LA GOUVERNANCE DES PEUPLES ET DES CITOYENS

NON CELLE DES ETATS/NATIONS

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A propos de :

CHYPRE (ILE DE)

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Source : WIKIPEDIA



L’île de Chypre est partagée entre la République de Chypre, la République turque de Chypre du Nord et Akrotiri et Dhekelia.

Chypre (grec Κ?προς ; turc K?br?s) est une île située en Asie dans l’est de la Méditerranée, au sud de la côte turque et à l'ouest de la côte syro-libanaise. Elle est peuplée d’environ 820 000 habitants, dont l’élément «grec» est majoritaire et l'élément «turc» minoritaire, ainsi que par des «Britanniques» installés dans des enclaves militaires sous souveraineté de la Couronne. La partie nord de l'île est indépendante depuis 1974. Chypre est divisée de facto en deux entités, séparée entre elles par la Ligne verte ou "ligne Attila".

La République de Chypre est la seule internationalement reconnue. Elle dispose d'un siège à l'ONU et est membre de l'Union européenne (UE). Elle est réputée exercer sa souveraineté sur l'ensemble de l'île cependant elle ne contrôle pratiquement que la partie sud de l'île.
La partie nord, autoproclamée République turque de Chypre du Nord (RTCN), n'est reconnue que par la Turquie et est peuplée par des Chypriotes Turcs, mais aussi par des Turcs qui ont la nationalité de Turquie issus des vagues migratoires depuis 1974.

Depuis 2004, l'Organisation de la conférence islamique accorde à cet État, le statut d'observateur sous le nom de l'État turc de Chypre. Certains États ont exprimé une volonté de traiter la RTCN comme un État (Azerbaïdjan, Pakistan, Albanie, Bosnie, etc.).
L'armée turque est garante de la partie nord de l'île depuis 1974 : avec l'adhésion de la République de Chypre (qui prétend représenter l'ensemble du territoire excepté la partie annexée par les Britaniques) à l'Union européenne, une partie du territoire européen est ainsi peuplée par des Turcs. La Turquie étant un candidat en négociation d'adhésion avec l'UE, les Chypriotes espèrent ainsi retrouver leur unité.
L'enclave britannique : au sud de l'île, à Akrotiri et à Dhekelia, deux bases militaires de l'armée anglaise ont été conservées en pleine souveraineté par les Britanniques après l'indépendance de l'île.

Malgré l'échec des initiatives timides de l'Europe (UE) et le rejet du plan de L'ONU (plan Kofi Annan approuvé par l'UE) en 2004 par la partie grecque à 75 %, la République chypriote est entrée dans l'Union européenne. Même si l'Union européenne se disait opposée à accepter une île divisée, la partie nord est de facto exclue, malgré l'approbation du plan de l'ONU à 65 %. Le statut de l'île est donc devenu un point de contentieux majeur des relations entre la Turquie et l'Union européenne.

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Chypre : le candidat communiste élu président


Par Charlie CHARALAMBOUS

NICOSIE, 24 fév 2008 (AFP) - Le candidat communiste Demetris Christofias, partisan d'une reprise des pourparlers sur la division de Chypre, dont le nord est occupé par la Turquie depuis 1974, a remporté dimanche l'élection présidentielle devant son rival conservateur, selon les résultats officiels partiels.

Au second tour du scrutin, le chef du parti communiste Akel, 61 ans, a recueilli 53,45% des voix contre 46,55% à l'ancien ministre conservateur des Affaires étrangères Ioannis Kasoulides, selon des résultats officiels portant sur 98% des suffrages.

Des concerts de klaxons ont salué la victoire du chef du parti communiste, qui devient ainsi le sixième président de l'ancienne colonie britannique indépendante depuis 1960, une semaine après la défaite du sortant Tassos Papadopoulos, 74 ans.

Devant le quartier général du parti à Nicosie, une foule de ses partisans fêtaient leur nouveau président, favori de l'élection, en agitant des drapeaux chypriotes arborant le slogan "une société juste".

M. Kasoulides, partisan comme son rival d'une reprise des négociations de paix et d'une rupture avec la position intransigeante adoptée par M. Papadopoulos tout au long de sa présidence, a concédé sa défaite, selon une chaîne de télévision privée.

"Je veux adresser un message d'amitié aux Chypriotes-turcs, le message d'un combat commun pour réunifier notre patrie pour que nous gérions nos affaires sans intervention étrangère", avait déclaré M. Christofias après avoir voté à Nicosie.

Président du Parlement sortant, M. Christofias, distancé de 980 voix au premier tour par M. Kasoulides, a reçu le soutien des sociaux-démocrates (Edek) et du parti Diko (centre-droit) de M. Papadopoulos.

Premier dirigeant du Parti communiste chypriote candidat à une présidentielle, M. Christofias est devenu le seul chef d'Etat communiste dans un système présidentiel au sein de l'Union européenne.

M. Kasoulides, soutenu par le principal parti de droite (Disy), avait reçu pour sa part l'appui de la puissante Eglise orthodoxe de Chypre et n'a cessé de mettre en avant son expérience de député européen et ses bonnes relations avec les capitales européennes.

"(Les électeurs) décideront si nous avançons au coeur de l'Europe en utilisant tous les droits d'un Etat membre", a dit M. Kasoulides après avoir déposé son bulletin.

"Je laisse derrière moi un pays démocratique au coeur de l'Europe, plus fort que jamais", a déclaré M. Papadopoulos après avoir voté dans la capitale. Le mandat de ce vétéran de la politique chypriote aura été marqué par l'entrée de l'île méditerranéenne dans l'UE en 2004, puis par l'adoption de l'euro le 1er janvier dernier.

Au total, 516.000 électeurs étaient appelés aux urnes entre 07H00 et 17H00 (05H00 et 15H00 GMT) dans les 1.159 bureaux de vote de l'île. Les résultats définitifs sont attendus vers 20H30 (18H30 GMT).

Pour la première fois, quelque 400 Chypriotes-turcs résidant au sud de l'île ont été autorisés à voter lors de la présidentielle. Les habitants de la partie nord de l'île, autoproclamée République turque de Chypre du Nord (RTCN) en 1983, n'ont pas le droit de vote.

Indépendante depuis 1960, Chypre, une ancienne colonie britannique, est divisée depuis l'invasion turque de 1974, déclenchée en réponse à un coup d'Etat de nationalistes chypriotes-grecs qui voulaient l'unification de l'île à la Grèce.

Depuis cette date, la Turquie stationne des troupes en RTCN, dont le gouvernement n'a été reconnu que par Ankara.

En 2004, les Chypriotes-grecs ont massivement rejeté un référendum portant sur un plan de réunification soumis par l'ONU, accepté par les Chypriotes-turcs. L'île est entrée divisée dans l'UE peu après.

 

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