VIGNES-LE-HAUT
   

 

Vignes-le-Haut

L'un des cinq hameaux de la commune de Neuffontaines

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Voir la page Neuffontaines

Canton de Tannay

Département de la Nièvre (58190)

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Dans son Dictionnaire topographique du département de la Nièvre (p. 194) *, Georges de Soultrait écrit :

Vignes-le-Haut, hameau de Neuffontaines.

- Vigne [sans s], 1309 (Marolles).
- Vignes, 1455 (terrier de Chitry-sous-Monsabot).
- Vigne-le-Hault, 1689 (registre des fiefs).
Fief de la châtellenie de Montceaux-le-Comte, avec Vignes-le-Bas.

* Imprimerie impériale, Paris, 1865. Ouvrage numérisé par la BnF (en grande partie illisible !) et par Google livres (fonds RR).

Références de l'auteur :

Marolles : Inventaire général des titres de la maison de Nevers, dressé en 1638 et 1639, par l'abbé de Marolles; 7 vol. mss in-fol. Bibliothèque impériale.

Chitry-sous-Montsabot (Terrier de) : Manuscrit de 1455; archives de la Nièvre. [Manuscrit à retrouver aux Archives départementales, une fois les travaux achevés, début 2012, en principe !].

Registre des Fiefs : Manuscrit de 1689, contenant la nomenclature de tous les fiefs du duché de Nevers à cette époque; collection de documents originaux sur le Nivernais de M. le comte de Soultrait, au château de Toury-sur-Abron (commune de Toury-Lurcy).

Archives de la Nièvre : Ces archives, fort peu riches, n'étant point classées, il n'a pas été possible, à quelques rares exceptions près, d'indiquer les fonds auxquels appartenaient les chartes citées [sic].

Vignes-le-Bas et Vignes-le-Haut

«Vignes-le-Bas et Vignes-le-Haut, Nièvre, 326 h., commune de Neuffontaines, exc. de Monceaux-le-Comte. A Vignes-le-Haut, qui forme le quartier septentrional et le plus élevé du village, château à tourelles du XVIe s.; chapelle de l'époque renfermant un retable peint, également du XVIe s. (p. 5301 *).»

in Dictionnaire géographique et administratif de la France et de ses colonies. Vol. 7, Se-Z, publié sous la direction de Paul Joanne. Éditeur : Hachette (Paris). Date d'édition : 1905
Joanne, Adolphe (1813-1881). Directeur de publication
Reclus, Élisée (1830-1905). Préfacier
Type : monographie imprimée

* Ouvrage numérisé par la BnF. Voir le fichier pdf de la page 5301.

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Le château de Vignes-le-Haut

 

Entrée du château

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Le portail d'entrée du château

(Vue prise de la rue)

© JL DUTHU, Service Patrimoine et inventaire, Région de Bourgogne, 1994
Document conservé au Service Patrimoine et inventaire, Région de Bourgogn
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(Reproduction Roger Ripert du 31/5/2011)

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Le portail de l'ancienne entrée

A gauche, avec la grille et l'arcade mutilée (photo RR du 29-7-2010)

A droite, de l'autre côté de la grille (photo RR du 2-9-2011)

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Chateau VLH

Vue d'ensemble du château - Photo Roger Ripert du 26-8-10

 

Reconstruction idéale du château

Dessin de Suzanne Lindner *

Source : Gianni Selvani, «Histoire d'un château», La Fleur du Nivernais, n° 6, juillet 2001, pp. 7-12.

* Pas d'autres précisions.

Dessin Camusat

La tour ouest démolie

Dessin de Michel Camusat, en 1941

Source : Gianni Selvani, «Histoire d'un château», La Fleur du Nivernais, n° 6, juillet 2001, pp. 7-12. Fonds Jean-Claude Hernando.

Note RR (19/4/2011) :

Comme le rapporte M. Selvani, ce dessin de Michel Camusat témoigne du fait que la tour ouest du château existait encore en 1941. Mais après la seconde guerre mondiale : «Les pierres et les poutres furent vendues et les belles pierres de la tour finirent par ceinturer le cimetière du village voisin d'Anthien. ll ne s'agit donc pas d'écroulement [mais d'une démolition] de la partie qui complétait l'ensemble du Château de Vignes-le-Haut.»

Selon M. Marc Perdriat (entretien du 10/4/2011), c'est Alexandre Guillien (le grand-père maternel à M. Philippe Connant), propriétaire de cette partie ouest du château (la partie est appartenant, elle, à M. Pierre Perdriat, instituteur à la Maison-Dieu) qui vendit les pierres de la tour à la fin de la guerre 39-45. Des pierres utilisées pour la construction du mur du cimetière d'Anthien.

Comme il l'indique dans son article, c'est à l'automne 1972 que M. Selvani fit l'acquisition de la partie est du château (la partie habitable), puis, en 1975, de la partie ouest, en ruine.

A noter que selon l'auteur (voir son article ci-dessous publié en 2004 par «La Camosine») l'accès au fameux souterrain aurait été situé au niveau de cette tour ouest, ainsi qu'à partir de l'ancien presbytère. Une hypothèse à examiner in situ.

 

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Dessins du château par M. ou Mme Begel

© JL DUTHU, Service Patrimoine et inventaire, Région de Bourgogne, 1994
Document conservé au Service Patrimoine et inventaire, Région de Bourgogn
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Notice du Patrimoine de France

 

Catégorie : Château
aire d'étude : Tannay
lieu-dit : Vignes-Le-Haut
adresse : V. C. 7
Parties constituantes : chapelle (étudié) ; communs ; cuvage ; cellier ; pressoir (étudié) ; puits
Epoque de construction : 13e siècle (?) ; 15e siècle ; 16e siècle ; 18e siècle ; 19e siècle ; 20e siècle
auteur(s) : maître d'oeuvre inconnu.


Historique : Fief des Barbier de Vésigneux, la terre de Vignes échoit par alliance en 1526 aux Montmorillon [Saladin de], puis en 1588 aux Bourbon-Busset, avant d'appartenir aux Barbier de la Brosse.
Vers 1850 le château est la propriété de la famille de Sermizelles.
D'après G. De Soultrait, les donateurs qui figurent sur le tableau de la Crucifixion conservé dans l'ancienne chapelle castrale seraient Saladin de Montmorillon, seigneur de Bazoches et de Vésigneux, et Jacqueline de Vésigneux, dame de Vignes, son épouse. Leur petite fille, Louise de Montmorillon, épousa César de Bourbon, comte de Busset.
Les armoiries des Barbier de Vésigneux (d'azur, à la croix engrêlée d'argent) sont reconnaissables sur un blason martelé du corps d'entrée et elles figurent sur un culot de la chapelle Saint-Pierre de Mont Sabot, ancienne église du prieuré de Neuffontaines. (Louise de Montmorillon fut marraine en 1607 d'une des cloches de cette même église, détruite à la Révolution).

D'après Mme Roumier [laquelle ? Beaucoup de Roumier sur la commune...], la tombe de Guillaume [Jacques, en fait] Barbier de la Brosse *, seigneur de Vignes-le-Haut et Vignes-le-Bas, mort en 1782, serait [est] encore visible dans le cimetière de Mont Sabot.

Le château qui porte de nombreux vestiges des 15e et 16e siècles a été très reconstruit au 18e siècle puis profondément remanié au 19e siècle, après 1835, date du cadastre ancien. La chapelle, dont les parties les plus anciennes paraissent attester le 13e siècle, a été en grande partie reconstruite au 16e siècle et remaniée aux 19e et 20e siècles (voir sous-dossier).

Description
: On accède à la cour antérieure du château par un portail dont l'arcade mutilée jouxte la chapelle implantée en bordure de la rue. Du château de plan en L, tel qu'il figure sur le plan cadastral de 1835, ne subsiste que la partie orientale abritant le logis et une vaste vinée. L'accès au logis s'effectue par une courte galerie ouverte dont les deux arcades en anse-de-panier reposent sur une colonne cylindrique agrémentée d'un chapiteau. Portes du logis à décor d'arcs en accolade et de blasons armoriés martelés. Tour d'escalier de plan rectangulaire dans l'angle du logis et de la vinée. Une cave couverte d'une voûte en anse-de-panier banchée et un cavron occupent le sous-sol de la vinée. La cave communique en avant avec un ancien cellier voûté en berceau plein-cintre, dernier vestige du bâtiment allongé, situé en retour d'équerre, détruit après 1835.

Le grand pressoir à levier du domaine, situé dans la vinée, a été conservé (voir le sous-dossier ci-dessous).


Gros-oeuvre : calcaire ; moellon ; enduit
couverture (matériau) : tuile plate ; ardoise
étages : 1 étage carré
couvrement : voûte en berceau plein-cintre ; voûte en berceau en anse-de-panier
décor : sculpture
Représentation : armoiries; croix
Sujet : armoiries des Vésigneux (croix engrêlée), support : blason du corps d'entrée
couverture (type) : toit à longs pans; toit à deux pans; flèche carrée; croupe; pignon couvert; noue; ruellée
Escaliers : escalier intérieur; escalier en vis sans jour; en maçonnerie
état : restauré
propriété privée
date protection MH : édifice non protégé MH
type d'étude : inventaire topographique
date d'enquête : 1994
rédacteur(s) : Bernard Lauvergeon
N° notice : IA58000270
© Inventaire général, 1994
Dossier consultable : service régional de l'inventaire Bourgogne
Hôtel Chartraire de Montigny - 39, Rue Vannerie 21000 DIJON - 03.80.72.53.3

 

* Note RR : En fait, il s'agit de la pierre tombale de son fils, Jacques Barbier de la Brosse, décédé en 1782, et non de Louis Guillaume BARBIER (1664-1743). Voir la page Famille Barbier.

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Description du château de Vignes-le-Haut par M. Gianni Selvani *

 

«Le château, que l'on peut estimer être construit au temps des Montmorillon (1), se présentait autrefois comme un bâtiment de bonnes proportions.

La façade apparaissant dans une perspective harmonieuse avec deux tours massives d'une hauteur de vingt mètres sur les deux côtés se terminant par la typique toiture en forme de capuchon à feuilles d'ardoise.

Au pied de la tour Est, qui a été restaurée par les propriétaires actuels, on trouve une belle entrée à double voûte qui s'appuie sur une imposante colonne; à l'intérieur de cette entrée s'ouvrent deux portes encadrées par d'élégantes petites colonnes et surmontées chacune par une corniche. De là, se déploie un escalier en colimaçon de pierre, belle empreinte arhitecturale du passé.

Entre les deux tours il y avait autrefois un passage avec balcon, s'appuyant sur trois colonnes, qui abritait la partie habitation de tout l'édifice.

La partie au-delà de la tour Est abrite au rez-de-chaussée un cellier, et là il y a un pressoir que l'on peut vraiment considérer : historique probablement, son origine remonte à l'époque de la construction du château.

Sur la grande poutre, on a sculpté la date de la fondation de la République Française [1792], mise ici comme date symbolique, signifiant la fin de l'époque féodale.

La vis est en bois de buis et fait quatre mètres de haut; la grande poutre en coeur de chêne à une longueur d'environ huit mètres; une plate-forme, sur laquelle on pressait les raisins, mesure 3,60 sur 3,40 mètres, avec tous les poids supplémentaires de la même époque que le pressoir.

A partir du presbytère, mais aussi là où était érigée la tour Ouest, on accédait à "un passage souterrain qui serait arrivé jusqu'aux pentes du Mont Sabot" [?] et qui servait pour offrir aux habitant du château et du village une voie d'évacuation en cas de danger extérieur; on en a trouvé les traces à l'occasion des travaux d'élévation du niveau de la route qui traverse le village.» (2)

Extrait de : Châteaux et Manoirs du Nivernais, tome 2 (Neuffontaines, Château de Vignes-le-Haut), La Camosine, Nevers, 2004, pp. 55 à 58.

Notes RR :

* Propriétaire du château en 2004 et décédé depuis. Son fils, Stephan Selvani, médecin, qui demeure en Suède (à Jârna, au sud-ouest de Stockholm), ainsi que sa fille (Silvia ?), également médecin à Freibourg (Allemagne) en sont par héritage les propriétaires actuels.

1. Ainsi que le note M. Bernard Lauvergeon (voir ci-dessus), la construction primitive du château remonterait au XIIe-XIIIe siècles, à la même époque que celle de la chapelle du Mont Sabot.

2. Cette question de passages souterrains (reliant le château de Vignes-le-Haut à la chapelle du Mont Sabot et/ou la chapelle au château du Bouchet) est souvent évoquée par les Neuffontains. Matériellement parlant, on voit mal cependant comment ces souterrains auraient pu être creusés vu les dénivellations et les distances à franchir.
Si les souterrains existent bel et bien pour une question de sécurité (construits à l'origine au XIIIe siècle ?), leur sorties ne devraient pas être si lointaines. Celui de Vignes-le-Haut pouvant déboucher sur le hameau de Vignes-le-Bas de manière à protéger les villageois en cas d'attaque extérieure, le rôle des châteaux-forts, en général.

M. Selvani ne précise pas la date des travaux d'élévation du niveau de la route (?). Ils sont apparemment récents puisque M. Hervé Perdriat qui y a participé m'a confirmé tout dernièrement (février 2011), la découverte à cette occasion d'un apparent souterrain (rebouché à la fin des travaux) et celle d'ossements... M. Marc Perdriat parle, lui, de travaux effectués pour la pose des canalisations d'eau potable (au début des années 50 ?) (Entretien du 10/4/2011). De son côté, Mme Jocelyne-Marie Begel parle de la découverte d'un souterrain voûté en pierres, en direction de Vignes-le-Bas, exploré sur une certaine longueur par feu Serge Roumier et rebouché ensuite (entretien du mois d'août 2011).

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Autre description du château de Vignes-le-Haut, en 2001, par M. Gianni (avec deux n) Selvani

 

«Histoire d'un château», article publié dans La Fleur du Nivernais, n ° 6 (revue de la Communauté de communes du canton de Tannay, à l'époque), pp. 7-12. (adressé par J-P Derlon le 25/2/2011). Agrémenté d'illustrations et d'une courte bibliographie, cet article est plus détaillé que celui publié par la Camosine en 2004. Voir le fichier pdf FDN2001.

Nous reviendrons sur son contenu, surtout à propos des données partiellement erronées, à mon sens, se rapportant au blason et à la généalogie de la famille des Saladin de Montmorillon (Note Roger R.).

 

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Les blasons du château

 

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Photo RR du 3/9/11

Les deux portes d'entrée

 

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Photo RR du 3/9/11

Les deux blasons sculptés au centre des arcs en accolade au niveau des linteaux des deux portes d'entrée.

A gauche, en partie martelé, celui des Barbier de Vésigneux (voir ci-dessous) et, à droite, un autre blason totalement effacé (celui des Saladin de Montmorillon ?)

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Blason château

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Arcade d'entrée. Détail du blason martelé.

© JL DUTHU, Service Patrimoine et inventaire, Région de Bourgogne, 1994
Document conservé au Service Patrimoine et inventaire, Région de Bourgogn
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(Reproduction Roger Ripert du 31/5/2011)

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Restes de l'écusson sur une porte d'entrée du château (porte gauche)

 

Note Roger R. (19/4/2011 et 4/9/2011) :

M. Gianni Selvani parle d'un blason "écartelé à la croix engrêlée" (blason de la porte gauche). Comme le blason a été martelé (sans doute en 1793), il est difficile de dire si le blason est "écartelé" ou non. Mais il est peu probable qu'il le soit car les sculptures des portes, avec leurs arcs en accolade, peuvent être datées de la fin du XV e ou du début du XVI e siècle, alors que l'écartelure en question ne figure apparemment que sur l'écu de Louise de Montmorillon (femme du comte de Bourbon-Busset) peint sur un aveu mentionné par l'abbé de Marolles qui date de 1600 *

Ecartelure : aux 1 et 4 d'azur, à la croix engrêlée d'argent (qui est Barbier de Vésigneux); et aux 2 et 3 d'or, à l'aigle de gueules, becquée et membrée de sable (qui est Saladin de Montmorillon).

* Inventaire des titres de Nevers de l'abbé Marolles, publié par la Société Nivernaise, Nevers, 1873, p. 162.

Quoi qu'il en soit, la croix engrêlée d'argent (le blason de la porte gauche), dont la partie haute demeure bien visible sur la photo, est bien celle de la famille des Barbier de Vésigneux (voir le blason de la chapelle du mont Sabot) comme mentionné par Georges de Soultrait et dans la notice du Patrimoine de France (voir ci-dessus) et non celle des Saladin de Montmorillon comme l'écrit l'auteur, dont le blason, totalement effacé, pourrait être celui de la porte droite :
«Des armoiries féodales qui marquent la propriété ont été dégradées durant la Révolution; ces armoiries, dont les vestiges se trouvent sur la corniche des deux portes sous la voûte d'entrée, sont celles des Montmorillon.
Cette famille, comme on sait, était propriétaire du château de Vignes-le-Haut avant les Bourbon-Busset, et on peut croire même constructeur de ce château. Il en restait encore une, identique à celle qui se trouve au château de Vésigneux, mais elle a été emportée par un des nombreux propriétaires qui ont succédé aux Bourbon-Busset.»

«Histoire d'un château», La Fleur du Nivernais, n° 6, juillet 2001, p. 11.

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Applique des armoiries des Bourbon-Busset *

Note Roger R. (19/4/2011 et 3/9/2011) :

Comme l'indique M. Selvani, ces armoiries sont bien identiques à celles qui figurent encore à l'entrée du château de Vésigneux. Voir la rubrique consacrée au Château de Vésigneux.

Emportée par l'un des propriétaires du château, selon M. Gianni Selvani, cette applique, néanmoins photographiée par M. Maxime D., aurait disparue ?

* Photo prise par M. Maxime D. (propriétaire à Chitry Mont Sabot) et publiée dans «Histoire d'un château», La Fleur du Nivernais, n° 6, juillet 2001, pp. 7-12.

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Différentes vues du bâtiment ruiné

De haut en bas et de gauche à droite

Vue prise du sud-est (636) - Vue d'ouest (638)
Vue du sud (640) - Vue du sud-ouest (639)

Détail de la baie à traverse
avec un linteau décoré d'un arc en accolade (637)

 

© JL DUTHU, Service Patrimoine et inventaire, Région de Bourgogne, 1994
Document conservé au Service Patrimoine et inventaire, Région de Bourgogn
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(Reproductions Roger Ripert du 31/5/2011)

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Selvani-Château
Giani Selvani, en compagnie de son épouse, une Allemande de Dresde, à l'entrée de leur demeure
Une perspective engageante sur le manoir dont la deuxième tour reste à réhabiliter pour qu'il redevienne château.

 

Restaurer, c'est renaître *

Par J. M. Villalta

Journal du Centre du 10 juillet 1996

 

Comment un professeur de littérature comparée, Italien, enseignant en Allemagne, a trouvé sa renaissance en restaurant depuis vingt-quatre ans, le château de "Vigne-le-Haut" à Neuffontaines. Et ce n'est pas fini.

 

Aux portes du Parc régional du Morvan et à une chevauchée de Bazoches et de Vézelay, c'est sur cette autre colline inspirée de "Vigne-le-Haut", à Neuffontaines, que Giani Selvani, professeur de littérature comparée et allemande, décidait en 1972, d'acheter un château. Une ruine, à vrai dire, mais si fièrement campée à 300 m d'altitude avec vue sur les premiers mouvements du Morvan et la chapelle du Mont Sabot, qu'il se passionna à lui redonner une âme.

Destin européen

Originaire de Trieste et après des études à Pavie, il entrera dans l'infanterie comme officier et se battra en Egypte, aux côtés de Rommel contre les Anglais dont il sera finalement le prisonnier pendant quatre ans et demi. Premiers enseignements de littérature allemande à Bari et à Bergame avant de gagner l'Allemagne où, tout en poursuivant ses cours à Munich, Tbingen, Bonn et Francfort. Il sera l'attaché culturel auprès du consulat italien pendant dix ans. Il sera le traducteur en allemand de Quasimodo, prix Nobel italien et terminera sa carrière avec les honneurs : médaille d'or de la culture italienne, et grand officier du mérite italien et allemand.

Avec un fils médecin en Norvège, une tradition familiale, une fille médecin à Freibourg, Giani, pourtant citoyen du monde, a fini par poser son sac dans le Morvan, six mois par an. «Je me sens bien ici, le paysage, le calme, les relations cordiales avec le village : nous sommes bien intégrés. Je suis membre de l'Académie du Morvan et de la Camosine depuis vingt ans».

Tout seul

C'est ainsi que, sans rechercher ni classement ni aide, il a entrepris la restauration de ce qui allait devenir sa demeure. Un hectare et demi de terrain et deux cents mètres carrés environ d'habitation : l'équivalent de l'emprise de l'ancienne demeure des maîtres de l'ancien vignoble, dont il a hérité le pressoir antique datant du XVIIIe siècle, les Bourbon-Busset.
Aidé de bons professionnels, comme MM. Mazier, maçon, et Martinet, couvreur, il a d'abord nettoyé le site (trente camions de pierres et gravats), avant de reconstruire à l'identique. Toiture, murs, crépis et fenêtres, escalier de caractère, ancienne tour d'angle, réhabilitation du pressoir, plus le dégagement des emprises d'une seconde tour qu'il envisage de relier à la première à l'ouest, à deux pas d'une chapelle de la même époque, restaurée par la commune. Il y investira, sans regret, une fortune, tout en collectionnant outils de vignerons, bouteilles de bons vins par pays et les meilleurs livres, sa passion.

Une génération plus tard, un manoir élégamment réhabilité, dont une quinconce de jardins, accompagne le visiteur jusqu'aux appartements vastes et reposés dont chaque pierre est un morceau d'histoire, chaque porte, un monde promis.

Un exemple

L'exemple a gagné le hameau où sont venus depuis s'installer quelques étrangers et des Parisiens, mais dont tous, ou presque, ont eu à coeur de rebâtir à l'identique, pour le plaisir. Ainsi deux familles anglaises du hameau voisin de "Vigne-le-Bas". «C'est notre manière de rendre à la collectivité l'accueil amical qu'elle nous a réservé et d'être utile au village.
Qui sait, on viendra peut-être demain visiter le hameau comme un exemple de restauration ?», conclut Giani Selvani qui bouillonne d'autres projets. Mais chut ! «Le bonheur dit-il, est aussi dans l'attente et la patience».

* Retranscription de la copie de l'article transmise le 10 avril 2011 par Mme Jocelyne Perdriat. Voir l'article au format pdf

 

Une partie du vaste salon dont chaque recoin regorge de livres, estampes et gravures, l'autre passion du professeur
de littérature germano-italienne, docteur de l'institut germanistique de Bari.

 

Pressoir à vin du château de Vignes-le-Haut

 


Epoque de construction : 4e quart 18e siècle [?]
Année : 1792
auteur(s) : maître d'oeuvre inconnu


Historique : Ce pressoir, dont la date 1792 est portée sur le levier, paraît être de construction homogène même s'il est difficile de l'affirmer en raison du produit teintant dont il a été enduit et qui nuit à l'analyse des bois. "Il est contemporain, semble-t-il, des grands travaux de reconstruction du château" [?].

Description : Comme le pressoir à levier et à vis conservé à Metz-le-Comte, au hameau de Champagne, celui-ci, quoique de dimensions plus importantes, appartient au même type. La vis, actionnée par une roue à chevilles, est solidement ancrée dans le sol par des taissons en pierre de taille. Ils sont constitués de deux blocs de pierre calcaire ancrés par des agrafes en fer forgé et solidarisés par des madriers. A l'arrière, un important bloc de pierre de taille de même type, faisant fonction de contre-poids, alourdit les deux jumelles postérieures du bâti. Le manteau qui était posé sur les marcs pendant la presse a été conservé. Une trappe de visite donne accès à la fosse du pressoir et un orifice ménagé dans le sol, en avant de la maie, permettait de verser directement le jus de presse dans une cuve au sous-sol.
gros-oeuvre : bois
dimensions : 400 h ; 800 l ; 360 la
Typologie : grand pressoir de domaine, à levier
état : bon état
propriété privée
date protection MH : édifice non protégé MH
observations : Contrairement aux bâtiments très remaniés du château qui l'abrite, le pressoir ne semble pas avoir été l'objet d'importantes réfections. Il est un des derniers représentants d'un type qui a été abondamment utilisé de la fin du Moyen-Age jusqu'au 18e siècle. En outre, la pied de vis présente l'intéressante particularité d'être lesté par des taissons en pierre de taille. Pour ces diverses raisons il serait opportun de le préserver.
type d'étude : inventaire topographique
date d'enquête : 1994
rédacteur(s) : Bernard Lauvergeon
N° notice : IA58000533
© Inventaire général, 1994
Dossier consultable : service régional de l'inventaire Bourgogne
Hôtel Chartraire de Montigny - 39, Rue Vannerie 21000 DIJON - 03.80.72.53.33

 

Le pressoir dit "à levier, à vis", du château

 

Photo Jean-Luc Duthu


Pour les distinguer des pressoirs à levier, à corde sur treuil, tel que celui de Charancy, ces deux grands pressoirs sont dits «à levier, à vis».

Le levier n'est plus tiré par une corde qui s'enroule autour d'un treuil, mais par une puissante vis retenue au sol par des taissons. C'est par leurs taissons que diffèrent ces deux pressoirs, par ailleurs identiques dans leur structure.

Le pressoir conservé au château de Vignes-le-Haut (commune de Neuffontaines) est daté de "1799" [1792 ?!]. Ses taissons sont constitués de deux gros blocs de pierre ancrés dans le sol par de puissantes agrafes de fer forgé et solidarisés par des madriers. En outre, un important bloc de pierre de taille, faisant fonction de contre-poids, alourdit les deux jumelles postérieures du bâti. Comme à Champagne, la vis est actionnée par une roue munie de chevilles.

On distingue, posé sur chant, sur la maie, le manteau qui couvrait les marcs pendant la presse.

Une trappe de visite permet d'accéder à la fosse du pressoir.

Extrait de : Architectures, outillage et traditions viticoles, canton de Tannay, Nièvre. (Images du patrimoine, document émis dans le cadre de l'inventaire général des monuments et richesses artistiques de France). Texte de Bernard Lauvergeon et François Portet. Photographies de Jean-Luc Duthu. Publié par l'Association pour la connaissance du patrimoine de Bourgogne. 2éme trimestre 1996. 64 pages. (document transmis par J-P Derlon, le 25/2/2011).

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CP Chateau VLH

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Carte postale du château de Vignes-le-Haut (avant la guerre de 14-18)

Série des hirondelles

Fonds : La Brocantine (Corbigny)

Carte envoyée le 25 juin de Mont Buée par J. Martin à ses parents

Indication au verso :

"Carte postale à utiliser seulement dans le service intérieur (France, Algérie, Tunisie)"

Selon M. Roger Guilloux, le couple de personnages à l'entrée pourrait être Lazare Perdriat et sa femme Jeanne Perdrix (de Poisson), qui demeuraient au château en 1913 [identification erronée, en fait].

M. Marc Perdriat pense, lui, qu'il s'agit de deux femmes, dont Aline Roumier (née Perreau, mariée à Paul Roumier (*), la mère de Serge, Roger et Marcelle Roumier (entretien du 10/4/2011).

* Homonyme du Paul Roumier de Chitry mont Sabot, le fils à Léon Roumier (dit Christo) et l'oncle à Roger Ripert.

Une identification de M. Perdriat confirmée par Mme Jocelyne-Marie Begel :

«Il s'agit de Jeanne Perreau (dite Félicie), épouse de François Perdriat (dit Lazare), et d'Aline Perreau, sa nièce et ma grand-mère (née en 1897), qui épousera Paul Roumier. La photo pourrait avoir été prise vers 1908-1910. Aline [la petite habillée en blanc] pourrait bien avoir entre 11 et 13 ans.» (courrier du 9/8/2011).

Précisions généalogiques (courrier du 9/8/2011)

Paul Roumier (de Vignes-le-Haut) est né à Chitry-les-Mines en 1892 de Marie Bonnot (Chitry-les-Mines) et d’Edme Roumier (Neuffontaines), a vécu à Neuffontaines avec ses parents agriculteurs et cafetiers, et s’est établi agriculteur à Vignes-le-Haut en se mariant avec ma grand-mère Aline Perreau dont la famille vivait à Vignes, face à la chapelle, dans un bâtiment qui avait été les écuries du château.

Pierre Perreau (dit Claude), fermier, né en 1811 aux Bordes (Anthien) et Catherine Dorlet, son épouse, née à Certaines (Cervon) ont eu 7 enfants, dont :
- Michel, qui épouse Pierrette Renaudot (dite Joséphine), agriculteurs à Vignes-le-Haut et parents d’Aline Perreau, fille unique
- Jeanne (dite Félicie) qui épouse François Perdriat (dit Lazare), agriculteurs à Vignes-le-Haut et parents de Pierre Perdriat, fils unique. Pierre est né en 1873 et épouse Berthe Fichot, il est instituteur à la Maison-Dieu.
Il ont eut une fille, Germaine, morte de la “grippe espagnole” à 15 ans en 1918. Pierre meurt en 1953, sa femme en 1970.
 
Ma grand-mère (Aline Perreau) hérite de la partie est du château. La toiture est en très mauvais état et il y a de nombreux travaux à faire pour sauver les bâtiments. Le coût très important que cela représente abouti à la décision de vendre ce bien pour le sauver de la ruine.

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La chapelle castrale

 

Notice du Patrimoine de France

 

Catégorie : Chapelle
aire d'étude : Tannay
lieu-dit : Vignes-le-Haut
adresse : V.C.7
édifice contenant : château
époque de construction : 13e siècle (?) ; 16e siècle ; 19e siècle
auteur(s) : maître d'oeuvre inconnu
historique : L'étroite fenêtre trés ébrasée pourrait remonter au 13e siècle. La chapelle a été en grande partie reconstruite au 16e siècle. Lors d'une visite pastorale, en 1692, il est fait mention, à Vignes-Le-Haut, d'une "chapelle domestique au château de Mme la comtesse de Busset". Le 2 novembre 1838, elle a été donnée par Mr Eugène de Bourbon-Busset à la section de Vignes. Restauration du toit en 1851, peut-être accompagné du remplacement de la voûte par un plafond. Autres aménagements et réfections au cours des 19e et 20e siècles.
description : Chapelle de plan rectangulaire ; sur le mur pignon ouest, ancienne porte d'entrée en plein cintre, murée, dont la clef porte un écu bûché (fig. 2) [Voir la photo ci-dessous]. Sur le mur pignon est, vestiges des arcs du corps de passage, détruit aprés 1936 (voir annexe), menant au château. A l'intérieur, à droite de l'autel, une étroite fenêtre haute, trés ébrasée, murée, est percée dans le mur sud (fig. 9). L'édifice est plafonné, mais dans le comble, la trace de l'ancienne voûte est visible sur le pignon (fig. 11).
gros-oeuvre : calcaire ; moellon ; enduit
couverture (matériau) : tuile plate
plan : plan allongé
étages : 1 vaisseau
couverture (type) : toit à deux pans
propriété de la commune
date protection MH : édifice non protégé MH
type d'étude : inventaire topographique (enquête partielle)
date d'enquête : 1994
rédacteur(s) : Pierre Jugie
N° notice : IA58000017
© Inventaire général, 1994
Dossier consultable : service régional de l'inventaire Bourgogne
Hôtel Chartraire de Montigny - 39, Rue Vannerie 21000 DIJON - 03.80.72.53.33



Restauration de la chapelle castrale de Vignes-le-Haut

durant l'hiver 1959-1960

«Depuis des années la chapelle de Vignes-le-Haut, restaurée autrefois - vers 1900 - par l’abbé Miton, ancien curé résident, était dans un état lamentable : murs dégradés, plafond sale, autel en bois vermoulu.
D’accord avec l’équipe, je pris la décision de restaurer ce monument, dont l’intérêt local commandait qu’on ne le laisse pas tomber. Chaque vendredi, on y célèbre la messe devant 5 à 12 personnes.
Les travaux débutèrent en novembre 1959. Je fus aidé, au début, par un prêtre de passage à Tannay : Christian Benoît du diocèse de Saint Brière. On enleva d’abord les décombres. Puis les travaux se prolongèrent tout l’hiver. J’arrivais souvent tard, entre 9 et 10 h. du matin. Il fallait repartir tôt, les journées étant courtes. Je trouvais chez l’habitant un repas de midi.
En mars, les travaux touchaient à leur fin. Les murs mis à nu étaient rejointoyés, le plafond repeint, un autel en pierres apparentes rejointoyé fut construit sur une plate-forme en béton, une tenture rouge fut placée devant l’autel, tandis que le confessionnal était aéré.
Monsieur Boiché, menuisier à Vignes-le-Bas me confectionna la table d’autel selon les mesures que je lui indiquai, tandis que le tabernacle et les quatre chandeliers en bois étaient l’œuvre d’un prêtre de Côte d’or. La croix en fer forgée fut exécutée selon mes plans par M. Doudou, maréchal ferrant à Monceaux-le -Comte.
L’ensemble des travaux fut achevé le 8 avril.
Une collecte effectuée dans les deux Vignes produit la somme de 38000 francs légers : 380 nouveaux francs. Mais le montant total des frais s’est élevé à 80000 francs légers - non compris la vierge en bois placée dans la niche derrière l’autel.
La bénédiction de la chapelle restaurée eut lieu le dimanche 10 avril 1960, le jour des Rameaux, au milieu d’une foule venue de tous les villages environnants : Saizy, Vignol, Monceaux-le-Comte, Ruages, Dirol, Moissy, Bazoches, Saint-Aubin des chaumes, Pouques-Lormes et même Tannay.
On notait la présence du Père Georges de Guerry qui commentait la cérémonie : présentation des objets qui servent au culte (pierre d’autel, cierges, eau bénite, livre, croix).
Le Père Laurent Didier veillait à l’ordre des mouvements de foule. Le Père Roy, jésuite aumônier des étudiants en médecine, parla dans son sermon de l’église de pierre, signe de l’église invisible rassemblant tous les chrétiens. Monsieur le curé de Bazoches était présent.
J’eus moi même l’honneur d’introduire les objets dans la chapelle et de bénir celle-ci puis de l’ouvrir aussi au public.
Après la cérémonie exécutée dans une ambiance de fête et de joie, sous un soleil magnifique, les habitants de Vignes, dirigés par M. Raoul Lachot, maire de Neuffontaines, invitèrent tous les assistants à venir boire un vin d’honneur servi dans l’ancienne école des garçons de Vignes-le-Haut.»

Texte manuscrit du Père Joseph Jonette, propriété de Jean-Pierre Derlon (transmis le 22/1/2011).

 

ChapelleVLH Chapelle VLH

Vue sur le côté

Ancienne porte d'accès avec un blason effacé sur la clef d'arc - Photo RR 26-8-10

Vue et entrée de la route - Photo RR 19-1-9

(pour une visite, s'adresser à M. Roger Guilloux)

 

ChapelleVLH BlasonVLH
Chapelle VLH
Freres Saladin

En haut, à gauche : vue d'ensemble de la chapelle et du château

A droite : clef d'arc agrandie et l'écu "bûché" : un aigle, à l'arrière-plan ?

En bas, à gauche : vue intérieure de la chapelle

A droite : photo agrandie des frères Saladin

Photos Sunny Ripert, 13-9-10

(cliquer pour agrandir les photos)

Tableau chapelle VLH

Photo Michel Leconte


Panneau peint à l'intérieur de la chapelle de Vignes-le-Haut

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Notice du Patrimoine de France

Tableau : Christ en croix, saint Jean-Baptiste, saint Jacques le Majeur et donateurs à Neuffontaines (58)
Catégorie : Peinture
Edifice de conservation : église dite chapelle
Lieu-dit : Vignes-le-Haut
Adresse : V.C. 7
Matériaux : chêne (?, support) : peinture à l'huile ; bois : taillé, peint
Structure : rectangulaire vertical ; cadre rapporté
Description : Support composé de 7 planches verticales de 15 à 18 cm de large ; cadre en bois mouluré peint en bleu et or
Dimensions : h = 160 ; la = 139 ; pr = 8
Iconographie : figures bibliques (Christ en croix, saint Jean-Baptiste, saint Jacques le Majeur) ; portraits (homme : en donateur, femme : en donateur, enfant : en donateur) ; armoiries
Précision représentation : Christ en croix entre saint Jean-Baptiste et saint Jacques le Majeur présentant Saladin de Montmorillon, seigneur de Bazoches et de Vesignieux, baron de Saint-Martin-du-Puy et son épouse "Jacqueline Barbin de Vesignieux" [Jacqueline Barbier de Vésigneux], dame de Vignes, accompagnés de leurs enfants.
Etat : oeuvre restaurée.
Précision état : Restauré en 1967 [à Nevers]; légères boursouflures
Inscription : inscription (peinte) ; armoiries (peintes, illisible)
Précision inscription : inscription sur le livre : QUI PASSUS PRO NOBIS DOMINE [MISERERE] NOBIS [Toi qui a souffert pour nous aie pitié de nous];
Armoiries, sur écu et sur losange, badigeonnées et grattées.
Auteur(s) : auteur inconnu
Siècle : 16e siècle
Date protection : 1908/11/30 : classé au titre objet
Statut juridique : propriété de la commune
Type d'étude : inventaire topographique (enquête partielle)
Nom rédacteur(s) : Jugie Pierre
Copyright : © INVENTAIRE GENERAL, 1994
Référence : IM58001845
Dossier consultable : service régional de l'inventaire Bourgogne
Hôtel Chartraire de Montigny - 39, Rue Vannerie 21000 DIJON - 03.80.72.53.33

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Description par G. de Soultrait


«Dans la chapelle, au dessus de l'autel, tableau peint sur bois représentant le Christ en croix, accosté des figures agenouillées du donateur, de sa femme et de leurs enfants; le donateur, en costume militaire du XVIème siècle, porte une cotte d'armes semée d'aigles (ce doit être un personnage de la famille de Montmorillon); il est accompagné de Saint-Jean-Baptiste et sa femme est accompagnée de Saint-Jacques le Majeur.
(En fait il s'agit de Jean-Baptiste Saladin de Montmorillon, seigneur de Bazoches et de Vésigneux, baron de Saint-Martin-du-Puy, etc., et de Jacqueline de Vésigneux, sa femme.)»

In Répertoire archéologique de la Nièvre.

«Vignes-le-Bas [Vignes-le-Haut, en fait !], situé au sud de Montsabot, a conservé un petit château à tourelles du XVI ème siècle, avec une chapelle dont l'autel est surmonté d'un tableau, peint sur bois, représentant le Christ en croix accosté des figures agenouillées du donateur et de sa femme, accompagnées de saint Jean-baptiste et de saint Jacques-le-majeur, leur patrons, et de leurs enfants : deux jeunes garçons derrière le père, deux filles, un peu plus âgées, derrière la mère.

Le donateur est en costume militaire du XVII ème siècle : il porte une cotte d'armes semées d'aigles, ses mains sont jointes, près de lui se trouvent son casque et gantelets, son prie-Dieu, supportant un livre, offre d'un blason effacé * .

La dame, en costume du temps de François Ier [1494-1547], est dans la même position que son mari, une tête de mort près d'elle; sur le prie-Dieu un écu en losange aussi effacé.

Ces personnages sont Saladin de Montmorillon et Jacqueline Barbier de Vésigneux, sa femme, dont nous venons de parler. Cette attribution est certaine : Montmorillon porte sur sa cotte d'armes l'aigle de son blason, et la dame de Vignes est assistée de son patron saint Jacques.»

In Epigraphie héraldique, pp. 248-249.

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* Comme l'indique M. Michel Marchand, le blason effacé est sans doute celui des Montmorillon de Bourgogne.

MONTMORILLON : XVIème Réf : Tableau. Saladin M. [Montmorillon]. Château des VIGNES (commune NEUFFONTAINES). D'or à l'aigle de gueules, Marchand (Bourgogne)

MARCHAND (Michel) - Blasons de Bourgogne tirés des armoriaux locaux, généraux et manuscrits de 1975 à 2001. Ce travail est en cours d'augmentation par le relevé des sceaux armoriés, pierres tombales et de nombreuses références données par l'héraldique de terrain (tableaux, vitraux, sculptures, bornes, orfèvrerie, etc.). 5.025 blasons - 5025 familles. (Source : euraldic.com). Manuscrit déposé à la Bibliothèque municipale de Dijon.

Pour en savoir plus sur le tableau et les enfants qui y figurent, voir la famille des SALADIN DE MONTMORILLON

 

 

Photo du tableau en noir et blanc,
avant sa restauration en 1967

Localisation : Bourgogne; Nièvre; Neuffontaines
Code INSEE 58190
Edifice : Chapelle de "Vigneubaut" [Vignes-le-Haut]
Objet : Le Christ en croix entouré de la famille des donateurs et de leurs patrons, panneau peint
Mots clés : Peinture
Auteur de l'illustration : Malesset (restaurateur)
Justification : Avant restauration
Type de support Négatif original
N° phototype (NUMP) 67S01817
Observations phototype VERIF 6768-061
Service producteur SAP01
Crédit photo Ministère de la Culture (France) - Médiathèque de l'architecture et du patrimoine - diffusion RMN
Date Mistral 2007/01/16
Référence AP67S01817

Source : Base Palissy

A droite, le blason correspondant de la ville de Tonnerre (entre autres) :

«De gueules à la bande d'or» (bande jaune sur fond rouge)

Source : Wikipedia

Blason dessiné par Jimmy44 pour le Projet Blasons de Wikipédia francophone, avec Inkscape.

 

Les dépendances du château de Vignes-le-Haut

 

Note RR du 20/4/2011 (entretien et visite du 10/4/2011) :

C'est à l'étage d'un bâtiment très ancien, à proximité de la maison d'habitation de la famille Perdriat, à Vignes-le-Haut, que l'on peut découvrir avec étonnement cette imposante cheminée à double conduit, avec au centre un étrange blason à une seule bande (voir la photo ci-dessus). Non rapporté, selon le propriétaire, ce blason daterait de la pose de la cheminée, une cheminée semblable à celle de la Maison des Chanoines à Tannay, qui date du XV siècle. Voir la page sur Tannay.

Ce bâtiment aurait-il abrité les anciennes cuisines du château ?

 

 

Suite Vignes-le-Haut, page 2