étudiés. La Première ministre, Mette Frederiksen, justifie cette décision : "l'infection a été constatée dans 207 élevages de visons, et elle s'est développée malgré nos efforts. Le virus s'est étendu à l'homme. C'est très sérieux".

L'OMS reconnaît quelques cas de transmission

Les mesures d'abattage total sont les seules à pouvoir endiguer la progression du virus pour Jeanne Brugère-Picoux, professeure à l'école vétérinaire de Maisons-Alfort (Val-de-Marne) : "cette mutation peut entraîner une modification du virus, ce qui fait que lorsqu'on aura un vaccin, il ne sera pas efficace à 100% pour ce niveau virus". L'Organisation mondiale de la santé (OMS) reconnaît quelques cas isolés de transmission du vison à l'homme, mais ne se prononce pas sur la mutation annoncée par le Danemark.

 

Coronavirus chez les visons : au Danemark,

imbroglio juridique autour de l’abattage généralisé

 

Le Monde, 10/11/2020

Le gouvernement danois a reconnu, mardi 10 novembre, que la campagne d’abattage généralisé lancée pour combattre une mutation problématique du coronavirus issue des visons n’était pas légalement fondée et a présenté un projet de loi visant l’interdiction des élevages de ces mammifères jusqu’en 2022.

Le 4 novembre, le Danemark avait ordonné l’élimination de tous ses visons – soit entre 15 et 17 millions de têtes –, à la suite de la découverte d’une mutation du nouveau coronavirus transmissible à l’homme chez ces mammifères, qui pourrait compromettre l’efficacité d’un futur vaccin humain. Mais certains éleveurs ont protesté contre l’abattage de bêtes en bonne santé et la presse a révélé que la législation ne permettait pas d’imposer l’abattage de bêtes non malades.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi  Covid-19 : le Danemark décide d’abattre 17 millions de visons

Mardi matin, le ministre de l’agriculture a reconnu, auprès de la chaîne de télévision TV2, l’absence « de fondement légal pour demander aux éleveurs de visons d’abattre leurs bêtes en dehors des zones » où des animaux ont été contaminés. Il a affirmé qu’il ignorait l’illégalité de l’ordre gouvernemental lors de l’annonce du 4 novembre, ce que la première ministre a également confirmé à l’occasion de la séance de questions au gouvernement. Une version contestée par l’opposition.

« La première ministre a donné un ordre illégal », a dénoncé Jacob Elleman Jensen, chef du plus grand parti d’opposition, Venstre (parti libéral-conservateur). « Je ne peux tout simplement pas imaginer qu’il n’y ait pas eu une seule personne dans la salle de réunion où cet ordre a été discuté qui ait souligné que “peut-être devrions-nous avoir une autorité légale », a-t-il déclaré à la presse.

Le ministre a, depuis, présenté un projet de loi « sur l’abattage et l’interdiction temporaire d’élevage de visons » jusqu’au 31 décembre 2021 inclus. Le texte, que le gouvernement n’a pu présenter selon la procédure d’urgence faute de majorité, va être traité en trois lectures, comme un texte habituel.

Restrictions drastiques

Depuis l’annonce le 4 novembre, plus de 2,4 millions d’animaux ont déjà été abattus dans le royaume scandinave, premier exportateur mondial de visons. Erik Wammen, un éleveur du Jutland de 62 ans, fait partie de ceux qui n’ont pas mis à mort leur cheptel. « C’est malin de la part du gouvernement de dire qu’ils ne nous obligent pas mais qu’ils voudraient qu’on le fasse, en nous parlant comme ça, comment on va nous indemniser ? », s’interroge-t-il.

Le virus mutant, appelé « Cluster 5 », a été décelé chez douze personnes, toutes dans le Jutland du Nord, une région du nord-ouest du pays. Des restrictions drastiques ont été imposées, jeudi, pour un mois dans les sept communes, où le plus de cas dans les élevages ont été déclarés.

« Je pense que c’est nécessaire. Nous parlons d’un virus mutant qui a commencé dans le Jutland du Nord et nous allons nous en débarrasser dans le Jutland du Nord », a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) Birgit Hansen, maire de la commune de Frederikshavn.« Le plus dur, c’est de voir à quel point les éleveurs souffrent. Pour eux, c’est tragique », a souligné l’édile qui compte 50 élevages dans sa municipalité.

 

 

Quelle relation entre une guêpe et un virus couronné ?

 

Réseau International - 8 sept. 2020

par Marie-France de Meuron

Au premier abord, autant l’une est ailée, autant l’autre est rampant ! Pourtant, ce sont deux entités vivantes qui obéissent aux lois du milieu ambiant physico-chimique, autrement dit de la composition chimique et des vibrations physiques du lieu où elles sont attirées ou repoussées.

Cette réflexion m’est venue à la suite de la découverte d’un stand de vente de raisin en plein air, où la table de présentation était couverte de pièces de 5 centimes. La viticultrice nous expliqua qu’elle avait installé ce système et qu’aucune guêpe ne venait.

Une personne présente m’a confirmé le fait qu’une amie avait installé ces pièces de monnaie sur la table d’une restaurant en plein air, avec succès quant aux guêpes. J’en ai même trouvé la confirmation sur https://www.pausecafein.fr/vie-quotidienne/se-debarasser-des-guepes-une-bonne-fois-pour-toutes.html . Il semblerait que ce soit le cuivre ou le laiton qui les fasse fuir, donc à la fois un métal mais aussi le champ électromagnétique qu’il génère. Même s’il est infime, les guêpes ne sont pas bien grandes non plus!

Il en va de même pour le coronavirus. Il s’installe avec virulence chez certaines personnes qui présentent des comorbidités, donc un terrain biochimique modifié en raison de causes variées, tant par certains éléments chimiques que par la modification du système acido-basique ou de l’ambiance électro-magnétique. D’où, par exemple les conseils d‘absorber du Zinc. Vous trouverez ici des signes de la carence de cet oligoélément.

Ainsi, de tels moyens donnent des suggestions qu’il est plus efficace de maintenir un milieu ambiant équilibré que des mesures uniformisées qui n’empêchent que partiellement à ces organismes de nous approcher et qui ne nous incitent pas à renforcer notre organisme en prenant conscience de ses fragilités, ce qui sera profitable pour éviter bien d’autres pathologies.

Marie-France de Meuron

source:https://mfmeuron.blog.tdg.ch/archive/2020/09/07/quelle-relation-entre-une-guepe-et-un-virus-couronne-308856.html#more

 

 

 

 

Des chercheurs alertent sur les «conditions épidémiques parfaites» créées par l’Homme

© CC0 / neelam279
07.06.2020

Selon des scientifiques de l’Université de Liverpool, l’ingérence de l’Homme dans la nature favorise l’apparition des épidémies. Comme «ce n’est pas la dernière à laquelle nous faisons face», ils ont élaboré un moyen de détection des agents les plus pathogènes.

L’humanité a créé des conditions très favorables pour la transmission de maladies qui viennent de la nature et pour leur propagation à travers le monde, rapporte la BBC se référant à des chercheurs de l’Université de Liverpool.

Selon eux, la déforestation et l’empiètement des humains sur divers habitats naturels aident les pathologies à se transmettre des animaux aux Hommes.
«Les écosystèmes transformés par l’Homme avec une biodiversité plus faible, tels que les paysages agricoles ou les plantations, sont souvent associés à un risque humain accru de nombreuses infections», estime la professeur Kate Jones de l’University College de Londres.

Bien qu’il ne s’agisse pas de toutes les maladies, certains animaux, «les plus tolérants aux perturbations humaines comme certaines espèces de rongeurs, semblent souvent être plus efficaces pour héberger et transmettre des agents pathogènes», a-t-elle ajouté.

«La perte de biodiversité peut créer des zones qui favorisent le renforcement des contacts entre l’humain et la faune, ainsi que des risques de transmission de certains virus, bactéries et parasites aux humains», poursuit la professeur.

Revenant sur les dernières épidémies, le professeur Matthew Baylis de l’Université de Liverpool a affirmé à la BBC: «Au cours des 20 dernières années, nous avons eu six menaces importantes: SRAS, MERS, Ebola, grippe aviaire et grippe porcine». «Nous avons esquivé cinq balles, mais la sixième nous a atteints», a-t-il déploré.

Pour M. Baylis, l’Homme a presque créé «des conditions parfaites» pour l’émergence de nouveaux agents pathogènes.  

Comment prévenir la transmission ?

Afin de pouvoir mieux affronter l’émergence de nouvelles menaces, les scientifiques de l'Université de Liverpool ont développé un système de reconnaissance pour prédire quelles maladies des animaux sauvages présentent le plus de risques pour l'Homme, indique l’agence d’information.

Parmi les milliers de bactéries, parasites et virus connus de la science, ce système identifie les indices contenus dans le nombre et le type d'espèces qu'ils infectent. Il les utilise afin de mettre en évidence les plus dangereux pour les humains.

Si un agent pathogène est signalé comme une priorité, les scientifiques pourront alors orienter leurs efforts vers la recherche de traitements avant qu'une épidémie ne se déclare.

 

 

L'état d'urgence sanitaire prolongé jusqu'au 24 juillet : ce qui va changer

Journal du Centre - Publié le 02/05/2020

Dans le dépistage du coronavirus, le gouvernement mise sur la responsabilité individuelle et le civisme de la population après le déconfinement. A l'exception des personnes venant de l'étranger.

Le Conseil des ministres a entériné, ce samedi, la prolongation jusqu'au 24 juillet de l'état d'urgence sanitaire contre le Covid-19. Le texte pose le cadre légal de l'après-11 mai et des enjeux du déconfinement.

Deux mois de plus

Entré en vigueur le 24 mars, l'état d'urgence sanitaire est prorogé de de deux mois car sa levée le 23 mai "serait prématurée", "les risques de reprise épidémique" étant "avérés en cas d'interruption soudaine des mesures en cours".

Quarantaine imposée en provenance de l'étranger

"La stratégie de dépistage par les tests repose sur l'adhésion de la population", a insisté Olivier Véran, le ministre de la Santé, lors d'une conférence de presse. La quarantaine ne sera imposée qu'en cas d'arrivée en provenance de l'étranger. 

Si des personnes infectées, vivant sur le territoire national, refusaient de se soumettre à l'isolement, elles ne seront pas contraintes. "Nous faisons confiance à l'esprit de responsabilité des Français", a indiqué Olivier Véran.

"Nous allons devoir livrer ensemble une course de fond. Je sais que des efforts colossaux ont déjà été demandés aux Français", qui se sont montrés "à la hauteur de ce qui semblait impossible il y a deux mois à peine", a ajouté le ministre.

"Contact tracing" des malades et de leurs proches

Un système de collecte d'informations appelé "contact tracing", que certains considèrent comme un fichage des malades, sera mis en oeuvre dans le cadre des 700.000 tests de dépistage que le gouvernement entend mener chaque semaine. Il est  "destiné à identifier les personnes infectées et leur entourage, organiser des examens de dépistage et lutter contre la propagation par l'isolement ", a précisé Olivier Véran.

Des brigades locales, qu'Olivier Véran a qualifiée "d'anges-gardiens", vont venir épauler l'Assurance-maladie dans la recherche des cas contact au-delà de la cellule familiale. La loi va  "permettre à ces gens qui ne sont pas des  professionnels de santé d'avoir accès exceptionnellement à des données médicales".

Un avis de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL), qui sera rendu public, est en préparation.

 

 

 

 

L’assassinat de ce professeur est-il lié à ses avancées majeures sur le Covid-19 ?

 

Rédaction 06-05-20 - 7sur7

 

 

Bing Liu, un chercheur confirmé de l’université de Pittsburgh, a été retrouvé tué par balles à son domicile samedi (2 mai). Le scientifique était, selon son employeur, sur le point de faire des “découvertes majeures” sur le Covid-19. En parallèle, la police a fait une autre découverte macabre non loin de là: un homme mort dans son véhicule.

Bing Liu était un éminent assistant professeur en recherches de biologie moléculaire à l’université de Pittsburgh en Pennsylvanie. Le scientifique travaillait sur les mécanismes cellulaires à la base des infections au coronavirus. Selon ses collègues, son travail était couronné de succès et il était à l’aube d'une découverte capitale.

Meurtre suivi d'un suicide

Mais samedi, la police a retrouvé la dépouille du chercheur dans sa maison de Elm Court à 60 km de Pittsburgh. Bing Liu présentait des impacts de balles dans la tête, le cou, la poitrine et les membres. Selon la police, l’auteur est un autre homme qui s’est ensuite ôté la vie dans son véhicule non loin de l’habitation de la victime. Selon la chaîne locale Actions News 4, le tireur, âgé de 46 ans, s’appelait Hao Gu.

Les enquêteurs pensent que les deux hommes se connaissaient et ajoutent que les origines chinoises de la victime n'ont aucun lien avec son assassinat. Ils s’interrogent par contre encore sur le ou les mobiles de ce meurtre suivi d'un suicide.

 

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RéseauInternational, 7/5/20

Tué par balles ce samedi 2 mai dans sa maison aux États-Unis, le professeur de l’université de Pittsburgh Bing Liu avait indiqué auparavant qu’il était sur le point de faire une annonce importante en ce qui concerne le mécanisme du Covid-19, fait savoir l’université dans un communiqué.

Un professeur de l’université de Pittsburgh qui était sur le point d’annoncer «des conclusions très significatives» concernant le Covid-19, selon son université, a été tué par balles ce week-end. Le meurtre a été suivi par le suicide de l’auteur de l’attaque, fait savoir la police américaine citée par CNN.

« Bing Liu était sur le point de faire des conclusions très significatives vers la compréhension des mécanismes cellulaires qui sont à la base de l’infection SARS-CoV-2 et la base cellulaire des complications qui suivent. Nous ferons un effort pour accomplir ce qu’il a commencé afin de rendre hommage à son excellence scientifique », indique le site de l’université.

Selon les premiers éléments de l’enquête, le tueur, Hao Gu, 46 ans, a tiré sur sa victime. Ensuite, il est parti de la maison, s’est installé dans sa propre voiture et s’est suicidé, fait savoir le journal Pittsburgh Post-Gazette.

Assistant de recherche, le professeur Bing Liu a été trouvé dans sa maison ce samedi 2 mai avec des blessures par balles à la tête, au cou et au torse, selon le département de la police de Ross.

La police a précisé que les deux hommes se connaissaient avant cette rencontre tragique, sans toutefois donner de détails. Le mobile de ce meurtre et du suicide n’est pas connu pour l’heure, indique le média.

source : https://fr.news-front.info

 

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L'épouse d'un médecin urgentiste mort du Covid-19 souhaite porter plainte contre Véran et Buzyn

RTFrance - 4 mai 2020

Dénonçant un manque de protections, l'épouse d'Eric Loupiac, médecin mort du Covid-19, veut poursuivre Olivier Véran, Agnès Buzyn, l’ARS de Bourgogne-Franche-Comté et le directeur de l’hôpital, pour négligence et mise en danger de la santé d’autrui.

«S’il y avait eu des masques FFP2, mon mari serait encore là», s'est désolée ce 2 mai auprès du quotidien Le Monde Claire Loupiac, la conjointe du médecin urgentiste Eric Loupiac, décédé à 60 ans le 23 avril des suites du Covid-19.

La veuve a confié à la presse son intention de porter plainte contre Olivier Véran, Agnès Buzyn, Pierre Pribille, directeur de l'agence régionale de santé Bourgogne-Franche-Comté et Guillaume Ducolomb, directeur de l'hôpital de Lons-le-Saulnier où officiait son mari.

Le décès de cet ancien médecin militaire, membre de l’Association des médecins urgentistes de France (AMUF), a beaucoup ému dans la région. C'est le dixième médecin hospitalier à avoir trouvé la mort après avoir contracté le coronavirus.

On a sous-estimé le manque d’équipements, notamment en masques. J’en veux à ceux qui ont mal géré la crise au niveau national

Claire Loupiac, ancienne déléguée syndicale de l'AMUF, estime que le manque de masques et l'absence de précautions suffisantes ont été fatals à son mari. Selon elle, Eric Loupiac n'a pu être en contact avec le virus qu'à l'hôpital puisque sa famille vivait confinée depuis le 26 février. Elle pense qu'il a été contaminé le week-end du 6 au 8 mars car il n'aurait disposé que de masques FFP1, moins étanches que les modèles FFP2. La semaine suivante, lors de sa seconde garde, il y aurait eu un vol de masques aux urgences de Lons-le-Saunier, délit démenti à l'époque par le centre hospitalier Jura Sud. En outre, selon Claire Loupiac, l'urgentiste avait demandé un sas d’entrée pour trier les patients possiblement contaminés par le Covid, que la direction aurait selon elle tout d'abord refusé, pour finalement l'installer au bout de 15 jours.

«J’attends que justice soit rendue, que les coupables soient trouvés et qu’ils s’expliquent pour cette négligence qui a causé la mort de mon mari», a déclaré l'épouse de l'urgentiste au Monde. «On a sous-estimé le manque d’équipements, notamment en masques. J’en veux à ceux qui ont mal géré la crise au niveau national», a-t-elle ajouté.

Ce qu'elle reproche à Olivier Véran et son prédécesseur Agnès Buzyn ? «Le gouvernement a mis trois semaines à confiner la population, le 17 mars, après les élections municipales», explique la veuve, précisant qu'elle-même et son époux, ayant «anticipé la vague», vivaient confinés depuis le 26 février.

Guillaume Ducoulomb, le directeur de l'établissement, se défend de tout manquement. S'il dit partager la tristesse de l'épouse et des enfants d'Eric Loupiac, il estime que l'hôpital de Lons-le-Saulnier a très tôt été équipé de tous les moyens nécessaires pour combattre le Covid-19.  «Jamais nous n’avons manqué de moyens de protection à Lons, nous avons toujours eu des masques, très tôt, dès février. Les protocoles de soins et la filière ont été opérationnels dès le 28 février», explique-t-il. Il va même jusqu'à remettre en question le fait que le médecin urgentiste ait été contaminé à l'hôpital. «Je ne vois pas ce qui pourrait le prouver, à partir du moment où on a appliqué les mesures de protection et fourni le matériel», a-t-il argué.

Des dépôts de plaintes en cascade

La plainte de la famille du médecin urgentiste va rejoindre le contingent de poursuites existantes, visant les autorités. Une trentaine de collectifs ont porté plainte pour mise en danger de la vie d’autrui, homicide involontaire, ou non-assistance à personne en danger devant la Cour de justice de la République. Concernant spécifiquement les soignants, le collectif C19, composé de 600 médecins, a attaqué Agnès Buzyn, l'ancienne ministre de la Santé, et le Premier ministre Edouard Philippe le 19 mars pour manquements. Un des derniers dépôts de plainte, émanant de la Fédération Nationale des Victimes d'Attentats et d'Accidents Collectifs (FENVAC), date du 29 avril. L'association a relevé dans sa plainte l’impréparation structurelle du système de santé national à la survenue d’une crise sanitaire, la défaillance d’anticipation des mesures de protection essentielles et l’absence de prise en compte de la sécurité au travail.

Les chiffres du personnel médical contaminé parlent d'eux-même : plus de 6 000 soignants hospitaliers ont contracté le Covid-19, ainsi que 4 500 médecins libéraux. 21 de ces praticiens en sont morts, chiffre à ajouter à la dizaine de décès chez les médecins de l'APHPLes soignants eux-mêmes et les syndicats invoquent régulièrement la pénurie de matériel, masques et blouses, ou encore les mauvaises consignes données par le gouvernement pour expliquer le drame du personnel contaminé.

 

 

 

Après le scandale du sang contaminé, celui des soignants infectés ?
Des médecins dénoncent

 

RTFrance - 30 avr. 2020

 

21 médecins libéraux sont décédés des suites du Covid-19 : c'est davantage que les médecins hospitaliers.

Furieux de n'avoir pu disposer des protections nécessaires, des praticiens interrogés par RT France s'indignent de la gestion du gouvernement.

Il y a eu le scandale du sang contaminé et il va y avoir le scandale des médecins contaminés», avertit Jérôme Marty, généraliste et président du syndicat de l'Union française pour une Médecine Libre (UFML), interviewé par RT France. 21 médecins de ville sont en effet décédés des suites du Covid-19 contracté durant des consultations, selon les données de la Caisse autonome de retraite des médecins de France (CARMF). L'organisme recense également 4 500 praticiens contaminés. Durant la même période, dix médecins hospitaliers au minimum auraient perdu la vie, et 6 019 cas potentiels d'infection ont été rapportés parmi les professionnels de santé et les salariés d'établissements médico-sociaux, selon l'agence Santé publique France.

Il y a eu le scandale du sang contaminé et il va y avoir le scandale des médecins contaminés

Ce bilan humain terrible scandalise les médecins interviewés par RT France. «Le drame aurait pu être évité en bénéficiant de moyens de protections adaptées dès le début de la crise, ce qui n'a pas été le cas», estime Christophe Prudhomme, médecin urgentiste au Samu de Seine-Saint-Denis et délégué CGT. Mais l'évaluation totale des décès des professionnels de santé par les autorités n'est toujours pas à l'ordre du jour. Christophe Prudhomme a demandé ces chiffres au gouvernement. «Le ministre de la Santé a été incapable de nous donner des chiffres précis et validés. On a non seulement une administration, des agences de santé régionales mais aussi un ministère de la Santé, qui ne sont pas capables de nous donner les moyens de protection et qui sont incapables de compter les morts», s'insurge le médecin urgentiste.

Des consignes inadaptées données à la profession

Pourquoi les soignants, confrontés au quotidien à des patient infectés, n'ont-ils pas disposé des protections suffisantes ? Les messages contradictoires et les décisions du gouvernement guidé le conseil scientifique créé à l'occasion de cette crise auraient pesé sur les capacités de la profession à se protéger. Alors que l'épidémie se répandait en France début mars, Emmanuel Macron a ordonné la réquisition des stocks et commandes de masques de France, en réservant les plus protecteurs, dits FFP2, aux soignants des hôpitaux.

Lire aussi Masques «grand public» : Emmanuel Macron confirme le revirement de la doctrine du gouvernement

«Edouard Philippe a bien dit qu'il fallait donner la priorité aux hospitaliers, qui étaient en "première ligne"; alors que c’est nous qui passons le plus de temps avec les patients. Sa responsabilité est donc pleine et assumée», explique Bertrand Legrand, médecin généraliste à Tourcoing et secrétaire général de la CSMF 59-62. Le gouvernement a donc estimé que les masques chirurgicaux – ou FFP1 – moins étanches, étaient suffisants pour les médecins de ville. «On était avec notre petit masque, on appelait les ambulanciers pour venir emporter nos malades. ils arrivaient en scaphandre... Cherchez l'erreur !», tonne Jérôme Marty. Les hôpitaux étaient-ils mieux lotis ? En réalité, ils ne recevaient pas assez de ces masques protecteurs, puisque la France n'en disposait pas suffisamment, n'ayant pas constitué de stocks ces dernières années par mesure d'économie. Ainsi, malgré les promesses gouvernementales, début avril, 78% des infirmières disaient manquer de masques FFP2, selon un sondage réalisé par le Syndicat national professionnel infirmier.

En fait, il n'y avait pas de stocks de masques. Ils ont enfumé les médecins libéraux

Les médecins libéraux dans le même temps, qui devaient se contenter de masques chirurgicaux, ne les obtenaient pas non plus. Comme l'explique Bertrand Legrand, dans un premier temps, la consigne avait été donnée aux praticiens de ville de consulter en portant un masque FFP1 et d'en donner un à chaque patient. «L'idée était de confier 50 masques à tous les médecins. Pour ceux qui n’ont pas fait une règle de trois... on tient dix jours. Dès le départ j'ai alerté sur le nombre de masques dans le stock en France, mais nous n'avons jamais eu de réponse : en fait, il n'y avait pas de stocks de masques. Ils ont enfumé les médecins libéraux», fulmine-t-il.

Selon Bertrand Legrand, ces directives ont eu des conséquences dévastatrices. Pensant être protégés par d'hypothétiques masques, ou encore que les outils les plus efficaces n'étaient pas nécessaires, les médecins n'ont pu, selon lui, songer à d'autres manières de se protéger, par exemple en organisant un double circuit de patients, ou en cessant de prendre la tension, un geste contaminant. «Alors que si vous savez que l'Etat ne peut pas vous offrir de protections, vous ne prenez pas de risque. Comme les politiques ne nous disent pas la réalité des choses, ils ne peuvent pas bien nous conseiller», estime-t-il. «On nous a menti, y compris les experts qui ont raconté n'importe quoi, déplore l'urgentiste Christophe Prudhomme.

Des masques moins protecteurs et introuvables Début mars, les syndicats de médecine libérale ont fini par protester contre ce manque de protection et exigé des modèles ffp2. En réponse, le 13 mars, le ministre de la santé Olivier Véran annonce changer de doctrine et distribuer ces masques protecteurs à la médecine de ville, affirmant disposer de stocks de dizaines de millions. «Mais on ne les a jamais vus arriver !», se plaint Jérôme Marty. «Les pharmaciens recevaient des boites de 50 masques pour l'ensemble des praticiens du quartier. Ca a duré pendant des semaines, et on n'a jamais eu de FFP2. Ensuite ils sont revenus à la doctrine des FFP2 réservés aux gestes invasifs à l'hôpital. Et c'est une aberration !», juge-t-il.

Pour acheter des masques, ils ont pris Gérard de la compta du ministère, la seule chose qu'il ait jamais achetée, c'est un sandwich en bas du bureau !

Selon le président du syndicat, le gouvernement aurait du confier les achats de masques au secteur privé. «C'est l'Etat qui s'est chargé d'acheter des stocks de masques, mais ce sont des incapables ! Ils disent qu'ils se sont heurtés à la concurrence internationale. Mais ce n'est pas étonnant. Il fallait confier les commandes à des commerciaux, des requins qui savent se battre pour gérer cela ! » Bertrand Legrand explique qu'il a fini par disposer des protections nécessaires grâce au système D, en s'organisant, puisqu'il n'avait rien. Il a installé une vitre en plexiglas, a fléché des distances au sol...et recycle ses masques. «Comme dans les pays du tiers-monde», ironise-t-il.

Les autorités traduites en justice par les soignants ?

Lors de son allocution du 28 février, Edouard Philippe a évoqué le personnel hospitalier en première ligne, mais n'a réservé un mot pour la médecine de ville que pour les enjoindre à remonter les cas contacts lors du déconfinement.

C'est un mensonge d’Etat grave. Tout cela se plaidera après la crise. On attaquera par respect pour la médecine libérale

Scandalisés par le manque de reconnaissance, ces médecins expliquent à RT France être révoltés par les consignes mensongères à cause de la pénurie, aux conséquences dramatiques. «Je suis très en colère contre Jérôme Salomon, le directeur général de la Santé et Edouard Philippe, qui nous ont fait perdre du temps et prendre des risques», se plaint le président de l'UFML. En 2018, l'agence nationale Santé publique France avait bien prévenu Jérôme Salomon, du manque de masques, tout comme d'autres experts en 2019. «Pourtant quand on lui pose la question en février, il explique qu'aucune pénurie de masques n’est à craindre. C'est un mensonge d’Etat grave. Tout cela se plaidera après la crise. On attaquera par respect pour la médecine libérale», prévient-il.


Bertrand Legrand, «il n'y aura pas de scandale maintenant». Car pour l'heure, le généraliste doit redoubler d'efforts pour s'atteler à dépister tous les patients en s'alliant avec un biologiste : c'est la première initiative de ce type dans le Nord. Il décrie les nouvelles directives consistant à ne tester que les patients présentant des symptômes, et plaide pour un dépistage de la population, seule stratégie utile à ses yeux. 

Les autorités sanitaires et le gouvernement seront-ils tenus responsables de la mort des soignants, en libéral et à l'hôpital ? Alors que l'épidémie est loin d'être terminée, les dépôts de plainte se sont mises à pleuvoir. 28 collectifs ont porté plainte pour mise en danger de la vie d’autrui, homicide involontaire, ou non-assistance à personne en danger, devant la Cour de justice de la République. Concernant spécifiquement les soignants, le collectif de soignants C19, composé de 600 médecins, a attaqué Agnès Buzyn, l'ancienne ministre de la Santé, et le Premier ministre le 19 mars pour manquements. La fédération CGT de la santé a déposé une plainte contre X le 10 avril 2020. Après la deuxième vague épidémique, un tsunami judiciaire contre la gestion de la crise sanitaire se prépare à frapper.

Katia Pecnik

En savoir plus sur RT France : https://francais.rt.com/france/74639-apres-scandale-sang-contamine-soignants-infectes-medecins-denoncent

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Le laboratoire israélien qui prétend avoir le vaccin COVID-19
est un centre de recherche de guerre biologique 

ZEJournal

Auteur : Eric Striker (Etats-Unis)  | Editeur : Walt | Samedi, 25 Avr. 2020

 

Le mois dernier, il a été signalé que des scientifiques de l'Institut israélien de recherche biologique (IIBR) à Ness Ziona avaient mis au point un vaccin pour le COVID-19, même s'il nécessitait encore des essais cliniques.

Quels que soient les mérites de cette affirmation, il existe des raisons éthiques, historiques et de santé publique pour rejeter tout "remède" provenant de l'IIBR. Le laboratoire est une unité de guerre biologique hautement secrète de l'armée israélienne, malgré sa dénomination civile.

L'IIBR est responsable du développement de nombreux poisons, armes microbiennes, armes chimiques et autres matériaux interdits. Plusieurs scientifiques du laboratoire sont morts subitement au milieu de leurs recherches au fil des ans, mais la nature de leurs décès reste un mystère grâce à l'interdiction du gouvernement israélien de publier des articles liés aux activités militaires.

HEMED BAIT

Le laboratoire basé à Ness Ziona a été fondé pendant la guerre de 1948 sous le nom de HEMED BAIT, sur ordre de David Ben Gourion. L'objectif de l'unité était de développer des armes qui pourraient tuer de grands groupes de personnes, et aurait été inspiré par l'organisation terroriste sioniste Nakam, qui, avec la bénédiction de nombreux dirigeants juifs influents, a tenté de tuer des millions d'Allemands en empoisonnant leur approvisionnement en eau avant d'être déjoué par les autorités britanniques en 1945.

Le concept d'empoisonnement de l'eau potable d'une population a guidé l'idée derrière l'une des premières armes développées par les premières réalisations du laboratoire. Cette innovation macabre a été utilisée contre les Arabes autochtones dans la ville d'Acre, lorsque l'armée israélienne l'a nettoyée ethniquement en mai 1948.

Selon l'historien militaire Uri Milstein, les forces israéliennes ont laissé tomber des conteneurs de bactéries dans leurs puits et ont déclenché une épidémie de typhus d'origine humaine qui a chassé les habitants. [1]

Après le déploiement réussi de la guerre des germes à Acre, des soldats égyptiens ont attrapé des commandos israéliens à Gaza en train de recommencer quelques semaines plus tard (Cohen, p. 31). Lorsque les Égyptiens ont obtenu leurs aveux et annoncé ce qu'ils avaient fait, la presse mondiale juive les a accusés de diffamation et, naturellement, d’antisémitisme en raison de la similitude de cet incident (empoisonnement des puits) avec les affirmations européennes médiévales [Voir Sur les Juifs et les fléaux: les aventures de l'historiographie juive].

En 1952, le professeur Avraham Marcus Klingberg, qui avait servi dans HEMED BAIT, a transformé l'infrastructure du programme militaire en IIBR (Cohen, p. 35).

En 1983, Klingberg a été arrêté, jugé et condamné en secret pour être un espion soviétique. Klingberg a été victime de chantage de la part du KGB pour divulguer des informations sur ses projets douteux à la tête de l'IIBR. L'épisode entier reste enveloppé de mystère, mais il est communément considéré comme le cas d'espionnage le plus dommageable que l'État d'Israël ait jamais subi.

L'IIBR et le Mossad

Ces dernières années, les travaux de l'IIBR ont été utilisés dans divers assassinats.

Par exemple, en 1977, l'organisateur palestinien Wadie Haddad a été tué par les services de renseignements israéliens à l'aide d'un poison indétectable fabriqué par l'IIBR. Le poison, administré en enrobant son chocolat préféré, imitait les symptômes de la leucémie, qu'un hôpital est-allemand a classée comme cause de décès.

En 1997, un autre produit de l'IIBR a été utilisé pour tenter d'assassiner le chef politique du Hamas, Khaled Mashaal. Des agents du Mossad se sont faufilés en Jordanie, où Mashaal était basé, et l'ont exposé à une forme concentrée de fentanyl d'opiacé synthétique, également produit au laboratoire de l'IIBR. Les agents du Mossad ont été capturés lorsque Mashaal est tombé dans le coma. Le roi jordanien a menacé de rompre les accords de paix avec Israël si aucun antidote n'était fourni. Sous la pression du président Bill Clinton, le Premier ministre Benjamin Netanyahou a fourni à contrecœur le remède et Mashal a survécu.

Un autre cas très médiatisé impliquant l'IIBR a été la tentative de transporter des produits chimiques utilisés pour produire du gaz Sarin d’une installation aux Pays-Bas en 1992. L'avion El Al s'est écrasé lors du décollage sur la piste néerlandaise, libérant 50 gallons de méthylphosphonate de diméthyle dans l'atmosphère locale. Les citoyens de la région continuent de souffrir d'une maladie respiratoire invalidante et soi-disant "mystérieuse" liée à l'accident.

Il ne faut pas faire confiance au "remède" COVID-19 d'Israël

Connaissant l'histoire macabre de l'IIBR, il semble inimaginable qu’une nation Goy fasse confiance à un "partenariat" avec le diable.

Pourtant, le républicain Ted Cruz et le démocrate Chris Coons tentent de capitaliser sur les préoccupations concernant les chaînes d'approvisionnement pharmaceutique américaines en Chine pour le remplacer en «renforçant les partenariats entre les entreprises des États-Unis et d’Israël afin de développer des projets médicaux innovants visant à détecter, traiter et guérir le COVID- 19.

Bien qu'il ne soit pas clair si les fonds des contribuables américains iront à des institutions comme l'IIBR, il est sûr de dire que tout vaccin développé en Israël va provoquer des soupçons plus que justifiés. La distinction entre les entreprises privées et l'État est pratiquement inexistante en Israël, et les entreprises de biotechnologie comme Dyadic ne cachent pas leur relation avec l'IIBR.

Rien n'indique que l'IIBR, une entreprise militaire fondée spécifiquement dans le but d'assassiner sans discrimination des non-Juifs avec des germes, des poisons et des virus, a changé sa mission sioniste d'origine. Toute vaccination israélienne doit être traitée avec autant de suspicion que le puits d'un village arabe empoisonné par les assassins juifs de Ben Gourion.

Traduction H. Genséric (LA CAUSE DU PEUPLE )

NdLT :

[1] L'historien palestinien Salman Abu-Sitta a écrit en 2003 ce qui suit.

À la suite de l'occupation d'Haïfa par les sionistes le 23 avril 1948, au nez et à la barbe des forces britanniques complices, commandées par le Général Stockwell, des milliers de gens ont convergé vers Acre, ville voisine, qui était toujours Arabe sous la "protection" des forces Britanniques. Acre était la prochaine cible sioniste. Les Sionistes ont assiégé la ville depuis la terre, et ils ont commencé à arroser la population, jour et nuit, d'une pluie d'obus de mortier. Célèbre pour ses murs historiques, Acre a pu longtemps tenir le siège. L'approvisionnement en eau de la ville venait par aqueduc d'un village voisin, Kabri, à environ 10kms au nord. Les Sionistes ont injecté la typhoïde dans l'aqueduc à des endroits où il traverse des colonies sionistes. (voir la carte)

On peut maintenant raconter l'histoire grâce aux dossiers du Comité International de la Croix Rouge (CICR) qui sont maintenant disponibles, 50 ans après l'événement.

Une série de rapports, sous la référence G59/1/GC, G3/82, envoyés par M. de Meuron, le délégué du CICR, entre le 6 mai et le 19 mai 1948, décrivent les conditions de vie de la population de la ville, frappée par une soudaine épidémie de typhoïde et les efforts pour la combattre.

Le compte rendu d'une conférence tenue en urgence à l'hôpital Libanais de la Croix Rouge à Acre le 6 mai pour traiter l'épidémie de typhoïde est d'une importance toute particulière. Le compte-rendu déclarait qu'il y avait au moins 70 victimes civiles connues, alors que d'autres n'étaient peut-être pas signalées.

Il a été déterminé que l'infection était "transmise par l'eau", non pas en raison des conditions peu hygiéniques ou de l'entassement des personnes, comme le prétendaient les juifs.

Il a été décidé de substituer cet approvisionnement par de l'eau provenant de puits artésiens ou de la station agricole, située juste au nord d'Acre, et non plus de l'aqueduc.

Dans ses autres rapports, de Meuron a mentionné 55 victimes parmi les soldats britanniques, qui ont été hospitalisés à Port Said. Cela récuse l'histoire israélienne, y compris celle de l'historien israélien, Benny Morris, qui déclare que l'épidémie était due "aux conditions peu hygiéniques" des réfugiés. Si c'était le cas, comment se fait-il qu'il y ait eu un nombre presque identique de victimes parmi les soldats britanniques ? 

Pourquoi ces conditions de vie n'ont-elles pas causé d'épidémie dans les autres lieux de concentrations de réfugiés, qui vivaient dans des conditions bien pires, comme à Jaffa, à Lod, à Nazareth et à Gaza ?

La ville d'Acre, accablée par l'épidémie, est tombée facilement entre les mains des Sionistes. Ils ont intensifié leurs bombardements. Des haut-parleurs placés sur des camions ont proclamé : "Rendez-vous ou suicidez-vous. Nous vous détruirons jusqu'au dernier homme." Ce n'était pas un terme de rhétorique, c’était la loi juive édictée dans le Talmud. Le juif a le droit de tuer les non juifs et de prendre tout ce qui lui appartient [Voir 20 EXTRAITS CHOQUANTS DU TALMUD ( livre saint des sionistes) . ]

Le Lieutenant Petite, un observateur français des Nations-Unies, a rapporté que le pillage était effectué de manière systématique par l'armée, qui emmenait les meubles, les vêtements et tout ce qui pouvait être utile aux nouveaux immigrés juifs et que cela faisait également partie "d'un plan juif pour empêcher le retour des réfugiés". Le Lieutenant Petite a également rapporté que les Juifs avaient assassiné 100 civils arabes à Acre, en particulier ceux qui refusaient de partir. D'autres horreurs ont été rapportées par de Meuron. Il a parlé "d'un règne de la terreur" et du cas du viol d'une fille par plusieurs soldats et du meurtre de son père. Il a également écrit que tous les civils masculins avaient été emmenés dans des camps de concentration et considérés comme des "prisonniers de guerre" alors qu'ils n'étaient pas des soldats.


- Source : National Justice

 

 

 

La stratégie de l’immunité collective,
sans confinement face au Covid-19, fait polémique

 

https://www.letemps.ch

Publié lundi 23 mars 2020

 

REVUE DE PRESSE

Le Royaume-Uni y a finalement renoncé, mais les Pays-Bas et la Suède continuent à y croire.
C’est un pari vertigineux sur l’avenir et le moral des populations

 

 

 

Drôle d’ambiance aux Pays-Bas, où un petit événement a passé relativement inaperçu à la fin de la semaine dernière. Le ministre des Soins médicaux, Bruno Bruins, dont le portefeuille comprend notamment la gestion de la pandémie de Covid-19, s’est brièvement évanoui mercredi soir alors qu’il s’exprimait à ce sujet devant le parlement. Il a démissionné dès le lendemain, après avoir expliqué sur Twitter souffrir d’«épuisement» en raison de «semaines intensives».

Une dédramatisation

Tension ? Tension, seulement ? Ou inquiétudes plus profondes dans un pays où le premier ministre, Mark Rutte, a décidé de favoriser le développement d’une immunité collective, excluant un confinement total de la population ? Son gouvernement a tout de même ordonné la fermeture des écoles, bars et restaurants afin de contrôler la progression du coronavirus. Et son chef dédramatise, en se rendant dans un supermarché de La Haye pour contrôler les réserves de papier hygiénique et conclure, devant la presse :

Nous en avons assez. […] Nous pouvons tous faire caca pendant dix ans

Au-delà du gag, le site Touteleurope.eu rappelle, lui, que, partisan de cette stratégie d’une hypothétique «immunité collective», «le Royaume-Uni a finalement annoncé la fermeture de ses écoles à compter du 20 mars». Le Guardian,notamment, s’était montré très, très critique envers la politique sanitaire préalablement adoptée. «Imaginez la situation suivante, écrivait-il à la mi-mars, votre maison est en flammes, et les personnes auxquelles vous avez confié le soin de s’occuper de vous n’essaient pas d’éteindre le feu. Bien qu’il ait tout vu venir et constaté ce qui arrivait aux voisins, brutalement terrassés, le gouvernement britannique a fait le choix inexplicable d’attiser les flammes, dans l’hypothèse erronée qu’il arriverait à les contrôler, d’une manière ou d’une autre.»

Sous la pression, un nouveau cap a donc été donné à Londres, «à l’heure où les critiques à l’encontre de cette politique du laisser-faire, toujours défendue par les Pays-Bas et la Suède, se multiplient». Mais il est difficile de s’y retrouver au milieu des «mille nuances de gris du confinement à l’européenne», titre ainsi Le Monde. Pourtant, à mesure que les pays adoptent leurs stratégies de lutte contre la pandémie de Covid-19, deux tendances se distinguent: d’un côté, «les trois pays les plus touchés, Italie, Espagne et France», qui ont successivement réduit la liberté de mouvement de leur population»; et de l’autre, certains Etats qui ont pris «des mesures moins contraignantes». Et suscité ainsi quelques belles levées de boucliers:

Mais qu’est-ce exactement que cette «immunité collective»? «Un principe par lequel on peut enrayer la propagation d’une maladie contagieuse dans une population à partir du moment où la majorité de cette population est immunisée, explique Franceinfo. Elle ne s’applique donc pas aux maladies simplement infectieuses (comme le tétanos) et nécessite que certains individus soient immunisés via, par exemple, la vaccination ou le développement d’anticorps dû à une primo-contamination.»

On laisse circuler

«Ainsi, même si le virus continue de circuler, plus le taux de personnes immunisées augmente, plus le risque de rencontre entre un malade et une personne non immunisée diminue. Le seuil de personnes immunisées nécessaire à l’arrêt de la propagation du virus dépend de la contagiosité des pathologies.» Dans le détail, on va donc «laisser circuler l’agent infectieux jusqu’à ce qu’un certain pourcentage de la population tombe malade et développe ensuite des anticorps», précise Alexandre Bleibtreu, médecin infectiologue au service des maladies infectieuses de la Pitié-Salpêtrière à Paris.

La Suède divisée

Stockholm a fait le même choix stratégique. «La Suède prend son temps», titre ainsi LibérationMais le pays est divisé. «Chaque chose en son temps», telle est la réponse de ses autorités, qui ont certes interdit les rassemblements de plus de 500 personnes, fermé universités et lycées et «encouragé le télétravail». Seulement voilà, «le moment ne serait pas encore venu de fermer». Une politique orchestrée par un homme «aux lèvres duquel le pays est désormais suspendu: Anders Tegnell, épidémiologiste en chef au sein de l’Agence de santé publique suédoise».

L’omniprésence de cet expert, dont les recommandations sont suivies à la lettre par le gouvernement, symbolise une spécificité du système suédois: traditionnellement, «les politiques se fient davantage à l’expertise scientifique qu’à une forme de rhétorique […] guerrière, en partie car nous n’avons pas eu de guerre depuis 200 ans», explique Johan von Schreeb, à la tête du centre de recherche sur la santé en temps de catastrophes à l’Institut Karolinska. C’est un pari vertigineux. Mais pragmatique. Ceux qui le tiennent expliquent qu’il n’est «pas possible d’éviter que tout le monde attrape le virus», indiquent Les Echos:

Aux Pays-Bas, selon Mark Rutte, «un confinement empêcherait, au contraire, l’immunisation et favoriserait le retour, plus tard dans l’année, du virus», rapporte Le Monde. «L’immunisation d’une part de la population permettrait quant à elle que le groupe des personnes immunes forme un bouclier pour les personnes plus fragiles», soutient Jaap van Dissel, directeur de l’Institut national de santé publique néerlandais. «Autre avantage de cette stratégie, et pas des moindres: elle permet au pays de conserver une activité économique», dit encore Franceinfo.

La Belgique effrayée

Mais ça fait peur. France Inter rappelle que la Belgique, par exemple, entrée en confinement le mercredi 18 mars, «voit d’un mauvais œil ses voisins néerlandais prôner l’immunité collective. Ses experts estiment que cette approche met en péril les efforts déployés dans l’Union européenne en général. L’immunité collective est tout à fait inacceptable», juge ainsi le docteur Yves Coppieters, épidémiologiste à l’Université libre de Bruxelles, interrogé par La Libre Belgique.

«L’inquiétude est d’autant plus forte qu’une proportion élevée de contaminations est observée dans les régions allemandes et belges proches de la frontière néerlandaise.» Reste que Ian Donald, professeur de sociologie à l’Université de Liverpool, juge que cette politique est «bien plus élaborée que celle d’autres pays, et potentiellement très efficace», quoique «plus risquée et fondée sur un certain nombre d’hypothèses». Entre les deux, il y a peut-être le pari de l’adhésion populaire prônée par Berne pour justifier un confinement relativement «doux».

Stockholm et La Haye isolés

Alors quoi ? «A la poubelle, l’immunité collective ?» se demande LeMatin.ch. «On ne connaît pas assez le nouveau coronavirus pour savoir ce qu’il provoque en termes immunologiques», estime une porte-parole de l’OMS au micro de la BBC, qui a longuement et intelligemment tiré les leçons du revirement de Boris Johnson. «Un revirement qui isole encore plus Stockholm et La Haye.» De toute manière, «les chiffres actuels portant sur le nombre de contaminations et de décès» ne permettent pas encore «de trancher en faveur d’une stratégie ou d’une autre». Ce que résume ainsi le ministre norvégien de la Santé, Bent Hoie :

C’est l’histoire qui montrera si le résultat est très différent

Les leçons qu’en tire El País sont similaires: «Dans aucune crise de l’histoire de l’humanité, la science n’a joué un rôle aussi important. Et pourtant, au lieu d’une réaction consensuelle, on note une pluralité inédite de stratégies nationales.» […] Les citoyens doivent prendre conscience du fait que nos politiques se sont souvent trompés et continueront de faire des erreurs, même s’ils sont animés des meilleures intentions du monde et qu’ils s’appuient sur les meilleures données scientifiques à leur disposition. Le savoir se développe ainsi avec la méthode try and error. […] Une si grande diversité […] nous permettra de tirer assez rapidement des conclusions quant à l’efficacité des mesures. Nous apprenons de nos erreurs.»

 

 

 

Coronavirus : le cabinet privé qui pilote la stratégie de dépistage de la France

 

Par Étienne Girard

https://www.marianne.net

Publié le 30/04/2020

 

Selon les informations de Marianne, pour piloter la stratégie de la France dans le dépistage du coronavirus, le ministère de la Santé a missionné un cabinet privé, la filiale française de l'Américain Bain & Company. Trois visioconférences animées par Bain ont déjà eu lieu, depuis le 5 avril.

Selon nos informations, confirmant celles de Libération et du JDD, le ministère de la Santé a missionné la filiale française du cabinet américain Bain & Company, spécialisé dans le conseil en management, pour piloter la stratégie de la France dans le dépistage du coronavirus. « Afin d'appuyer la mission de développement des capacités de production nationale de tests, le cabinet Bain a été mandaté par le gouvernement, en accompagnement des industriels », nous indique la direction générale de la Santé. Si l'administration évoque un « appui », c'est bien Bain qui anime la réunion hebdomadaire organisée avec les professionnels. Une délégation au privé de tout un pan du dossier le plus sensible du déconfinement.

Trois visioconférences animées par Bain ont déjà eu lieu, depuis le 5 avril. Quatre syndicats de biologistes sont présents à chaque fois, ainsi qu'une dizaine de groupes privés d'analyses médicales, mais aussi… des conseillers gouvernementaux, dans un rôle d'auxiliaire d'un cabinet privé. L'Elysée, Matignon, deux membres du cabinet d'Olivier Véran, ainsi que Jean Castex, le nouveau « Monsieur Déconfinement » de l'exécutif, figurent parmi les participants.

MISSIVES RESTÉES SANS RÉPONSE

« On nous demande nos capacités de production, de quoi on a besoin en termes d'approvisionnement. C'est pragmatique », relate un biologiste. Un autre salue ce recours à un opérateur extérieur à l'Etat : « Un cabinet privé pour parler aux labos privés, ça marche bien. Et on est dans la boucle, c'est le plus important. » Il est vrai que, pendant de longues semaines, les missives adressées par les représentants du secteur au ministère de la Santé sont restées sans réponse. Y compris après le début du confinement.

Interrogé sur les modalités du recours à ce cabinet, le ministère explique que « Bain intervient pro bono, donc gratuitement et sans aucune contrepartie. » Bain saura en tout cas faire valoir cette première expérience pour décrocher des contrats futurs. Et confirmer un peu plus l'impuissance de l'Etat à exercer ses missions…

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Le déconfinement des Français est géré par l’américain Bain,
annexe bien connue du Mossad

ZEJournal

Auteur : Pierre Jovanovic  | Editeur : Walt | Mardi, 12 Mai 2020

Marianne a publié un joli scoop en montrant que le ministère de la Santé du gouvernement Macron a offert la gestion du déconfinement au cabinet de management américain Bain & Company.

Cette information a littéralement sidéré les Français qui, comme vous et moi, se sont demandé le « pourquoi du comment »... On n’a pas assez de polytechniciens, d’énarques, de saint-cyriens, d’organisateurs de toutes sortes en France, qu’on soit obligés de payer des... Américains pour gérer quelque chose d’aussi stratégique que le déconfinement ???

La semaine passée, je me disais que le nom de cette compagnie me rappelait quelque chose. Et cela m’est revenu. Bain & Co a fait sa fortune dans le downsizing, entendez par là les licenciements massifs. Quand une multinationale ou une banque veut virer 3000 salariés ou plus d’un seul coup, elles font appel à Bain, exactement comme la fille que vous voyez au début du film Margin Call venant annoncer à chaque personne sur la liste ce qu’elle va recevoir comme chèque de départ tout en lui demandant de prendre toutes ses affaires perso et de partir dans la minute qui suit.

Et devinez qui a fait le plus souvent appel à Bain ? Une société que je connais bien et qui a toujours été ma boussole en terme de licenciements : IBM.

Bain s’est aussi occupé de virer les gens chez le géant de Las Vegas, MGM Resorts.

Bain s’occupe de tous les secteurs, de l’aéronautique à l’hôtellerie, en passant par la chimie, la banque ou la logistique. Il facture à coup de millions de dollars et ne prend pas de petits comptes. Quand il s’agit de virer 3000 personnes qui vont vous faire économiser 150 millions de dollars, leur prix sera de l’ordre de 20 à 30 millions de dollars.

Mais Bain est aussi connu pour escroquer les gouvernements comme en 2018 avec le service des impôts d’Afrique du Sud (SARS), que Bain était censé réorganiser.

Bref, les gens de Bain font du grand n’importe quoi, y compris détruire, entre autres, le système de perception des impôts d’Afrique du Sud avec des conseils bidons.

Si les activités de Bain sont, on va dire « classiques » dans le monde du privé, on n’arrive pas à comprendre comment le ministère de la Santé a décidé que la France était un pays du Tiers-Monde, n’ayant pas assez de diplômés, au point de confier le programme de déconfinement des Français à Bain & Company. Sans même parler du fait que, historiquement, la société a clairement des attaches claires avec le Mossad israélien. Et qui dit Mossad, dit efficacité radicale.

Aujourd’hui, la patronne de Bain & Co est toujours Mme Orit Gadiesh [photo], une ancienne cadre supérieur du... Mossad, elle même fille d’un général israélien ! Bravo au contre-espionnage de la DCRI qui n’a pas eu, a priori, d’objections, ou bien a été mise devant le fait accompli par Macron ou ses adjoints de donner un dossier ultra-sensible à une ramification du Mossad. Dingue !

Une fois que Bain est informé de toutes les magouilles d’une multinationale ou d’un gouvernement, plus moyen de s’en séparer. Comme un agent recruté par un service, la série Le Bureau des légendes d’Éric Rochant sur Canal+ le montre très bien.

Bain ne communique pas aux États-Unis sur son chiffre d’affaire mondial, et reste également dans le flou dans les autres pays dans la mesure des lois des sociétés et comptables. Ne vous trompez pas, vous êtes en face ici d’une multinationale aux cent bras, mais dont la tête est directement liée aux intérêts du Mossad.

Force est de reconnaître que cette ultra discrète extension des services israéliens est absolument remarquable. Il suffit de temps à autre de faire chanter les PDG ou d’en cibler pour les encourager ensuite à signer avec Bain & Co.

Pour toutes ces raisons, je trouve encore plus scandaleux et surtout HAUTEMENT suspect que des haut-fonctionnaires du ministère de la Santé aient donné la gestion du déconfinement de 60 millions de Français à cause du Covid-19 à Bain & Co. Clairement, certaines mains ont été « gentiment » encouragées à signer avec une société américaine plutôt que de confier le dossier aux officiers français (spécialité Effectifs) qui sont les seuls grands spécialistes en France de ce que l’on appelle « la montée en puissance des effectifs ».

 


 

 

Coronavirus : prolonger le confinement pour les seniors, "une mesure discriminatoire" ?

 

France 2 - 16/4/2020

 

La France pourra amorcer son déconfinement le 11 mai, mais une partie de la population devra prendre son mal en patience. Considérées comme vulnérables, les personnes âgées pourraient avoir à rester encore chez eux, ce qui ne leur plaît guère.

Cela fait quatre jours qu'ils ne décolèrent pas. Depuis lundi 13 avril et l'allocution télévisée d'Emmanuel Macron où le président de la République a annoncé le début de la période de déconfinement au 11 mai, certains retraités critiquent ouvertement le choix de l'exécutif. En effet, le gouvernement ainsi que le conseil scientifique ont répété qu'en ce qui concerne les populations les plus vulnérables au coronavirus Covid-19, le confinement pourrait durer encore plusieurs semaines, voire plusieurs mois.

Des évaluations au cas par cas ?

"Je prends ça pour une mesure discriminatoire injuste et surtout l'impression que les personnes retraitées aujourd'hui sont considérées comme des citoyens de seconde zone", se révolte Fatima Sadki, retraitée et responsable de l'Union nationale des retraités et personnes âgées (UNRPA). Certains gériatres, comme le professeur Claude Jeandel, du CHU de Montpellier (Hérault), prônent des "évaluations cas par cas" afin de déterminer qui est vulnérable et doit rester confiné.


 

 

 

 

Bulletin de santé de la planète au 15 avril 2020 - 0h00 GMT

par Dominique Delawarde

Réseau International 15-4-20

 

Remarques liminaires :

1 – L’effet « pause dominicale » a très sensiblement joué (de 20 à 40%) au cours du long week-end pascal. En témoigne l’évolution sensible à la hausse des indicateurs de nouveaux cas, et de nouveaux décès à l’échelle de la planète mais aussi les hausses du nombre de décès de certains grands états, dont le nôtre. Nous le verrons dans l’analyse qui suit.

2 – Le déconfinement annoncé pour le 11 mai semble déjà poser de nombreux problèmes aux autorités en charge de l’organiser et susciter beaucoup d’inquiétude auprès des citoyens qui pourraient en bénéficier. C’est oublier que la France sera l’un des derniers pays d’Europe à déconfiner et que nos autorités bénéficieront alors de nombreux retours d’expérience. Il serait sage que nos « experts » aillent prendre informations et conseils auprès des nombreux pays qui auront entrepris ce déconfinement bien avant nous (Danemark, Autriche notamment, mais aussi Asie).

Élaborer une solution franco-française pour gérer le déconfinement sans prendre conseil auprès de ceux qui nous auront précédé depuis plusieurs semaines pourrait s’avérer aussi désastreux que l’a été la stratégie franco-française adoptée pour la gestion de l’épidémie. Nos « experts » ne se sont pas révélés, aujourd’hui, comme les meilleurs du monde …

3 – Pourquoi pas un rattrapage scolaire en raccourcissant les vacances d’été ? Lorsque je séjournais en famille aux USA et que l’école devait être interrompue en raison d’une catastrophe d’ordre climatique (période de tornades ou de blizzards), l’intégralité des jours de confinement perdus pour la scolarité était rattrapée en écourtant les vacances suivantes. Je sais bien que nous sommes en France, que l’intérêt des enfants n’est pas forcément prioritaire, que l’ardeur au travail des hussards de la république n’est plus ce qu’il était, que leurs syndicats se battraient bec et ongle pour refuser cette « régression sociale », que nombre de parents d’élève rechigneraient à sacrifier trois ou quatre semaines de vacance pour le bien de leurs enfants, mais il n’est pas interdit de rêver…

Recommandation du jour :  trois vidéos à voir et un article à lire absolument

– La première (7’46) nous apporte une information inédite sur la saga des masques : édifiant et affligeant. C’est dans l’émission Morandini Live qu’un pharmacien a poussé un coup de gueule concernant la gestion des masques en France par le gouvernement.

La seconde (16’17) nous apporte une information intéressante sur ce qui se passe réellement dans nos services d’urgence Covid-19. On savait que nos services de santé étaient contraints de trier en fonction de l’espérance de vie, les patients à prendre à compte et ceux qu’on abandonnait à leur sort, voire qu’on « aidait à mourir » faute de moyens suffisants pour les traiter, mais là, on entre dans le détail des opérations.

– La troisième vidéo (11 minutes) est un point sur l’épidémie fait le 14 avril par le professeur Didier Raoult. Très intéressant. 

et enfin, un article :

Point de situation au 15 avril 0h00 GMT

Depuis le début de l’épidémie :

210 pays ou territoires ou bateaux (2) ont été affectés par le virus, pour 997 860 cas déclarés.

126 599 décès (+ 6 981 hier) 478 479 guérisons (+ 33 843 hier) ;

1 392 782 patients (+ 33 188 hier) en cours de soins, dont 51 612 en état critique (- 135 hier).

À noter que :

10 pays ou territoires ne seraient toujours pas affectés par l’épidémie à ce jour (Corée du Nord, Tadjikistan, Turkménistan, Lesotho, Comores, Tonga, Salomon, Îles Marshall, Micronésie, Palaos))  

20 pays ou territoires ont eu de 1 à 10 cas détectés depuis le début de l’épidémie (13 d’entre eux ne comptent aucun décès, et les 7 autres ne comptent, au total, que 8 décès.)

60 pays ou territoires comptent entre 11 et 100 cas détectés depuis le début de l’épidémie pour un total de 101 décès.

Sur les 210 pays ou territoires concernés par l’épidémie, 103 ont déclaré de 0 à 5 décès…

  • 6 981 nouveaux décès du coronavirus (+ 1 558 par rapport à la veille) dans la seule journée du 14 avril.
  • 14 pays ont déclaré plus de 1 000 décès depuis le début de l’épidémie (Italie, Espagne, USA, France, Chine, Iran, Royaume Uni, Pays Bas, Belgique, Allemagne, Brésil, Suisse, Turquie, Suède)
  • Sur les 126 599 décès enregistrés dans le monde depuis le début de l’épidémie, 116 968 l’ont été dans ces 14 pays (92,4%) et 113 179 (89,4%) dans les pays de la «coalition occidentale» (US, UE, OTAN).
  • 6 333 des 6981 décès d’hier (90,7%) sont « US, UE, OTAN ». C’est ce camp qui paiera le prix le plus fort tant sur le plan humain que sur le plan économique (récession inévitable, crise économique possible)

Au niveau de la planète, le nombre de nouveaux cas et des décès du jour est reparti en forte hausse. L’effet « pause dominicale » dans les bilans a donc bien joué durant les trois jours précédents comme je le craignais. Le cap des deux millions de cas est quasiment atteint.

Les bilans les plus lourds de la journée d’hier restent ceux des USA, du Royaume Uni et de la France qui enregistrent, à eux trois 52,5% des nouveaux cas, 56,6 % des nouveaux décès et 42,2% des cas critiques de la planète.

Les situations, de l’Espagne, de l’Iran, de l’Italie et de l’Allemagne, s ‘améliorent malgré une hausse sensible des décès dans les deux derniers pays et une hausse des nouveaux cas en Espagne, liées à de probables rattrapages de déclarations post week-end.

Un tableau du bilan actuel du nombre de cas et de décès par grande région du monde permet de réaliser celles qui s’en sortent bien, pour l’instant, et celles qui ont souffert et continuent de souffrir.

 

 

L’Asie, à l’exception de l’Iran, est quasiment sortie de l’épidémie. Lorsque les européens et nord-américains en seront sortis à leur tour, dans quelques semaines, le pourcentage de leurs pertes sera supérieur à ce qu’il est aujourd’hui…

Pour relativiser encore et toujours les bilans humains de cette pandémie, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) nous apprend que, chaque année, la grippe saisonnière est responsable de 5 millions de cas « graves » qui entraînent entre 280 000 et 600 000 décèsLe Covid-19 n’a, à ce jour, affecté que 2 millions de personnes dont près de 260 000 cas graves qui se sont traduits par près de 126 600 décès.

Reprenons pays par pays

L’épidémie aux USA est repartie de plus belle, le record quotidien de décès est battu, probablement du fait d’une mise à jour après le week-end pascal. Le pays déclare, à lui seul, 36,4% des nouveaux cas et plus du quart des cas critiques de la planète. La semaine qui vient va être dure pour un pays qui compte déjà, à lui seul, 20% du total des décès Covid-19 dans le monde.

Au Royaume Uni, les indicateurs continuent de se détériorer, toujours plus de nouveaux cas et de décès. Pour ce pays qui compte déjà, à lui seul, plus de décès que la totalité des 48 pays ou territoires d’Asie (4,6 milliards d’habitants), depuis le début de l’épidémie, la situation pourrait se détériorer encore dans les jours à venir.

Pour la France, en dépit des déclarations rassurantes faites par les autorités de santé et relayées par les médias, les indicateurs ne sont toujours pas bons. Le nombre de nouveaux cas déclarés a augmenté de 50% dans la journée d’hier par rapport à la veille. Peut-être est-ce parce que le nombre de tests effectués a lui-même fortement augmenté, ce qui serait une bonne chose. Le nombre de cas critiques déclarés ne baisse pas vraiment et reste à un niveau très élevé au niveau national. Les choses semblent aller beaucoup mieux à Marseille : allez savoir pourquoi …. (voir 3ème vidéo conseillée). La semaine s’annonce encore difficile…

La situation s’améliore doucement pour l’Italie, l’Espagne, l’Allemagne et l’Iran. Ces quatre pays font clairement reculer l’épidémie. La petite poussée des décès déclarée hier peut s’expliquer, pour l’Allemagne et l’Italie, par une régularisation des décès survenus lors du week end pascal.

La situation semble se stabiliser en Belgique, aux Pays Bas, en Turquie, en Suisse, au Canada et continue de se détériorer progressivement au Brésil.

La Russie continue de tester énormément, de diagnostiquer et traiter au plus tôt. Ses indicateurs de cas critiques et de décès restent très bons et ses pertes très faibles.

La Suède qui n’a pas confiné vient juste de passer le cap des 1 000 décès depuis le début de l’épidémie. Sa situation reste stable malgré une poussée des décès probablement liée au rattrapage post week-end. Son taux de mortalité par million d’habitants reste très inférieur à de nombreux pays européens, grands ou petits, qui ont confiné. L’immunité de groupe qui se construit peu à peu pourrait constituer un atout considérable pour ce pays en cas de deuxième « vague » de l’épidémie.

Le Danemark, pays entré dans l’épidémie en même temps que nous, entame aujourd’hui un déconfinement progressif, il remet le pays au travail et ré-ouvre les écoles primaires, tout en conservant quelques restrictions …. Il y aura déjà quelques retours d’expérience bien avant le 11 mai, date probable du début du déconfinement français. Parce qu’il a réagi plus tôt et que sa population est plus disciplinée et responsable que d’autres, il n’a enregistré à ce jour que 52 décès par million d’habitants contre 241 pour la France……

Dominique Delawarde

 

 

 

 

Coronavirus – Aucun vaccin n’est nécessaire pour la guérison

Auteur : Peter Koenig  | Editeur : Walt | Dimanche, 12 Avr. 2020

ZE Journal

 

Le New York Times a rapporté le 30 mars que le président Trump s’est rétracté de sa déclaration précédente selon laquelle, d’ici le 12 avril, le verrouillage dû à la COVID-19 devrait être terminé et il est temps de penser au « retour au travail ». Au lieu de cela, il a déclaré qu’une prolongation jusqu’à la fin avril était nécessaire – et peut-être même jusqu’en juin. Cela, a-t-il dit, suivait les conseils de ses conseillers, dont le Dr Anthony Fauci, directeur du National Institute of Allergy and Infectious Diseases (NIAID), au sein du National Institute for Health (NIH), fait partie.

Le virus COVID-19 a jusqu’à présent causé beaucoup moins d’infections et de décès que la grippe ordinaire au cours des dernières années. L’OMS fait état le 30 mars dernier de 750 000 infections dans le monde et d’un nombre de décès de 36 000. Aux États-Unis, on compte environ 161 000 cas et 3 000 décès. Pourtant, le lanceur d’alerte Fauci affirme qu’il pourrait y avoir des millions de cas de coronavirus aux États-Unis et 100 000 à 200 000 décès. Et, par coïncidence, Bill Gates fait de même, en utilisant à peu près les mêmes chiffres.

Tout cela dans l’idée d’imposer un vaccin à la population.

Un vaccin de plusieurs milliards de dollars n’est pas nécessaire.

Le NIAD et la Fondation Bill et Melinda Gates collaborent en vue de développer un vaccin COVID-19.

La Chine a prouvé que le virus COVID-19 pouvait être maîtrisé à un coût relativement faible et avec une discipline stricte et des médicaments traditionnels. Les mêmes médicaments et mesures ont été utilisés pendant des siècles pour prévenir et guérir avec succès toutes sortes de maladies virales.

Tout d’abord, un vaccin contre la COVID-19, ou contre les coronavirus en général, est un vaccin contre la grippe. Les vaccins ne guérissent pas. Dans le meilleur des cas, les vaccins antigrippaux peuvent empêcher le virus d’affecter un patient autant qu’il le ferait sans vaccin. L’efficacité des vaccins antigrippaux est généralement évaluée entre 20 et 50 %. Les vaccins sont avant tout un immense bonus financier pour les grandes entreprises pharmaceutiques.

Ensuite, voici une multitude de remèdes qui se sont révélés très efficaces. Voir aussi ceci et cela.

  • Le professeur français Didier Raoult, qui est l’un des cinq meilleurs scientifiques au monde dans le domaine des maladies transmissibles, a suggéré l’utilisation de l’hydroxychloroquine (Chloroquine ou Plaquenil), un médicament bien connu, simple et peu coûteux, également utilisé pour lutter contre le paludisme, et qui a montré son efficacité avec des coronavirus antérieurs tels que le SRAS. Dès la mi-février 2020, des essais cliniques réalisés dans son institut et en Chine ont déjà confirmé que le médicament pouvait réduire la charge virale et apporter une amélioration spectaculaire. Les scientifiques chinois ont publié leurs premiers essais sur plus de 100 patients et ont annoncé que la Commission nationale chinoise de la santé recommanderait la chloroquine dans ses nouvelles directives pour le traitement du virus COVID-19.

  • La Chine et Cuba collaborent à l’utilisation de l’interféron Alpha 2B, un médicament antiviral très efficace développé à Cuba depuis 39 ans, mais peu connu du monde entier, en raison de l’embargo imposé par les États-Unis sur tout ce qui provient de Cuba. L’interféron s’est également révélé très efficace dans la lutte contre COVID-19 et est maintenant produit dans une joint-venture en Chine.

  • Il existe un vieux médicament naturel indien/ayurvédique, la curcumine, qui se présente sous forme de capsules de C90. C’est un composé anti-inflammatoire et antioxydant qui a été utilisé avec succès pour traiter le cancer, les maladies infectieuses et, oui, les coronavirus.

  • D’autres remèdes simples mais efficaces comprennent l’utilisation de fortes doses de vitamine C, ainsi que de vitamine D3, ou plus généralement l’utilisation de micro-nutriments essentiels pour combattre les infections, notamment les vitamines A, B, C, D et E.

  • Les produits à base d’argent colloïdal sont un autre remède utilisé depuis des milliers d’années par les anciens Chinois, les Romains et les Égyptiens. Ils se présentent sous forme de liquide à administrer par voie orale, ou à injecter, ou à appliquer sur la peau. Les produits à base d’argent colloïdal renforcent le système immunitaire, combattent les bactéries et les virus, et ont été utilisés pour traiter le cancer, le VIH/sida, le zona, l’herpès, les affections oculaires, la prostatite – et la COVID-19.

  • Un remède simple et peu coûteux, à utiliser en combinaison avec d’autres, est le «Mentholatum» à base de menthol. Il est utilisé pour les symptômes courants de la grippe et du rhume. Appliqué sur et autour du nez, il agit comme un désinfectant et empêche les germes de pénétrer dans les voies respiratoires, y compris les coronavirus.

  • Le nord de l’Italie et la Nouvelle-Orléans rapportent qu’un nombre inhabituel de patients ont dû être hospitalisés dans des unités de soins intensifs (USI) et être mis 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 sous un respirateur artificiel à 90 %, certains d’entre eux ne réagissant pas et tombant en insuffisance respiratoire. Le taux de mortalité rapporté est d’environ 40%. Cette condition est appelée syndrome de détresse respiratoire aiguë, SDRA. Cela signifie que les poumons sont remplis de liquide. Lorsque cette description des épisodes de SDRA s’applique, le Dr. Raoult et d’autres collègues médicaux recommandent aux patients COVID-19 de « dormir assis » jusqu’à ce qu’ils soient guéris. Cela permet d’évacuer le liquide des poumons. Cette méthode est connue pour son efficacité depuis qu’elle a été documentée pour la première fois lors de l’épidémie de grippe espagnole de 1918.

  • Enfin, des chercheurs chinois, en coopération avec des scientifiques cubains et russes, développent également un vaccin qui pourrait bientôt être prêt à être testé. Ce vaccin tenterait de s’attaquer non seulement à un seul brin de coronavirus, mais aussi au génome de base de l’ARN coronaviral (ARN = acide ribonucléique), pour prévenir les nouvelles mutations des coronavirus. Contrairement à l’Occident, qui travaille exclusivement dans un but lucratif, le vaccin sino-cubano-russe serait mis à la disposition du monde entier à un prix modique.

 

Ces remèdes alternatifs ne peuvent pas être trouvés sur l’internet contrôlé par les grandes sociétés pharmaceutiques. Les références Internet, s’il y en a, peuvent déconseiller leur utilisation. Au mieux, elles vous diront que ces produits ou méthodes n’ont pas prouvé leur efficacité, et au pire, qu’ils peuvent être nocifs. N’y croyez pas. Aucun de ces produits ou méthodes n’est nocif. N’oubliez pas que certains d’entre eux sont utilisés comme des remèdes naturels depuis des milliers d’années. Et n’oubliez pas que la Chine a réussi à maîtriser COVID-19, en utilisant certains de ces médicaments relativement simples et peu coûteux.

Peu de médecins connaissent ces remèdes pratiques, simples et peu coûteux. Les médias, sous la pression des géants de l’industrie pharmaceutique et des organismes gouvernementaux qui s’y conforment, ont été invités à censurer ces précieuses informations. La négligence ou l’incapacité à rendre publics ces remèdes facilement accessibles fait des victimes.

Le rôle de Bill Gates et le verrouillage

Bill Gates a peut-être été l’un des « conseillers » de Trump, suggérant qu’il prolonge la date de « retour au travail » au moins jusqu’à la fin avril, et, si Gates le veut, au moins jusqu’en juin. Cela reste à voir. Gates est très – très puissant :

Image de CNBC: Bill Gates dit que les États-Unis ont raté leur chance d’éviter la fermeture dû au coronavirus et les entreprises devraient rester fermées

 

Le président Donald Trump a déclaré mardi qu’il souhaitait que les entreprises ouvrent avant Pâques, le 12 avril, afin d’atténuer l’impact économique… Gates a reconnu mardi que l’isolement sera « désastreux » pour l’économie, mais « il n’y a pas vraiment de juste milieu ». Il a suggéré un arrêt de six à dix semaines. (CNBC, 24 mars 2020) Bill Gates, Gerard Miller/ CNBC. Capture d’écran, CNBC, 24 mars 2020

Pour en savoir plus : COVID-19 – La lutte pour la guérison : une gigantesque razzia de l’industrie pharmaceutique occidentale

La Fondation Bill et Melinda Gates sera la source de l’organisation de la vaccination de masse qui devrait être lancé dans la période qui suivra le confinement.

L’association de vaccination comprend la Coalition for Epidemic Preparedness Innovations (CEPI), une semi-ONG, à laquelle le NIH/NIAID a confié la supervision du programme de vaccination – avec le soutien de Bill Gates ; la GAVI, l’Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination – également une création de Bill Gates, soutenue par l’OMS, également amplement financée par la Fondation Gates; la Banque mondiale et l’UNICEF; ainsi qu’une myriade de partenaires pharmaceutiques.

Bill Gates suggère aussi fortement que les voyageurs doivent avoir dans leur passeport un certificat de vaccination avant d’embarquer dans un avion ou d’entrer dans un pays.

La mise en œuvre du programme, y compris un programme mondial d’identité électronique connexe, éventuellement administré au moyen de nanopuces qui pourraient être intégrées au vaccin lui-même, serait supervisée par l’agence peu connue Agenda ID2020, qui est également une initiative de la Fondation Bill et Melinda Gates.

Bill Gates est également connu comme un fervent partisan d’une réduction drastique et sélective de la population [sic]. Sachant ce que nous savons, qui ferait confiance à tout vaccin portant la signature de Bill Gates. L’espoir que cette entreprise diabolique ne réussisse pas est fort important. Nous devons garder l’espoir jusqu’à la fin, alors la fin n’arrivera jamais – et peu à peu la Lumière noiera les Ténèbres.

Pour plus de détails sur l’Agenda ID2020, voir:

La pandémie de coronavirus COVID-19: Le vrai danger est « l’Agenda ID2020 ».

Traduit par Maya pour Mondialisation.ca

 

L'auteur, Peter Koenig, est économiste et analyste géopolitique. Il est également spécialiste des ressources en eau et de l’environnement. Il a travaillé pendant plus de 30 ans à la Banque mondiale et à l’Organisation mondiale de la santé dans le monde entier dans les domaines de l’environnement et de l’eau. Il donne des conférences dans des universités aux États-Unis, en Europe et en Amérique du Sud. Il est associé de recherche au Centre de recherche sur la mondialisation.

 

 

 

 

«La science seule ne suffit pas» contre le Covid-19 :
Salvini veut rouvrir les églises pour Pâques

Comme aurait dit Rabelais : "Science sans conscience n'est que ruine de l'âme"

RTFrance - 5-4-20

Matteo Salvini dit soutenir les ouvertures d'églises pour fêter Pâques. Selon l'ancien ministre italien de l'Intérieur, la science seule ne serait pas suffisante pour endiguer la pandémie, particulièrement meurtrière dans son pays.

Matteo Salvini a appelé, lors d'un passage sur la chaîne d'information en continu Sky TG24 le 4 avril, à l'ouverture des églises italiennes pour Pâques, en pleine pandémie de coronavirus. L'ancien ministre de l'Intérieur a estimé que des mesures de sécurité pourraient être mises en œuvre pour l'occasion. «[Pour] vaincre ce monstre [du coronavirus], la science seule ne suffit pas. Nous approchons de Pâques et nous avons également besoin de la protection du Cœur Immaculé de Marie», a déclaré Matteo Salvini dans des propos rapportés par La Repubblica. «Salvini veut l'ouverture des églises à Pâques : "La science seule ne suffit pas : le bon Dieu est également nécessaire"», a tweeté le quotidien national italien.

Soulignant l'importance de Pâques pour des millions d'Italiens, le chef de la Ligue a dit soutenir «les demandes de ceux qui souhaitent, de manière ordonnée, composée et hygiénique, laisser accessibles les églises, pour que la messe de Pâques ait lieu». Et Salvini de lancer «un appel aux évêques» pour permettre aux croyants, «d'entrer dans les églises comme on entre en petit nombre dans les supermarchés [...] en respectant les distances, avec des masques et des gants et en nombre limité».

Le bilan quotidien le plus bas des deux dernières semaines

En Italie, qui compte désormais près de 16 000 décès liés au coronavirus, le bilan quotidien officiel du 5 avril a fait état de 525 nouveaux morts, soit le plus bas depuis plus de deux semaines. Frappé de plein fouet par la pandémie, le pays s'est vu présenter des excuses de la part de la présidente de la Commission européenne qui a reconnu le 2 avril le manque d'aide apporté par l'UE. Et cette dernière de déplorer le fait qu'à la place «d'une réponse européenne commune, beaucoup trop n'ont pensé qu'à leurs problèmes nationaux».

 

 

Coronavirus : l'Autriche envisage un assouplissement des restrictions
à partir de la mi-avril

Le pays pourrait lever partiellement les mesures de confinement en vigueur depuis le 16 mars

 

Franceinfo avec AFP France Télévisions

Mis à jour le 06/04/2020

 

L'Autriche aussi réfléchit à un déconfinement partiel. Son chancelier a expliqué, lundi 6 avril, vouloir progressivement assouplir les restrictions mises en place il y a trois semaines pour lutter contre l'épidémie de coronavirus"Notre but est une remise en marche par étapes", a déclaré Sebastian Kurz. 

Cela commencera par la réouverture des petits commerces après les fêtes de Pâques, c'est-à-dire le 14 avril. Le calendrier s'étalera ensuite sur plusieurs mois. Tous les autres magasins devraient rouvrir début mai, puis les restaurants mi-mai, les grands rassemblements publics restant interdits jusqu'au mois de juillet au moins.

Les écoles devraient en revanche rester fermées au moins jusqu'à la mi-mai. La limitation des déplacements vaudra, elle, jusqu'à fin avril, selon la feuille de route présentée lundi.

"La semaine de Pâques va être décisive"

"Nous avons agi plus vite et plus drastiquement" que d'autres pays et "avons empêché le pire", a estimé le chancelier dont le gouvernement a imposé un confinement de la population le 15 mars, en même temps que la fermeture des commerces non essentiels.

Lors de sa conférence de presse, Sebastian Kurz a toutefois appelé la population à conserver "la plus grande discipline". "La semaine de Pâques va être décisive" pour évaluer si la levée progressive des restrictions pourra s'appliquer comme prévu, a-t-il ajouté, précisant qu'une évaluation régulière des mesures serait menée.

Dans le cadre des mesures de confinement, les Autrichiens sont autorisés à se déplacer si le télétravail est impossible, pour faire des courses indispensables, porter assistance ou faire de l'exercice - sans limitation de périmètre.

Les contaminations en recul

Avec la reprise progressive des activités, le masque, obligatoire depuis lundi dans les supermarchés, le sera aussi dans les transports publics. Les "gestes barrières" resteront plus que jamais valables, a réaffirmé le gouvernement.

L'augmentation du nombre de nouvelles contaminations est en net recul en Autriche depuis une semaine. Le nombre de cas détectés de coronavirus s'établissait lundi à 12 058 pour un pays de 8,8 millions d'habitants, où la maladie a fait 204 morts.

 

 

 

 

© GERARD JULIEN Source: AFP

Le professeur Didier Raoult a reçu indirectement le soutien de personnalités médicales reconnues (image d'illustration).

Dans une tribune, des personnalités médicales appellent à étendre l'usage de la chloroquine

RTFrance - 3 avr. 2020

L'ex-ministre de la Santé Philippe Douste-Blazy et 11 professeurs et soignants reconnus ont signé un manifeste. Il appellent le gouvernement à effectuer des réserves de l'hydroxychloroquine. Il ont lancé le hashtag #NePerdonsPlusDeTemps.

Le Parisiendévoile en exclusivité le 3 avril un manifeste en faveur de la chloroquine et de l'hydroxychloroquine, initié par l'ancien ministre de la santé et cardiologue Philippe Douste-Blazy. Le texte s'adresse particulièrement au Premier ministre Edouard Philippe et au ministre de la Santé Olivier Véran. Il est signé par 12 médecins reconnus dont le chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches Christian Perronne, le professeur et membre de l’Académie de médecine François Bricaire, le président de l’Association des médecins urgentistes de France Patrick Pellloux ou encore la députée de La République en marche (LREM) et psychiatre Martine Wonner. En propos liminaire, le collectif a lancé un hashtag #NePerdonsPlusDeTemps.

Dans leur argumentation, ils constatent en premier lieu que «des données chinoises récentes ont suggéré l’efficacité de la chloroquine ou de l’hydroxychloroquine au laboratoire et chez les malades». «Une étude publiée par Chen et coll. [...] montre l’efficacité de l’hydroxychloroquine chez les malades atteints par le Covid-19 souffrant de pneumonie moyennement sévère», poursuit la tribune. 

Ils demandent de fait un assouplissement du décret visant à limiter l'utilisation de l'hydroxychloroquine, en mettant en avant que «le 17 mars 2020, l’agence de médicament italienne, considérant l’urgence sanitaire, a autorisé la prescription de l’hydroxychloroquine par tous médecins, y compris les médecins des ville [et] après avis favorable de la FDA (agence américaine du médicament), le ministère de la Santé des Etats-Unis d’Amérique (US Department of HHS) a décidé de mettre de la chloroquine et de l’hydroxychloroquine à la disposition des pharmacies hospitalières sur l’ensemble du territoire fédéral».

«Pour éviter tous risques ou dérives, ce médicament doit être délivré en pharmacie hospitalière avec obligation d’assurer une traçabilité des prescriptions et un retour des données médicales», écrivent tout de même les personnes signataires qui rappellent que «le Portugal vient de recommander ces traitements pour les cas de Covid-19 avec pneumonie».

Ils formulent par conséquent un vœu : «Nous demandons donc au Premier ministre et à son ministre de la Santé de modifier d’urgence ce décret et de mettre à disposition immédiate dans toutes les pharmacies hospitalières de l’hydroxychloroquine ou, à défaut, de la chloroquine pour que chaque médecin hospitalier puisse en prescrire à tous les malades atteints de forme symptomatiques de l’affection à Covid-19, particulièrement à ceux atteints de troubles pulmonaires si leur état le requiert.»

Enfin, ils recommandent à l’Etat d'effectuer «des réserves ou des commandes d’hydroxychloroquine afin que, si l’efficacité se confirmait dans les prochains jours, nous ne soyons pas en manque de traitement».


 

Didier Raoult : «Il faut que l’exécutif se garde de faire de la médecine à notre place»

 

Sputnik - 10 06.04.2020

Didier Raoult a exposé au Figaro sa vision sur la politique en matière de traitement du coronavirus, a affirmé l’efficacité de la chloroquine et a dénoncé l’interférence de l’État dans la relation entre le médecin et le malade.

Dans un entretien accordé au Figaro, Didier Raoult, directeur de l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) de Marseille, a parlé de la méthode qu’il enseigne depuis 42 ans: «il faut identifier et isoler les patients porteurs, et les soigner au mieux de ce que la science permet».

«Nous n’avons pas pu, ou voulu, tester le maximum de malades pour les isoler et les traiter. Le bilan est là: nous faisons partie des quatre pays dans lesquels il y a le plus de morts par million d’habitants, avec l’Italie, l’Espagne et les Pays-Bas. Ça pose quelques questions, tout de même.»

Des études superflues

S’agissant du traitement par la chloroquine et des études lancées pour évaluer ce médicament, il a jugé que celles «sur les grandes cohortes rassurent les bureaucrates de la santé, qui en sont venus à considérer qu’on ne pouvait rien décider sans elles» et que«si le médicament tuait le microbe, c’est que ça marchait».

Selon lui, «90% des traitements qu’on a inventés en maladies infectieuses n’ont jamais donné lieu à de telles études». «Quand l’évaluation s’est éloignée du terrain pour devenir une activité à part, soutenue par des capitaux importants, on a mis en place des normes de vérification de plus en plus lourdes.»

M. Raoult a estimé que «la première chose qu’il fallait faire, c’était doter les hôpitaux d’infectiopôles, et notamment d’unités de fabrication de tests afin de repérer le plus vite possible, et le plus tôt possible, les premiers malades».

1.003 patients soignés et un seul mort

«Pourquoi m’empêcherait-on de donner des médicaments qui sont les seuls qui nous semblent produire un résultat ici et maintenant? On pourra ensuite conduire une étude rétrospective», s’est-il interrogé.

Et de préciser au Figaro: «Nous avons 1.003 patients soignés à l’IHU Méditerranée, et un seul est mort». Son établissement a publié il y a quelques jours une seconde étude «sur 80 patients, dont la charge virale a été à chaque fois diminuée par l’administration de chloroquine».

Un confinement inefficace ?

À la question de savoir si le confinement était une mesure efficace pour endiguer la pandémie, le professeur a répondu que «cela n’a jamais bien marché», que ce soit en 1884, pour arrêter le choléra, ou plus tard pour la fièvre jaune.

«Les politiques prennent des décisions, et l’Histoire les jugera. En revanche, je n’ai rien contre la quarantaine biologique. Bien sûr qu’il faut séparer les gens qui sont infectés de ceux qui ne le sont pas. Mais confiner des gens infectés, qui ne le savent pas, avec d’autres qui ne le sont pas, c’est une curieuse méthode. Si vous mettez ensemble les gens d’une même famille et qu’un seul est infecté, vous êtes sûr que quelques semaines plus tard, tous le seront.»

Au sujet de l’utilisation de tels ou tels médicaments pour traiter les malades, Didier Raoult a indiqué que «de temps en temps, les responsables politiques s’autorisent à intervenir dans notre domaine». «Je ne suis pas d’accord quand on interdit aux médecins d’utiliser des médicaments qui sont en circulation depuis des décennies. Je ne suis pas d’accord avec l’interférence de l’État dans la relation entre le médecin et le malade.»

«Il faut donc que l’exécutif se garde de faire de la médecine à notre place», a-t-il assené.

200.000 signatures en faveur de la chloroquine

En attendant, une pétition lancée par l'ex-ministre de la Santé Philippe Douste-Blazy a dépassé les 200.000 signatures dimanche soir, relate l’AFP.

Baptisée "#NePerdonsPlusDeTemps" et lancée vendredi sur la plateforme Change.org, elle vise à élargir les traitements à l'hydroxychloroquine des patients atteints du Covid-19, en autorisant leur prescription sans attendre qu'ils soient passés à un stade aggravé de la maladie.

Par ailleurs, trois éminents médecins ont recommandé, dans une tribune publiée dimanche soir sur le site du Figaro, d'appliquer le traitement élaboré par Didier Raoult, lequel prône l'usage de l'hydroxychloroquine dès l'apparition des premiers symptômes du coronavirus.

 

 

 

 

Coronavirus : le gouvernement français fait volte-face sur le port des masques

 

RTFrance - 4 avr. 2020

Après avoir assuré des semaines durant que le port du masque n'était pas utile pour tout le monde, le gouvernement réalise un virage, encourageant désormais le grand public à s'en équiper «s'il le souhaite» pour limiter la propagation du coronavirus.

Il y a quelques jours encore, le gouvernement assurait que le port du masque n'était pas pertinent pour le grand public, et que son utilisation n'avait un intérêt que pour les personnels soignants et les personnes malades.

Source de nombreuses critiques, cette position, que soutenait le gouvernement depuis le début de la crise, n'est désormais plus d'actualité. Le numéro deux du ministère de la Santé, le professeur Jérôme Salomon, vient en effet d'annoncer la fabrication de masques «alternatifs», autres que médicaux. Surtout, il suggère à tout un chacun de s'en équiper. «Nous encourageons le grand public, s'il le souhaite, à porter [...] ces masques alternatifs qui sont en cours de production», a-t-il ainsi lancé le 3 avril.

Cette décision vient contredire les recommandations jusqu'ici émises par le gouvernement. Le 17 mars, le professeur Jérôme Salomon s'était en effet indigné de voir «énormément de masques dans la rue, des personnes qui n'ont aucune raison d'en porter et d'être exposées à des malades». «Ces masques sont mal portés, mal utilisés, ils manquent aux soignants», avait-il martelé, suivant la ligne du gouvernement sur la question.

«Qu'on ait un masque ou non, on touche son visage à peu près toutes les minutes. Un masque est une structure qui est faite de papier et qui est poreuse. Un masque n'empêche pas les particules de venir s'imprégner dans le masque. Le masque empêche les particules de venir dans votre bouche ou dans votre nez. Mais si vous portez un masque imprégné par des particules contaminées, et qu'ensuite vous touchez votre masque, c'est par les mains que vous allez vous contaminer», renchérissait le 21 mars le ministre de la Santé Olivier Véran, soulignant ainsi l'inutilité, selon lui, du port du masque par le grand public.

La veille, sur BFM TV, la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, était montée au créneau avec une argumentation très personnelle, qui n'avait pas manqué de faire réagir : «Les masques ne sont pas nécessaires pour tout le monde, et vous savez quoi ? Moi je ne sais pas utiliser un masque, [...] parce que l'utilisation d'un masque, ce sont des gestes techniques précis, sinon on se gratte le nez sous le masque et on a du virus sur les mains [...] ça peut même être contre-productif.»

Pourquoi un tel revirement ?

Dès lors, comment expliquer un tel revirement ? L'animatrice de télévision Marina Carrère d'Encausse, également médecin, a livré son avis sur la question le 1er avril. Selon la présentatrice d'émissions sur France 5, alors que le pays fait face à une pénurie de masques, les propos officiels sur leur inutilité présumée pouvaient s'apparenter à un «mensonge» fait «pour une bonne cause», c'est-à-dire destiné à les réserver aux soignants.

Des enquêtes de Mediapart et France 2 tendent à renforcer l'hypothèse selon laquelle le discours officiel sur l'inutilité du port du masque a été adopté en raison de la pénurie de masques.

Mais le gouvernement pourrait aussi avoir opéré ce revirement pour s'adapter à de nouvelles préconisations des milieux scientifiques. Le 3 avril, le docteur Mike Ryan, expert en situations d'urgence à l'OMS, a déclaré que les masques médicaux et chirurgicaux devaient être réservés «aux personnels en première ligne». Mais il a ajouté que «l'idée d'utiliser des masques recouvrant les voies respiratoires ou la bouche pour empêcher que la toux ou le reniflement projette la maladie dans l'environnement et vers les autres [...] n'[était] pas une mauvaise idée en soi». Or, Olivier Véran avait notamment justifié la politique du gouvernement sur les masques, au cours des dernières semaines, par le fait que l'OMS n'en recommandait pas le port.

Le même 3 avril, l'Académie de médecine a estimé que le masque «grand public» devrait être rendu obligatoire pour les sorties pendant et après le confinement. Le 1er avril, outre-Atlantique, les Académies américaines des sciences avaient cité, dans un courrier adressé à la Maison Blanche, quatre études selon lesquelles le virus pourrait se transmettre via l'air expiré par les personnes (les «aérosols» dans le jargon scientifique), et non plus seulement par les gouttelettes et postillons projetés lors d'un éternuement, ou sur des surfaces. Ce qui rendrait pertinent le fait de se couvrir le visage.

Enfin, les critiques formulées contre la gestion de la pandémie par le gouvernement, notamment émises depuis l'étranger, ont peut-être également fait pression en faveur de ce revirement. Depuis le début de la crise, la non-généralisation du port du masque dans les pays occidentaux a interloqué de nombreux pays asiatiques. «La grosse erreur aux Etats-Unis et en Europe, à mon avis, c'est que les gens ne portent pas de masques», avait par exemple souligné le chef du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies, Gao Fu, le 27 mars dans une interview accordée au magazine Science.

 

 

 

 

«Le roi est nu» : Michel Onfray tacle la gestion par Macron de la crise du coronavirus

 

RTFrance - 24 mars 2020

Estimant qu'Emmanuel Macron est le «contraire d'un chef», le philosophe Michel Onfray décrypte la gestion par le gouvernement français de la crise du Covid-19. Selon lui, celle-ci révèle plus globalement les faillites du libéralisme et de Maastricht.

Le philosophe Michel Onfray s'est entretenu avec RT France, le 23 mars, sur les conséquences de la pandémie de Covid-19 qui touche la majeure partie du monde et paralyse notamment de nombreux pays occidentaux. Il décrypte, analyse et commente la gestion de la crise par le gouvernement français, tacle le président de la République Emmanuel Macron et insiste sur les effets néfastes et contre-productifs, selon lui, de l'idéologie capitaliste libérale.

«Ce n'est pas une surprise»

Face à l'issue incertaine de la pandémie de Covid-19, «le temps du confinement peut durer encore quelques semaines», a affirmé le 23 mars le Premier ministre Edouard Philippe, lors de son allocution sur TF1. «Beaucoup de nos concitoyens aimeraient retrouver le temps d'avant, le temps normal, mais il n'est pas pour demain», a-t-il ajouté.

«Ce n'est pas une surprise», réagit Michel Onfray. Et de continuer : «On voit bien que le président de la République navigue à vue. Qu'il godille, qu'il va et vient, c’est en même temps à droite et en même temps à gauche.» Pour le philosophe : «Il y avait une autre politique possible qui n'est pas celle qu'il a choisie, qui aurait été de confiner très vite et très tôt en faisant en sorte que des tests soient effectués sur des gens, individuellement, personnellement, massivement.»

Emmanuel Macron ne dispose pas d'un autre logiciel que le logiciel maastrichtien qui suppose que le marché doit faire la loi

Afin d'éclairer son propos sur la possibilité d'une politique alternative, l'essayiste français a pris pour exemple la gestion de la pandémie à Taïwan et en Allemagne. «Les Allemands sont à moins de 100 morts. C'est évidement beaucoup trop mais c'est quand même autre chose qui nous arrive à nous», observe-t-il.

Par ailleurs, l'autre politique possible, pour le philosophe, ne réside pas seulement, ni même principalement, dans les choix pris par chaque gouvernement pour enrayer la propagation de la pandémie. Elle consiste, en réalité, à changer totalement de paradigme et d'idéologie. «Il y avait donc une autre politique possible mais Emmanuel Macron ne dispose pas d'un autre logiciel que le logiciel maastrichtien qui suppose que le marché doit faire la loi», juge-t-il. Et de poursuivre : «Or, on s'aperçoit dans une configuration comme celle-ci, que le marché ne peut pas faire la loi.»

«Le roi est nu»

Emmanuel Macron serait-il seul responsable du manque d'anticipation de la crise par le gouvernement, pointé du doigt par certains observateurs ?

«Globalement, depuis que le général de Gaulle est parti en 1969, il y a une seule et même politique en France : c'est celle du libéralisme, du marché qui fait la loi. Et peu importe qu'on change de "paquet cadeau", vaguement la droite, vaguement la gauche. Mais au fond, on a des libéraux et des "maastrichtiens"», juge le philosophe.

De fait, puisqu'on ne fait plus de géopolitique, de géostratégie, de politique à proprement parler, on découvre que "le roi est nu"

Michel Onfray, qui voit dans l'actuel président de la République le «contraire d'un chef», admet néanmoins : «Bien sûr Emmanuel Macron n'est pas responsable de tout ça.» Toutefois, «il est responsable de s'inscrire dans un paysage qui est celui-ci, et qui fait effectivement qu'il n'y a pas de masques – et voilà pourquoi il dit que le masque ne sert à rien – il n'a pas non plus de tests – et voilà pourquoi il dit que les tests ne servent à rien», conjecture-t-il.

Le philosophe aurait apprécié qu'Emmanuel Macron joue la carte de la sincérité en admettant les erreurs inhérentes au libéralisme et à l'Union européenne (UE). Ainsi, pour Michel Onfray, le président aurait du dire : «Nous n'avons pas de masques parce que c'est l'impéritie de la France, qui n'existe plus depuis qu'elle est dans [l'Union européenne] ; nous n'avons pas de tests, parce que c'est l'impéritie de la France depuis qu'elle n’existe plus et qu'elle est diluée dans l'Europe fédérale, qui elle-même vise un grand état universel planétaire où le capital ferait la loi.»

Il poursuit : «De fait, puisqu'on ne fait plus de géopolitique, de géostratégie, de politique à proprement parler, on découvre que "le roi est nu". Quand il s'agit de pandémie, le libéralisme ne saurait faire la loi parce qu'on retrouve des vieilles choses telles que le souverainisme ou la fermeture des frontières», qui ne sont pas dans le logiciel libéral mais essentiels pour une meilleure gestion de crise pandémique.

Il est juste l'homme de paille du Capital, du capitalisme, du libéralisme, de l'argent, du Veau d'or…

Michel Onfray dirige ensuite sa critique sur la personne du président de la République française et sur ce qu'il représente. «[Emmanuel Macron] est un jeune homme qui est arrivé au pouvoir, qui n'avait pas 40 ans, qui avait avec lui l'Assemblée nationale et le Sénat, la totalité des journaux sauf deux ou trois titres, et qui a tout gâché parce qu'il ne sait pas faire de la politique. Il est juste l'homme de paille du Capital, du capitalisme, du libéralisme, de l'argent, du Veau d'or…», tranche-t-il.

L'essayiste ne se borne pas à la seule critique en profondeur de notre système capitaliste et de ses conséquences, mais apporte également son point de vue sur la méthode utilisée par d'autres gouvernements du monde, eux aussi confrontés à la crise du coronavirus. Ainsi, Michel Onfray insiste d'abord sur le fait que «tous ces gens que nous avons présentés comme illibéraux, des dictateurs, des résurgences d'Adolf Hitler font de la politique». Et de tempérer : «Pour autant, je ne souscris pas à cette politique. Seuls sont capables de conjurer ces choses [comme la pandémie de Covid-19] les gens capables de faire de la politique. Je ne veux pas défendre le gouvernement chinois. Je dis juste qu'en Chine, on a su gérer le problème. Je ne dis pas qu'il faut passer à une dictature, ce n'est pas mon propos.» «Quand les hommes politiques font de la politique, quand ils sont capables de décider, on est capable de souscrire au chef», conclut-il à ce sujet.

Enfin, le philosophe insiste sur les décisions à géométrie variable du gouvernement français. D'un côté, il souligne une forme d'hypocrisie du gouvernement qui, en ces temps d'austérité, trouve systématiquement de l'argent pour aider les entreprises en difficulté.

«On voit bien que d'un seul coup, toute l'économie s'effondre, mais que, globalement, on peut trouver de l’argent pour les entreprises, les artisans, les gens qui ne peuvent pas aller travailler», remarque-t-il.

«Lorsqu'un paysan se pendait tous les jours, ce n'est pas une question de vie ou de mort ? Quand les gens se jettent dans l'alcoolisme, dans la drogue et la dépression nerveuse ce n'est pas non plus une question de vie ou de mort parce qu'ils étaient chômeurs, précaires, etc. ? Ce sont des morts qu'on ne voit pas alors évidement il n'y a pas de problème. Mais le capitalisme fabrique des morts au quotidien. Là, d'un seul coup, on voit des cercueils donc effectivement, il y a une visibilité. Les gens ont besoin d’images pour penser, c’est assez problématique», conclut Michel Onfray.

 



 

 

Médecins cubains à la rescousse de la France: «les moyens de L’Hexagone ne peuvent pas être mobilisés sur l’outre-mer»

 

Sputnik - 1/4/2020

Confronté à la propagation du coronavirus en Guadeloupe, Martinique et Guyane, l’État français a décidé de faire appel à des médecins cubains dans ces territoires ultramarins, en déficit de personnels soignants. Sputnik a interrogé à ce sujet le député François-Michel Lambert, qui a récemment lancé un appel dans ce sens. 

Après cinquante-quatre médecins et infirmières accueillis en Italie, trente-neuf en Andorre, c’est au tour de la France, confrontée à la crise du coronavirus, de faire appel au personnel médical de Cuba. Un décret du Premier ministre datant du 31 mars a acté cette décision, réclamée par de nombreux élus des départements d’outre-mer, en particulier la Guyane, la Martinique et la Guadeloupe, considérées comme des déserts médicaux.

Entretien avec François-Michel Lambert, député

Parmi les quarante-six parlementaires qui ont lancé ou rejoint cet appel, François-Michel Lambert, député de sensibilité écologiste des Bouches-du-Rhône (ex-LREM, maintenant inscrit au parti Régions et peuples solidaires) et président du groupe d’amitié France-Cuba, a répondu à nos questions:

«Face à cette situation d’urgence, nous avons demandé à ce que les territoires, notamment ultramarins, puissent bénéficier de renforts d’experts, en tout premier lieu d’experts cubains, qui sont les experts mondiaux sur ce type de crise sanitaire.»

Jusque-là, l’exercice de la médecine sur le territoire de l’Union européenne par des professionnels de santé extraeuropéens était interdit.

?Le décret publié par Édouard Philippe le 31 mars permet ainsi, pour la «durée de l’état d’urgence sanitaire», de faire appel à du personnel médical, notamment cubain, dans les territoires d’outre-mer suivants: Guyane, Martinique, Guadeloupe, Saint-Pierre-et-Miquelon, Saint-Martin et Saint-Barthélemy.

«Deux navires militaires au large de la Guadeloupe et de la Martinique»

Les élus des Antilles n’ont pas attendu l’épidémie de Covid-19 pour réclamer davantage de moyens médicaux. Cela fait de nombreuses années qu’ils alertent sur le déficit sanitaire de leurs territoires, notamment sur le manque de spécialistes en diabète, gynécologie, ophtalmologie, néphrologie et épidémiologie. Au-delà de ces manques structurels, le député François Michel-Lambert explique la décision de l’exécutif:

«La France a décidé d’envoyer dans quelques semaines deux navires militaires au large de la Guadeloupe et de la Martinique, mais ça ne saurait suffire, donc il faut trouver des moyens. Les moyens de L’Hexagone ne peuvent pas être mobilisés sur l’outre-mer, puisque nous subissons la pandémie de plein fouet sur la partie européenne de la France.»

Pour le moment, les DOM-TOM sont moins touchés par l’épidémie que la métropole. Sur la chaîne de télévision Outre-mer la 1ère, Annick Girardin, ministre des Outre-mer, a avancé le chiffre de 666 contaminés au 31 mars. Mais face à un système de santé plus précaire dans ces régions, l’État tente de prendre ses précautions, explique le député: «Il ne peut pas y avoir, notamment dans les territoires ultramarins, de citoyens de seconde zone par rapport à ceux qui sont dans l’Hexagone.»

Santé : «Les Cubains sont au-dessus des États-Unis»

Quant à la décision d’envoyer un contingent cubain, l’annonce ne saurait tarder. Pourquoi Cuba en particulier ? Premièrement, pour «une logique de proximité», justifie le parlementaire né à La Havane. Deuxièmement, le personnel médical cubain est formé à ce genre de pandémies, notamment avec Ebola en Afrique. Présents dans 38 pays afin de lutter contre le coronavirus, François-Michel Lambert estime que «ce sont les plus grands experts au monde d’intervention sur ce type de crise sanitaire». Détenant le record mondial du nombre de médecins par habitant, soit plus de huit pour 1.000 habitants, l’île longtemps dirigée par Fidel Castro a perfectionné son système sanitaire :

«L’espérance de vie, les différents indicateurs sanitaires qui existent au niveau international, montrent que les Cubains sont au-dessus des États-Unis dans quasiment tous ces indicateurs, que ce soit la survie des enfants en bas âge, la qualité de vie jusqu’à un âge avancé. Ceci est dû au nombre important de médecins, mais aussi à une politique de prévention sanitaire élevée.»

Une réussite dans le domaine de la santé qui permet à Cuba d’exporter ses services médicaux, représentant l’une des premières rentrées de devises pour le pays. Ainsi, le député écologiste évoque le chiffre de «3.000 à 4.000 dollars par mois» pour chaque médecin, et bien moins pour les infirmiers. Peut-on alors parler d’une forme de soft power cubain?

«Certains envoient leurs experts militaires qu’ils font payer aux autres pays pour mener une guerre, Cuba envoie ses experts médicaux, qu’ils font évidemment payer aussi, pour sauver des vies.»
Sous embargo américain renforcé depuis peu par Donald Trump, Cuba tente de développer une approche différenciée en termes de recherche médicale. Confronté à des difficultés d’accès à certains matériels de pointe, l’île est pourtant en capacité de produire des médicaments. François Michel Lambert évoque ainsi la production de l’Interferon Alpha 2b, qui pourrait se révéler efficace pour guérir du Covid-19:
«Ce médicament a été testé en Chine et en Corée avec des résultats qui semblent positifs. Nous continuons à travailler avec les autorités cubaines pour regarder si ce médicament pourrait être utilisé en France. Il faut une consolidation de la justesse de l’apport de ce médicament dans le cadre de la crise.»

 

 

 

© AFP 2020 STR

Enfin une bonne nouvelle :

La Chine annonce la fin de l’épidémie de coronavirus sur son territoire !

 

Sputnik, 29/3/2020

 

Les autorités chinoises ont annoncé la fin de l’épidémie de Covid-19 dans le pays où le nombre des personnes infectées se situe autour de 3.000.

La Chine, qui compte actuellement près de 3.000 cas de coronavirus, a réussi à arrêter la propagation du Covid-19 sur le territoire national, a annoncé dimanche 29 mars le représentant du Comité d’État chinois pour la santé publique, Mi Feng.

Selon les données officielles chinoises au 29 mars, la Chine compte actuellement 3.509 cas de coronavirus dont 693 cas importés de l’étranger. Le nombre total des personnes infectées dans ce pays depuis le début de l’épidémie a atteint 82.421.

Près de 75.500 personnes ont guéri et 3.300 sont décédées des suites de Covid-19.

Selon l’université Johns-Hopkins, les États-Unis sont le pays où le nombre des patients atteints du coronavirus est aujourd’hui le plus important, à savoir près de 125.000. En France, 40.174 cas ont été confirmés ce 29 mars et 300 nouveaux décès. 

 


 

 

Le Basculement du Monde a commencé

25/3/20

 

Au cœur des ténèbres en Italie :

les médecins en première ligne dans la guerre contre le Coronavirus

 

Article boulversant et appel à la prise de conscience et au civisme, par un médecin dans le "Corriere della Serra" de ce jour, qu'on peut lire ici sur le blog " (11/3/2020) :

https://www.les-crises.fr/recommande-coronavirus-au-coeur-des-tenebres-en-italie-en-premiere-ligne-dans-la-guerre-contre-le-coronavirus/    

https://www.les-crises.fr/mot-cle/covid-19/

Nous vous proposons aujourd’hui une traduction de deux témoignages bouleversants de médecins de Bergame. Rappelons que l’Italie était à notre niveau de mortalité il y à peine une semaine.

ENTRAIDE : nous cherchons des volontaires parlant italien pour assurer une veille et réaliser d’autres traductions. Merci de nous écrire ici.

 

I. Une situation dramatique, bien loin des grippes saisonnières, par le docteur Daniele Macchini

Source : Daniele Macchini, Corriere della Sera, 07-03-2020

Nous publions le témoignage sur les réseaux sociaux de Daniele Macchini, médecin de la clinique Humanitas Gavazzeni à Bergame, [NdT : Lombardie, Italie]. Un témoignage important sur l’étendue réelle du coronavirus et sur les médecins dans les tranchées qui font face à l’urgence. 

« Dans l’un des emails que je reçois désormais de mon service de santé à fréquence plus que quotidienne, il y avait un paragraphe intitulé « Communiquer de manière responsable sur les réseaux sociaux », avec quelques recommandations qui ne peuvent plus raisonnablement être défendues. Après avoir longtemps réfléchi si – et quoi – écrire sur ce qui nous arrive, j’ai estimé que le silence n’était pas du tout responsable. 

Je vais donc essayer de transmettre aux personnes qui ne sont du secteur médical et qui sont éloignées de notre réalité, ce que nous vivons à Bergame pendant ces jours de pandémie de Covid-19.

Je comprends la nécessité de ne pas créer une panique, mais quand le message sur la dangerosité de ce qui se passe n’atteint pas les gens, et que j’entends toujours ceux qui se moquent des recommandations et que je vois des gens qui se rassemblent pour se plaindre de ne pas pouvoir aller à la salle de sport ou participer à des tournois de football, je frissonne.

Je comprends également les dommages économiques et je m’inquiète également à ce sujet. Après l’épidémie, il sera difficile de repartir.

Toutefois, outre le fait que nous dévastons littéralement, même d’un simple point de vue économique, notre système national de santé, je me permets de mettre en avant l’importance des dommages sanitaires que nous risquons de subir dans tout le pays. Et je trouve pour le moins « effrayant », par exemple, que nous n’ayons pas encore établi une zone rouge déjà demandée par la Région, pour les municipalités d’Alzano Lombardo et de Nembro (je tiens à préciser qu’il s’agit d’une opinion purement personnelle).

J’ai moi-même observé avec un certain étonnement la réorganisation de l’ensemble de l’hôpital la semaine précédente, alors que notre ennemi actuel était encore dans l’ombre : les services [de l’hôpital] se sont lentement et littéralement « vidés », les activités programmées ont été interrompues, les soins intensifs ont été libérés pour disposer d’autant de lits que possible. Les containers arrivant devant les urgences pour créer des itinéraires diversifiés et éviter une éventuelle contagion [NDT qui en a eu l’expérience dans un autre hôpital italien : la nécessité d’isoler complètement les patients du Covid-19 implique la fermeture complète des couloirs empruntés jusqu’à décontamination totale]. Toute cette transformation rapide a apporté dans les couloirs de l’hôpital une atmosphère de silence et de vide surréaliste que nous ne comprenions toujours pas, dans l’attente d’une guerre qui n’avait pas encore commencé et dont beaucoup (moi y compris) n’étaient pas si sûrs qu’elle ne viendrait jamais avec une telle férocité (j’ouvre une parenthèse : tout cela en silence et sans publicité, alors que plusieurs journaux ont eu le courage de dire que les cliniques privées ne faisaient rien).

Je me souviens encore de ma garde de nuit d’il y a une semaine passée inutilement sans fermer l’œil, en attendant un appel de la microbiologie de [l’hôpital milanais de] Sacco. J’attendais le résultat d’un prélèvement sur le premier patient suspect de notre hôpital, réfléchissant aux conséquences que cela aurait pour nous et pour la clinique.

Quand j’y pense, mon agitation à propos d’un seul cas possible me semble presque ridicule et injustifiée, maintenant que j’ai vu ce qui se passe. La situation actuelle est pour le moins dramatique. Aucun autre mot ne me vient à l’esprit.

La guerre a littéralement éclaté et les batailles sont ininterrompues jour et nuit. L’un après l’autre, les pauvres malheureux se présentent aux urgences. Ils ont tout, sauf des complications d’une grippe saisonnière. Arrêtons de dire que c’est une mauvaise grippe. 

Au cours de ces deux années, j’ai appris que les habitants de Bergame ne viennent pas aux urgences pour rien. Ils se sont bien comportés cette fois encore. Ils ont suivi toutes les indications données : une semaine ou dix jours à la maison avec de la fièvre sans sortir et sans risquer de contagion, mais maintenant ils n’en peuvent plus. Ils ne respirent pas assez, ils ont besoin d’oxygène.

Les thérapies médicamenteuses pour ce virus sont rares. L’évolution de la maladie dépend principalement de notre organisme. Nous espérons principalement que notre corps éradiquera le virus de lui-même, avouons-le. Les thérapies antivirales sont expérimentales sur ce virus et nous apprenons son comportement jour après jour. Rester à la maison jusqu’à l’aggravation des symptômes ne change pas le pronostic de la maladie.

Mais aujourd’hui, le besoin de lits se fait sentir dans toute son intensité dramatique. L’un après l’autre, les services vidés se remplissent à un rythme impressionnant. Les panneaux d’affichage avec les noms des patients, de différentes couleurs en fonction du bloc opératoire auquel ils appartiennent, sont désormais tous rouges et au lieu de l’opération chirurgicale, il y a le diagnostic, qui est toujours le même : pneumonie interstitielle bilatérale. Maintenant, dites-moi quel virus grippal provoque une tragédie aussi rapide.

Car c’est là que réside la différence (je vais parler un peu technique) : dans la grippe classique, outre le fait qu’elle infecte beaucoup moins de personnes en plusieurs mois, les cas  compliqués sont moins fréquents ; ils surviennent uniquement lorsque le virus, en détruisant les barrières protectrices de nos voies respiratoires, permet aux bactéries résidant normalement dans les voies respiratoires supérieures d’envahir les bronches et les poumons, provoquant des cas plus graves. Le Covid-19 provoque une grippe banale chez de nombreux jeunes, mais chez de nombreuses personnes âgées (et pas seulement) un véritable SRAS [NdT : Syndrome Respiratoire Aigu Sévère], car il arrive directement dans les alvéoles des poumons et les infecte, les rendant incapables de remplir leur fonction. L’insuffisance respiratoire qui en résulte est souvent grave et après quelques jours d’hospitalisation, le simple oxygène qui peut être administré dans un service [hospitalier] peut ne pas suffire.

Pardonnez-moi, mais cela ne me rassure pas en tant que médecin que les patients les plus gravement atteints sont principalement des personnes âgées avec d’autres pathologies. La population âgée est la plus importante dans notre pays et il est difficile de trouver une personne de plus de 65 ans qui ne prend pas au moins un comprimé contre l’hypertension artérielle ou le diabète.

Je vous assure également que lorsque vous voyez des jeunes qui se retrouvent en soins intensifs, intubés, mis à plat ventre ou pire, en ECMO (Oxygénation par membrane extra-corporelle : une machine pour le pire des cas, qui extrait le sang, le ré-oxygène et le renvoie au corps, en attendant que l’organisme, si tout va bien, guérisse les poumons), toute cette tranquillité d’esprit en raison de votre jeune âge s’évanouit. Et bien qu’il y ait encore des gens sur les réseaux sociaux qui se vantent de ne pas avoir peur en ignorant les indications, pour protester que leurs habitudes de vie normales sont mises « temporairement » en crise, la catastrophe épidémiologique se déroule. Et il n’y a plus de chirurgiens, d’urologues, d’orthopédistes, nous ne sommes que des médecins qui font soudain partie d’une seule équipe pour faire face à ce tsunami qui nous a submergés.

Les cas se multiplient, nous arrivons au rythme de 15-20 hospitalisations par jour toutes pour la même raison. Les résultats des prélèvements se succèdent désormais : positifs, positifs, positifs. Soudain, la salle des urgences est dans le chaos. Des consignes d’urgence sont émises : de l’aide est nécessaire dans la salle d’urgence. Une réunion rapide pour apprendre comment fonctionne le logiciel de gestion des urgences et quelques minutes plus tard, je suis déjà en bas, à côté des guerriers, sur le front de la guerre.

L’écran du PC avec les motifs d’accès est toujours le même : fièvre et difficultés respiratoires, fièvre et toux, insuffisance respiratoire, etc… Examens, radiologie toujours avec la même phrase : pneumonie interstitielle bilatérale. Tous doivent être hospitalisés. Une personne est déjà à intuber et part en soins intensifs. Pour d’autres, cependant, il est trop tard. L’unité de soins intensifs finit saturée, et là où l’unité de soins intensifs se termine, d’autres sont créés. Chaque appareil respiratoire devient comme de l’or. Les salles d’opération qui ont maintenant suspendu leur activité non urgente deviennent des lieux de soins intensifs qui n’existaient pas auparavant.

J’ai trouvé incroyable (ou du moins je peux parler pour Humanitas Gavazzeni où je travaille) la façon dont nous avons pu mettre en œuvre en si peu de temps un déploiement et une réorganisation des ressources aussi bien ajustés pour nous préparer à une catastrophe d’une telle ampleur. Et chaque réorganisation des lits, des services, du personnel, des équipes et des tâches est constamment revue jour après jour pour essayer de tout donner et même plus. Ces services qui semblaient auparavant fantomatiques sont maintenant saturés, prêts à essayer de donner le meilleur pour les malades, mais ils sont épuisés. Le personnel est épuisé. J’ai vu de la fatigue sur des visages qui ne savaient en réalité pas ce que c’était vraiment malgré la charge de travail déjà épuisante qu’ils avaient. J’ai vu des gens s’arrêter au-delà de leurs heures habituelles de travail, faisant des heures supplémentaires désormais habituelles. J’ai vu de la solidarité de nous tous, qui n’avons jamais manqué d’aller voir nos collègues internistes pour leur demander « que puis-je faire pour vous maintenant? » ou « laissez ce patient, je m’en occupe. » Les médecins qui déplacent les lits et transfèrent les patients, qui administrent des thérapies à la place des infirmières. Des infirmières qui ont les larmes aux yeux, car nous ne pouvons pas sauver tout le monde et les paramètres vitaux de plusieurs patients révèlent en même temps un destin déjà scellé. Il n’y a plus de quarts de travail, d’horaires.

La vie sociale est suspendue pour nous. Je suis séparé depuis quelques mois, et je vous assure que j’ai toujours fait tout mon possible pour voir constamment mon fils, même les jours de tour de nuit, sans dormir, en renvoyant le sommeil au moment où je suis sans lui, mais cela fait près de deux semaines que, volontairement, je ne vois ni mon fils ni les membres de ma famille de peur de les contaminer et qu’ils contaminent à leur tour une grand-mère âgée ou des proches avec d’autres problèmes de santé. Je me contente de quelques photos de mon fils que je regarde entre les larmes, et de quelques appels vidéo.

Alors, soyez donc patients vous aussi, vous qui ne pouvez pas aller au théâtre, aux musées ou à la salle de sports. Essayez d’avoir pitié pour cette myriade de personnes âgées que vous pourriez exterminer. Ce n’est pas de votre faute, je sais, et pour ceux qui se mettent dans la tête que l’on exagère – et pour qui même ce témoignage peut sembler une simple exagération -, pour ceux qui sont loin de l’épidémie, mais s’il vous plaît, écoutez-nous, essayez de sortir de chez vous uniquement pour les choses indispensables.

N’allez pas en masse faire des stocks dans les supermarchés : c’est le pire des choses, car de cette façon vous vous concentrez et le risque de contact avec des personnes infectées qui ne savent pas qu’elles le sont est plus élevé. Vous pouvez y aller comme vous le faites habituellement. Peut-être que vous avez un masque normal (même ceux qui sont utilisés pour effectuer certains travaux manuels) : mettez-le. Ne recherchez pas les FFP2 ou FFP3. Ceux-ci devraient nous servir à nous, et nous commençons à avoir du mal à les trouver. Désormais, nous avons dû optimiser leur utilisation, et ne les utiliser que dans certaines circonstances, comme l’a récemment suggéré l’OMS en raison de leur raréfaction presque partout. Eh oui, à cause de la pénurie de certains équipements, moi et beaucoup d’autres collègues sommes certainement exposés malgré tous les moyens de protection dont nous disposons. Certains d’entre nous ont déjà été infectés malgré les protocoles. Certains collègues infectés ont également infecté des membres de leurs familles, et certains membres de leur famille luttent déjà entre la vie et la mort.

Nous sommes là où vos peurs pourraient vous éloigner. Essayez de vous tenir à l’écart. Dites aux membres de votre famille qui sont âgés ou atteints d’autres maladies de rester chez eux. Apportez-leur les courses s’il vous plaît. Nous n’avons pas le choix. 

C’est notre travail. En fait, ce que je fais ces jours-ci n’est pas vraiment le travail auquel je suis habitué, mais je le fais quand même et je l’aimerai tant qu’il répondra aux mêmes principes : essayer de faire en sorte que certains malades se sentent mieux et guérissent, ou même simplement soulagent la souffrance et la douleur à ceux qui ne peuvent malheureusement pas guérir.

Je serai bref concernant les personnes qui nous définissent comme des héros de notre temps et qui jusqu’à hier étaient prêtes à nous insulter et à nous dénoncer. Ils reviendront insulter et dénoncer dès que tout sera fini. Les gens oublient tout rapidement.

Et nous ne sommes même pas des héros de notre temps ; c’est simplement notre travail.Nous risquions déjà auparavant quelque chose de mauvais, chaque jour : lorsque nous mettons nos mains dans le ventre plein de sang de quelqu’un, sans savoir s’il a le VIH ou l’hépatite C ; quand nous le faisons même si nous savons qu’il a le VIH ou l’hépatite C ; quand on se pique avec celui qui a le VIH et qu’on prend pendant un mois les médicaments qui nous font vomir du matin au soir. Lorsque l’on ouvre avec l’angoisse habituelle les résultats de nos tests aux différents contrôles sanguins après une piqûre accidentelle en espérant ne pas être infecté.

Nous gagnons simplement notre vie avec quelque chose qui nous donne des émotions. Peu importe qu’elles soient bonnes ou mauvaises, nous les ramenons chez nous. En fin de compte, nous essayons seulement de nous rendre utiles à tout le monde. Maintenant, essayez de le faire vous aussi : par nos actions de médecins, nous influençons la vie et la mort de quelques dizaines de malades ; désormais, vous, avec vos actions, vous influencez la vie et la mort de beaucoup plus de personnes. 

Veuillez partager ce message. Nous devons passer le mot pour éviter que ce qui se passe ici ne se produise dans toute l’Italie ».

Source : Daniele Macchini, Corriere della Sera, 07-03-2020

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

II. « Dans les hôpitaux, nous sommes comme en guerre. Je dis à tout le monde : restez chez vous », par le docteur Christian Salaroli

Source : Christian Salaroli, Corriere della Sera, 09-03-2020

Christian Salaroli, anesthésiste réanimateur à Bergame : « On décide en fonction de l’âge et des conditions de santé. Certains d’entre nous [médecins], que l’on soit chef de service ou nouveau venu, en sortent broyés… Restez à la maison. Je vois trop de gens dans la rue ».

« Dans les urgences, une grande salle de vingt lits a été ouverte, qui n’est utilisée que pour les événements de masse. Nous l’appelons Pemaf, acronyme pour Plan d’urgence pour le maxi-afflux. C’est là que l’on fait le triage, ou plutôt le choix [de poursuivre le traitement] ».

Ce n’est pas une conversation facile, celle avec Christian Salaroli, 48 ans, marié, deux enfants, responsable médical, anesthésiste et réanimateur de l’hôpital du Pape Jean XXIII à Bergame, l’un des plus demandés de ces dernières semaines, à seulement sept kilomètres du foyer de contagion d’Alzano Lombardo, l’un des plus mystérieux et des plus persistants de cette épidémie. Ce n’est pas à cause du sujet qu’il aborde, ce n’est pas à cause de l’émotion qui nous traverse, que nous avons le devoir de nous assécher, même si cela en dit long sur ce qui se passe là où il y a de vrais combats.

« On décide en fonction de l’âge, et de l’état de santé. Comme dans toutes les situations de guerre. Ce n’est pas moi qui le dis, mais les manuels avec lesquels nous avons étudié ».

C’est donc vrai ?

Bien sûr que oui. Seuls les femmes et les hommes atteints de pneumonie Covid-19, souffrant d’une insuffisance respiratoire, sont autorisés dans ces lits. Les autres retournent à la maison.

Que se passe-t-il ensuite ?

Nous les mettons sous ventilation non invasive, qui est appelée Niv. La première étape, c’est ça.

Et les autres étapes ?

J’en viens au plus important. Tôt le matin, avec les soignants des urgences, le réanimateur passe. Son avis est très important.

Pourquoi est-ce si important ?

Outre l’âge et la situation générale, le troisième élément est la capacité du patient à se remettre d’une procédure de réanimation.

De quoi parlons-nous ?

Cette pneumonie induite par Covid-19 est une pneumonie interstitielle, une forme très agressive qui affecte l’oxygénation du sang. Les patients les plus touchés deviennent hypoxiques, ce qui signifie qu’ils n’ont plus assez d’oxygène dans leur corps.

Quand faut-il choisir [de continuer les soins] ?

Juste après. Nous sommes obligés de le faire. En quelques jours, tout au plus. La ventilation non invasive n’est qu’une phase transitoire. Comme il y a malheureusement une disproportion entre les ressources hospitalières, les lits de soins intensifs et les personnes gravement malades, tout le monde n’est pas intubé.

Que se passe-t-il alors ?

Il devient nécessaire de les faire respirer mécaniquement. Ceux sur qui on choisit de continuer sont tous intubés et mis à plat ventre, car cette manœuvre peut favoriser la ventilation des zones inférieures du poumon.

Y a-t-il une règle écrite ?

En ce moment, malgré ce que j’ai lu, non. Il est d’usage, même si je me rends compte que c’est un mauvais mot, d’évaluer très soigneusement les patients souffrant de pathologies cardiorespiratoires graves, et les personnes souffrant de graves problèmes coronariens, car ils tolèrent mal l’hypoxie aiguë et ont peu de chances de survivre à la phase critique.

Autre chose ?

Si une personne âgée de 80 à 95 ans souffre d’une grave insuffisance respiratoire, il est peu probable que vous poursuiviez les soins. Ceux qui présentent une défaillance de plus de trois organes vitaux connaîtront un taux de mortalité de 100 % – « Il est parti, maintenant« .

Vous le laissez partir ?

C’est une phrase terrible aussi. Mais malheureusement, oui, c’est vrai. Nous ne sommes pas en état de tenter ce que l’on appelle des miracles. C’est la réalité .

N’est-ce pas toujours comme ça ?

Non. Bien sûr, même en temps normal, nous évaluons au cas par cas, dans les services, nous essayons de voir si le patient peut se remettre d’une opération. Nous appliquons maintenant ce pouvoir discrétionnaire à grande échelle.

Ceux qu’on laisse partir meurent du Covid-19 ou de maladies préexistantes ?

Dire que l’on ne meurt pas du Coronavirus, c’est un mensonge qui me rend amer. Ce n’est pas non plus respectueux pour ceux qui nous quittent. Ils meurent de Covid-19, car dans sa forme critique, la pneumonie interstitielle affecte les problèmes respiratoires préexistants, et la personne malade ne peut plus tolérer cette situation. La mort est causée par le virus, et non par autre chose.

Et vous médecins, vous arriver à endurer cette situation ?

Certains en sortent écrasés. Cela arrive au chef de service comme au nouveau venu, qui se retrouve tôt le matin à devoir décider du sort d’un être humain. À grande échelle, je le répète.

Cela ne vous dérange pas d’être l’arbitre de la vie et de la mort d’un être humain ?

Pour l’instant je dors la nuit. Parce que je sais que le choix est basé sur l’hypothèse que quelqu’un, presque toujours plus jeune, est plus susceptible de survivre que l’autre. C’est au moins une consolation.

Que pensez-vous des dernières mesures gouvernementales ?

Peut-être qu’ils sont un peu génériques. L’idée d’enfermer le virus dans certaines zones est bonne, mais elle arrive avec au moins une semaine de retard. Mais ce qui compte vraiment, c’est autre chose.

Qui est ?

Restez à la maison. Restez à la maison. Je ne me lasse pas de le répéter. Je vois trop de gens dans la rue. La meilleure réponse à ce virus est de ne pas sortir. Vous n’imaginez pas ce qui se passe ici. Restez à la maison. 

Y a-t-il une pénurie de personnel ?

Nous faisons tous tout. Nous, anesthésiologistes, effectuons des quarts de soutien dans notre salle d’opération, qui gère Bergame, Brescia et Sondrio. D’autres ambulanciers se retrouvent dans la salle, aujourd’hui c’est à moi de décider.

Dans la grande salle ?

C’est ça. Beaucoup de mes collègues souffrent de cette situation. Ce n’est pas seulement la charge de travail, mais la charge émotionnelle, qui est dévastatrice. J’ai vu des infirmiers de trente ans d’expérience pleurer, des personnes qui ont des crises de nerf et qui tremblent soudainement. Vous ne savez pas ce qui se passe dans les hôpitaux, c’est pourquoi j’ai décidé de vous parler.

Le droit aux soins existe-t-il toujours ?

Actuellement, il est menacé par le fait que le système ne peut pas affronter l’ordinaire et l’extraordinaire à la fois. Les traitements standards peuvent donc avoir de sérieux retards.

Pouvez-vous me donner un exemple ?

Normalement, l’appel pour une crise cardiaque est traité en quelques minutes. Maintenant, il peut arriver que vous attendiez même une heure ou plus.

Trouvez-vous une explication à tout cela ?

Je ne la cherche pas. Je me dis que c’est comme pour la chirurgie de guerre. Nous essayons seulement de sauver la peau de ceux qui peuvent s’en sortir. Voilà ce qui se passe. 

Source : Christian Salaroli, Corriere della Sera, 09-03-2020

EDIT : en bonus, après la vision des médecins italiens confrontés à l’épidémie de coronavirus, voici la vision des médecins français qui VONT être confrontés à l’épidémie de coronavirus…

 

 

«Des limites à l'indécence» : des SDF verbalisés à Lyon pour ne pas avoir respecté le confinement

RTFrance - 20 mars 2020

 

Un Sans-abri à Paris, le 18 mars 2020 (image d'illustration)

 

Quand l'absurde se conjugue avec l'indécence, cela donne ces SDF lyonnais verbalisés pour ne pas avoir respecté le confinement. Les réseaux sociaux se sont enflammés et le préfet a annoncé l'ouverture d'une enquête.

Le Gorafi l'avait prédit dans la matinée du 19 mars, Le Progrès l'a confirmé dans l'après-midi : le Samu social du Rhône a fait savoir au journal régionalavoir recensé «quatre ou cinq» cas de verbalisation de personnes sans domicile fixe. L’organisme a immédiatement alerté la Préfecture sur ces faits. «Il faut que le Préfet fasse stopper cela, il y a des limites à l’indécence», s'est indignée Maud Bigot, responsable Samu social Alynea.

Sans surprise, l'information a rapidement inondé les réseaux sociaux suscitant une immense colère chez les internautes qui réclament la plus grande sévérité contre les agents impliqués dans ces verbalisations.

La préfecture a immédiatement réagi dans un communiqué publié par le Progrès. Pascal Mailhos, préfet du Rhône et de la région Auvergne-Rhône-Alpes, assure que si les faits relatés dans la presse étaient avérés, ils sont «contraires aux instructions qu’il a données aux forces de l’ordre». Il a donc demandé au Directeur départemental de la sécurité publique du Rhône de «diligenter une enquête interne pour faire toute la lumière sur cette affaire» et promis que si «d’éventuelles contraventions avaient été délivrées à des personnes sans domicile fixe, celles-ci seraient immédiatement annulées».

Même son de cloche pour David Kimelfeld, président de la Métropole du grand Lyon et maire du 4e arrondissement de la ville. Sur son compte Twitter, il assure en outre que le préfet du Rhône «fait le nécessaire pour que les personnes sans domicile soient rapidement mises à l’abri».

Dans la suite de son communiqué, le préfet Pascal Mailhos assure que les services de l'Etat, dont la direction départementale de la cohésion sociale «recherchent actuellement des places qui pourraient permettre de proposer de nouvelles orientations aux personnes sans abri et remercient les collectivités territoriales et hôtels qui ont d’ores et déjà proposé des capacités d’hébergement».

Des chambres d'hôtel réquisitionnées

Au niveau national, le gouvernement a commencé à réquisitionner des chambres d'hôtel afin de permettre aux sans-abri de se confiner. C'est ce qu'a fait savoir le ministre du Logement Julien Denormandie le 19 mars assurant que la mobilisation du gouvernement, des collectivités et des associations est «totale» pour «mettre à l'abri celles et ceux qui vivent encore dehors».

«La situation est évidemment compliquée parce que cette mise à l'abri nécessite des dispositifs particuliers, on privilégie notamment les chambres individuelles, les hôtels», a expliqué le ministre du Logement lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale. «On travaille beaucoup avec ces derniers pour libérer un maximum de chambres», a-t-il complété. 

Le gouvernement va également proposer des solutions spécifiques pour les sans-abri infectés par le Covid-19 mais dont l'état ne nécessite pas une hospitalisation. «Pour ces personnes-là nous ouvrons d'ores et déjà des centres dédiés», a assuré le ministre, précisant que 150 places seront disponibles à Paris et dans ses environs d'ici à la fin de la semaine. Au total, le gouvernement a identifié 80 sites sur l'ensemble de la France qui pourraient accueillir des personnes dans ce cas de figure. Pour mettre en place ces dispositifs, le gouvernement a prévu une enveloppe de 50 millions d'euros. «Et s'il faut aller plus loin, nous irons plus loin», a ajouté le ministre car «la solidarité ne doit pas être une victime du Covid-19».

Le 18 mars, les associations de lutte contre l'exclusion ont lancé à l'unisson des appels aux dons et à la mobilisation en «urgence» pour venir en aide aux sans-abri qui subissent de plein fouet les conséquences de la crise du coronavirus.

On estime à 250 000 le nombre de SDF en France.

Alors que les appels à maintenir une hygiène irréprochable se multiplient pour lutter contre l'épidémie de coronavirus, les SDF n'ont même pas de quoi se laver les mains ou aller aux toilettes publiques qui sont par exemple fermées pour raisons sanitaires à Lyon. Comme le rapporte le Progrès, la ville a également fermé les fontaines publiques.

 

 

 

 

La Chine a envoyé un million de masques de protection en France

 

© Sputnik  

18.03.2020

Alors que la France est en manque de masques de protection en cette période de pandémie de Covid-19, la Chine a décidé d'en envoyer ce 18 mars un million d'unités.

La Chine achemine ce 18 mars un million de masques de protection en France où la pénurie sévit, selon Xinhua, l'agence de presse officielle du gouvernement.

Un lot d'un million de masques médicaux a été acheminé par avion en Belgique, selon l'AFP citant Xinhua. Il s'agit de dons de deux organisations caritatives chinoises destinés à la France pour l'aider à combattre la propagation du nouveau coronavirus.

Le groupe Alibaba, géant chinois du e-commerce, a pour sa part annoncé dans un communiqué l'atterrissage à Liège (Belgique) d'un avion cargo transportant des masques pour plusieurs pays européens dont la France. Aucun chiffre n'a toutefois été précisé.

L'aide de la France à la Chine

Pour rappel, la France avait envoyé le mois dernier 17 tonnes de matériel médical à Wuhan, la ville chinoise où le virus est apparu au mois de décembre.

La cargaison comprenait notamment des combinaisons de protection, des masques, des gants et des produits désinfectants, selon le ministère français des Affaires étrangères.

Après avoir enregistré plus de 80.000 contaminations et 3.237 décès sur son sol depuis décembre, la Chine assiste depuis plusieurs semaines à un fort recul de l'épidémie.

Un manque de masques dans l'Hexagone

Plus tôt dans la journée, le ministre français de la Santé, Olivier Véran, était revenu pour LCI sur le problème de la pénurie de masques en France.

«Nous avons un stock national de 110 millions de masques chirurgicaux: c'est beaucoup et pas beaucoup. Parce que nous avons besoin de tenir sur plusieurs semaines», a-t-il déclaré.

 

 

«Macron envoie tout le peuple au casse-pipe», s’insurge Ivan Rioufol

© Sputnik
20.03.2020

L’éditorialiste Ivan Rioufol s’en est pris à la gestion de l’épidémie par le gouvernement, sur le plateau de CNews. Il a pointé du doigt le manque de masques et de tests mis en circulation. Une pénurie également dénoncée par les médecins.

Sur CNews, l’éditorialiste Ivan Rioufol a récemment critiqué le manque de réactivité du gouvernement à propos de l’épidémie de coronavirus, il dénonce en particulier le manque de masques et de tests, mis à disposition des professionnels de santé et de la population en général.

«Le Président de la République nous a dit que nous étions en guerre, mais nous sommes en guerre avec une armée sans armes. Il envoie au casse-pipe non seulement tout le personnel hospitalier, mais également tout un peuple, qui n’a ni tests, ni masques!», a-t-il ainsi déclaré devant les caméras de CNews.

Ces mots ont provoqué un instant la confusion sur le plateau, l’animateur Pascal Praud reprochant à l’éditorialiste son «ton polémique», en particulier dans l’emploi du mot «casse-pipe». Ivan Rioufol a répondu, affirmant que «les drames humains s’expliquent».

Des spécialistes critiquent le manque de matériel

Ce n’est pas la première fois que le manque de matériel médical est pointé du doigt ces dernières semaines. S’agissant des masques pour les soignants, plusieurs médecins avaient déjà tiré la sonnette d’alarme.

«Je regarde la médecine de ville, tous nos collègues médecins, infirmiers, kinésithérapeutes […]: ils n’ont pas de masques. C’est absolument inexplicable. C’est ahurissant que dans un pays comme le nôtre nous n’ayons pas ces masques, des masques de tissu, car c’est cela dont on parle!», déclarait ainsi Philippe Juvin, directeur du service des urgences de l’hôpital Georges-Pompidou sur CNews, ce mercredi 18 mars.

Face à cette pénurie, certains élus lancent des appels à la générosité. Sur Facebook, le maire de Dunkerque a ainsi demandé aux entreprises locales de mettre à disposition des soignants tout le matériel médical susceptible d’être recueilli.

Le 18 mars, Pékin avait également pris la décision d’envoyer deux avions chargés d’un million de masques en France, comme le soulignait sur BFM TV Jean-Yves Le Drian.

 

 

Pénurie de masques : les autorités n’ont pas vu plus loin que le bout de leur nez

Par Cédric Mathiot et Fabien Leboucq — Libération - 3 mars 2020

Malgré la réquisition annoncée, les professionnels du secteur pointent l’absence de réserves et le manque de prévision de l’exécutif

 

L’Etat est-il responsable de la pénurie de masques FFP2 dont doivent s’équiper les personnels soignants pour se protéger d’éventuelles contaminations par des patients ? La polémique grossit. Face à la pénurie, qui frappe surtout les médecins de ville, le ministre de la Santé, Olivier Véran, avait annoncé le 23 février la commande de dizaines de millions de ces masques. Une réunion a eu lieu jeudi avec plusieurs fabricants qui ont répondu à l’appel d’offres, mais les masques ne sont annoncés que pour dans trois ou quatre semaines. Preuve que le sujet est brûlant, Emmanuel Macron a annoncé mardi la réquisition de «tous les stocks et la production de masques de protection», ajoutant : «Nous les distribuerons aux professionnels de santé et aux Français atteints par le coronavirus.» Mais encore faut-il qu’il y ait des stocks.

Colère

Depuis une semaine, l’inquiétude et la colère des médecins croît. Elle se transforme aujourd’hui en reproches pour imprévoyance. Dix millions de masques ont bien été déstockés et seront distribués cette semaine aux médecins via le réseau des pharmacies, mais il ne s’agit que de masques chirurgicaux, des masques anti-projections que les malades ou possibles malades doivent porter pour ne pas contaminer leur entourage. Mais «ce dont nous avons besoin, c’est de FFP2», déplore Jean-Paul Ortiz, président de la Confédération des syndicats médicaux français, qui craint pour la suite, évoquant un «déficit d’anticipation par rapport à la situation épidémique redoutée». «En cas d’épidémie, seuls les malades les plus graves seront hospitalisés, les autres resteront à la maison. Il faudra les soigner à domicile. Et les médecins seront en première ligne. Mais avec quelles protections ?» Lors d’une conférence téléphonique avec des représentants des personnels de santé, lundi, Jérôme Salomon, le directeur général de la santé, s’est voulu rassurant, selon un participant : «La double protection suffit.» A savoir un masque chirurgical pour le patient, et un pour le médecin. «C’est du bricolage, tranche Jean-Paul Ortiz, qui en veut pour preuve ce qui avait été fait lors de l’épisode du H1N1. Les médecins avaient reçu dans leur cabinet des masques FFP2 et des lunettes dans des kits.»

S’il n’y a pas eu de distribution de FFP2, c’est qu’il n’y en a plus dans les stocks de la réserve stratégique. L’Etat a en effet décidé il y a une dizaine d’années de ne plus conserver ce type de matériel et de ne pas renouveler les stocks arrivant à péremption après 2010. Les autorités avaient notamment invoqué «la plus grande disponibilité de certains produits et de leur commercialisation en officine de ville».

«Sites à l’arrêt»

Problème : si les pharmacies avaient effectivement des masques, les particuliers se sont rués dessus dès les premiers jours. Et fin janvier, il était déjà difficile de s’en procurer. Pourquoi, donc, avoir attendu la fin février pour envisager une commande de FFP2 ? «La situation évolue de jour en jour», nous a simplement répondu la Direction générale de la santé en fin de semaine dernière. «La réaction a été tardive, juge Laurent Suissa, directeur général de Segetex-eif, l’un des principaux acteurs du secteur, via sa filiale Valmy. Depuis janvier, nos carnets de commandes se remplissent pour des semaines, voire des mois. C’est dur de trouver de la place pour de nouvelles commandes.» Ironie de l’histoire, un des gros producteurs français est largement occupé par la fabrication de masques pour le NHS (National Health Service) britannique, qui a passé commande avant les autorités françaises. «Ça fait six semaines qu’on leur dit qu’il va y avoir un problème», assure Nicolas Brillat, directeur de l’exploitation de Valmy.

Ce retard s’inscrit dans un marché international tendu du fait du risque de pandémie. «La région de Wuhan, épicentre de la contagion, est aussi la région de la production des masques de protection. Les sites sont à l’arrêt», explique Laurent Suissa. Les autorités françaises ont décidé de se tourner en urgence vers les producteurs hexagonaux… dont certains avaient dû fermer des lignes de production après l’arrêt des commandes en 2010, quand la décision avait été prise de ne pas renouveler le stock de FFP2. «Les entreprises n’ont plus été alimentées en commandes et celles qui ont continué n’ont pu conserver les niveaux d’effectifs. C’est plus dur de se relancer ou de monter en cadence aujourd’hui», dit Laurent Suissa. D’autres sont moins diplomates. «C’est formidable qu’ils se rappellent qu’on existe. Quand il faut laisser crever les sociétés on peut compter sur eux, aujourd’hui ils sont bien contents qu’on soit là.»

 

 

Image du jour : les généraux russes et italiens planifiant des opérations à Bergame depuis la base de Pratica di Mare près de Rome

 

26.03.2020

 

 

Le général major Sergueï Kikot, commandant en second des forces russes de défense radiologique, chimique et biologique planifiant avec l’état-major italien le déplacement des troupes russes de la base Pratica di Mare près de Rome jusqu’à Bergame dans le nord de la péninsule italienne. 

La Russie considère la crise connue sous le nom du COVID-19 comme une guerre biologique et chimique. L’envoi de forces russes spécialisées dans le combat NBCR (Nucléaire, Biologique, Chimique et Radiologique) en Italie sous le commandement d’un général-major indique l’extrême importance que Moscou accorde à ce type de menaces. 

Les forces russes stationnées sur la base de Pratica di Mare près de Rome planifient avec l’état-major italien une « marche » de 600 kilomètres qui devrait leur faire atteindre Bergame où se trouve l’un des foyers de contamination COVID-19. 

Outre la lutte contre le vecteur biologique (le SRAS-nCov-2), les spécialistes militaires russes ont pour objectif de déterminer si oui ou non d’autres vecteurs chimiques ou biologiques auraient pu aggraver la situation sanitaire au nord de la péninsule italienne. Les russes suspectent l’usage d’un vecteur chimique aggravant sous couvert de pandémie. 

La Pologne fait tout son possible pour entraver le couloir établi par les forces aérospatiales russes vers l’Italie. Des avions de combat de l’Otan multiplient les tentatives d’interception des avions cargo russes vers l’Italie. 

Le monde a définitivement changé. Cela ce passe en Italie, un pays de l’Otan où se trouve des bases militaires US disposant de dizaines de têtes nucléaires.

 

 

 

 

La Russie dévoile son médicament pour traiter le coronavirus

 

Sputnik, 28.03.2020

 

La Russie a annoncé ce 28 mars avoir créé un médicament pour traiter le coronavirus. Selon le Centre de recherche et de production Pharmazachita, le schéma thérapeutique est basé sur le médicament antipaludique Méfloquine.

L'Agence fédérale russe de biomédecine a présenté ce samedi 28 mars un médicament pour le traitement du coronavirus basé sur le médicament antipaludique Méfloquine.

«Le Centre de recherche et de production Pharmazachita, se référant à l'expérience chinoise et française, a développé un schéma thérapeutique pour lutter contre le coronavirus qui est basé sur le médicament antipaludique Méfloquine», est-il indiqué dans le communiqué

Selon l’agence, ce «médicament à haute sélectivité bloque l'effet cytopathique du coronavirus dans les cellules et inhibe sa réplication, alors que les effets immunosuppressifs du Méfloquine bloquent l'inflammation provoquée par le virus».

«L'ajout de macrolides et de pénicillines synthétiques empêchera non seulement la formation d'un syndrome bactérien et viral secondaire, mais permettra également d'augmenter la concentration d'agents antiviraux dans le plasma sanguin et les poumons», ce qui fournira «un traitement efficace aux patients atteints de coronavirus de gravité variable».

Un nouveau test de dépistage

Plus tôt dans la journée, un nouveau test de dépistage permettant de déceler la présence du Covid-19 en 90 minutes a été certifié en Russie. Selon le site officiel russe de la lutte contre le coronavirus, «les tests ont une sensibilité très élevée de 10 puissance 2». 

La mise en service est prévue pour le 30 mars. Il est envisagé d’en produire 1.000 par semaine, chacun capable de réaliser 100 analyses. Cela permettra ainsi de tester 100.000 personnes en sept jours. Il est également prévu d’augmenter la production jusqu’à 2.000 tests par semaine.

 

 

 

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