7. Roger Favry
Montauban (France)


1. Le voyage en car (21/12/98, 6 H)


C’est un voyage en car, un voyage pour une journée. Je suis avec des amis, dont une qui travaille comme moi aux Restos du Coeur. On passe d’abord par une série de terrains vagues. On y repasse plutôt car le paysage m’est familier. Ensuite on arrive à des constructions très modernes, trop modernes même. Une ancienne collègue s’extasie sur les beautés de ces constructions qui envahissent le paysage. C’est exactement ce que n’aurait pas dit cette collègue qui adorait la nature. Je n’appréciais guère cette femme pour sa suffisance en matière de culture et d’art mais je faisais toujours effort pour tenter de lui rendre justice. Cette fois encore j’essaie de partager son point de vue et nous entrons dans le bâtiment qu’il nous faut visiter.
Au milieu du hall il y a un stand avec de la nourriture. J’ai aux pieds des mocassins achetés très bon marché en Espagne et qui me font un peu mal. J’ai hésité entre mes trois paires de chaussures habituelles. J’ai pris celles-là sans les nettoyer. Et l’amie des Restos du Coeur me fait gentiment remarquer qu’elles ne sont pas très propres. C’est vrai, un coup de chiffon n’aurait pas été inutile et j’aurais même pris plaisir à les faire briller.
Derrière le stand il y a un marchand de journaux. La visite a commencé. Mais je me rends compte qu’il est dimanche, que j’achète ce jour-là «le Monde» du dimanche-lundi pour avoir les programmes de la semaine et que l’occasion est belle d’acheter mon quotidien dans ce hall. Sinon je ne l’aurai pas. Apparemment je ne vois pas le journal. Je le demande au vendeur qui va se montrer extraordinairement passif et serviable. Il me dit qu’il a «le Monde» et il me le tend. Ce «Monde» est en couleurs et ressemble à un hebdomadaire de vedettes et de têtes couronnées. Je m’apprête à le refuser mais je découvre le titre-logo du «Monde» dans un coin de la revue. Le vendeur m’apprend que la présentation a changé. Etrange. C’est trois francs. Pour le payer, je sors paresseusement un billet de cent francs. Le vendeur tarde un peu et revient avec une monnaie incroyable qu’il compte lentement dans ma main. Je me demande s’il a bien compté. En fait c’est trente francs. Et je me souviens alors que j’ai de quoi payer dans mon portefeuille et dans mon porte-monnaie. Du portefeuille je tire un billet de deux cents francs mais ça ne va pas, puis un billet de vingt francs. Je dois remettre le portefeuille dans la poche de ma parka car je sors une pièce de dix francs. Je remets donc les trente francs au vendeur. Là il y a une petite difficulté car en fait j’ai toujours dans la main son extraordinaire monnaie et je la lui rends en lui expliquant que j’ai quasiment l’appoint. Il accepte sans difficulté de récupérer sa monnaie. Preuve à mes yeux qu’il ne m’a pas arnaqué. Il me tend alors «le Monde» et je m’aperçois qu’il est complet : il y a «le Monde» habituel plié et son supplément relooké.
Tout ceci a pris beaucoup de temps. J’ai manqué la visite et j’entends le klakson insistant du car. Je vais peut-être le manquer et ils reviendront sans moi. Je me réveille.



Commentaires/Comments

Ma conclusion. Je m’y suis pris très tardivement pour me préparer mentalement au thème : «Cette nuit, je vole en rêve.» Du coup mon inconscient n’a pas pu décoller. Il a voyagé brièvement sur terre (balade d’une journée en car) et encore même pas puisque l’essentiel du rêve est l’achat d’un journal.
La nuit suivante, mais c’était hors protocole, je me suis concentré avant de m’endormir sur le thème proposé. Cette fois j’ai eu un rêve en mouvement (une marche à travers une ville avec une forte descente suivie d’une forte montée). Un troisième essai m'a paru plus satisfaisant. Au total ce n'est pas une participation très utile. Mais je crois à la validité de la démarche proposée.

Roger Favry
[email protected]


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