CONTRE LES OGM (P. 2)

 

Anti-OGM

Anti-OGM info est une plate-forme d’information et de réflexion consacrée aux OGM disséminés.
Tout organisme vivant évoluant génétiquement au cours du temps, les “Organismes Génétiquement Modifiés” (OGM) sont en réalité des “chimères génétiques” ou des “Organismes Artificiellement Modifiés” dont la dissémination industrielle dans l’espace vital planétaire représente de multiples dangers et contraintes.
Dire non aux OGM agricoles et à la logique sous-tendant leur exploitation, et exiger leur retrait, c’est agir en faveur de l’avancement de la science, de la sauvegarde de la biodiversité et d’un développement équitable de l’humanité au niveau agricole.

 

CONFEDERATION PAYSANNE

Pétition européenne contre les OGM

Source : http://www.alterinfo.net

 

Samedi 31 Mai 2008

 

Fin octobre, le Commissaire européen à l'Environnement, Stavros Dimas, s'est courageusement opposé aux grandes compagnies de l'agro-alimentaire en proposant l'interdiction de la culture de deux maïs OGM (le Bt11 et le 1507) développés par les firmes Syngenta et Pioneer/Dow.

Des scientifiques ont en effet démontré que la culture de ces OGM censés combattre des insectes nuisibles au maïs pouvait avoir des conséquences graves, notamment sur des insectes non nuisibles du maïs, comme le papillon monarque ou sur des organismes non ciblés comme des oiseaux.

Récemment, il a également été prouvé que les écosystèmes aquatiques pouvaient aussi être affectés.

Si la proposition de Dimas était adoptée, il s'agirait d'un véritable tournant... Très favorable aux OGM, la Commission a jusqu'à présent toujours donné son feu vert aux demandes d'autorisation d'OGM. Et les autres Commissaires européens, par peur de froisser les puissants intérêts pro-OGM, notamment américains, risquent de s'opposer à l'initiative courageuse de Stavros Dimas.

Mais celui-ci vient de confirmer publiquement sa position : « Le risque est trop élevé pour l'environnement selon plusieurs études scientifiques récentes, a indiqué M. Dimas à Bruxelles le 22 novembre. J'envisage de donner un avis négatif pour la demande d'autorisation. »

Il faut absolument soutenir la position prise par Stravros Dimas, qui, si elle est adoptée par la Commission européenne, sera le premier rejet d'OGM dans l'histoire de la Commission européenne et représentera un pas décisif pour une Europe sans OGM.

Une mobilisation massive est nécessaire pour cette opportunité historique !

Cap sur les 100.000 signatures !

Le plus grand nombre possible d'Européens doivent interpeller la Commission européenne pour que la santé publique et l'environnement priment sur les intérêts de quelques multinationales et que les maïs Bt11 et 1507 ne soient pas autorisés.

Signez et faites signer la pétition à destination de Manuel Barroso, Président de la Commission européenne, et aux Commissaires Dimas, Kyprianou (consommateurs), Fischer-Boel (agriculture) et Barrot (transports).

Plus de 75.000 européens l'ont déjà signée en quelques semaines, dont 10.000 en France...

La pétition française s'adresse également à Jacques Barrot, Commissaire européen aux transports, car il votera également sur la proposition de Stravros Dimas et doit tenir compte de l'avis des citoyens français et de la nouvelle ligne politique française sur les OGM à l'issue du Grenelle de l'environnement.

Signez la pétition :
http://write-a-letter.greenpeace.org/332

Pour saisir cette opportunité historique, faites circuler cette pétition dans tous vos réseaux...

Il faut interdire les OGM maintenant

 

 

Communiqué de presse de l'ISIS, 4 juin 2008

Le Dr. Mae-Wan Ho nous met en garde du fait que toute nouvelle complaisance envers les OGM compromettra gravement nos chances de survivre à la crise alimentaire et au réchauffement climatique ; l'agriculture biologique et les méthodes de production des aliments localisées sur les lieux de consommation sont la voie à suivre.

Le courageux nouveaux monde de la science du génie génétique

En 1994, j'ai rencontré quelques-uns des dirigeants les plus remarquables du Tiers Monde : Tewolde Berhan Gebre Egziabher (Institut du développement durable d'Addis-Abeba en Ethiopie), Martin Khor (Réseau du Tiers Monde de Penang en Malaisie) et Vandana Shiva (Navdanya de New Delhi en Inde), qui m'ont persuadé d'étudier les organismes génétiquement modifiés (OGM), en particulier ceux qu'ils considèrent à juste titre comme une menace pour les petites fermes familiales. L'industrie biotechnologique promettait le miracle des cultures GM, qui devait augmenter le rendement pour nourrir le monde, améliorer la nutrition, et nettoyer et protéger l'environnement. La tomate Flavr Savr de Monsanto, la première culture génétiquement modifiée, venait juste d'être commercialisée, mais, s'étant avérée être un échec complet, elle fut retirée quelques années plus tard...

La campagne agressive de désinformation et de manipulation scientifique de l'industrie biotechnologique n'a pas réussi à masquer les signes montrant que le rêve allait bientôt se transformer en cauchemar, et je l'ai dit dans mon livre publié pour la première fois en 1997/1998 (1) Genetic Engineering Dream or Nightmare, the Brave New World of Bad Science and Big Business, (Rêve ou cauchemar du génie génétique, le courageux nouveau monde de la science erronée et du Big Business) devenu un best-seller international, traduit en plusieurs langues, et récemment rééditée avec une longue introduction pour s'accorder avec la traduction indonésienne. Tout ce dont il est question dans ce livre est arrivé. Il expliquait aussi pourquoi la science à l'origine du génie génétique est obsolète; ce sujet est développé plus complètement dans (2) Living with the Fluid Genome (Vivre avec un génome maléable), publié en 2003.

Établie sur une théorie obsolète, la modification génétique est inefficace et dangereuse

Le génie génétique des plantes et des animaux a commencé au milieu des années 70 en croyant que le génome (l'ensemble du matériel génétique d'une espèce) est constant et statique, et que les caractéristiques d'un organisme sont tout simplement câblés de manière rigide dans son génome. Mais, les généticiens ont découvert rapidement que le génome est remarquablement dynamique et « maléable, » et en dialogue constant avec l'environnement. Ce dialogue détermine quels sont les gènes actifs, quand, où, combien et pendant quelle durée. De plus, le matériel génétique lui-même peut aussi être marqué ou modifié en fonction de l'expérience, et cette influence est passée à la génération suivante.

La meilleure chose à propos du projet du décodage du génome humain est qu'il a finalement fait exploser le mythe du déterminisme génétique, en révélant les couches moléculaire complexes qui transmettent, interprétent et réécrivent les textes génétiques (3) (Life Beyond the Central Dogma series, SiS 24). Ces processus sont orchestrés avec précision et réglés habilement par l'ensemble de l'organisme, en une « danse de vie » moléculaire hautement harmonieuse nécessaire à la survie.

En revanche, le génie génétique de laboratoire est grossier, imprécis et invasif. Les gènes aberrants, insérés dans un génome pour créer un OGM, peuvent atterrir n'importe où, ont typiquement une construction remaniée ou défectueuse, qui bouscule le génome hôte et lui fait subir une mutation, et ont tendance à se déplacer ou à se réarranger encore une fois insérés, en gros parce qu'ils ne connaissent pas la danse de la vie. C'est pourquoi, en fin de compte, non seulement la modification génétique ne marche pas, mais est en plus dangereuse.

Scientifiques indépendants contre GM

En 1999, j'ai fondé l'Institute of Science in Society (ISIS) avec mon mari et Peter Saunders, un collaborateur de longue date, professeur de mathématiques au King's College de Londres, afin de travailler scientifiquement à une société durable et pour remettre la science au service du bien public. Nous avons la chance d'avoir le soutien de merveilleux collègues scientifiques, en particulier du professeur Joe Cummins, qui a rejoint l'ISIS dès le début et continue de jouer un rôle de premier plan dans la surveillance de la science du génie génétique. (Joe Cummins a été gratifié du Prix du Distinguished Fellow ISIS en 2008.)

En 2003, des dizaines de scientifiques du monde entier nous ont rejoint à l'ISIS pour former le Groupe des Scientifiques Indépendants (ISP), et produire un rapport, The Case for A GM-Free Sustainable World (4), documentant tous les problèmes et les dangers des cultures GM ainsi que la réussite et les avantages de l'agriculture durable naturelle. En un an, ce rapport a été republié, traduit en plusieurs langues et largement diffusé. Nous l'avons présenté au Parlement Européen en 2004 (5) (Keep Out GM de l'Europe, SiS 24), avec l'aide de Jill Evans, un député européen.

En 2007, nous avons mis à jour le rapport de l'ISP avec un dossier contenant plus de 160 articles entièrement référencés des archives du magazine Science in Society de l'ISIS, en expliquant bien clairement les scandales des graves dangers ignorés, la fraude scientifique, le simulacre de cadre réglementaire et la violation des droits des agriculteurs (6) (GM Science Exposed: Hazards Ignored, Fraud, Regulatory Sham, Violation of Farmers Rights). Par centaines de milliers, les agriculteurs dupés en Inde sont poussés au suicide. La science du génie génétique est un crime contre l'humanité.

Dans une revue scientifique imprimée (7) (GM Food Nightmare Unfolding in the Regulatory Sham), nous avons documenté comment la réglementation nationale et internationale, et les organes consultatifs, comme l'Autorité Européenne de Sécurité Alimentaire, n'ont tenu aucun compte du principe de précaution (qui est accepté par la Commission Européenne), ont fait mauvais usage de la science, esquivé la loi, et aidé à promouvoir la technologie GM face à l'accumulation des preuves du manque de sûreté des aliments et fourrages génétiquement modifiés.

Nous avons présenté notre dossier et notre document révisé au Parlement Européen en Juin 2007, une fois de plus pour faire pression en faveur d'une Europe et d'un monde sans OGM, grâce au parrainage du député européen polonais M. Janusz Wojciechowski et de son bureau. Notre groupe se composait de scientifiques clefs de six pays, dont la Pologne, et d'amis des scientifiques indépendants, notamment des parlementaires comme le Dr. Caroline Lucas et Jill Evans.

La poussée en faveur d'un monde sans OGM a connu une croissance beaucoup plus forte depuis 2004, non seulement parce que beaucoup d'autres preuves contre les cultures génétiquement modifiées ont été accumulées, mais surtout parce que l'accélération du réchauffement climatique, l'épuisement de l'eau et des combustibles fossiles, et la crise alimentaire actuelle, font qu'il est beaucoup plus urgent de passer intégralement à l'alimentation durable et à des systèmes énergétiques tels que ceux proposés dans le rapport sur l'énergie de ISIS/TWN : Which Energy ? (8). Nous n'avons ni temps ni ressource à dépenser pour les déchets génétiquement modifiés.

Nous avons subi 30 ans d'OGM et plus qu'assez de dégâts, comme l'expliquent en détail le Rapport de l'ISP (4), dans notre dossier GM Science (6), et les toutes dernières preuves accumulées.

Trente ans d'OGM, c'est plus qu'assez

Pas de rendement amélioré

Au contraire, le soja GM a un rendement jusqu'à 20 pour cent inférieur à celui du soja naturel (4), et jusqu'à 100 pour cent d'échec ont été enregistrés avec le coton Bt en Inde (6). De nouvelles études ont confirmé ces résultats. Une recherche de l'Université du Kansas a constaté une diminution de 10 pour cent dans le rendement du soja Roundup Ready (9), qui nécessite une supplémentation du sol en manganèse pour combler le déficit de rendement. Des équipes de scientifiques du Ministère de l'Agriculture et de l'Université de Géorgie ont découvert que la montée du coton GM en Zionie pourrait se traduire par une baisse de revenus de près de 40 pour cent (10, 11) (Transgenic Cotton Offers No Advantage, SiS 38).

Aucune diminution dans l'usage des pesticides

Au contraire, les données du Ministère de l'Agriculture ont montré que les cultures GM ont augmenté de 22.680 tonnes le recours aux pesticides de 1996 à 2003 en Zionie (4). De nouvelles données dépeignent même un tableau plus sinistre : l'usage du glyphosate sur de grandes cultures a été multiplié par 15 entre 1994 et 2005, avec le recours à d'autres herbicides en augmentation (12) afin de faire face à la montée des super-mauvaises herbes résistantes au glyphosate (6). La dissémination du colza tolérant au Roundup est l'un des plus grands soucis des agriculteurs canadiens (13, 14) (Study Based on Farmers' Experience Exposes Risks of GM Crops, SiS 38)

L'herbicide Roundup est mortel pour les grenouilles et toxique pour le placenta humain et pour les cellules embryonnaires (6). Le Roundup est utilisé dans plus de 80 pour cent de l'ensemble des cultures GM plantées dans le monde.

Les cultures GM nuisent à la faune

Comme cela a été révélé par des évaluations à l'échelle de ferme au Royaume-Uni (6), et plus récemment par une étude menée à l'Université Loyola de Chicago en Illinois, qui ont constaté que les déchets de maïs Bt nuisent à la croissance d'un insecte commun aquatique (15, 16) (Bt Crops Threaten Aquatic Ecosystems, SiS 36)

Les super-mauvaises herbes rendues résistantes aux ravageurs, par la toxine Bt, et tolérantes au Roundup, font que les cultures GM sont inutilisable en pratique à cause de leurs deux caractéristiques principales (6).
Une étude récente a conclu que (17) « les mauvaises herbes ayant développé une résistance au glyphosate représentent un risque majeur pour la continuation de l'efficacité du glyphosate et pour les cultures transgéniques résistantes au glyphosate. » Et l'évolution des chenilles prédatrices du coton (bollworms) résistantes au Bt a été maintenant confirmé dans le monde entier et documenté dans plus d'un douzaine de champs dans le Mississippi et en Arkansas, entre 2003 et 2006 (18)

Immenses étendues de forêts, de pampa et de propriétés perdues au profit du soja GM en Amérique Latine
Quinze millions d'hectares uniquement en Argentine (6); et cela a été aggravé considérablement par la demande en biocarburant (voir plus loin).

Épidémie de suicides dans région cotonnière de l'Inde
100.000 agriculteurs de 1993 à 2003, et plus de 16.000 fermiers par an ont trouvé la mort depuis l'introduction du coton Bt (6).

Contamination transgénique inévitable
Des scientifiques ont découvert que la polonisation des cultures GM contamine les cultures naturelles et les espèces sauvages apparentées éloignées à 21 kilomètres (19).

Nourriture GM liée à des décès et à des maladies
À la fois dans les champs en Inde et dans les tests de laboratoire à travers le monde (détails ci-dessous).

Tout OGM est dangereux par nature pour la santé (7)

Voici quelques grands moments de notre dossier GM Science (6) sur les dangers de la nourriture et du fourrage génétiquement modifiés.
Madame Irina Ermakova, Dr. de l'Académie Russe des Sciences, a montré que le soja GM fait que les rates donnent naissance à des portées gravement et anormalement rabougries, avec plus de la moitié mourant en trois semaines, et les autres stériles.
Des centaines de villageois et de manutentionnaires cotonniers en Inde souffrent de symptômes similaires à des allergies, des milliers de moutons sont morts après pâturage sur les restes du coton Bt, ainsi que des chèvres et des vaches signalées en 2007 et 2008 (20) (Mass Protests against GM Crops in India , SiS 38).
Lors de tests sur des souris, une inoffensive protéine du haricot transférée dans des pois provoque de graves inflammations pulmonaires et une sensibilisation alimentaire généralisée.
En 2003, au sud des Philippines, des douzaines de villageois sont tombés malades quand les champs de maïs GM avoisinants sont entrés en floraison, cinq sont morts et quelques-uns sont encore malades aujourd'hui.
Une douzaine de vaches sont mortes après avoir mangé du maïs GM dans la Hesse en Allemagne. En plus, le troupeau a dû être abattu pour cause de maladies mystérieuses.
Arpad Pusztai et ses collègues au Royaume-Uni ont découvert que les pommes de terre génétiquement modifiées avec de la lectine de perce-neige endommagent tous les organes des jeunes rats. Leur muqueuse stomacale s'épaissit deux fois plus que celle des rats témoins [nourris de produits naturels, ndt].
Les poulets nourris avec du maïs génétiquement modifié au Chardon LL étaient deux fois plus susceptibles de mourir que les poulets témoins.
Et enfin, le maïs GM MONsanto 863, prétendu être aussi sûr que le maïs naturel par la compagnie, a été accepté comme tel par Autorité Européenne de Sécurité Alimentaire. Sauf que les scientifiques indépendants de CriiGen en France ont réétudié les données et constaté des signes de toxicité pour le foie et les reins.

Divers animaux et êtres humains, exposés à des cultures transgéniques variées dotées de différentes caractéristiques, soit tombent malades soit meurent. Ces indices nous forcent à envisager qu'il soit possible que le danger des OGM puisse être inhérent à la technologie, comme je l'ai suggéré il y plus de dix ans (1).

Les tribunaux zioniens jugent hors-la-loi les tests en plein champs et la diffusion des cultures GM

Le message de la dangerosité des OGM semble avoir été examiné par système judiciaire zionien. Il y a eu trois décisions de justice contre le Ministère de l'Agriculture parce qu'il n'a pas effectué d'évaluation convenable sur l'impact environnemental, ce qui rend la diffusion [naturelle par pollinisation, ndt] des spécimens illégale (21) (Approval of GM Crops Illegal, US Federal Courts Rule, SiS 34). Ce sont les premières décisions contre les OGM dans le pays premier producteur du monde, qui fait aussi la promotion des OGM d'une manière agressive.

Le premier cas fut un producteur de cultures GM pour médicaments à Hawaï. Le tribunal a déclaré que le Ministère de l'Agriculture avait violé la loi sur les espèces en danger ainsi que la loi sur la politique environnementale nationale.

Le deuxième procès a non seulement décidé de l'illégalité des agrostides traçantes (creeping bentgrass) GM tolérantes aux herbicides, mais aussi du fait que le Ministère de l'Agriculture devait cesser toute approbation de nouvel essai en plein champ jusqu'à ce qu'un examen environnemental plus rigoureux soit mené à bien.

La troisième décision est passée contre la luzerne Roundup Ready de Monsanto, commercialisée illégalement sans la Déclaration d'Impact Environnemental.

Une avalanche de décisions et d'interdictions frappent les cultures GM dans le monde

Les nombreuses interdictions et restrictions imposées sur les cultures génétiquement modifiées ces dernières années, racontent beaucoup de choses sur l'insuffisance des réglementations dans le monde. Décisions et interdictions concernant les OGM entre mai 2007 et mai 2008 :


- Interdiction rendue permanente de la luzerne GM en Zionie (22).

- La cour d'appel fédérale zionienne a statué contre l'agrostide GM à nouveau (23).

- Quatre comtés de Californie ont interdit ou mis sous moratoire les cultures GM et formulé le premier projet de loi, protégeant les agriculteurs contre les poursuites judiciaires qui les notifient et les harcelent quand leur champs sont contaminés, adopté par la commission de l'agriculture en janvier 2008 (24).

- Montville, en Zionie, est devenue la première ville en dehors de la Californie à interdire les cultures GM (25).

- L'Australie du Sud a étendu son interdiction des OGM (26).

- La Roumanie s'est ralliée à l'interdiction des cultures GM MON 810 (27) des membres de l'UE. Les autres membres sont la France, la Hongrie, l'Italie, l'Autriche, la Grèce et la Pologne.

- 13 des 20 comtés de Croatie se sont déclarés sans OGM (28).

- La Grèce a renouvellé son interdiction des semences de maïs GM (29).

- L'Allemagne a imposé de nombreux réglements plus stricts sur le maïs génétiquement modifié (30).

- L'Écosse avalise l'interdiction des OGM en Europe (31).

- La France a interdit le maïs GM MON 810 en Février 2008 et a passé une loi sur les OGM en avril pour se prémunir contre la contamination des OGM, en rendant obligatoire pour les agriculteurs de « respecter les structures de l'agriculture, les écosystèmes locaux et le commerce et les industries de production non OGM » (32, 33).

- Le Pays de Galles se met au travail pour interdire les cultures génétiquement modifiées (34).

- Plus de 230 régions, plus de 4.000 municipalités et autres entités locales et des dizaines de milliers d'agriculteurs et de producteurs de denrées alimentaires en Europe se sont déclarées sans OGM à ce jour (35).

Stavros Dimas, Commissaire à l'Environnement de l'UE, a exprimé de sérieuses réserves concernant les OGM (36) (GM-Free Europe Beginning ?, SiS 36), une chose sans précédent dans l'histoire de la Commission Européenne. Le 7 mai 2008, la Commission Européenne a retardé une décision permettant aux agriculteurs de cultiver d'autres OGM, et a demandé à l'Autorité Européenne de Sécurité Alimentaire de reconsidérer son estimation précédente, qui avait été reconnue inadéquate, car elle était incapable de prendre en compte les impacts indirects et à long terme (37).

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Rien ne plaide en faveur des cultures GM, l'agriculture biologique à petite échelle est la voie de l'avenir

Pendant ce temps, le 15 avril 2008, 400 scientifiques de l'International Assessment of Agricultural Science and Technology for Development (IAASTD) ont publié leurs 2 rapports de 500 pages (38) dont l'achèvement a demandé 4 ans. Il s'agit d'un examen approfondi de l'agriculture mondiale à une échelle comparable à celle du Groupe Intergouvernemental sur le Changement Climatique. Ses conclusions sont remarquablement similaires à notre propre rapport Food Futures Now *Organic *Sustainable *Fossil Fuel Free (39), envoyé au Parlement du Royaume-Uni une semaine après.

L'IAASTD appelle à changer radicalement les pratiques agricoles pour lutter contre la montée en flèche des prix des produits alimentaires, la faim, la pauvreté et les catastrophes écologiques. Il explique que les cultures GM sont contestées en matière de sécurité pour la santé et l'environnement, et ne joueront pas de rôle important dans la lutte contre le changement climatique, la perte de biodiversité, la faim et la pauvreté. Les petits agriculteurs et l'écologique agricole sont la voie à suivre, et les connaissances indigènes et locales sont aussi importantes que les connaissances scientifiques formelles. Il met en garde contre l'expansion des cultures pour biocarburants, qui pourrait aggraver la pénurie alimentaire et la hausse des prix (40) (GM-Free Organic Agriculture to Feed the World, SiS 38)

Le directeur est le professeur Robert Watson, Scientifique en Chef à la Banque Mondiale et au Ministère de l'Environnement, de l'Alimentation et des Affaires Rurales du Royaume-Uni. Il a déclaré : « Les transgéniques sont-ils la réponse simple à la faim et à la pauvreté ? Je dirais que non. Les petites exploitations pratiquant l'agriculture biologique sont la voie à suivre. » (BBC Radio 4 Today Programme, 19 avril 2008).

Notre rapport Food Futures Now va un peu plus loin. Nous soutenons que seule l'agriculture biologique peut vraiment nourrir le monde. Plus encore, l'agriculture biologique, la nourriture localisée et les systèmes énergétiques sont susceptibles de compenser toutes les émissions de gaz à effet de serre dues à l'activité humaine et de nous libérer des combustibles fossiles, et nous devons les mettre en application d'urgence.

L'ONU a appelé 2008 l'année de la crise alimentaire mondiale. Il s'agit de la première nouvelle de l'actualité quotidienne depuis maintenant des mois d'aggravation de la crise. Le prix des denrées alimentaires a augmenté en moyenne de 40 pour cent l'année dernière. Une série d'émeutes et de manifestations pour l'alimentation se propage partout dans le monde, dont au Royaume-Uni, et plus de 25.000 agriculteurs se sont suicidés en Inde.

La plupart des commentateurs conviennent que l'origine première de la crise alimentaire est le détournement des céréales pour produire du biocarburant. BusinessWeek a reconnu que Monsanto en est le «premier bénéficiaire.» Ses actions sont étroitement corrélées au prix du pétrole (mieux que ExxonMobile), et guère en corrélation avec le prix du maïs, en gros parce que personne ne mangera son maïs GM. Malgré tout, le lobby pro-OGM, qui n'est pas hors de combat, utilise la crise alimentaire pour promouvoir les cultures GM.

Je ne peux que répéter ce que j'ai déjà dit. Les cultures GM sont une grande expérience ratée, basée sur une théorie scientifique obsolète, et ce fiasco était évident dès 2004 (41) (Puncturing the GM Myths, SiS 22). À part le rendement moindre exigeant plus de pesticides, une preuve anecdotique chez les agriculteurs du monde entier depuis 2005, indique que les OGM exigent aussi plus d'eau (42). La Révolution Verte Industrielle de l'agriculture est maintenant reconnue de manière générale comme l'un des principaux facteurs du changement climatique, tout en étant vulnérable à ce dernier à cause de sa forte dépendance aux énergies fossiles et à l'eau, et à sa sensibilité aux ravageurs, aux maladies et aux phénomènes climatiques extrêmes (38, 39, 43). Les cultures GM possèdent toutes les pires caractéristiques exagérées des variétés de la Révolution Verte Industrielle, notamment une sensibilité aux maladies et aux phénomènes climatiques extrêmes à cause de l'uniformité génétique (44) (Beware the New "Doubly Green Revolution", SiS 37). Et ces caractéristiques ne sont pas des moindres, il y a des inquiétudes hors du commun sur la sécurité (comme décrit ci-dessus). La montée des cultures GM pour biocarburants n'est pas sans danger, car elles contaminent tout de même nos cultures vivrières.

Toute autre complaisance envers les OGM compromettra sans conteste nos chances de survie au réchauffement climatique. Nous devons faire avancer tout de suite l'urgent chantier de construction des méthodes durables de l'alimentation biologique et des systèmes énergétiques.

[Toutes les références sont accessibles en anglais dans le document original dont l'URL est indiquée ci-dessous, ndt.]

Original : http://www.i-sis.org.uk/banGMOsNow.php
Traduction libre de Pétrus Lombard pour Alter Info

Vendredi 06 Juin 2008

Source :
http://www.alterinfo.net

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Belgique : des champs de colza contaminés par des OGM interdites



BRUXELLES (AFP) - 3/6/8 - Quinze parcelles de colza de la société Bayer Crop Science ont été contaminées en Belgique par des OGM (organismes génétiquement modifiés) non autorisés en Europe, a annoncé mardi le ministère belge de la Santé publique.

"Cette contamination est inadmissible", s'est insurgé mardi soir le ministre wallon de l'Agriculture et de l'environnement Benoît Lutgen dans un communiqué.

"Il s'agit d'une nouvelle preuve du caractère incontrôlable des cultures d'OGM et de leur mise sur le marché", a ajouté M. Lutgen.

Le ministre wallon --l'agriculture est régionalisée en Belgique-- a annoncé son intention "d'utiliser toutes les voies possibles pour exiger de réelles mesures réparatrices de la part de Bayer et de faire appliquer strictement le principe +pollueur-payeur+".

La société Bayer, spécialisée notamment dans l'amélioration des cultures, a elle-même informé les autorités belges de cette contamination, qui s'est produite lors de la réalisation le 6 mai d'un semis de colza conventionnel, selon un communiqué du ministère.

"Le lot de semences conventionnelles a été contaminé par 5% de colza OGM", précise le texte. Une enquête provisoire faite par la multinationale indique que cette contamination a pour origine une "erreur humaine" [sic].

Les champs où Bayer Crop Science fait les essais en question sont situés sur quatre sites en Wallonie (sud de la Belgique) et en Flandre (nord). Quinze "mini-parcelles" ont été ensemencées avec le lot contaminé.

La société a pris "diverses mesures pour empêcher la dissémination des OGM non autorisés", telles que l'arrachage et la destruction des jeunes plants.

Selon le communiqué, les plantes étaient toujours au stade végétatif au moment de leur destruction et n'avaient donc pas encore eu le temps de fleurir ni de produire de graines. Pour éviter les repousses de colza, éventuellement génétiquement modifiées, les parcelles resteront sous contrôles pendant plusieurs années.

Le ministère va informer la Commission européenne et les autres Etats membres de la situation et des mesures prises

 

OGM : les 58 faucheurs volontaires relaxés à Chartres



CHARTRES (AFP) - 5/6/8 - Les 58 militants anti-OGM jugés par le tribunal correctionnel de Chartres pour avoir fauché une parcelle de maïs transgénique le 18 août 2007 à Poinville (Eure-et-Loir) ont été relaxés jeudi.

Les faucheurs sont sortis du tribunal aux cris de "On a gagné ! On a gagné !"

Le procureur de la République de Chartres avait requis des peines de 3 mois d'emprisonnement avec sursis et 500 euros d'amende à l'encontre des 58 faucheurs anti-OGM. Il avait requis une amende supplémentaire de 300 euros pour 23 des 58 faucheurs qui avaient refusé un prélèvement de leur ADN durant leur garde à vue.

La défense avait plaidé l'acquittement, tandis que les députés votaient à la même heure,à l'Assemblée nationale, le délit de fauchage.

Le parquet n'a pas fait immédiatement savoir s'il comptait faire appel.

Le tribunal a relaxé l'ensemble des prévenus de tous les chefs pour lesquels ils étaient poursuivis, le président du tribunal, Denis Roucou, faisant état d'une "décision largement motivée".

L'un des avocats des faucheurs, Me Jean-Paul Susini, s'est félicité de la décision de justice, déclarant à l'AFP: "on a bien travaillé, c'est une décision qui va dans le sens de l'histoire, cela va très certainement peser sur le procès qui se tient en ce moment même à Toulouse".

L'un des faucheurs, Jean-Marie Loury, s'est réjoui de son côté de ce que les "revendications" des faucheurs aient "été reconnues par la justice". "Nous savons pourquoi nous nous battons et pourquoi nous allons continuer le combat: pour qu'un maximum de citoyens se lève contre les OGM", a-t-il ajouté.

Par ailleurs, une centaine de militants anti-OGM ont manifesté jeudi matin à Toulouse avant l'ouverture du procès en correctionnelle de 41 faucheurs volontaires, parmi lesquels José Bové, jugés pour avoir détruit du maïs OGM en juillet 2006 en Haute-Garonne, a constaté une journaliste de l'AFP.

Les 41 prévenus et les manifestants ont défilé dans le calme entre la place du Capitole et le palais de Justice, où l'audience s'est ouverte peu après 09H00.

Aux cris de "Les OGM, on en veut pas: ni dans les champs, ni dans les assiettes", les manifestants ont déployé une banderole avec pour slogan "Relaxe des 41 faucheurs volontaires d'OGM".

"C'est une journée importante. Le procès était programmé a l'automne 2007 et a été reporté (à deux reprises, ndlr) en raison du Grenelle de l'environnement", a déclaré à l'AFP José Bové, derrière une banderole "Pour des campagnes sans OGM".

"L'Etat a pris un moratoire, après ma grève de la faim en janvier 2008, et le procès intervient au moment où l'interdiction de ce maïs est effective. Sur le territoire, il n'y a plus d'OGM commercialement planté. Donc, comment les magistrats vont-ils se situer par rapport à ça ?", s'est-il interrogé.

"On va nous reprocher d'avoir eu raison trop tôt, d'avoir eu raison avant tout le monde, avant l'Etat. On a agi pour faire protéger l'intérêt général et maintenant le gouvernement, en ayant lui-même mis en place le moratoire, reconnaît la justesse de nos interventions", a-t-il estimé.

"Une condamnation serait incompréhensible et, bien évidemment, on va plaider pour la relaxe", a-t-il ajouté.

Avant de rejoindre le palais de justice, les prévenus et militants anti-OGM ont distribué des tracts aux passants.

Les 41 faucheurs volontaires, qui seront jugés jeudi et vendredi à Toulouse, sont poursuivis pour destruction de biens pour avoir arraché plusieurs hectares de maïs génétiquement modifié (Mon 810), en juillet 2006, à Ox et Daux (Haute-Garonne).

Dans ces deux affaires, 39 faucheurs sont poursuivis pour avoir arraché des plants dans des parcelles de maïs transgénique à Ox, l'après-midi du 30 juillet 2006, et 5 personnes pour les mêmes faits à Daux, dans la nuit du 30 au 31 juillet, sur un champ d'essais de maïs appartenant au semencier Pioneer. Certains faucheurs sont poursuivis pour avoir participé aux deux opérations.

Durant les deux jours de procès, les militants anti-OGM ont prévu d'installer derrière le palais de justice un Village associatif avec débats et concerts. Un meeting était également prévu jeudi soir, avec José Bové, sur le thème "Citoyens contre agrobusiness".

Après Toulouse, deux autres procès de faucheurs, où comparaîtra José Bové, sont prévus le 2 juillet à Carcassonne (Aude), pour entrave à la liberté du travail après l'intrusion dans une usine Monsanto à Trèbes (Aude), et le 10 juillet à Bordeaux pour l'arrosage d'un silo de maïs OGM avec du broux de noix à Lugos (Gironde).

Un jugement en délibéré est également attendu ce jour à Chartres, où des peines de 3 mois d'emprisonnement avec sursis et 500 euros d'amende ont été requises à l'encontre de 58 faucheurs anti-OGM, qui avaient détruit une parcelle de maïs transgénique en août 2007 à Poinville (Eure-et-Loir).

OGM : le parquet de Chartres fait appel de la relaxe de 58 faucheurs volontaires

CHARTRES - AP - 6/6/8 - Le parquet de Chartres a fait appel vendredi de la relaxe prononcée la veille par le tribunal correctionnel de la ville en faveur de 58 militants anti-OGM poursuivis pour fauchage de maïs transgénique, a-t-on appris de source judiciaire. Il leur était reproché la destruction de plants de maïs OGM Monsanto le 18 août 2007 à Poinville (Eure-et-Loir).

Cet appel est "tout à fait logique" et "classique dans le fonctionnement judiciaire", a commenté Me Marie-Christine Etelin, l'une des avocates des 41 autres militants anti-OGM jugés vendredi à Toulouse. Pour elle, cette décision du parquet chartrain "n'aura aucune incidence sur le procès" toulousain car cette décision "a déjà été rendue en première instance par d'autres juridictions".

José Bové, l'un des 41 prévenus de Toulouse, avait qualifié la relaxe à Chartres de "tournant". "Des magistrats ont compris que l'intérêt général devait primer sur l'intérêt individuel de quelques firmes multinationales", avait-il commenté. Quant à l'appel du parquet, "on s'y attendait", a-t-il réagi vendredi.

De son côté, Monsanto a jugé "incompréhensible" la relaxe "dans la mesure où les faits constituent une violation de propriété privée et la destruction de biens d'autrui". Dans un communiqué, la multinationale juge vendredi que cette relaxe "apparaît d'autant plus inacceptable que le Parlement français vient d'adopter une loi sur les biotechnologies végétales qui institue un délit de fauchage spécifique condamnant fermement la destruction des parcelles d'expérimentation OGM".

 

Procès des militants anti-OGM à Toulouse : les prévenus persistent et signent


Par Audrey Sommazi

TOULOUSE - 5/6/8 - Quelques-uns des 41 militants anti-OGM entendus jeudi par le tribunal correctionnel de Toulouse pour avoir détruit des parcelles de maïs OGM en juillet 2006 à Saint-Hilaire et à Daux en Haute-Garonne ont assumé leurs actes, se disant prêts à reprendre le fauchage si besoin était.

Durant le premier des deux jours d'audience prévus, les prévenus se sont succédés à la barre pour expliquer leurs motivations. L'un d'eux, Francis Roux, cultivateur dans l'Aveyron, a reconnu les faits. Récidiviste et condamné en 1998 à quatre mois de sursis pour avoir fauché une parcelle d'essai, il a ajouté qu'il recommencerait à "faucher sans problème", refusant de se laisser "embrigader" par le transgénique.

Pour François Simon, médecin généraliste et élu municipal d'opposition de 1995 à 2008 à Toulouse, "la légitimité était de franchir la loi pour en débattre". "Je suis un faucheur volontaire urbain", a-t-il expliqué au président Guillaume Roussel, avant d'ajouter que "face à un débat que nous ne pouvions pas obtenir, nous sommes arrivés à l'irréversibilité, à la désobéissance civile et civique".

Me François Roux, l'un des avocats des 41 prévenus, a estimé que "la seule réponse qui incombait aux magistrats était la relaxe".

Du côté des parties civiles, Me Jean de Cesseau, l'avocat de la société Pioneer, dont les parcelles d'essai de Daux ont été arrachées dans la nuit du 30 au 31 juillet, a estimé que "le problème n'était pas d'envoyer ces gens-là en prison" mais de leur faire "prendre conscience que la recherche (était) nécessaire pour avancer" [sic]. "Autrement, il n'y aura jamais de progrès" [sic] , a-t-il ajouté.

Le semencier Pioneer, selon Me De Cesseau, "se contente de demander le remboursement des frais qui avaient été engagés dans la mise en oeuvre des essais dûment autorisés et encadrés par les pouvoirs publics en 2006 qui s'élèvent à 32.000 euros".

Dans ces deux affaires, 39 faucheurs sont poursuivis pour avoir arraché des plants dans des parcelles de maïs transgénique MON810 destiné à la commercialisation le 30 juillet 2006 à Saint-Hilaire et cinq pour les mêmes faits à Daux.

Par ailleurs, les 58 militants anti-OGM jugés par le tribunal correctionnel de Chartres pour avoir fauché une parcelle de maïs transgénique en août 2007 à Poinville (Eure-et-Loir) ont été relaxés jeudi, a-t-on appris auprès des faucheurs. Pour José Bové, ce jugement de Chartres est "un tournant". "Des magistrats ont compris que l'intérêt général devait primer sur l'intérêt individuel de quelques firmes multinationales", a-t-il déclaré. AP

Toulouse : manifestation anti-OGM pour l'ouverture du procès de 41 faucheurs


TOULOUSE (AFP) - 5/6/8 - Une centaine de militants anti-OGM ont manifesté jeudi matin à Toulouse avant l'ouverture du procès en correctionnelle de 41 faucheurs volontaires, parmi lesquels José Bové, jugés pour avoir détruit du maïs OGM en juillet 2006 en Haute-Garonne, a constaté une journaliste de l'AFP.

Les 41 prévenus et les manifestants ont défilé dans le calme entre la place du Capitole et le palais de Justice, où l'audience s'est ouverte peu après 09h00.

Aux cris de "Les OGM, on en veut pas: ni dans les champs, ni dans les assiettes", les manifestants ont déployé une banderole avec pour slogan "Relaxe des 41 faucheurs volontaires d'OGM".

"C'est une journée importante. Le procès était programmé a l'automne 2007 et a été reporté (à deux reprises, ndlr) en raison du Grenelle de l'environnement", a déclaré à l'AFP José Bové, derrière une banderole "Pour des campagnes sans OGM".

"L'Etat a pris un moratoire, après ma grève de la faim en janvier 2008, et le procès intervient au moment où l'interdiction de ce maïs est effective. Sur le territoire, il n'y a plus d'OGM commercialement planté. Donc, comment les magistrats vont-ils se situer par rapport à ça ?", s'est-il interrogé.

"On va nous reprocher d'avoir eu raison trop tôt, d'avoir eu raison avant tout le monde, avant l'Etat. On a agi pour faire protéger l'intérêt général et maintenant le gouvernement, en ayant lui-même mis en place le moratoire, reconnaît la justesse de nos interventions", a-t-il estimé.

"Une condamnation serait incompréhensible et, bien évidemment, on va plaider pour la relaxe", a-t-il ajouté.

Avant de rejoindre le palais de justice, les prévenus et militants anti-OGM ont distribué des tracts aux passants.

Les 41 faucheurs volontaires, qui seront jugés jeudi et vendredi à Toulouse, sont poursuivis pour destruction de biens pour avoir arraché plusieurs hectares de maïs génétiquement modifié (Mon 810), en juillet 2006, à Ox et Daux (Haute-Garonne).

Dans ces deux affaires, 39 faucheurs sont poursuivis pour avoir arraché des plants dans des parcelles de maïs transgénique à Ox, l'après-midi du 30 juillet 2006, et 5 personnes pour les mêmes faits à Daux, dans la nuit du 30 au 31 juillet, sur un champ d'essais de maïs appartenant au semencier Pioneer. Certains faucheurs sont poursuivis pour avoir participé aux deux opérations.

Durant les deux jours de procès, les militants anti-OGM ont prévu d'installer derrière le palais de justice un Village associatif avec débats et concerts. Un meeting était également prévu jeudi soir, avec José Bové, sur le thème "Citoyens contre agrobusiness".

Après Toulouse, deux autres procès de faucheurs, où comparaîtra José Bové, sont prévus le 2 juillet à Carcassonne (Aude), pour entrave à la liberté du travail après l'intrusion dans une usine Monsanto à Trèbes (Aude), et le 10 juillet à Bordeaux pour l'arrosage d'un silo de maïs OGM avec du broux de noix à Lugos (Gironde).

Un jugement en délibéré est également attendu ce jour à Chartres, où des peines de 3 mois d'emprisonnement avec sursis et 500 euros d'amende ont été requises à l'encontre de 58 faucheurs anti-OGM, qui avaient détruit une parcelle de maïs transgénique en août 2007 à Poinville (Eure-et-Loir).


Une peine de 180 jours-amende requise à Toulouse contre les faucheurs récidivistes, dont José Bové !


TOULOUSE (AFP) - 6/6/8 - Une peine de 180 jours-amende à 100 euros par jour a été requise contre quatre faucheurs d'OGM récidivistes, vendredi devant le tribunal correctionnel de Toulouse, au procès de 41 faucheurs volontaires, dont José Bové, poursuivis pour destruction de maïs OGM en 2006 en Haute-Garonne.

Des peines de un à deux mois de prison avec sursis ont été demandées par le procureur de la République Michel Bometon pour les 37 autres prévenus, poursuivis pour destruction de biens, pour avoir arraché plusieurs hectares de maïs OGM (MON 810), en juillet 2006 à Ox et à Daux (Haute-Garonne).

Ces réquisitions interviennent au lendemain de la relaxe de 58 militants anti-OGM jugés en correctionnelle à Chartres pour le fauchage d'une parcelle de maïs transgénique le 18 août 2007 à Poinville (Eure-et-Loir), une décision contre laquelle le parquet a annoncé vendredi qu'il allait interjeter appel.

Après avoir regretté que "le débat se soit transformé "en guerre de religion", le procureur a déclaré aux 41 militants anti-OGM : "Ce ne sont pas vos idées, mais vos actes qui font de vous des prévenus". Il a rejeté le principe d'"état de nécessité" mis en avant pour justifier les fauchages.

"C'est un réquisitoire modéré, mais pathétique et tourné vers le passé", a commenté Me François Roux, l'avocat des faucheurs volontaires, qui devait demander dans la soirée la relaxe pour ses clients.

"L'état de nécessité, nous le plaidons depuis des années. Trois tribunaux ont déjà dit : 'Vous avez raison'. Ici, ils sont en retard d'un combat", a-t-il affirmé.

Selon Me Roux, "le véritable enjeu du procès, ce n'est pas de savoir si les OGM sont bons pour la santé, mais quel type d'agriculture nous voulons pour demain". L'avocat a stigmatisé les firmes semencières comme Monsanto, "qui cherchent à mettre la main sur la nourriture dans le monde et auprès de qui les marchands de canon sont des enfants de choeur".

Me Jean de Cesseau, l'avocat du semencier Pioneer, l'une des parties civiles affectées par l'action des anti-OGM, a de son côté souligné que les faucheurs volontaires étaient organisés "en véritable commando".

L'affaire "doit rester au niveau pénal, et non se retrouver cachée derrière l'écran de fumée de déclarations politico-politiciennes de ceux qui ont besoin d'un tribunal comme d'une enceinte politique", a-t-il ajouté.

 

Photo Pierre ANDRIEU

José Bové au Palais de Justice de Bordeaux avec 12 militants anti-OGM
avant de comparaître devant le tribunal correctionnel, le 10 juillet 2008

Le leader altermondialiste José Bové (2e D), arrive le 10 juillet 2008 au Palais de Justice de Bordeaux avec 12 militants anti-OGM avant de comparaître devant le tribunal correctionnel pour avoir rendu impropre à la consommation un stock de maïs transgénique le 4 novembre 2006 à Lugos (Gironde). Le procès a été renvoyé jeudi au 27 août 2008.

 

Bové et les faucheurs d'OGM lancent le mouvement des semeurs volontaires

GRIGNY (AFP) - 13/7/8 - Le leader altermondialiste José Bové a annoncé dimanche le lancement du mouvement des semeurs volontaires, en marge de l'Assemblée générale du collectif des faucheurs volontaires qui se déroule de samedi à lundi à Grigny (Rhône).

"Nous avons décidé de lancer le mouvement des semeurs volontaires, afin d'élargir notre action", a déclaré M. Bové lors d'une conférence de presse organisée sur les bords du Rhône.

"L'objectif est de dénoncer toutes les formes de privatisation du vivant, en permettant des échanges gratuits de semences", a-t-il expliqué.

Actuellement, seules les semences ayant obtenu un certificat sont référencées dans le catalogue des semences et autorisées à la vente. Elles sont généralement fabriquées par des grands groupes, ce que les faucheurs volontaires veulent contrecarrer.

"On va lancer un mouvement d'échanges gratuits et désobéir en plantant dans son champ, dans son potager ou sur son balcon des semences interdites", a indiqué M. Bové en soulignant ne pas savoir à quel type de poursuites son mouvement s'expose.

"Il ne s'agit pas d'un changement d'objectif", a insisté le leader altermondialiste. "S'il y a besoin de faucher, nous continuerons de faucher", a-t-il prévenu, rappelant son opposition à la loi OGM.

"On se bat depuis 11 ans contre les OGM parce qu'ils sont brevetés et qu'à travers ces brevets, les firmes essaient de privatiser le vivant", a-t-il expliqué.

"Aujourd'hui d'autres firmes s'appuient sur les Certificats d'obtention végétale (COV) pour obliger les paysans et tous les gens qui font du jardinage à racheter tous les ans leurs semences", développe-t-il.

"C'est un nouveau hold-up sur les paysans et sur les citoyens qui utilisent des semences", a renchéri M. Bové.

La "privatisation" des semences est apparue au milieu des années 90, "lorsque il a été décidé que les aides publiques devaient être orientées et données uniquement lorsqu'on utilisait des semences du commerce", explique François Dufour, membre du collectif des faucheurs volontaires de la Manche.

"On a fait payer l'ensemble des agriculteurs et une poignée de semenciers s'est approprié le droit de gérer les semences qui étaient inscrites à l'intérieur du catalogue", a-t-il déploré.

Le mouvement des semeurs volontaires devrait connaître un temps fort le 28 octobre prochain à l'occasion de la 15e session du Comité international de bioéthique de l'Unesco à Paris.

"Nous appelons l'ensemble des organisations paysannes, de l'agriculture biologique et des mouvements environnementalistes à coordonner un contre-sommet pour la liberté des semences", a-t-il lancé.

Ce contre-sommet se tiendra à Paris, dans un lieu qui reste à définir.

Soupçon de culture illégale d'OGM dans le Tarn-et-Garonne :
la justice demande des prélèvements

TOULOUSE - AP - 11/7/8 - Le juge des référés du tribunal de grande instance de Montauban a ordonné vendredi après-midi la désignation d'un huissier assisté d'un expert judiciaire afin de procéder à des prélèvements dans un champ de maïs dans le Tarn-et-Garonne soupçonné d'être un champ de maïs transgénique MON 810, a-t-on appris auprès des avocats de Greenpeace et de la Confédération Paysanne.

Un huissier a été convoqué samedi à 14h pour procéder à des prélèvements d'échantillons de plants de maïs sur la commune de Lafrançaise, où se trouvent les parcelles concernées.

"Lors de cette opération, cinq prélèvements seront effectués en cinq points différents. Ils seront ensuite envoyés au laboratoire Eurofins à Nantes", a déclaré à l'Associated Press Me Dorothée Le Fraper du Hellen, représentant la CP.

Mercredi, la CP, Nature et Progrès, Greenpeace et les Amis de la Terre avaient déposé un référé auprès du tribunal de grande instance de Montauban après avoir détecté il y a une quinzaine de jours un champ de maïs MON810 présumé sur la commune de Lafrançaise. Cette culture est suspendue en France pour l'année 2008 depuis les arrêtés ministériels des 7 et 13 février derniers activant la clause de sauvegarde prévue par la réglementation européenne.

De son côté, la préfecture de Midi-Pyrénées avait annoncé dans la matinée une opération de prélèvements sur ces mêmes parcelles par le Service régional de la protection des végétaux (SRPV). Ces échantillons seront analysés par le laboratoire national de la protection des végétaux d'Orléans.

"Dès connaissance des résultats, le SRPV prendra les mesures qui s'imposent. En cas de détection de culture illégale, procès-verbal sera dressé et l'exploitant sera mis en demeure de détruire les cultures", a assuré la préfecture en précisant que les "les sanctions encourues pour ce type d'infraction peuvent atteindre 150.000 euros et deux ans d'emprisonnement".

Alors que des militants anti-OGM se disent "satisfaits de cette décision de justice", Me Le Fraper du Hellen s'est félicitée de "cette procédure parallèle et contradictoire". "Cette procédure ordonnée par la justice garantit l'impartialité de l'opération ainsi que le caractère non contestable des résultats qui seront obtenus", a-t-elle ajouté. AP

 

Le leader altermondialiste José Bové (G) s'entretenant avec ses avocats
Marie-Christine Ethelin (C) et François Roux (D), le 27 août 2008 au tribunal

 

Procès de 41 anti-OGM à Toulouse : 180 jours-amende à 100 euros
pour José Bové


TOULOUSE (AFP) - 4/9/8 - José Bové, poursuivi avec 40 autres faucheurs volontaires pour destruction de maïs OGM en 2006 en Haute-Garonne, a été condamné jeudi à 180 jours-amende à 100 euros, soit un total de 18.000 euros, par le tribunal correctionnel de Toulouse.

Le tribunal a suivi les réquisitions du procureur de la République, Michel Bometon, qui, le 6 juin, avait demandé cette peine contre José Bové, absent à l'annonce du délibéré, ainsi que trois autres auteurs d'arrachage de maïs OGM (MON 810).

Quatre autres faucheurs volontaires ont écopé de 120 jours-amende de même somme tandis que des peines d'un à deux mois d'emprisonnement avec sursis ont été prononcées contre tous les autres prévenus poursuivis pour l'arrachage de plusieurs hectares de maïs transgénique en juillet 2006 à Ox et Daux, à l'ouest de Toulouse.

Les actions civiles de l'agriculteur, victime de l'action des faucheurs volontaires, et du semencier Pioneer, ayant été respectivement déclarées recevables, les cinq faucheurs volontaires devront également s'acquitter de près de 50.000 euros d'amendes, dommages et intérêts et frais de justice, dont 32.892 euros pour préjudice matériel envers le fabricant de semences.

"La justice est passée. Ce qui m'intéresse c'est qu'ils subissent le poids financier de leur destruction. Cela constitue une réelle sanction car ils ne sont pas très argentés", a déclaré à la sortie du tribunal, Me Jean de Cesseau, avocat de la firme Pioneer. "On ne souhaite pas la mort de pécheur, on veut arrêter le processus de la destruction", a-t-il poursuivi.

Pour sa part, Me François Roux, l'un des avocats des faucheurs a "regretté une décision tournée vers le passé", et notamment des amendes "extrêmement lourdes".

"On ne peut pas, d'un côté, affirmer haut et fort au sommet de l'Etat que la culture des OGM est dangereuse pour l'environnement, et condamner de l'autre côté à des peines aussi lourdes ceux qui se sont justement opposés à ces cultures", a ajouté l'avocat.

Pour Me Marie-Christine Etelin, autre avocate des faucheurs, "la justice est éternellement en retard, alors que tout a été modifié sur le terrain, avec notamment les résultats du Grenelle de l'environnement et l'interdiction par l'Etat du maïs transgénique MON 810 du semencier Monsanto".

Les faucheurs volontaires et leurs avocats n'ont pas encore pris de décision quant à un éventuel appel.

Le 28 août, le tribunal correctionnel de Bordeaux a mis en délibéré au 22 octobre sa décision concernant José Bové et 11 autres faucheurs volontaires poursuivis pour une autre action anti-OGM sur une exploitation agricole de Gironde en 2006.

Le représentant du ministère public a requis huit mois de prison ferme et quatre ans de privation des droits civiques, civils et familiaux à l'encontre du leader altermondialiste.

 

Action anti-OGM :
Bové condamné à 200 jours-amende à Bordeaux !

AFP - 22/10/8 - José Bové a été condamné mercredi à 200 jours amende à 60 euros par jour, par le tribunal correctionnel de Bordeaux, pour une action anti-OGM menée en 2006 dans une exploitation agricole à Lugos (Gironde).

Huit mois de prison ferme et quatre ans de privation des droits civiques avait été requis à l'encontre du leader altermondialiste lors de l'audience, le 27 août.

Marc Giblet, l'exploitant agricole chez qui avait été menée en novembre 2006 cette action et qui avait tiré à cette occasion un coup de feu en présence des militants écologistes, a été condamné à 160 jours amende à 60 euros par jour. Dix mois de prison avec sursis avaient été requis.

Onze autres faucheurs volontaires qui comparaissaient au côté de M. Bové ont été condamnés à 3 mois de prison avec sursis.

Le 4 novembre 2006, José Bové, à la tête de 150 "faucheurs volontaires", avait mené une opération de "traçabilité des OGM" dans l'exploitation de Marc Giblet. Les militants anti-OGM avaient rendu impropre à la consommation une partie des 2.000 tonnes de maïs OGM contenues dans un silo.

Marc Giblet était arrivé au volant d'un 4X4 avant de faire feu dans la direction d'une passerelle du silo sur laquelle se trouvaient plusieurs militants qui venaient de déployer une banderole.

Statu quo pour les moratoires français et grecs sur le maïs MON810

Pascal Farcy

http://www.univers-nature.com/index.html

 

16/2/9 - Les experts européens du Comité permanent de la chaîne alimentaire et de la santé animale ne sont pas parvenus à faire tomber les moratoires pris par la France et la Grèce à l'encontre de la culture du maïs transgénique MON810.
Lors du vote à la majorité qualifiée (au prorata de la population des Etats), 9 pays sur 27 se sont déclarés pour la levée des moratoires (123 voix) comme souhaité par la Commission européenne, les autres s’abstenant (1) ou y étant opposés (190 voix).

Pour parvenir à ces fins, la Commission européenne doit maintenant saisir le Conseil des ministres concernés, prévus en juin prochain, sachant, qu’entre-temps, ces derniers se seront prononcés sur un dossier similaire. En effet, le 2 mars à venir, les ministres de l’environnement de l’UE statueront sur la clause de sauvegarde activée par l’Autriche et la Hongrie, lesquels pays sont déjà passés par la "case" du Comité permanent de la chaîne alimentaire et de la santé animale. En conséquence, il ne serait pas improbable que la Commission européenne attende la décision de ce conseil, ne serait-ce que pour éviter plusieurs camouflets de suite.

Cela dit, en France, le maintien du moratoire sur le maïs MON810 de Monsanto signifie très vraisemblablement une nouvelle année sans culture commerciale de cet OGM. A ce titre, pour les tenants de l’agriculture intensive, pour ne pas dire industrielle, à savoir les professionnels français de la semence agricole et des pesticides, la coupe est pleine. Le directeur du GNIS (Groupement National Interprofessionnel des Semences), Philippe Gracien n’hésite pas à déclarer dans un communiqué 'Nous sommes excédés de ce manque de courage politique. La frilosité européenne, et surtout française, risque d’avoir de lourdes conséquences dans les années à venir… Le temps n’est plus aux discussions sans fin et surtout sans fondement scientifique. Il est urgent que les gouvernements des Etats membres prennent leurs responsabilités'.

1- Il est à noter que parmi les abstentionnistes compte l'Allemagne, ce qui paraît étonnant au regard de sa position passée sur le maïs MON810...

La localisation exacte des champs d’OGM devient obligatoire

Pascal Farcy

http://www.univers-nature.com/index.html

 

17/2/9 - L’arrêt, que vient de rendre aujourd’hui la Cour de justice européenne, devrait faire gagner du temps aux faucheurs d’OGM…

En effet, jusqu’à présent en France, seul le canton ou la commune dans lequel se situaient les champs d’OGM était rendu public. Or, avec cet arrêt, la cour de justice européenne impose aux Etats membres de rendre public "la localisation et l’étendue des sites de dissémination ainsi que la description de l’écosystème des sites de dissémination, y compris le climat, la flore et la faune, de même que la proximité des sites de biotopes officiellement reconnus ou de zones protégées susceptibles d’être affectées."

En conséquence, l’ensemble des informations que les firmes sont tenues de communiquer à l’administration pour obtenir l’autorisation de procéder à des cultures d’OGM, devient public.

En rendant cette décision, la Cour n’a pas retenu l’argumentation française qui mettait notamment en avant le fait qu’en rendant public le lieu exact de l’emplacement d’un champ d’OGM, il y avait un risque de trouble de l’ordre public, autrement dit de destruction de la parcelle par les faucheurs volontaires.

De même, la stricte mise en œuvre de cet arrêt lève en partie le voile que s’évertuaient à maintenir les semenciers OGM, avec la complicité bienveillante des autorités. Aussi, comme le relève Arnaud Gossement, porte parole de FNE (France Nature Environnement), "Les marchands du vivant ne pourront plus prétendre que les OGM sont sans danger tout en cachant les lieux de culture."

Enfin, l’établissement d’une carte de France précise, comprenant toutes les parcelles cultivées avec des OGM, va devenir réalisable, une tâche à laquelle FNE a d’ores et déjà annoncé travailler.

Après le maintien de la clause de sauvegarde prise pour activer un moratoire sur la culture du maïs MON810 en France et en Grèce, cette nouvelle journée voit un deuxième camouflet pour les tenants des OGM eu Europe.

OGM : les pays de l'UE refusent de forcer Autriche et Hongrie à cultiver MON 810

AFP - 2/3/9 - Les pays de l'UE ont refusé lundi de forcer l'Autriche et la Hongrie à cultiver le maïs génétiquement modifié MON 810, contrairement à ce que leur demandait la Commission européenne, lors d'une réunion de leurs ministres de l'Environnement à Bruxelles.

Le refus des ministres de lundi est une bonne nouvelle pour la France et la Grèce, dont les interdictions de cultiver ce maïs doivent également être soumises au vote des pays de l'UE dans les semaines qui viennent.

Quatre pays seulement – Royaume-Uni, Pays-Bas, Suède et Finlande – ont en effet soutenu lundi la proposition de la Commission demandant la levée des "clauses de sauvegarde" décidées par l'Autriche et la Hongrie.

"23 pays ont voté contre. Il n'y a pas eu d'abstention. C'est un résultat très sévère pour la Commission", a déclaré à l'AFP le ministre français de l'Environnement, Jean-Louis Borloo.

Les votes de l'Allemagne, de l'Espagne et de la Belgique ont été déterminants lundi, a souligné le ministre. "Nous avons une grande gratitude à l'égard de l'Allemagne", a-t-il affirmé.

Les pays de l'UE sont traditionnellement divisés sur les OGM et une majorité qualifiée de 255 voix était nécessaire pour rejeter la demande de la Commission européenne.

Si cette majorité n'avait pas été atteinte lundi, la Commission européenne - invoquant le risque de plainte contre l'UE à l'OMC et des avis de l'Agence européenne pour la sécurité des aliments estimant que les OGM ne présentent aucun risque pour la santé humaine - risquait d'imposer la levée des interdictions en Autriche et en Hongrie.

Greenpeace a immédiatement salué le résultat de ce vote, qu'elle a qualifié de "victoire pour l'environnement, les agriculteurs et les consommateurs, et d'échec cuisant pour la Commission", dans un communiqué.

"La protection de l'environnement et de la santé publique devrait toujours venir avant les intérêts financiers d'une poignée de sociétés agro-chimiques", a ajouté l'association.

 


Fauchage OGM : huit mois de prison ferme requis contre José Bové

LEMONDE.FR avec Reuters - 24/9/9 - Une peine de huit mois de prison ferme a été requise, jeudi 24 septembre, par l'accusation contre le député européen José Bové pour une action anti-OGM en novembre 2006 en Gironde, a-t-on appris auprès de ses avocats. L'avocat général a aussi demandé à la cour d'appel de Bordeaux une privation des droits civiques et de famille de quatre années. La décision a été mise en délibéré au 25 novembre mais une éventuelle peine ne pourra être exécutée que si le Parlement européen accepte de lever son immunité parlementaire.

Le ministère public a également requis six mois de prison avec sursis contre deux des onze autres "faucheurs volontaires" poursuivis avec José Bové. Il n'a réclamé aucune peine pour les neuf autres.

En première instance, José Bové avait été condamné à 200 jours-amende de 60 euros chacun par le tribunal correctionnel de Bordeaux. Le dossier porte sur une action anti-OGM dans une exploitation agricole à Lugos (Gironde) en novembre 2006.

Les "faucheurs" conduits par l'ancien dirigeant de la Confédération paysanne avaient versé une substance dans un silo, rendant impropre à la consommation 2 320 tonnes de maïs transgénique. Cette action avait valu à José Bové de passer une trentaine d'heures en garde à vue.

Marc Giblet, le propriétaire des lieux, qui avait tiré à deux reprises avec un fusil de chasse pour éloigner les manifestants, avait été condamné à 160 jours-amende à 60 euros en première instance. Devant la cour d'appel, l'avocat général a demandé une peine de dix mois de prison avec sursis à son encontre.

 

Procès anti-OGM : 58 faucheurs défendent le droit d'agir

VOILA.FR - 18/11/9 - La majorité des 58 faucheurs anti-OGM entendus mercredi par la cour d'appel de Versailles pour la destruction d'une parcelle de maïs transgénique en 2007 à Poinville (Eure-et-Loir), ont reconnu et défendu leur participation au fauchage au nom du "risque de dissémination".

Accompagnés de leur comité de soutien, les faucheurs, relaxés en première instance, se sont rendus symboliquement en cortège dans la matinée à la cour avant l'ouverture du procès qui doit durer jeeusqu'à vendredi.

Ils espèrent la confirmation de la relaxe afin de "faire jurisprudence", aucune cour d'appel n'ayant à ce jour relaxé de militants anti-OGM pour fauchage.

"Je reconnais les faits. Je ne suis pas paysanne, je ne suis pas mère de famille mais je me sens pleinement citoyenne de la Terre", a déclaré à la barre Isabelle Aubry, une des prévenus.

"Quel que soit l'OGM, s'il y a culture en plein champ, le risque de dissémination est reconnu", a ajouté la quinquagénaire qui travaille dans le domaine de la santé.

"J'ai agi pour éviter la dissémination des OGM qui constituent un rique sanitaire très grave", a estimé ensuite Marie Bahuaud, qui a souligné que "tout citoyen doit avoir le droit de choisir de manger sans OGM".

"Je ne suis pas un vandale mais j'ai agi en état de nécessité", a lancé pour sa part le maraîcher bio Sébastien Benoit, disant ne pas reconnaître la "destruction" de la parcelle OGM.

"En tant qu'agriculteur bio, je ne reçois aucune prime et l'autorisation des OGM par décret est une mise en péril de la filière bio", a-t-il ajouté en estimant que son "droit de pouvoir produire et manger sans OGM a été bafoué du fait du risque de contamination".

En première instance, les 58 faucheurs volontaires, dont 23 sont également poursuivis pour avoir refusé de se soumettre à un prélèvement d'ADN durant leur garde à vue, avaient été relaxés le 6 juin 2008 à Chartres de l'ensemble des poursuites.

Le parquet avait fait appel de cette décision.

Le tribunal de Chartres avait reconnu aux militants l'état de nécessité, prévu par l'article 122-7 du Code pénal, qui permet d'écarter la responsabilité pénale d'une personne qui "face à un danger actuel ou imminent qui menace elle-même, autrui ou un bien, accomplit un acte nécessaire à la sauvegarde de la personne ou du bien, sauf s'il y a disproportion entre les moyens employés et la gravité de la menace".

L'avocate du semenceur et groupe agrochimique américain Monsanto, Maï Le Prat, a assuré à l'AFP que les "conditions nécessaires à la reconnaissance de l'état de nécessité n'étaient pas réunies".

"Les prévenus avaient des moyens juridiques à leur portée mais ils ont agi par commodité en vue d'un acte médiatique, plus que par nécessité", a-t-elle estimé.

"L'objectif est d'obtenir la confirmation de la relaxe et de montrer que le citoyen a son mot à dire en matière de protection de l'environnement et d'alimentation", a déclaré à l'AFP Franciska Soler, une autre prévenue.

Le procès qui s'est tenu à Chartres en 2008 "s'est inscrit dans un calendrier politique très particulier, à un moment où les OGM étaient d'actualité avec l'attente des conclusions du Grenelle de l'Environnement et le vote de la loi sur les OGM", a-t-elle ajouté.

Le jour de l'audience à Chartres, le 22 mai 2008, le Parlement adoptait un projet de loi controversé sur les OGM, transposant une directive européenne de 2001. Le texte reconnaissait "la liberté de consommer et de produire avec ou sans OGM" en France et instaurait un délit de fauchage passible de deux ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende.

Amende de 2.000 euros pour un coupeur de ceps OGM !

Reuters - 19-11-9 - La justice française a condamné jeudi à 2.000 euros d'amende un homme qui avait détruit 70 pieds de vignes transgéniques de l'Institut national de la recherche agronomique (Inra), déclare son avocate.

Pierre Azelvandre, docteur en biologie âgé de 45 ans qui s'était fait connaître en multipliant les procédures contre les OGM devant les tribunaux, devra par ailleurs verser un euro symbolique de dommages et intérêts à la partie civile.

L'Inra a salué cette décision du tribunal correctionnel de Colmar (Haut-Rhin), tout en regrettant que "le préjudice matériel subi par l'Institut ne soit pas pris en compte".

"L'Inra se réserve la possibilité de faire appel de ce jugement, considérant que le signal donné n'est pas suffisamment fort vis-à-vis de ceux qui commettent ce genre d'infractions et mettent ainsi en danger la recherche publique", écrit l'Institut dans un communiqué.

Lors de l'audience, le 7 octobre dernier, quatre mois de prison avec sursis et 1.000 euros d'amende avaient été requis contre le prévenu, qui a reconnu et revendiqué son geste solitaire commis le 7 septembre.

L'Inra avait pour sa part réclamé 170.000 euros au titre de son préjudice matériel, le saccage des porte-greffes OGM ayant mis fin à un programme de recherche mené depuis 2005 sur le court-noué, une maladie virale de la vigne.

"Le tribunal n'a pas voulu faire un dossier particulier de cette affaire. Mon client n'ayant pas de casier judiciaire, les juges lui ont infligé une peine d'amende classique pour des dégradations", a commenté Me Carole Dreyfus.

Elle avait plaidé la relaxe en invoquant "l'état de nécessité" face à un problème, selon elle, de santé publique et à une expérience dont le décret d'autorisation a été annulé peu après les faits par le tribunal administratif de Strasbourg.

L'avocate n'était pas en mesure d'indiquer jeudi matin si son client comptait faire appel du jugement.

Thomas Calinon, édité par Yves Clarisse

Le député européen Verts José Bové, lors d'une conférence de presse,
le 7 novembre 2009 à Montpellier

 

Destruction d'OGM : Bové condamné à un an avec sursis, pas d'inéligibilité

Voila.fr - 25/11/9 - José Bové, député européen Europe-Ecologie, a été condamné mercredi à un an de prison avec sursis sans inéligibilité par la cour d'appel de Bordeaux, pour une manifestation anti-OGM menée en novembre 2006 dans le sud du département de la Gironde.

M. Bové, qui était poursuivi aux côtés de 11 autres militants, a également été condamné à 12.000 euros d'amende.

Lors de l'audience en appel, le 23 septembre, le parquet avait requis une peine de huit mois de prison ferme et de quatre ans de privation des droits civiques. En première instance, en octobre 2008, il avait été condamné à 200 jours-amende à 60 euros (soit 12.000 euros).

Cette nouvelle condamnation "à du sursis simple n'aura pas d'incidence sur son immunité parlementaire", a déclaré son avocate Me Marie-Christine Etelin, à l'issue de l'énoncé de la peine, prononcée en l'absence de l'élu européen.

Selon son avocate José Bové était au Parlement européen de Strasbourg pour un débat "sur la souveraineté alimentaire".

Pour ses 11 co-prévenus, les juges ont confirmé les peines prononcées en première instance, soit trois mois de prison avec sursis.

De son côté, Marc Giblet, l'exploitant agricole chez qui avait été menée en novembre 2006 cette action dite de "traçabilité", a été condamné à deux mois de prison avec sursis pour "dégradations". Il avait percuté avec son 4X4 plusieurs véhicules de manifestants.

M. Giblet avait également tiré un coup de feu dans la direction des militants écologistes mais la cour d'appel a considéré ces faits comme étant de la "légitime défense". En première instance l'agriculteur belge avait écopé de 160 jours-amende à 60 euros (9.600 euros) pour violences volontaires.

Cette décision de relaxe partielle a suscité la colère de la vingtaine de faucheurs présents à l'audience de délibéré. "C'est une décision grave qui risque de créer des dégâts collatéraux importants", a déclaré Me Etelin.

Le 4 novembre 2006, José Bové, à la tête de 150 "faucheurs volontaires", avait mené une opération de "traçabilité des OGM" dans une exploitation agricole à Lugos (Gironde).

Les militants avaient affirmé avoir versé de l'eau colorée avec du brou de noix pour rendre impropre à la consommation une partie des 2.000 tonnes de maïs génétiquement modifié contenues dans un silo.

Les avocats des militants et du député européen, Marie-Christine Etelin et Pierre Hurmic, ont déclaré qu'ils allaient étudier l'éventualité d'un pourvoi en cassation, indiquant que ce n'était toutefois pas "un passage obligé pour aller devant la Cour européenne des droits de l'Homme".

"Si la France avait transposé la directive européenne sur les OGM, il n'y aurait pas aujourd'hui de condamnations", a ajouté Me Etelin. Elle juge les juridictions administratives plus en pointe sur ce sujet que les juridictions pénales "qui rendent des jugement archaïques", selon elle.

Quatre-vingt six faucheurs volontaires mis en examen à Marmande

Reuters - 10/12/9 - Quatre-vingt six "faucheurs volontaires" ont été mis en examen à Marmande (Lot-et-Garonne) après s'être dénoncés à la justice pour la destruction volontaire d'un champ de maïs transgénique, apprend-on de sources judiciaires.

Au total, 89 militants ont été auditionnés un à un depuis le mois de mars par la juge d'instruction Sylvia Pons, qui les a mis en examen au fil des auditions, qui ont duré jusqu'à jeudi. Trois d'entre eux ont bénéficié du statut de témoin assisté.

Ces militants font partie des 200 à 300 personnes, dont l'actuel député européen José Bové - mis en examen depuis avril -, qui ont détruit le 2 septembre 2006 un champ de maïs OGM de 15 hectares appartenant à Claude Menara, agriculteur à Grézet-Cavagnant (Lot-et-Garonne).

Trois jeunes hommes interpellés au moment des faits ont été condamnés en octobre 2006 à trois mois de prison avec sursis et 1.500 euros d'amende.

Le jour du fauchage, 180 personnes présentes avaient déclaré par écrit avoir participé activement à l'action de destruction.

Claude Menara avait porté plainte nominativement contre José Bové et deux autres personnes identifiées ce jour-là, mais aussi collectivement contre les autres signataires.

Si la procédure va à son terme, elle débouchera sur "le plus grand procès en nombre de faucheurs volontaires", a déclaré jeudi à Reuters Me Christine Etelin, avocate des "faucheurs".

"Nous ignorons bien entendu combien seront renvoyés devant le tribunal", a-t-elle ajouté.

Claude Canellas, édité par Elizabeth Pineau

 

Le président de la Commission européenne veut imposer la culture des OGM dans l'UE !

Voila.fr - 8/2/10 - Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso veut relancer le processus d'autorisation de la culture de deux OGM controversés très vite après la prise de fonction de sa nouvelle équipe la semaine prochaine, ont assuré à l'AFP plusieurs sources européennes.

"L'autorisation de la culture du maïs MON 810 et de la pomme de terre Amflora est une de ses priorités", a confié une source au sein de l'exécutif bruxellois "sous couvert de l'anonymat" [sic].

"Il veut aller vite pour se débarrasser de ce problème qui lui a pourri son premier mandat", a confirmé un responsable européen.

La première réunion de la nouvelle Commission est prévue le 17 février, "mais le programme de travail est encore en cours d'élaboration", a précisé la porte-parole de la Commission, Pia Ahrenkilde Hansen.

Monsanto attend le renouvellement de l'autorisation pour la culture du MON 810, seul OGM cultivé à ce jour dans l'UE, et BASF bataille pour sa pomme de terre.

D'énormes intérêts financiers sont en jeu. BASF estime entre 30 et 40 millions d'euros par an les revenus dégagés par Amflora, si sa culture est autorisée.

"Barroso ne raisonne qu'en termes de marchés et de relations commerciales", a souligné le responsable européen.

"Il se fonde sur les avis scientifiques qui disent que ces OGM ne présentent pas de risques pour la santé, mais ne se préoccupe pas des possibles conséquences à long terme sur l'environnement", a déploré la source au sein de la Commission.

Le départ de Stavros Dimas, commissaire à l'Environnement opposé à la culture des OGM, facilite la tâche à M. Barroso.

Mais José Manuel Barroso doit tenir compte des réticences des Etats. Six pays, dont la France et l'Allemagne, ont interdit la culture du MON 810 et onze Etats ont demandé à pouvoir interdire toutes les cultures d'OGM.

M. Barroso a subi un revers politique l'an dernier lorsque 22 pays ont voté contre sa demande de faire lever les interdictions, et les gouvernements européens sont aujourd'hui très réticents à autoriser les produits OGM en raison de l'opposition de leur opinion, inquiète de leur possible toxicité.

"Nous attendons de voir comment il compte s'y prendre", a commenté un diplomate européen.

Jusqu'à présent, aucune majorité n'a été trouvée et une réflexion est engagée pour différencier autorisations de culture et de commercialisation.

Le ministre italien de l'agriculture Luca Zaia sera difficile à convaincre. Car les grandes manoeuvres ont commencé en Italie, où le Conseil d'Etat, saisi par des agriculteurs pro-OGM, a demandé d'autoriser leur culture.

"Nous nous y opposerons", a-t-il annoncé, soulignant que "le monde scientifique est divisé sur les OGM".

La culture du MON 810 présente "plus d'inconvénients que d'avantages", a ainsi estimé fin décembre le Haut conseil des Biotechnologies en France.

L'Amflora contient en effet un gène marqueur de résistance aux antibiotiques. Le MON 810 contient pour sa part une molécule insecticide.

La Commission fonde son action sur les avis de l'EFSA, l'agence européenne de sécurité des aliments (AESA en français), qui assure que le MON 810 et la pomme de terre Amflora ne posent aucun problème pour la santé [sic].

Mais l'institution est aujourd'hui au coeur d'une polémique après l'embauche de Suzy Renkens, son ancienne directrice du département OGM, par le groupe agroalimentaire suisse Syngenta. Plusieurs organisations écologistes ont demandé des explications à M. Barroso.

 

Bruxelles impose la culture de la pomme de terre OGM en Europe !



Voila.fr (AFP) - 2/3/10 - Pour la première fois depuis douze ans, la Commission européenne a donné mardi son feu vert à la culture dans l'UE d'un produit génétiquement modifié, une pomme de terre de BASF, provoquant la colère des défenseurs de l'environnement et de l'Italie.

"Chaque Etat est libre d'autoriser ou non la culture de cet OGM", a toutefois précisé le commissaire européen chargé de la Santé, le Maltais John Dalli, pour tenter d'atténuer la portée de cette décision controversée dans une Europe où les aliments transgéniques suscitent des craintes pour la santé humaine et l'environnement.

L'Italie, où aucun OGM n'est cultivé, a immédiatement protesté. "Nous évaluerons la possibilité de promouvoir un front commun de tous les pays qui voudront s'unir à nous pour défendre la santé des citoyens et les agricultures identitaires européennes", a averti le ministre italien de l'Agriculture, Luca Zaia.

La pomme de terre génétiquement modifiée en question, Amflora, est développée par une filiale du groupe allemand de chimie BASF, qui attendait depuis plus de treize ans un feu vert.

Elle est destinée, non à l'alimentation humaine, mais à la production d'amidon pour l'industrie du papier en Suède. En outre, ses "sous-produits pourront être utilisés pour l'alimentation animale", a précisé M. Dalli.

Or, font valoir les écologistes, ce tubercule contient un gène marqueur de résistance aux antibiotiques, sujet d'inquiétude pour l'Organisation mondiale de la santé et dont l'abandon a été exigé par une loi européenne de 2004.

Bruxelles s'est retranché derrière les avis favorables de l'Agence européenne de sécurité des aliments et a promis tous les contrôles nécessaires sur sa production.

Mais il n'a pas pu garantir que cette pomme de terre ne se retrouverait jamais dans la chaîne alimentaire.

Face aux critiques, il a renvoyé les gouvernements européens à leurs responsabilités. "Ils auraient pu décider de dire non à cette autorisation et l'affaire se serait arrêtée là. Mais aucune majorité n'a été trouvée" dans un sens ou un autre "et il est revenu à la Commission de décider", a-t-il expliqué.

Jusqu'à ce jour, l'exécutif dirigé par le Portugais José Manuel Barroso n'avait lui même jamais trouvé d'unanimité en son sein, car le Grec Stavros Dimas, chargé jusqu'au début février de l'Environnement, était contre l'autorisation de culture des OGM.

Mais M. Dimas n'a pas été reconduit dans la nouvelle équipe et son successeur depuis trois semaines, le Slovène Janez Potocnik, ne s'est pas opposé à la décision, prise à l'unanimité des commissaires européens.

Le feu vert a été donné mardi "sans débat", moins d'un mois après leur prise de fonction, ce qu'a dénoncé l'organisation Greenpeace.

"Il n'était pas judicieux d'attendre plus longtemps", s'est défendu M. Dalli, invoquant aussi la nécessité pour l'Europe "d'aller de l'avant" vers les "nouvelles technologies".

Le groupe allemand a immédiatement salué cette décision. "La voie est désormais libre pour une mise en culture commerciale cette année", a déclaré un de ses responsables, Peter Eckes. BASF évalue à entre 30 et 40 millions d'euros par an les revenus dégagés par Amflora.

Un seul OGM avait été autorisé à la culture, en 1998 dans l'UE : le maïs MON 810 développé par Monsanto, toujours en attente du renouvellement de cette autorisation.

Or, sept pays --France, Allemagne, Autriche, Grèce, Hongrie, Luxembourg et Pologne-- ont interdit la culture de ce maïs en raison des risques de contamination pour les cultures traditionnelles et biologiques.

La décision de la Commission d'autoriser l'Amflora, est une "gifle" à la face des consommateurs européens, s'est insurgé l'eurodéputé vert Allemand Martin Hässling.

 

OGM : le président Barroso rétif à la démocratie participative !


Vola.fr - 9/12/10 - Un million de citoyens ont signé une pétition dans le cadre du droit d'initiative prévu par le traité de Lisbonne pour pousser l'Europe à geler les autorisations d'OGM, mais Bruxelles n'a guère envie de céder sur ce dossier sensible.

La pétition a été officiellement remise jeudi à la Commission par ses initiateurs, Greenpeace et le mouvement Avaaz. Mais son président José Manuel Barroso a refusé de la recevoir en main propre et a délégué le commissaire à la Santé John Dalli, en charge du dossier OGM.

Visiblement déçus par cette entrevue, Jorgo Riis de Greenpeace et Ricken Patel, directrice de Avaaz, se sont dits convaincus que M. Barroso veut enterrer leur initiative.

John Dalli, venu ensuite rencontrer la presse, a entretenu ce sentiment. "Je ne peux m'engager sur les suites qui lui seront données", a-t-il annoncé.

La Commission insiste sur les procédures. "L'initiative citoyenne n'est pas encore en vigueur, car le Parlement européen, la Commission et le Conseil doivent encore se mettre d'accord" sur les procédures pour sa mise en oeuvre, a tenté d'expliquer le commissaire.

"A ce stade nous ne pouvons en accepter aucune", a-t-il conclu.

Les reponsables de Greenpeace et Avaaz ont contesté cette approche. "Un accord a été trouvé lundi entre le Parlement européen, la Commission et le Conseil et le Parlement doit se prononcer la semaine prochaine. Mais ça M. Dalli l'ignore", a ironisé Ricken Patel.

Le Parlement européen est venu en soutien. "La Commission européenne ne doit pas simplement recevoir les signatures, mais traiter cet acte de démocratie participative sérieusement", a averti l'élu vert allemand Gerald Häfner, en charge du dossier au Parlement européen.

La décision sur les suites à donner à l'initiative lancée par Greenpeace et Avaaz est "politique", explique pour sa part l'élu vert luxembourgeois Claude Turmes.

"C'est la première fois que les citoyens de l'UE ont exercé leur droit d'initiative et la Commission n'a aucune raison politique pour rejeter cette initiative", a affirmé Jorgo Riis.

La Commission ne l'entend pas ainsi. Si le Parlement avalise la semaine prochaine l'accord sur la mise en oeuvre du droit d'initiative et si les Etats l'enterinent avant la fin de l'année, il faudra encore attendre un an pour qu'il soit transposé dans les 27 droits nationaux avant de soumettre une initiative, explique-t-elle. En résumé, "Greenpeace est en avance".

"Pas question de recommencer à collecter des signatures", soutient Jorgo Riis.

La pétition a été lancée en mars, au plus fort de la polémique sur les OGM, après l'autorisation de culture donnée à l'Amflora, une pomme de terre génétiquement modifiée développée par le groupe allemand BASF.

Les signataires appellent José Manuel Barroso a "décréter un moratoire sur l'introduction des plantes génétiquement modifiées en Europe et à mettre en place un organisme éthique et scientifique indépendant chargé de mener à bien la recherche sur l'impact des OGM et déterminer leur régulation".

C'est plus ou moins ce que réclament la France et plusieurs autres Etats membres, sans avoir à ce jour obtenu satisfaction.

Car la Commission ne veut pas céder. Quinze OGM, pour la plupart des maïs, sont en attente d'une autorisation. Deux OGM sont actuellement cultivés dans l'UE : le maïs MON810 de l'Américain Monsanto et l'Amflora.

"La question est qui va Barroso va-t-il écoute r: un million de citoyens européens ou l'industrie?", a demandé Ricken Patel.

"M. Barroso a refusé de nous recevoir, mais aujourd'hui il a prévu de s'adresser par vidéo-message aux représentants de l'industrie agrochimique", a-t-elle souligné.

Avaaz milite pour une meilleure protection de l'environnement, le respect des droits de l'homme et pour mettre fin à la pauvreté.


Une étude choc relance le débat sur la toxicité des OGM

 

CAEN - AFP - 19/9/12 - Des tumeurs grosses comme des balles de ping-pong sur des rats nourris avec un maïs OGM du géant américain Monsanto : une étude choc de chercheurs français relance le débat sur les organismes génétiquement modifiés, au moment où la France se bat contre leur culture en Europe.

Pour la première fois au monde, un OGM et un pesticide ont été évalués pour leur impact sur la santé plus longuement et plus complètement que par les gouvernements et les industriels. Or les résultats sont alarmants, résume Gilles-Eric Séralini, professeur à l'université de Caen, pilote de l'étude.

Dans le plus grand secret, les universitaires de Caen ont suivi pendant deux ans un groupe de rats témoins ainsi que 200 rats qu'ils ont répartis en trois grands groupes: le premier a été nourri avec un maïs OGM NK603 seul, le second avec ce maïs OGM traité au Roundup, herbicide le plus utilisé au monde, et le troisième avec du maïs non OGM traité avec cet herbicide.

Le maïs était introduit au sein d'un régime équilibré dans des proportions représentatives du régime alimentaire américain.

Le premier rat mâle nourri aux OGM meurt un an avant le premier témoin. Le première femelle huit mois avant. Au 17e mois, on observe cinq fois plus de mâles nourris avec 11% de maïs (OGM) morts, détaille le professeur, qui a déjà signé plusieurs études sur le sujet, mais sur la base de données sur 90 jours fournies par les industriels.

L'étude devait être mise en ligne mercredi à 15H00 par la revue Food and Chemical Toxicology, qui a déjà publié des études de Monsanto affirmant la non toxicité des OGM.

Si les chercheurs ont travaillé en même temps sur le maïs OGM NK603 et le Roundup, deux produits commercialisés par Monsanto, c'est que les OGM agricoles sont modifiés pour tolérer ou produire des pesticides : 100% des OGM cultivés à grande échelle en 2011 sont des plantes à pesticides, dit M. Séralini.


Mortalité deux à trois fois plus élevée

Les résultats révèlent des mortalités bien plus rapides et plus fortes au cours de la consommation de chacun des deux produits, résume le chercheur, qui fait ou a fait partie de commissions officielles sur les OGM dans 30 pays.

Les universitaires ont observé par exemple une mortalité deux à trois fois plus élevée chez les femelles traitées et deux à trois fois plus de tumeurs chez les rats traités des deux sexes.

A la dose la plus faible de Roundup (...) on observe 2,5 fois plus de tumeurs mammaires, souligne le professeur.

Le crime, c'est que ça n'ait pas été testé avant, que les autorités sanitaires n'aient pas exigé des tests plus longs alors qu'on est à 15 ans de commercialisation des OGM dans le monde, a commenté M. Séralini.

Selon lui, le NK603 n'avait jusqu'alors été testé que sur une période de trois mois et c'est la première fois que le Roundup est testé sur le long terme avec ses adjuvants.

L'étude, qui faisait initialement l'objet d'un embargo jusqu'à mercredi 15 H, n'a pas tardé à susciter de nombreuses réactions. Le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll a plaidé pour des procédures d'homologation des OGM au sein de l'UE beaucoup plus strictes.

Figure emblématique de la lutte contre les OGM en France, l'eurodéputé vert José Bové a demandé à Bruxelles de suspendre immédiatement les autorisations de mise en culture accordées à deux OGM en Europe.

L'Association française des biotechnologies végétales (AFBV), a affirmé en revanche que les nombreuses études qui ont évalué les effets à long terme des OGM (...) n'ont jamais révélé d'effets toxiques. Son président Marc Fellous avait été condamné en 2011 à Paris pour avoir diffamé M. Séralini qui a depuis porté plainte pour faux et usage de faux contre lui.

L'étude a coûté plus de 3 millions d'euros, financés notamment par les fondations Ceres et la Fondation Charles Leopold Meyer pour le progrès pour l'homme. Les fonds ont été gérés par le Comité de recherche et d'information indépendantes sur le génie génétique (CRIIGEN), indépendant des compagnies de biotechnologies et dont M. Séralini préside le conseil scientifique.

L'étude doit s'accompagner le 26 septembre d'un film, Tous cobayes, qui rend compte de cette expérience, ainsi que d'un livre chez Flammarion.

(©AFP / 19 septembre 2012 13h31)
http://www.romandie.com/news/n/_Une_etude_choc_relance_le_debat_sur_la_toxicite_des_OGM_RP_190920121441-24-2456
40.asp?

 


OGM et nécro-agriculture : Monsanto panique…

 

Altyerinfo - 26/9/12 - Monsanto lance une campagne pour sauver les meubles après la publication des résultats de l’étude sur le rapport entre OGM et cancer.
Le géant de la biotechnologie essaie de discréditer les résultats choquants de l’étude.

Intéressant de constater que l’affaire est déjà “enterrée” par les médias, alors que cela devrait remuer ciel et terre… Les consignes ont déjà été passées semble-t-il. Nous rappelons néanmoins le lien de l’article original du professeur Séralini :

http://research.sustainablefoodtrust.org/wp-content/uploads/2012/09/Final-Paper.pdf
Notez

Paul Joseph Watson
Mercredi 26 Septembre 2012

Stop Monsanto here !


Le géant de la biotechnologie Monsanto a lancé un effort désespéré de sauve-qui-peut à la suite de la publication d’une étude française qui a trouvée que des rats nourris avec un maïs transgénique avaient beaucoup plus de chances de souffrir de cancers, d’arrêts des fonctions organiques et de mort prématurée.

Au-delà des détails de l’étude, une question bien plus large demeure. Si Monsanto et les autres géants de la biotechnologie et des OGM sont si confiants dans la sécurité de leurs produits et n’ont aucun doute sur le fait qu’ils soient mêlés aux produits alimentaires, pourquoi donc ont-ils dépensé de manière combinée plus de 19 millions de dollars dans une tentative d’éviter que les Américains n’apprennent que leur nourriture est modifiée génétiquement ?

Monsanto a financé une énorme campagne mise en branle par ses lobbyistes dans un effort de torpiller la proposition 37 de Californie, une loi qui exigerait simplement que la nourriture génétiquement modifiée et ses ingrédients soient étiquettés en conséquence pour la vente en magasins.

Si la nourriture génétiquement modifiée est si saine et sans danger que cela et que des études ont prouvé qu’il n’ y avait pas de problèmes, pourquoi donc Monsanto est si désespéré de cacher sa présence au sein de la nourriture ?

L’étude récente conduite par les scientifiques de l’université de Caen et publiée dans le périodique scientifique Food and Chemical Toxicology, a trouvé que 50% des rats mâles et 70% des rats femelles nourris suivant un régime contenant la maïs NK603, un maïs génétiquement modifié produit par Monsanto, ou ceux exposés à l’herbicide de Monsanto RoundUp, ont souffert de tumeurs et de dégâts majeurs au niveau des fonctions organiques, provoquant leur mort prématurée.

Monsanto est parti de suite en mode pirouette, publiant un communiqué de presse ce week-end clâmant que les toxicologues et les experts de santé publique avaient trouvé “des problèmes fondamentaux avec la façon dont la recherche a été faite”, sans expliquer spécifiquement en quoi résidaient ces problèmes.

Etant donné que des scientifiques financés par Monsanto sont régulièrement amenés devant le public pour attaquer l’abondance de preuves confirmant le lien entre les OGM et le cancer, la réaction de Monsanto à l’étude française ne surprend en rien.

Comme l’explique Sayer Ji, les deux études précédant la française, dont les résultats clamaient qu’il n’y avait aucun lien entre l’herbicide RoundUp ready et le cancer, avaient toutes deux été financées par Monsanto.

Une recherche publiée dans le journal Regulatory Toxicology and Pharmacology et qui avait exonéré Monsanto contenait cet aveu incroyable de conflit d’intérêts :

“Les auteurs ont donné les sources de leur financement pour cette recherche. JSM (l’auteur de la recherche) a servi comme consultant salarié de la compagnie Monsanto. Cette recherche a été soutenue par la compagnie Monsanto, St.Louis, Missouri”.

Est-ce vraiment une coïncidence si la première étude de ces dernières années non financée par Monsanto, trouve des résultats complètement différents ?

“Il n’y a pas de mécanisme plausible pour obtenir les résultats rapportés sur le maïs transgénique et les résultats sont inconsistants avec un corps extensif d’expérience et de recherche scientifique”, a dit Monsanto en réponse à l’étude française.

Quoi qu’il en soit, les résultats ne sont inconsistants qu’avec des recherches précédentes financées par Monsanto, parce que l’étude française a recherché au delà de la période de 90 jours qui a permis à Monsanto de clamer que ses produits étaient sains.

Comme le stipule the Grocer, l’enquête française “fut la première étude qui a étudiée les effets à long terme du RoundUp et du NK603, qui furent approuvés pour la consommation humaine après des études ne dépassant pas 90 jours de nourriture. Les scientifiques ont trouvé que des rats développaient des tumeurs mammaires et des dégâts graves au niveau du foie et des reins aussi tôt que 4 mois après ingestion régulière pour les mâles et 7 mois pour les femelles, comparés respectivement à 23 et 14 mois pour le groupe de contrôle.”

Comme les tumeurs et autres maladies ne furent découverts qu’après une période de 4 mois, ceci jette un doute sérieux sur les études précédentes (financées par Monsanto) auxquelles le géant de la biotechnologie se réfère pour prouver que les OGM sont sains, parce qu’ils ont failli à dépasser la période de test au delà des 90 jours, alors que l’étude française a étudié les effets des produits OGM sur la vie complète des rats.

Ceci illustre le fait si besoin était, que loin d’être inadéquate ou mal faite, l’étude française fut plus extensive et plus complète que toute étude précédente, et ce avec le bonus supplémentaire qu’elle ne fut pas financée par Monsanto, et qu’elle fut complètement impartiale.

Comme rapporté la semaine dernière, les afficionados de Monsanto ont pris le train en marche dans un effort de discréditer les résultats de la recherche française, mentant par omission dans une tentative de jeter le doute sur les résultats de l’étude.

David Spiegelhalter de l’université de Cambridge a essayé de questionner la précision de l’étude en mettant en valeur que “le bras de contrôle de l’étude comprenait seulement 10 rats de chaque sexe, dont la plupart avaient aussi des tumeurs.”

Mais Spiegelhalter n’a pas reconnu qu’il a fallu à ces rats témoins 19 mois de plus pour développer des tumeurs comparé à ceux nourris avec les produits OGM de Monsanto.

Après avoir pris des gifles dans un bon nombre de pays européens et étant menacé de se voir expulsé du marché européen dans son ensemble, Monsanto est maintenant entré en mode panique. Le projet de loi californien labellisé “Droit de Savoir”, aussi connu sous le vocable de proposition 37, pourrait bien signifier le commencement de la fin non seulement pour le modèle d’affaires de Monsanto mais aussi pour l’agenda complet derrière les OGM dans le monde entier.

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

url de l’article original:

http://www.infowars.com/monsanto-launches-damage-control-over-gmocancer-study/print/


 

Monsanto : condamnation définitive de José Bové et des "faucheurs volontaires" !


Quelques-uns des "faucheurs volontaires" et José Bové (d), le 2 juillet 2008 au tribunal de Carcassonne


La condamnation de huit "faucheurs volontaires", parmi lesquels l'eurodéputé José Bové, pour la destruction en 2008 de maïs expérimental transgénique Monsanto est devenue définitive mardi après le rejet de leur pourvoi par la Cour de cassation, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.

Le député EELV a dit à l'AFP attendre de prendre connaissance, dans un mois, du texte de l'arrêt de la Cour de cassation avant de décider d'un éventuel recours devant la Cour européenne des droits de l'homme. Selon lui, plusieurs éléments "méritent d'aller jusqu'au bout de la procédure".

Relaxés en première instance pour une question de forme en 2011, les huit faucheurs avaient été condamnés le 16 février 2012 par la cour d'appel de Poitiers pour le fauchage de deux champs d'essais de maïs OGM Monsanto, le 15 août 2008 à Civaux et Valdivienne (Vienne).

Déjà condamnés pour des faits similaires, trois prévenus se sont vu infliger 100 jours-amende à 6 euros, M. Bové écopant de 200 jours-amende à 6 euros.

Les cinq autres faucheurs ont été condamnés à des amendes allant de 300 à 600 euros, chaque fois assorties de sursis.

Tous avaient en outre été condamnés à verser solidairement 135.700 euros au semencier américain Monsanto et 38.000 euros à l'agriculteur propriétaire des parcelles détruites au titre des préjudices matériel et moral.

José Bové a dit mercredi à l'AFP trouver "invraisemblable" d'être "condamné pour une action sur une parcelle qui n'aurait jamais du être cultivée", puisque, souligne-t-il, les essais d'OGM en plein champ avaient été interdits en février 2008, et le conseil d'État avait jugé "illégal" fin 2008 l'essai en question dans la Vienne.

"Nous sommes condamnés pour avoir eu raison sur le fond" par avance, et "c'est la justice elle-même qui aurait fait détruire ces essais si elle avait été rendue dans les temps", a-t-il déclaré.

Sur la forme, tant M. Bové que leur avocate, Me Marie-Christine Etelin, ont souligné un "problème de droit" autour de la qualification des faits en cours de procédure, qui a vu "les faucheurs condamnés pour des faits -destruction de parcelle expérimentale- qui n'était pas ceux indiqués au départ, soit destruction de bien d'autrui", a affirmé l'avocate.

L'avocate de Monsanto, Me Maï Le Prat, a qualifié d'"extrêmement satisfaisant" le sens de la décision de la Chambre criminelle de la Cour de cassation, mais dans le même temps "pas surprenante", tant en matière d'affaires de fauchages "le droit est bien fixé", a-t-elle estimé.

Elle a écarté les doutes sur la qualification, estimant que la Cour de cassation avait suivi la Cour d'appel en considérant que "le tribunal a tout pouvoir pour donner l'exacte qualification" des faits.

Ce procès était le dernier d'une longue série mettant en cause les "faucheurs volontaires" d'OGM devant les tribunaux depuis le début de leur campagne en 1997.


 

La Russie tourne le dos aux OGM

Sputnik - 18/9/15 - Le gouvernement russe a pris la décision de ne pas produire d'alimentation contenant des organismes génétiquement modifiés (OGM), a rapporté le vice-premier ministre russe Arkadi Dvorkovitch.

"Nous avons décidé de renoncer à l'utilisation des OGM dans la production des matières alimentaires", a déclaré Arkadi Dvorkovitch lors du forum BioKirov.

Par la suite, le vice-premier ministre a fait pourtant remarquer qu'"il faut faire une différence nette entre cette décision, qui sera scrupuleusement respectée, et le développement de la science et des technologies, utilisées dans d'autres domaines, dont la médecine".


En septembre 2013, le premier ministre russe Dmitri Medvedev a signé un décret en vertu duquel il devait être permis de semer dans les champs des graines génétiquement modifiées à partir de juin 2014. Ensuite, en février 2014, un projet de loi a été déposé à la Douma d'Etat (chambre basse du parlement russe) interdisant de cultiver toute culture génétiquement modifiée.

Fin avril, la Douma a adopté en première lecture un projet de loi sur l'interdiction de cultiver des plantes et d'élever des animaux génétiquement modifiés.


Ainsi, la Russie préfère suivre une autre voie que celle des pays occidentaux. Ayant conclu le Partenariat transatlantique de commerce et d'investissements (TTIP ou TAFTA), les Etats-Unis ont clairement établi qu'un de leurs objectifs principaux était de garantir un meilleur accès des cultures OGM américaines au marché européen. Dans sa détermination à développer activement l'industrie de la biotechnologie, le gouvernement américain ignore tout risque lié à l'utilisation des OGM, et s'oppose notamment aux normes d'étiquetage et de sécurité en vigueur en Union européenne, qu'il considère comme discriminatoires et donc des barrières au commerce.

 

 

 

Le «Frankenfish» : premier animal génétiquement modifié autorisé à la consommation aux Etats-Unis

 

L'Échelle de Jacob, 20/11/15

Les autorités sanitaires américaines ont autorisé jeudi un saumon génétiquement modifié à la consommation, premier animal transgénique à arriver dans les assiettes des Américains, malgré l'opposition d'associations de consommateurs.

«Sur la base d'une analyse complète des éléments scientifiques» fournis par la société qui l'a conçu, le saumon AquAdvantage «remplit les conditions réglementaires» et est «propre à la consommation», a estimé FDA. Les autorités sanitaires ont jugé qu'il était «aussi nourrissant que les autres saumons de l'Atlantique non transgéniques et qu'il n'y avait pas de différences biologiques notables entre ce poisson et les autres saumons d'élevage de l'Atlantique».

Cette décision de l'Agence fédérale des médicaments et de l'alimentation (FDA) est annoncée après des années de controverse sur ce poisson, qui est une sorte de nouveau saumon de l'Atlantique auquel on a injecté un gène du saumon chinook du Pacifique afin qu'il grossisse deux fois plus vite. Il peut ainsi atteindre sa taille adulte au bout de 16 à 18 mois, au lieu de 30 mois pour un saumon de l'Atlantique.

Le saumon AquAdvantage ne peut être élevé qu'à terre, dans des bassins d'éclosion fermés, dans deux installations spécifiques au Canada et au Panama, précise la FDA, excluant un élevage aux Etats-Unis.

Des associations de défense des consommateurs avaient estimé qu'il pouvait être dangereux pour la santé et qu'il présentait des risques pour les autres poissons s'il était libéré dans la nature. La FDA a fait valoir à cet égard que le saumon AquAdvantage était «stérile et que donc, s'il devait par le plus grand des hasards s'échapper, il ne pourrait pas se reproduire ou établir de populations à l'état sauvage»

Les associations avaient aussi réclamé que ce saumon soit étiqueté mais, selon la loi américaine, ceci n'est requis que lorsqu'il y a «une différence matérielle tel qu'un profil nutritionnel différent» entre le produit transgénique et le produit naturel similaire. Or, «dans le cas du saumon AquAdvantage, la FDA n'a pas trouvé de différences», mais publié des recommandations pour un éventuel étiquetage. En l'absence de label et pour éviter de manger du saumon transgénique, les consommateurs peuvent toujours acheter du saumon sauvage, a suggéré un représentant de l'Agence.

L'association The Consumers Union s'est dite «extrêmement déçue par la décision». Le scientifique Michael Hansen a lui affirmé que «les consommateurs méritent de savoir quel type de nourriture ils achètent, et sondages après sondages une immense majorité nous a fait savoir qu'ils voulaient un étiquetage de la nourriture OGM»

Selon William Muir, professeur de génétique à l'université de Purdue, cette décision est «tout à fait gagnante-gagnante pour l'environnement, les consommateurs et le processus» d'évaluation des données de ce poisson, car «il n'y a pas de preuves crédibles que ces poissons posent un risque, soit pour la santé humaine, soit pour l'environnement».

«C'est très encourageant de voir que le processus d'évaluation des risques a été enfin terminé et que l'utilisation de la génétique pour améliorer l'élevage puisse avancer», s'est aussi félicité Helen Sang, professeur de biologie au Roslin Institute à l'université d'Edimbourg en Ecosse.

Des économistes et des juristes de l'université de Duke avaient cependant jugé trop étroits, en novembre 2010, les critères retenus par la FDA pour évaluer le saumon. Dans la revue Science, ils se demandaient notamment s'il n'était pas plus «judicieux» de se pencher sur le fait de savoir si le saumon représente «vraiment un plus pour la société dans son ensemble».

 

 

© Inconnu

Gilles-Éric Séralini

 

Victoire en justice à Paris contre la cabale de Monsanto :
«tout OGM est toxique pour l'homme et l'animal»

 

Par William Engdahl


New Eastern Outlook

Traduction de l'anglais par Petrus Lombard pour Réseau International


Sott.net - 5/1/16 - C'est l'une des nouvelles vraiment positives venant de Paris, une ville avec plus que sa part de mauvaises nouvelles ces derniers temps. Une grande victoire juridique pour la voix de la science et de la raison contre la cabale des OGM dirigée par Monsanto. Ses implications se feront sentir dans le monde entier. Si notre monde a toujours la volonté de débarrasser le 21e siècle du fléau mortel de la peste présentée sous le nom d'Organismes génétiquement modifiés ou OGM, il sera redevable d'une énorme dette de reconnaissance envers le travail courageux du professeur Gilles-Éric Séralini et de sa remarquable équipe de scientifiques consciencieux du CRIIGEN, le Comité français de recherche et d'information indépendantes sur le génie génétique.


Dans un monde où la corruption des scientifiques par l'industrie est devenue quasi banale, l'existence d'un groupe scientifique consciencieux, non financé par l'industrie, faisant de la recherche et de l'information indépendantes sur le génie génétique et ses impacts en biologie, dans l'environnement, l'agriculture, la nourriture, la médecine, et la santé publique, dont les effets à court, moyen et long terme sur la santé humaine et de l'ensemble de l'écosystème de la vie, est, autant que je sache, unique. Peu sont conscients de leur travail inlassable et très ingrat.

Commentaire : Sans l'information délivrée par les sites d'information alternatifs, les informations que les médias officiels vous communiquent sont passées au filtre de ce qui doit être dit ou non. Un exemple de ce qui ne doit pas être communiqué par les médias alignés :
« Les gouvernements ne requièrent pas d'études de long terme comme celle conduite par Séralini. La raison pour laquelle l'étude de Séralini fut accusée d'être inappropriée est qu'aucune autre étude similaire de long terme n'a jamais été menée, parce que les gouvernements de par le monde n'en requièrent tout simplement pas. S'ils le faisaient, le monde aurait une compréhension bien différente au sujet de l'innocuité supposée des OGM. »

Pour cette raison, le verdict en faveur de Séralini dans un procès en diffamation que la Haute Cour de Paris vient de prononcer est doublement une bonne nouvelle.

Le 6 novembre 2015, la Haute Cour de Paris a inculpé le professeur Marc Fellous, ancien président de la Commission du génie biomoléculaire française, pour « faux » et « usage de faux », dans un procès en diffamation qu'il a perdu contre le professeur Séralini. L'amende sera fixée courant 2016.

Créée au sein du ministère de l'Agriculture, la Commission du génie biomoléculaire française est bien connue pour sa défense des OGM. Cet organisme est chargé en France d'homologuer en tant que sûres un certain nombre de variétés de plantes génétiquement modifiées.

Fellous n'est pas lui-même un banal quidam. Membre du fameux Institut Pasteur, il est président de l'Association française des Biotechnologies végétales, responsable de l'évaluation des risques des OGM au ministère français de l'Agriculture, ainsi que professeur de génétique humaine à l'université de Paris. Le procès a été intenté par Séralini en janvier 2011.

Ce que dit Marc Felous, pro OGM :

« la teneur en mycotoxine (substance naturelle potentiellement cancérogène) du maïs OGM est bien inférieure à celle des maïs conventionnels, et c'est encore plus vrai pour les maïs biologiques. »

Ou encore :

« Aucune étude scientifique n'a à ce jour pu prouver un quelconque danger des maïs OGM pour la santé. »
Selon une source proche de l'affaire, afin de soutenir que Séralini et ses collègues chercheurs s'étaient trompés dans leur réévaluation des études de Monsanto, Fellous avait utilisé ou copié la signature d'un scientifique sans son accord.

La réévaluation de Séralini rendait compte de la découverte de signes de toxicité dans les données brutes des propres études de Monsanto sur le rat nourri de MON 863, le maïs génétiquement modifié (GM) de Monsanto.

Une autre faute flagrante

Avec la publication accablante de son étude explosive sur le rat, qui étudiait les effets sur les deux ans couvrant sa vie entière, la même équipe de scientifiques dirigée par Séralini a été au centre de [la dénonciation de] l'un des cas récents de faute professionnelle les plus flagrants. Étonnant à croire, dans les vingt années entières de l'histoire du commerce des OGM, c'était la tout première étude de longue durée chez le rat. Montrant en détail les effets d'un régime à base d'OGM, les conclusions faisaient froid dans le dos.

En septembre 2012, la fameuse revue scientifique spécialisée Food and Chemical Toxicology, a publié une étude réalisée à l'université de Caen, en France, par l'équipe de scientifiques dirigée par Gilles-Éric Séralini. Les résultats de cette étude ont produit des ondes de choc dans le monde entier.

Le groupe de Séralini venait juste d'achever la première étude au monde, au coût de 3 millions d'euros, sur les effets d'un régime de maïs GM chez plus de 200 rats pendant deux années complètes. L'étude révélait des cas alarmants de tumeurs cancéreuses, de graves dommages organiques et de mort prématurée chez les rats nourris de maïs GM traité avec du Roundup au glyphosate de Monsanto. L'étude avait utilisé le maïs Roundup Ready NK603 de Monsanto. Le terme breveté Roundup Ready signifie que le maïs GM est « prêt » à résister à l'un des herbicides les plus toxiques du monde, le Roundup de Monsanto, un cocktail hautement toxiques à base de glyphosate et d'autres produits chimiques qui sont des secrets commerciaux.

Commentaire : Gilles-Éric Séralini a déclaré alors être « attaqué de manière extrêmement malhonnête par des lobbies qui se font passer pour la communauté scientifique. C'est le même lobby qui a permis l'autorisation de ces produits et qui est activé par les entreprises de biotechnologies. » Tandis que de leur côté, des chercheurs internationaux appuient l'étude française et dénoncent la désinformation.

Pour éviter la pression de l'industrie, l'étude de Séralini a été publiée après deux années de recherche dans le secret absolu, et quatre mois d'évaluation par des collègues scientifiques qualifiés. Dans les quelques heures ayant suivi la publication de l'étude, une campagne médiatique mondiale coordonnée, visant à mettre en doute ses conclusions a été lancée. Aucun fait n'a été présenté, juste les allégations typiques disant que l'étude était « non scientifique » ou que de mauvais rats avaient été utilisés.

Commentaire : À l'époque, le centre Science Media Center a publié huit réactions de scientifiques. Tous ont rejetté l'étude de Gilles-Éric Séralini et de son équipe du Criigen. Se présentant comme une entreprise indépendante « qui travaille à promouvoir les opinions de la communauté scientifique au Royaume-Uni pour les médias ». Ce centre est en réalité financé à 70 % par les grands noms de l'industrie de la biotechnologie. BASF, Bayer, Novartis, CropLife International sont autant de bailleurs de fonds de cette entreprise.

La couverture médiatique mondiale a forcé la Commission de l'Union Européenne corrompue, favorable aux OGM à se couvrir. L'organisme consultatif officiel d'experts « indépendants » sur la sécurité alimentaire de l'UE, l'EFSA, a dénoncé l'étude de Séralini avant même de faire une étude indépendante de longue durée comparable, afin de la vérifier ou de la réfuter. Inconnu de la plupart des citoyens de l'UE, des organismes d'enquête ont révélé que les membres du conseil scientifique de l'EFSA, chargés de surveiller Monsanto et ses sociétés écrans, avaient des liens directs ou indirects avec cette même industrie des OGM.

En janvier 2014, à plus d'un an de la première publication, la revue Food and Chemical Toxicology a pris la décision sans précédent de rétracter officiellement l'article de Séralini, en avançant la justification incroyable que son étude était « non concluante ». Si vous ouvrez la note de bas de page, vous trouverez l'intégralité de l'échange entre Elsevier, l'éditeur de la revue, et l'équipe de Séralini. [Cette note ne semble pas exister - Note de l'éditeur]

Commentaire : Dans leur guerre secrète pour décrédibiliser l'étude Séralini, la « litanie des conflits d'intérêts et autres positionnements pro-biotech de la cinquantaine de détracteurs publics de l'étude Séralini pourrait se poursuivre sur des pages. On croise des représentants de syndicats indiens de promotion des biotechnologie, d'autres souhaitant stopper la faim dans le monde avec une ration d'OGM, ou encore des spécialistes de la communication pro-OGM (David Tribe) et autres lobbyistes travaillant entre São Paulo (Lucia de Souza), Washington et Bruxelles, le triangle d'or des OGM... ».

Juste avant la rétractation, le journal avait embauché Richard E. Goodman en tant que nouveau « rédacteur en chef adjoint pour la biotechnologie ». C'était le nouveau point de vue, apparemment instauré spécialement par Goodman à la suite de l'« affaire Séralini ».

Goodman était un ancien employé de Monsanto et un membre actif de l'International Life Sciences Institute (ILSI). Financé par des compagnies multinationales des OGM et de l'agrochimie, dont Monsanto, l'ILSI développe des méthodes d'évaluation des risques « favorables à l'industrie » pour les aliments GM et les contaminants alimentaires chimiques, et les introduit dans les réglementations gouvernementales. L'une des premières décisions de Goodman à la revue a été de rétracter le document de l'étude de Séralini en tant que « non concluante ». Si ce critère était appliqué à toutes les études scientifiques, il ne resterait aucune revue scientifique. Toute la science, par définition, est un processus d'exploitation minière, testant essentiellement des hypothèses, testant à nouveau les anciennes, toujours plus à fond. Le document de Séralini appelait à de plus amples recherches pour confirmer les conclusions alarmantes. Au lieu de les faire, Monsanto et le lobby des OGM ont décidé de « tuer le messager ».

« Les malédictions sont comme les poulets... »

Une expression du 13e siècle indique : « Les malédictions sont comme les poulets ; elles viennent toujours se percher à la maison. » Le 30 mars 2015, plus d'un an plus tard, les éditeurs de la revue Food and Chemical Toxicology ont annoncé que Richard Goodman, l'ancien employé de Monsanto, avait été « renvoyé » du comité de rédaction, et que le rédacteur en chef, A. Wallace Hayes, favorable aux OGM, avait été catapulté au stupide poste de « directeur de la Stratégie et de la Vision ».

En juin 2014, le journal en ligne européen de Springer sur les sciences environnementales, a jugé bon de publier à nouveau le document de Séralini qui avait été rétracté. Le nouveau rédacteur en chef de la revue Food and Chemical Toxicology a-t-il le cran moral d'essayer de réparer les graves atteintes à la réputation scientifique de Séralini et à la vérité sur les conséquences mortelles des semences GM brevetées et leurs désherbants assortis, en publiant des excuses publiques ? Peut-être que cela attendra un nouveau verdict de la cour de Paris. En attendant, le professeur Séralini et son groupe font d'autres études sur le rat et découvrent d'autres preuves montrant que TOUT OGM est toxique pour l'homme et l'animal. Dans la vraie science, comme dans la vie, l'honnêteté opiniâtre prend en fin de compte le dessus sur la fraude, la tromperie et la corruption.

Commentaire : Le journaliste Stéphane Foucart écrit dans La Fabrique du mensonge, que « l'arme favorite de l'industrie pour viser les chercheurs qui dérangent est la diffamation ». Christian Vélot a déclaré lors d'une interview :
« Dans une société bien faite, il n'y aurait pas besoin de lanceurs d'alerte. Quand ils disparaîtront, c'est que la démocratie et l'expertise auront bien évolué. »
De toute évidence, nous n'en sommes pas encore là !

La discipline entière de la soi-disant biotechnologie est corrompue et pourrie jusqu'au cœur même de sa base réductionniste non scientifique. Cela ne devrait guère surprendre, puisque créée à dessein par les principales familles eugénistes de l'Amérique, elle fut financée par leur fondation Rockefeller pour faire progresser leur programme eugénique démentiel à l'époque où cette même fondation finançait les recherches eugénistes nazies à l'Institut Kaiser Wilhelm de Berlin.

Comme pour un arbre, l'eugénisme dessine ses propres matériaux depuis de nombreuses sources et les organise en une harmonieuse entité.
En 1938, époque où fut « inventée » la biologie moléculaire grâce aux subventions de la fondation pour des universités comme California Institute of Technology et l'université de Cambridge en Angleterre, le directeur de la recherche médicale de la fondation Rockefeller était depuis 34 ans un certain Alan Gregg. Gregg écrivit : « Il y a un parallèle inquiétant entre la croissance d'un cancer dans un organisme et la croissance de la population humaine dans l'économie écologique de la terre. » Il affirma ensuite : « les tumeurs cancéreuses ont besoin de nourriture, mais pour autant que je le sache, elles n'ont jamais été guéries en l'obtenant. Des analogies peuvent être trouvées sur notre planète pillée. » James Rockefeller, ancien président de First National City Bank, Citigroup plus tard, siégea au conseil de Monsanto jusqu'à sa mort à 102 ans, en 2004.

Les OGM et leurs « herbicides » assortis ont été imaginés par leurs inventeurs pour nous éliminer en tant que « mangeurs inutiles » ou « mauvaises herbes », comme je l'ai écrit récemment dans Nous sommes les « mauvaises herbes » visées par l'herbicide Roundup de Monsanto. Cet article parle d'une nouvelle étude du professeur Séralini et son groupe. Vous y découvrez tout, si vous vous intéressez à votre santé et à celle de vos enfants, parents et amis.

Note

William Engdahl est consultant en risques stratégiques et conférencier. Il est titulaire d'un diplôme en politique de l'université de Princeton et auteur à succès sur le pétrole et la géopolitique, en exclusivité pour le magazine en ligne New Eastern Outlook.

Commentaire : Voir aussi :
OGM : la guerre secrète pour décrédibiliser l'étude Séralini
Les OGM à l'épreuve de la démocratie : le professeur Séralini œuvre pour la santé publique en lançant l'alerte
Cointelpro : l'Autorité européenne invalide l'étude Séralini sur les OGM
Quand la science fait de la planète une paillasse de laboratoire
Séralini, OGM, pesticides : « Une révolution est en route »

 

 

 

 

OGM : l’ex-président de la CGB mis en examen pour «faux» et «usage de faux» !

Par Anne-Françoise Roger

 

7 janvier 2016 - 14:01 Aguelid Source : Bioaddict.fr

Le Libre Penseur - 7/1/16 - Déjà ce professeur véreux vient de perdre un procès pour diffamation contre le Pr Séralini. Rappelons que la position du Pr Fellous est pro Monsanto, pro OGM et tout son industrie mortifère.

Pire encore, à l’instar de Monsanto qui ment sur ses étude et modifie les résultats, il semble que ce monsieur fasse la même chose en produisant de faux courriers… Tiens tiens, ça nous rappelle quelqu’un !

Bref, vous comprenez pourquoi et comment l’industrie arrive à imposer ses poisons, avec l’aide de personnes importantes (docteurs, professeurs et autres chercheurs) et corrompues qui n’hésitent pas à utiliser les pires méthodes crapuleuses pour arriver à leurs fins.

Le professeur Marc Fellous, ex-président de la Commission du génie biomoléculaire (CGB), a été mis en examen pour « faux » et « usage de faux » par le Tribunal de Paris le 25 novembre 2015 dans un procès qui l’opposait au professeur de biologie moléculaire Gilles-Eric Séralini. La mission de la CGB était d’évaluer, pour le compte du gouvernement, les risques des OGM pour la santé et l’environnement. L’honnêteté de son président, dont le rôle était déterminant, est aujourd’hui remise en cause.

Un pas de trop. La production de faux documents lors d’un procès en diffamation qui l’opposait à Gilles-Eric Séralini a été le pas de trop qui aura fait trébucher Marc Fellous.

Pour rappel, le Comité de recherche et d’information indépendante sur le génie génétique (CRIIGEN) publie en 2009 les résultats d’une contre-expertise internationale réalisée sur les tests de sécurité pratiqués par la firme Monsanto sur trois maïs OGM, contre-expertise à laquelle a participé Gilles-Eric Séralini. Monsanto n’avait communiqué aux autorités qu’une version favorable à l’obtention des agréments, dissimulant la plupart des données au nom du «secret industriel» , comme l’a écrit Jacques Testart, président de la Fondation Sciences Citoyennes, sur le site Mediapart .

De faux courriers produits lors du procès

Quatre jours plus tard, l’Association française des biotechnologies végétales (AFBV), également présidée par Marc Fellous et dont les membres sont alors directement liés à l’industrie des biotechnologies (1), publie un communiqué virulent, attaquant le professeur Séralini. L’histoire ne s’arrête pas là. L’AFBV attaque à nouveau le chercheur après son passage à une émission de télévision en janvier 2010, au cours de laquelle il évoque les résultats de la contre-expertise. Sans scrupule, l’AFBV accuse Gilles-Eric Séralini de manquer d’indépendance, de faire du « militantisme » et d’être un « marchand de peur » ! Le CRIIGEN et Gilles-Eric Séralini décident alors d’attaquer en diffamation.

Lors du procès (2), Marc Fellous produit des faux pour sa défense, des lettres signées du Professeur Sultan (3). Le CRIIGEN porte alors plainte pour « faux » et « usage de faux ». Le tribunal lui donne deux fois raison : en condamnant pour diffamation Marc Fellous en janvier 2011 et en décidant la mise en examen de Marc Fellous pour « faux » et « usage de faux » le 25 novembre 2015.

Cette mise en examen soulève bien des questions sur la validité des avis de la CGB, devenue depuis le Haut conseil aux biotechnologies, avis qui servaient de base au gouvernement pour accorder les autorisations de mise sur le marché des OGM.

Anne-Françoise Roger

 

 

 

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