L’APNÉE DU SOMMEIL

 

Livret d’information sur les Apnées du Sommeil,
réalisé par le Réseau Morphée (2010)

 

Le Syndrome d’Apnées du Sommeil (SAS)

 

Voir Wikipedia : apnée du sommeil


Le syndrome d'apnées du sommeil («SAS») ou plus précisément syndrome d'apnées-hypopnées du sommeil («SAHS») est un trouble du sommeil caractérisé par un arrêt du flux respiratoire (apnée) ou une diminution de ce flux (hypopnée).
Ce trouble est souvent très invalidant et peut dans certains cas entraîner la mort.

Ses causes sont diverses mais peuvent être classées en deux catégories :

• Elles peuvent être obstructives et associées à une obésité ou à un syndrome métabolique : il est alors question de «syndrome d'apnées obstructives du sommeil» («SAOS»). Une apnée est dite «obstructive» quand elle résulte d'efforts respiratoires pour lutter contre une obstruction des voies aériennes supérieures (nez, bouche, pharynx, larynx).

• Elles peuvent être aussi neurologiques, par anomalie du contrôle de la respiration et il n'y a donc alors pas d'effort d'inspiration comme dans le cas précédent. Il est question de «syndrome d'apnées centrales du sommeil» («SACS»).
Ce syndrome affecte la qualité de vie non seulement des personnes qui en sont atteintes, mais aussi celle de leur entourage :
En effet, les apnées, en dégradant la qualité du sommeil (diminution du sommeil profond et de l'état de rêve, micro-éveils), provoquent l'apparition d'une somnolence diurne excessive parfois associée à une irritabilité, à une baisse de la libido, ou à un état dépressif.

D'autre part, les apnées diminuent la pression partielle en oxygène dans le sang et provoquent une désaturation en oxygène. L'hypoxémie chronique qui en résulte est elle-même responsable d'une hypertension artérielle et de l'apparition d'autres troubles cardio-vasculaires.

La prévalence du SAS est estimée entre 0,5 et 5 %. Ce syndrome est souvent méconnu, bien que son diagnostic soit maintenant bien codifié et obéisse à des critères précis. Les traitements sont nombreux et leurs indications varient selon les cas. Ce n'est que depuis 1981 qu'existe un traitement constamment efficace, la ventilation en pression positive continue (PPC). L'entourage des patients joue un rôle essentiel dans l'accompagnement du traitement.

Longtemps ignoré, le SAS, dans sa forme la plus fréquente («SAOS»), a été décrit en 1956 sous le nom de «syndrome de Pickwick». De nombreux personnages historiques en furent atteints, tel Dionysius d'Héraclée, Napoléon Ier ou encore Winston Churchill.

 

 

Apnée du sommeil : 700.000 personnes traitées en France

 

SANTÉ L'apnée obstructive du sommeil sera au centre du prochain congrès du sommeil de Nantes (Loire-Atlantique), du 19 au 21 novembre 2015.


20minutes.fr - 16/11/15 - Elle peut causer près de cinq arrêts respiratoires par heure de sommeil, voire plus de trente chez les cas les plus sévères. Le Syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAOS), trouble pour lequel 700.000 personnes sont traitées en France, n’est pas sans conséquences pour l’organisme des individus touches.

Plus de risques d’infarctus et d’AVC

Au-délà d’un sommeil fragmenté et donc non réparateur, les arrêts respiratoires provoquent des chutes et remontées brutales de l’oxygène présent dans le sang, qui perturbent l’irrigation du cerveau, du cœur et des vaisseaux et peuvent engendrer une hypertension artérielle.
« On voit aussi apparaître un risque plus important d’infarctus du myocarde, d’accidents vasculaires cérébraux et de troubles du rythme cardiaque », liste le professeur Jean-Claude Meurice, chef du service de pneumologie du CHU de Poitiers et vice-président de la Société française de recherche et médecine du sommeil (SFRMS), cité par Le Parisien.

Plusieurs symptômes peuvent alerter

La maladie, qui toucherait 6 à 8 % des femmes et 10 à 15 % des hommes, à l’âge moyen de 50 ans, peut être identifiée grâce à la présence de plusieurs symptômes : mauvais sommeil, endormissements soudains en journée, besoin d’uriner la nuit, troubles de la libido, ou encore surcharge pondérale…
Pour les malades, le principal traitement reste le recours à un appareil de ventilation par pression positive continue. En délivrant, pendant le sommeil, un débit d’air sous pression sur les parois de la gorge, il évite qu’elle ne se ferme au cours de la nuit.


 


Apnée du sommeil : une enzyme en jeu pour aider à respirer

Ladepeche.fr - 12/2/16 - L'apnée du sommeil se manifeste par des arrêts involontaires de la respiration au cours de la nuit.

Des chercheurs écossais ont mis en évidence une enzyme qui aide à respirer quand les niveaux d'oxygène sont peu élevés. Ce traitement représente un espoir pour 3 à 5 % des adultes concernés en France.

Cette dernière étude publiée dans l'American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine ouvre la voie à un nouveau médicament pour traiter l'apnée du sommeil.

L'apnée du sommeil se manifeste par des arrêts involontaires de la respiration au cours de la nuit - en clair, on retient notre souffle pendant un court moment, sans le vouloir. Généralement, ces apnées durent 10 secondes à chaque fois et sont provoquées par un relâchement des muscles de la langue et de la gorge. L'air ne passe plus dans les poumons et le taux d'oxygène sanguin diminue. Cette anomalie concerne la plupart du temps les personnes obèses et souffrant d'un diabète de type II.

Le professeur Mark Evans et son équipe du Centre de physiologie intégratrice d'Édimbourg en Écosse ont dévoilé chez des souris saines le rôle d'une enzyme chargée de réguler le métabolisme, appelée AMPK. Lorsque cette enzyme est défaillante, les mêmes symptômes qu'en cas d'apnée du sommeil apparaissent. Les souris sont incapables de respirer plus rapidement quand les niveaux d'oxygène baissent. Ces travaux ont mis les scientifiques sur la piste d'un médicament qui en imitant l'action de cette enzyme traiterait l'insuffisance respiratoire, propre à l'apnée du sommeil.

Le traitement pourrait également aider les personnes en bonne santé à dormir dans des zones situées en altitude.

Actuellement les traitements proposés aux patients consistent à porter un masque posé sur le nez pendant la nuit, relié à un appareil branché sur un courant électrique qui envoie de l'air sous pression pour lever l'obstacle dans la gorge.
Autre option : une prothèse dentaire vise à déplacer la mâchoire inférieure vers l'avant, entraînant avec elle la langue, de façon à laisser passer l'air dans la gorge. Mais cette technique n'est pas toujours envisageable à cause d'un mauvais état dentaire et risque, selon les spécialistes, d'entraîner un déplacement des dents à long terme.

Pour consulter l'étude : http://www.atsjournals.org/doi/10.1164/rccm.201508-1667OC#.VrtjJ_nhDIU

 

 

Ventilation en pression positive continue

Voir Wikipedia :

 

Le traitement de référence reste la ventilation en pression positive continue (PPC, en anglais : continuous positive airway pressure, CPAP) *. Elle maintient les voies aériennes supérieures ouvertes, ce à tous les stades du cycle respiratoire. Elle semble aussi en partie efficace sur les apnées centrales.

Elle peut être «simple», l'appareil délivrant le même niveau de pression lors des phases inspiratoires et expiratoires et ce durant toute la nuit. Elle peut être également avec relâchement de pression à l'expiration (C-Flex Respironics, iSleep 20+ eAdapt Breas) avec une réduction de pression au début de l'expiration afin de réduire la gêne expiratoire, auto-pilotée par adaptation spontanée aux besoins de pression variables au cours de la nuit (position de sommeil, stade du sommeil, réduction d’adaptation en début de traitement, médicaments ou alcool, etc.), à double niveau de pression (BiPAP Respironics, iSleep 25 Breas) avec l'appareil délivrant une pression moindre à l’expiration et plus forte à l'inspiration pour favoriser le confort respiratoire, ou à double niveau de pression auto-pilotée (BiPAP Auto Respironics) les deux pressions étant automatiquement ajustées au cours de la nuit selon les besoins du patient.

Les appareils délivrent des pressions de 3 à 20 cm H2O à des débits de 20 à 60 l·min-1. L’appareil pèse de 1 à 2 kg, son bruit varie de 25 à 30 dB. Les masques sont très variés, en silicone ou en gel avec dispositif de maintien : sangle, harnais, etc. Il faut une «fuite calibrée» pour éliminer le CO2. Le calibrage des pressions de ventilation se fait au cours d’un deuxième enregistrement polysomnographique avec, en début de nuit, des pressions faibles progressivement augmentées par paliers de quelques minutes pour faire disparaître les apnées, les hypopnées, les «événements respiratoires» et les ronflements.

Cette première nuit est importante car elle permet parfois un sommeil de qualité, vécu comme réparateur avec régression de la somnolence diurne. Elle est un bon critère de pronostic de réponse à la PPC. À long terme, l’efficacité dépend de l'observance. Le taux initial d’acceptation est de 70 à 80 %, avec un maintien à 80 % à distance mais avec des durées d’utilisation variables (« mouchards » dans les appareils récents). La durée minimale efficace est de 5 heures par nuit. L’observance dépend de la prise en charge et de l’information des patients, et, en particulier, de la gestion des effets secondaires mineurs de la PPC :

• irritation cutanée due à un masque inadapté ;
• rhinite, voire obturation nasale (humidification chauffante) ;
• conjonctivites par fuites du masque (bruit peu souvent évoqué).

La PPC peut avoir des effets secondaires plus importants : épistaxis (saignement de nez), pneumothorax, troubles du rythme cardiaque. Les principaux bénéfices concernent l’amélioration de la vigilance diurne, mais certaines études font état d’une réduction de la mortalité, du nombre d'accidents cardiaques, d’une baisse des accidents de la route. L’amélioration de l’HTA est controversée.

* Voir le site cpap-store.fr

 

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